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Extrait
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RECHERCHES
HISTORIQUES
SUR L'ANJOU.
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TOME I.IMPRIMERIE DE COSJNIER ET LACHESE
CllAUSPÉE-SAlNT-PJEUnE.RECHERCHES
HISTORIQUES
SUR L'ANJOU
-PAR JEAN FRANÇOIS BODIN.
TROISIÈME ÉDITION.
ANGERS,
COSNItll liT LACniilSl!:, I.MPiUMl^UHS-LIBlUllŒS.
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1RECHERCH[:S HISTORIQUES
SUR L'ANJOU.
PREMIERE PiliRTIE.
CHAPITRE PREMIER.
n
Les Andes ou Andegaves forment une des cités de la G.iule cel-
— leurtique. Conjectures sur les limites de territoire et sur
la position de leur principal oppidum.
L'ne nouvelle ère commence nos anciennes inslîtu-
;
tions , nos usages , les noms de nos provinces , ceux des
peuples qui les habitaient, tout a disparu avec le dix-
liuitièiûe siècle, et des lois, des mœurs nouvelles,
naissent avec le dix-neuvième. Recherchons, tandis
qu'il en est temps encore , et afin de les transmettre a
nos neveux , les traditions et les monuments historiques
de chacune de ces nations qui par leurs aggloméra-
,
lionssuccessives , formèrent le beauroyaumede France.
provincesToutes ces qui différaient autrefois de cou-
tumes el de lan}];ages, réunies actuellement sous les
mêmes lois , sous le même prince , ne formant plus
qu'un seul et même état, n'auront plus dorénavant
qu'une seule el même histoire. Ainsi recueillons au-
T. I. IUFXIItlRCHKS
jourd'hui la succession que nous ont laissée nos ancê-
tres, prenons cet héritage tel que les révolutions et les
siècles l'ont fait : mélange disproportionné d'un peu de
gloire et d'un nombre infini de calamités. Peut-être
que cette revue du passé comparé au présent, fera
naître l'espoir consolant de léguer un meilleur avenir
aux générations qui doivent nous suivre.
Sans vouloir établir aucune comparaison , on pour-
rait dire de l'Anjou ce que l'orateur romain disait
d'Athènes : « partQuelque qu'on marche , on fouley
aux pieds quelque monument rappellequi un trait
historique. » Mais il faut dire aussi que les annales de
cette province , comme celles de Jous les peuples an-
ciens, sont remplies de fables. Eii les écrivant, leurs
auteurs se sont conformés a l'esprit ^e leur siècle on
;
aurait dédaigné leurs ouvrages s'ils ne les eussent or-
nés de ces fictions gigantesques , de ces contes merveil-
leux que nous ne voulons plus trouver que dans les
,
poèmes et dans les romans. 11 en était alors des empi-
res des comme de cer-provinces et des villes même, ,
taines familles illustres tous ou presque tous , recu-
;
laient leur origine dans un si grand éloignement qu'on
ne pouvait l'apercevoir qu'au travers d'un nuage obs-
cur, faire croire que cettecomme s'ils eussent voulu
origine avait quelque chose de surnaturel. Personne ne
consentait a voir, tel été , le fondateur de saqu'il avait
toutenation , de sa ville ou de sa famille. La vérité
pourquoinue semblait ignoble voila sans doute les
;
revêtue duhistoriens et les généalogistes l'ont souvent
ils brodaient, au grémanteau de la fable, sur lequel
de leur imagination, tous les ornements qui pouvaient
plaire soit a leur siècle, soit à ceux qui les mettaient
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