Pour surmonter les obstacles et démons des dificultés
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Les six causes des maladies selon le bouddhisme et comment surmonter cette difficulté par l'enseignement de Nichiren Daishônin

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Publié le 20 octobre 2014
Nombre de lectures 738
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

LE BOUDDHISME DE L’ECOLE FUJIREVUE D’ETUDE DES ENSEIGNEMENTS DE LA NICHIREN SHOS HU
Pour surmonter les démons et obstacles des difficultésVénérable moine ainé Obayashi Nisshi
Traduit du japonais et annoté par Gérard PurecEdition D.E.F.I. Network
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Pour surmonter les obstacles et les démons des difficultés
Nisshi Obayashi, moine Supérieur de la Nichiren Shôshû
Introduction Nombreux sont ceux qui, bien que devenus croyants de la Nichiren Shôshû, et tout en protégeant le Gohonzon de Nichiren Daishônin, conçoivent un jour ou l’autre du doute, à cause de la maladie, des critiques ou des oppositions familiales et qui finissent par tomber dans un état de sommeil, sans aller jusqu'à l'arrêt de la pratique. Par exemple des personnes qui ont à charge une famille malade, ou qui souffrent de l'obscurité d'une famille en disharmonie, ou encore qui connaissent l'angoisse d'une mauvaise situation financière. Alors qu’ils ont adhéré au Dharma et à la doctrine corrects, pourquoi ont-ils à affronter de telles difficultés ? Je pense que dans une longue vie de pratiquant, chacun de nous a pu vivre de tels doutes ou éprouver de telles inquiétudes. C’est pour ceux qui connaissent ces doutes, ainsi que pour ceux qui luttent contre le démon de la maladie ou qui sont torturés par les souffrances de leurs actes (Karma), que je souhaite parler de la cause de ces souffrances et des manières d'y faire face. Ces dernières années, j'ai moi-même expérimenté le long combat contre la maladie. Aujourd’hui, je peux dire combien je suis reconnaissant, et quel bonheur cela représente pour moi, d'être en bonne santé. C'est pourquoi, je peux concevoir vos doutes et vos souffrances présents comme m'étant familiers. Considérant vos souffrances comme miennes et afin de vous apporter un aliment qui vous permette de surmonter les obstacles et les démons, j'aimerais partager avec vous ma réflexion, à la lumière du bouddhisme concernant : «l’action démoniaque» de la maladie et de la mort, le Karma déterminé et non déterminé, la manière correcte de pratiquer la raison pour laquelle la pratique est nécessaire. Si ce petit traité sert, d’une manière ou d’une autre, à vous soutenir dans votre combat contre la souffrance et à vous donner, ne serait-ce qu'un peu, du courage, ce sera pour moi le plus grand des bonheurs. 1. Les causes de maladies selon le bouddhisme Selon l'«Arrêt et examen» (Maka Shikan) de Zhiyi, ou la «Réponse au seigneur entré dans la voie Ota» de Nichiren Daishônin, nous trouvons six causes à la maladie. 1) Souffrance provenant du désordre des quatre éléments. C'est-à-dire la disharmonie entre les éléments terre, eau, feu et vent qui constituent le corps humain : a) La disharmonie de l'élément terre se manifeste sous la forme des maladies des ligaments, des nerfs, de l'ossature, des cheveux, des vaisseaux, de la peau, des dents etc … b) La disharmonie de l'élément eau se manifeste sous la forme des maladies sanguines, hormonales, des sécrétions d'enzymes sudatoires, de l'appareil digestif etc … c) L'élément feu apparaît sous la forme de fièvre, de tension artérielle, ou d'inflammations. d) La disharmonie du vent provoque les maladies des appareils respiratoire et circulatoire. On peut également dire qu'elle concerne les maladies provoquées par le froid ou les gaz d'échappement. Dans son traité «Sur la différence dans la guérison des maladies selon le grand et le petit véhicules et les enseignements provisoires et véritable» (Jibyo Daisho Gonjitsu Imoku), Nichiren Daishônin écrit, au sujet des maladies provoquées par la disharmonie des quatre éléments : "En premier lieu, il y a les maladies physiques. Ce sont les cent quatre maladies de l'élément terre, les cent quatre maladies de l'élément eau, les cent quatre maladies de l'élément feu et les cent quatre maladies de l'élément vent. Ce qui fait quatre fois cent quatre maladies".
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Nichiren Daishônin précise donc à son époque qu'il y quatre cent seize maladies, mais de nos jours, dans les grandes villes, ce nombre est sans doute en croissance constante, en raison de la pollution atmosphérique ou des nuages photochimiques. 2) Maladies provoquées par l'immodération dans la nourriture ou la boisson. Le fait de ne pas respecter une certaine modération dans son alimentation quotidienne provoque des brûlures d'estomac, des maladies du foie, la malnutrition, l'asthénie etc... Concrètement parlant, ce sont les maladies provoquées par : l'absorption,en quantités exagérées, de boissons glacées, d'alcool, de cola, de café et de médicaments, l'excès quotidien de nourriture, ou au contraire le manque de calories, le manque de vitamines, l'absorption de nourriture avariée, une alimentation mal équilibrée, l’absorption de tabac et de drogue. 3) Souffrance provenant du désordre dans la méditation (il ne s'agit pas là de la méditation Zen). Il s'agit des maladies issues de la paresse de l'esprit, provoquées par : une vie irrégulière, une mauvaise attitude : le manque d'exercice, le manque de sommeil, ou l'excès de travail. et également le relâchement de l’esprit qui peut entraîner certains accidents de la route, imprévisibles, ou des blessures. D’une part les maladies provenant de ces trois sortes de causes font partie des maladies bénignes, dont l'ampleur peut encore diminuer si l'on fait suffisamment attention. D'autre part, médicalement, leur traitement est en grande partie connu. Ce sont des maladies qui, à l'aide d'un traitement approprié, de techniques connues, du pouvoir des médicaments, peuvent être guéries facilement. Toutefois, dans cette lutte contre la maladie, l'état d'esprit du malade lui-même est important mais aussi un bon personnel traitant.
On ne peut imaginer les blessures morales que peuvent infliger aux malades des paroles dénuées de compassion venant des médecins, infirmières et autres aides malades. Le vingt sixième Grand Patriarche de la Nichiren Shôshû, Nichikan Shônin, distinguait les cinq vertus suivantes comme étant l'apanage de ceux ayant la charge de soigner des malades. a) Savoir ce que le malade peut et ne peut pas manger. b) Ne pas être dégoûté par les urines, les selles, les crachats et les vomissures et ne pas laisser apparaître ses répulsions. c) Soigner les malades avec un esprit de compassion. Ne pas rechercher l'argent ou les récompenses. d) Avoir une connaissance correcte des infusions. e) Enseigner le Dharma aux malades et leur redonner du courage.
Cependant, parmi les catégories de maladies qu'enseigne le bouddhisme, les trois qui suivent nécessitent une attention encore plus approfondie que la vision globale portée sur la vie par la médecine moderne. 4) Maladies provoquées par l'intrusion des esprits affamés. Il s'agit, en fait, des maladies générées par des bactéries ou virus contagieux, telles les grippes à caractère viral, les épidémies etc... Ces dernières nécessitent bien sûr un traitement adapté ou à base d'antibiotiques, mais surtout un accroissement de la force vitale, de la force de résistance du malade lui-même. Nichikan Shônin enseigne qu'il faut se surpasser dans la force de la foi et solliciter l'auguste protection quand on subit ce genre d’infections. 5) Maladies provoquées par l'oeuvre du démon. Selon le bouddhisme, ce genre de maladie détruit l'observation de l'esprit du pratiquant, détruit sa sagesse, et le dépouille des œuvres et vertus (Kudoku). Lors de l'apparition de ce genre de maladie, celui qui garde la foi commence à douter et finit par rejeter sa croyance (sagesse). Il n'éprouve plus le désir de réciter le Daimoku. Cela également fait partie de l'oeuvre du démon. Médicalement parlant, ce sont les souffrances
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de l'esprit, telles les maladies psychiques, nerveuses, ou encore les désirs insatiables ou les colères stupides qui provoquent les guerres, entraînant la mort d’un un grand nombre d'êtres humains. Toujours dans le traité «Sur la différence dans la guérison des maladies», Nichiren Daishônin dit : "En second lieu, il y a les maladies de l'esprit. Ce sont les souffrances provoquées par les trois 1 2 poisons ; elles sont au nombre de quatre vingt quatre mille. Les deux cieux , les trois ermites et les 3 six maîtres peuvent difficilement guérir ces maladies. A plus forte raison, de quelle utilité seraient les 4 potions de l'empereur Shinno ?" Cette phrase signifie qu'il est impossible d'obtenir une guérison fondamentale de ce genre de maladies par le pouvoir de la médecine. 6) Maladies provoquées par le Karma. Ce sont des maladies provenant des actes (Karma) accumulés dans les vies passées. La sagesse humaine est impuissante face à ces maladies. On peut sans doute citer les maladies héréditaires, les anomalies congénitales, les constitutions malingres, la cécité, la surdi-mutité ou encore le vieillissement. Ces souffrances sont inguérissables par le pouvoir de la médecine actuelle. En fait, il n'y a aucune autre solution quand on en est atteint, que de modifier les actes accumulés dans le passé et de purifier sa vie, par la pratique correcte du Dharma correct. Voici donc les causes de maladies telles que le bouddhisme l'enseigne. Je pense que vous saisissez la profondeur avec laquelle le bouddhisme, les observant du point de vue de la vie, a pénétré les souffrances humaines, dépassant dans ce sens, la médecine. Cependant, dans la réalité, ce ne sont pas plusieurs causes différentes qui, agissant séparément, se déclarent tour à tour sous forme de maladies diverses, mais plusieurs causes qui s'enchevêtrent mutuellement et qui, une fois combinées, se déclarent sous forme de maladies en chaîne. Par exemple, des causes provoquent une maladie du poumon. En même temps, le poumon malade devient cause de souffrance pour l'esprit, puis de souffrance pour tout le corps. Ainsi, face à la maladie, je pense qu'un simple traitement de la souffrance ne suffit pas. En définitive, à la fois ceux qui s'occupent du traitement et leurs patients doivent adopter l'attitude correcte de la pratique correcte, faisant ainsi jaillir une force vitale florissante, tout en suivant le traitement d'un bon médecin et en menant une vie régulière. Plus qu'un combat contre la maladie, c'est le changement de la vie, couvrant à la fois le corps et l'esprit qui est nécessaire. Lorsqu'on réfléchit à la vie d'un être humain, on constate que, de sa naissance jusqu'à ce qu'il devienne adulte, ce sont ses parents qui s'inquiètent de sa santé. Toutefois, à partir du moment où il devient adulte, commence le vieillissement et c'est à lui de prendre soin de sa santé, et ceci, pour le restant de sa vie. Car les dangers d'accidents ou de maladies sont continuellement possibles. Lorsque nous téléphonons ou écrivons, nous nous demandons mutuellement comment ça va, ou nous nous souhaitons une bonne santé. Ceci ne représente pas simplement des formules de politesse. C'est lorsque nous sommes en bonne santé que nous devons prendre le plus grand soin de nous même. En mangeant, en étudiant, en faisant du sport, nous désirons progresser, et il est alors nécessaire de régler sérieusement sa vie quotidienne. Comment peut-on être utile à la Vaste propagation, si l'on néglige sa propre vie ? C'est sur quoi je désire attirer votre attention. Et c'est également sur quoi j'effectue un retour sur moi-même. 2 A ceux qui souffrent de maladie Le Sutra du Lotus est la meilleure voie pour sauver non seulement les personnes malades, mais également tous les hommes. Dans le chapitre "Durée de la vie", il est dit : "Je pose ici cette bonne potion. Vous devez la prendre et la boire. Ne soyez pas inquiets de ne pas guérir". Ou encore, dans le chapitre "Vie antérieure du Bodhisattva Roi médecin", il est dit :
1  Les deux cieux : Mahesvara et Vishnu. 2  Les trois ermites : Kapila, fondateur duShuron, pensée erronée aux yeux du bouddhisme selon laquelle l’effet existe dans la cause ; Ukuka, fondateur duShoron, pensée erronée aux yeux du bouddhisme selon laquelle l’effet existe hors de la cause ; et Rsabha, préconisant les mortifications et propagateur de la pensée erronée aux yeux du bouddhisme selon laquelle l’effet est à la fois dans et hors de la cause. 3  Les six maîtres : il s’agit des maîtres brahmanes, respectés à l’époque de Shakyamuni. 4  L’empereur Shinno : empereur mythique chinois. On dit, entre autre, que chaque jour, il goûtait cent plantes pour en faire des potions médicinales.
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"Ce sutra est la bonne médecine pour les souffrances des hommes de Janbudvipa. Si un homme malade écoute ce sutra, sa maladie s'effacera et il ne vieillira, ni ne mourra". Le pouvoir du dharma merveilleux (Myôhô) est commenté par Tendai dans le Grand arrêt et examen (Maka Shikan) de la façon suivante : "Le Lotus guérit parfaitement ; c'est également pourquoi on le nomme merveilleux (Myo)". Myao-Lo rajoute : "C'est parce qu'il guérit parfaitement ce qui est difficile à guérir qu'il est merveilleux". Innombrables sont les personnes qui, par les œuvres et vertus obtenues en protégeant et gardant le grand dharma de Myôhôrengekyô, ont guéri de manière quasi miraculeuse, dépassant l'entendement des médecins, et ont pu reprendre leur activité normale dans la société. 5 Dans le «Traité sur le Titre du Sutra du Lotus », Nichiren Daishônin déclare : "Merveilleux signifie ressusciter ; ressusciter signifie revenir à la vie". 6 Que peut donc signifier "La maladie est identique à l'effacement"? Selon Nichikan Shônin , grâce à la force de Myôhôrengekyô : 1) On peut rencontrer le bon médecin, du fait de la relation avec le Bouddha. 2) Le médicament est parfaitement approprié à la maladie et le traitement réussit. C'est-à-dire qu'un traitement possède une, deux ou trois fonctions. 3) Des maladies considérées comme longues sont accélérées et rapidement guéries. Cela signifie que pour celui qui garde le dharma merveilleux, la force d'un seul traitement est améliorée. D'autre part, "Ne pas vieillir" signifie que les croyants du dharma merveilleux ne deviennent jamais séniles en prenant de l'âge. Au contraire, ils restent toujours jeunes et frais, pleins de force vitale et possèdent un état de vie leur permettant de jouir de l'existence. Ensuite, "Ne pas mourir" signifie que celui qui pratique le dharma merveilleux, accumulant par là de la bonne fortune, ne meurt pas de mort non naturelle. Pour donner des exemples concrets de morts non naturelles : 1) Perdre la vie sans avoir commis de faute. 2) Mourir de faim ou de froid. 3) Bien que l'on doive encore vivre, mourir d'erreur médicale, telle une erreur dans une intervention chirurgicale ou dans le dosage des médications. 4) Mourir suite à une médication qui ne convient pas au traitement de la maladie. 5) Mourir prématurément et esseulé, sans personne pour prendre soin de soi. De telles tristes morts, dues à la malchance, ne peuvent absolument pas arriver à un croyant du dharma merveilleux. Nous devons avoir conscience que les croyants du dharma merveilleux sont protégés. Par conséquent, nous devons éveiller une grande force de croyance et, plus que tout, avoir la conviction d'être protégés par le Dai Gohonzon. Se plaindre d'être malade, d'avoir mal, d'être triste, n'apporte aucune solution. Au contraire, c'est précisément parce que l'on souffre, qu'il faut éveiller un grand esprit pour rechercher la voie et qu'il faut éveiller la foi. J'aimerais que vous vous rappeliez cette phrase du «Traité qui ouvre les yeux» : "Moi, ainsi que mes disciples sommes en proie à des difficultés. Mais si nous n'avons pas de doute en notre esprit, nous parviendrons naturellement au monde du Bouddha. Ne doutez pas de la protection des (divinités bénéfiques des multiples) cieux ni ne vous lamentez si le présent n'est pas paisible. J'ai instruit mes disciples du matin au soir et, cependant, ils semblent abandonner. L'habitude des insensés est d'oublier, au moment opportun, les promesses qu'ils ont faites".
C'est le moment où l'on souffre, celui où l'on a mal, qui est le plus important. C'est là où il y a une foi ravivée, où l'on récite leDaimoku, que la force de la foi fait redoubler la force vitale. Cette force de la foi nous permet de recevoir les faveurs des cieux et, combinée avec la force de la médecine, donne à cette dernière encore plus d'efficacité.
5  Le Traité sur le Titre du Sutra du Lotus :Hokekyo Daimoku Sho; écrit en janvier 1266 par Nichiren Daishônin âgé alors de 44 ans. 6  Nichikan Shônin : 1665-1726 ; 26ème Grand Patriarche de la Nichiren Shôshû, considéré avec Nichiu Shônin, le 9ème Grand Patriarche, comme Réformateur de l’Ecole.
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Cependant, aussi immense que soit la force du dharma merveilleux, ceux qui sollicitent des miracles ou quelques forces surnaturelles pour guérir immédiatement avec une dose de médicament, sont dans la voie de l'hérésie. Il faut graver dans son esprit que la vie humaine n'est pas quelque chose de si peu de valeur. Dans une «Réponse au seigneur Shijô Kingo», Nichiren Daishônin écrit : "L'arcane capable de mettre un terme aux difficultés de la forme et de l'esprit de tous les êtres humains n'est que Nam Myôhôrengekyô". Nichikan Shônin disait : "Parmi tous les médicaments, Nam Myôhôrengekyô est la meilleure médecine". Il est important d'avoir la conviction qu'il n'y a aucune médecine supérieure au dharma merveilleux. En fait, par la foi, nous pouvons dépasser les limites de la médecine moderne qui se contente de traiter les symptômes, et, dans le combat qui nous oppose à la maladie, grandir humainement et améliorer notre vie, aussi bien du point de vue de l'esprit que de celui du corps. C'est là que réside la valeur du bouddhisme vivant. Dans le chapitre des “Paraboles” du Sutra du Lotus il est dit : "Si l'on soigne les maladies selon la méthode apprise par la voie de la médecine, on augmente les autres maux ou encore, on peut aller jusqu'à faire mourir. Si l'on ne désire pas sauver celui qui est malade, même si on lui administre des bonnes potions, on aggravera son malheur". Les médecins ou les infirmières, chargés de soigner la maladie et jouissant de la renomée, devraient être des personnes désirant appliquer une médecine cultivant le respect de la vie humaine et, pour cela, pratiquer le bouddhisme. Les médecins eux-mêmes, lorsqu'ils sont malades, ne sont rien d'autre que des patients. A ce moment, plus que tout, ils doivent accumuler de la bonne fortune, par le dharma merveilleux, et polir leur qualité d'homme, pour se sauver eux-mêmes, puis, sauver les patients. 3 A ceux qui doutent pour être tombés malades malgré leur foi. Certaines personnes s'illusionnent en pensant qu'avec la pratique, on ne peut tomber malade, de la même manière qu'elles se méprendraient en croyant qu'on ne meurt pas. Ce sont ces personnes qui doutent dès qu'elles ne guérissent pas de leur maladie, alors qu'on leur avait affirmé le contraire ou lorsque, malgré leurs efforts assidus elles sont tombées malades. En réalité, ce que le bouddhisme nomme "démon de la maladie" (Biôma), est ce qui, par le fait de la maladie du corps ou de l'esprit, provoque une perturbation de la foi. Ce n'est donc pas la maladie en elle-même. Par conséquent, le doute et l'offense à la Loi qui surgissent de nos cinq ombres (Go On), c'est-à-dire la forme, la perception, la conceptualisation, la volition et la conscience, du fait de la maladie, sont appelés "démon de la maladie", ou encore "démon des ombres" (On Ma). Il faut savoir que les personnes qui souffrent moralement d'être tombées malades, alors qu'elles pratiquent, sont toutes en proie au démon des ombres. Comme je l'ai dit précédemment, celui qui garde une foi correcte verra briller la chance et les bienfaits, guérira de ses maladies et améliorera sa personnalité. Il pourra ouvrir sa vie d'une manière remarquable. Cependant, ceci ne signifie pas que les personnes qui pratiquent sont absolument à l'abri de la malchance. De même que chacun possède une tête différente, même en ayant une foi identique, chacun est doté d'une sagesse ou de talents différents. Il y a également des riches et des pauvres, comme il y a des gens malades et d'autres en bonne santé. En définitive, ceci représente la rétribution de l'accumulation des actes du passé. A ce sujet, Nichiren Daishônin dit dans la Lettre de Sado. "A plus forte raison, pourquoi les offenses à la Loi du passé n'auraient-elles pas imprégné notre esprit? Lorsqu'on lit les sutra, on comprend que la noirceur du corbeau comme la blancheur de l'aigrette proviennent de la profonde empreinte de leurs actes passés". Ce passage nous enseigne que tout provient de l'accumulation des actes du passé. Cependant, ce n'est pas pour cela qu'il faut sans arrêt se lamenter. Dans le chapitre “Sortie de terre” du Sutra du Lotus, il est dit : "L'Ainsi-venant, dans la quiétude, a un peu de maladies et un peu de souffrances". Dans la “Transmission orale de la doctrine”, Nichiren Daishônin indique :
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"La maladie est l'expression des illusions dues aux trois poisons. Même le Bouddha et les bodhisattva en sont pourvus". Comme l'indiquent ces passages, même des Bouddha comme Shakyamuni ou Nichiren Daishônin, même les nombreux bodhisattva, et même, bien sur, tous les personnages remarquables, sont voués à la maladie. Il n'y a pas que vous. Au sujet des souffrances que doit endurer le pratiquant du Sutra du Lotus dans ce monde, le «Sutra du Nirvana» mentionne : "Injustement frappé par le malheur de la mort, réprimandé et attaqué, insulté et humilié, fouetté et bâtonné, emprisonné et enchaîné, pressé par la faim et supportant des épreuves, il évite, par ces rétributions légères, de tomber en enfer". Dans le «Sutra Parinirvana» il est écrit : "Qu'il encourt les rétributions douloureuses des autres hommes et qu'il les reçoive légèrement, provient des œuvres et vertus d'avoir protégé le dharma". A la lumière de ces phrases, nous devons comprendre que c'est pour transformer le poison en élixir et pour changer le lourd pour le recevoir léger, que tous nos obstacles d'offenses du passé se manifestent sous la forme de petites maladies et souffrances, au lieu de constituer de grandes souffrances dans le futur. C'est maintenant que nous avons le choix entre éviter le grand malheur de tomber dans l'enfer aux souffrances infinies dans le futur, en raison de nos offenses passées, par la pratique du dharma correct, ou, au contraire, aggraver l'offense à la Loi que constitue l'incroyance et, de ce fait, voir nos souffrances s'accumuler et faire boule de neige. Le bouddhisme enseigne cette importante doctrine de la transformation du lourd pour le recevoir léger. Dans un Gosho traitant de ce sujet, Nichiren Daishônin écrit : "Dans le Sutra du Nirvana, il est enseigné l'importante doctrine de la transformation du lourd pour le recevoir léger. Celui dont la lourdeur des actes du passé ne s'est pas complètement résorbée dans cette vie, devra, dans le futur, subir les souffrances de l'enfer. Cependant, si dans cette vie il subit de lourdes peines, les souffrances de l'enfer s'effaceront aussitôt". Dans la «Lettre aux frères» il écrit : "Celui qui, dans le passé, a commis l'offense d'entraver la pratique des hommes devra, dans le futur, tomber en enfer. Cependant, s'il accumule les œuvres et vertu de la pratique du dharma correct dans cette vie, les souffrances qu'il aurait dû subir dans le futur s'effaceront, faisant place à de légères peines". A l'époque du Daishônin, nombreux étaient ceux qui perdirent la vie en raison des épidémies, des famines ou des grands tremblements de terre. Presque aucun des fidèles ne fut atteint par ces fléaux. Nichiren Daishônin écrit dans le traité Sur la différence dans la guérison des maladies selon le grand et le petit véhicules et les enseignements provisoires et véritable7 : "Comment peut-t-il se faire que vous souffriez moins que les autres et que vous subissiez moins de décès? Sachez que cela fait partie de l'inconcevable. Est-ce parce que vous êtes peu nombreux? Ou bien en raison de votre forte croyance ?" Même si vous souffrez de maladies ou des peines qu'endurent les hommes, j'aimerais que vous compreniez qu'elles sont, de bien loin, plus légères et moins nombreuses que celles des autres, et que vous en soyez convaincus. Au contraire, si l'on se réfère à ce qu'enseigne le Sutra du Lotus, au sujet de l'offense d'incroyance8, on peut voir, concernant celui qui s'en rend coupable : "Il souffrira de nombreuses maladies, maigrira, dépérira et n'aura nulle part où s'adresser". Par contre, les quelques petites maladies et peines que nous endurons au cours de cette vie, signe des crimes commis dans notre passé et assurance de notre sombre état de vie futur, deviendront la force motrice de l'épanouissement intérieur du monde de Bouddha, élan vital de notre existence. Ce n'est pas avec des lamentations qu'une maladie cesse. Il n'y a pas d'attitude plus stupide que celle qui consiste à accumuler les offenses à la Loi en doutant du dharma correct, en se plaignant de la paille pour oublier la poutre. En d'autres termes, se plaindre d'être tombé malade, ou bien de ne pas guérir, malgré la pratique, en oubliant les crimes et incroyances du passé.
Essayez d'abord d'éveiller une grande force de foi et continuez la récitation du Titre, face au Vénéré fondamental, sans concevoir de doute sur le dharma absolu (Myôhô) ; priez pour voir le Bouddha avec un esprit unique, de vous-mêmes, sans vous attacher ni à votre corps, ni à votre vie10 ; et priez pour Kosen Rufu, travaillez pour Kosen Rufu.
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C'est par cette force de la foi que, nécessairement, viendra le jour où vous en expérimenterez, vous-mêmes, le bénéfice. 4 Le bienfait de surmonter les souffrances de la maladie Seules les personnes ayant goûté aux épreuves de la maladie peuvent comprendre ce que représente le désespoir et la douleur d'être terrassé par cette infortune. D'un autre côté, elles seules, également, peuvent ressentir cette grande joie sans égale, qui ne peut être achetée avec de l'argent, cette résurrection que représente la guérison. De tous temps, l'homme utilise l'expression "la maladie sauve du mal". Les gens qui souffrent de maladie prenant plus soin de leur santé que les bien-portants, vivent plus longtemps. De même, les végétaux élevés en serre ou en milieu asseptisé, crèvent dés qu'on les sort de leur environnement. C'est dans la lutte contre la souffrance, dans l'essoufflement dans la douleur, que l'on peut entretenir la force de vivre ainsi qu'une force vitale florissante, et non pas en étant élevé dans la nonchalance, sans problèmes. Récemment, on a montré à la télévision un rapport d'expériences effectuées sur des peupliers, au laboratoire de biologie de l'université de mie. La première expérience consistait à couper les branches de peupliers et à élever ces derniers dans une serre chauffée à vingt cinq degrés. a) Arbre extrait en juillet, . . . . . Bourgeonne. b) Arbre extrait en octobre, . . . Ne bourgeonne pas. c) Arbre extrait en décembre, . . . . . Bourgeonne. Par cette expérience, on a compris que le développement des végétaux se produit jusqu'à la fin du mois de septembre. Octobre et novembre représentent leur saison d'hibernation. Les nouveaux bourgeons de l'année suivante apparaissent en décembre. Ce qui signifie que si l'on réfléchit avec notre logique, on imagine que l'hibernation des végétaux se produit au cours des mois hivernaux, décembre, janvier et février. Cependant, en réalité, l'hiver est déjà le début du nouveau printemps. De cela, on comprend que la lutte contre les difficultés ne représente pas une souffrance, mais le départ vers un nouveau bonheur. Dans la seconde expérience on prend des peupliers en pot et on observe leur éveil à la fin de l'hiver. a) Arbres placés en serre pendant l'hiver. . . Ne bourgeonnent pas, même en avril. b) Arbres exposés pendant dix jours au froid extérieur. . . Bourgeonnent à une température de 25°. c) Arbres exposés pendant un mois à la froidure extérieure. . . Bourgeonnent à une température de 20°. d) Arbres exposés pendant deux mois à la froidure extérieure. . . Bourgeonnent à une température de 16°. Cette expérience a permis de révéler que les végétaux que l'on n'a pas placé dans le froid ne bourgeonnent pas. D'autre part, plus ceux qui sont restés au contact de l'air glacé hivernal le sont restés longtemps, plus ils bourgeonnent à une température basse et rapidement. Si l'on adapte cette expérience à l'être humain, quelle leçon peut-on en tirer? J'aimerais dire que l'homme qui n'a pas eu à faire face à la tempête des souffrances, ne peut pas voir fleurir les bourgeons du véritable bonheur. Plus la durée de sa souffrance à été longue, plus il est protégé par une force vitale vigoureuse et puissante. Dans une réponse au seigneur de Ueno, Nichiren Daishônin écrit : "Même si vos peines durent, finalement, vous vous en réjouirez". Ne devons-nous pas montrer du courage et, s'il faut se battre avec le démon de la maladie, que ce soit bravement, comme un stratège du dharma inconcevable, luttant sans laisser de place au regret? Dans un sens, je pense que la maladie n'est pas forcément une mauvaise chose. C'est parce qu'on a été malade, que l'on connaît la valeur de la santé et la respectabilité de la vie. On peut également éprouver de la compassion pour le malheur d'autrui et traiter avec ménagement la douleur des autres. Les bien-portants ont tendance à penser qu'il est normal de vivre tranquillement. Il leur est difficile d'avoir des pensées pour ceux qui sont alités en raison de la maladie. Cependant, ceux qui ont contracté une fois une grave maladie sont peut-être moins robustes sur le plan physique que les autres, mais leur esprit d'humanisme est sans doute plus développé, car ils ménagent leur vie, en prennent soin, et sont attentifs au malheur d'autrui. Je crois fortement que la maladie forme le caractère des hommes.
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Dans la Réponse à la nonne Myôshin, Nichiren Daishônin écrit : "C'est par la maladie que l'esprit à rechercher la voie apparaît". C'est à cause de la maladie, en raison de la souffrance, que l'on a pu commencer à pratiquer et à cultiver sa foi. C'est parce qu'il y avait une souffrance que le désir sincère de réciter le Titre (Daimoku) apparaît. C'est à ce moment là que l'on abandonne les attitudes superficielles et que l'on pratique sérieusement. Lorsque l'homme est trop longtemps en bonne santé, il oublie combien cela est appréciable et il finit par relâcher sa vigilance, jusqu'à en perdre la santé. Il peut alors être victime d'un accident de montagne ou d'un naufrage en mer, à la suite d'une conduite insensée. Du point de vue de la mission originelle de l'être humain, celui qui, même s'il est en bonne santé, ne connaît pas le respect de la vie et accumule les crimes d'offense au dharma, est bien plus malheureux et à plaindre que celui qui lutte contre la maladie. Par bonheur, nous possédons la bonne médecine du dharma inconcevable, qui dépasse le pouvoir de la médecine. Beaucoup de disciples chaleureux de ce dharma inconcevable prennent soin de nous et nous encouragent. N'est-ce pas là quelque chose d'extrêmement fort? Non seulement nous pouvons vaincre le démon de la maladie et recouvrer la santé, mais de plus, nous pouvons effacer toutes nos offenses au dharma perpétrées dans nos vies passées et connaître l'art de prolonger notre existence au cours de cette vie et recevoir la rétribution de renaître dans un lieu favorable dans la prochaine. Ceci est une grande joie. Dans la Réponse au seigneur entré dans la voie Ota, Nichiren Daishônin écrit : "Dans un premier temps, je pleure votre douleur. Ensuite, je m'en réjouis". J'aimerais que vous n’oubliiez pas que nous ne cherchons pas à guérir nos maladies en elles-mêmes. Nous luttons contre la maladie par la pratique du Dharma inconcevable et entreprenons l'amélioration de notre vie, aussi bien mentale que physique. Dans la Réponse à Kyô-ô Dono, Nichiren Daishônin écrit : "Vous devez croire très fort en ce Mandala. Nam Myôhôrengekyô est comme le rugissement du lion. Quelle maladie pourrait lui faire obstacle ?" Il écrit plus loin : "Même le malheur doit se transformer en bonheur. Attention! Faites jaillir votre foi et priez ce Vénéré fondamental. Quelle réalisation ne pourriez-vous pas accomplir ?". Faites appel à la force d'une foi solide et dressons-nous ensemble avec courage. Il est également important de ne jamais oublier l'émotion profonde du bienfait et du bonheur qui nous a été accordé. Exprimons notre gratitude par l'action de shakubuku et poursuivons dans notre foi. 5 Une expérience A présent, j'aimerais vous parler de la tendance qu'a la médecine moderne de négliger la vie humaine, et en même temps du caractère inconcevable du bienfait du Dharma merveilleux, à travers le drame que vécut ma nièce, Obayashi Noriko. Noriko est née le 2 juin 1970 à l'hôpital communal de Nishikawa, dans la préfecture de Hyogo. Pour cette enfant, ses jeunes parents et sa grand mère, la joie fut de courte durée. En effet, deux jours après la naissance, on se rendit compte qu'en raison d'une déchirure du palais, elle ne pouvait pas boire son lait de manière satisfaisante, mais surtout, une microcéphalie fut diagnostiquée. Le 6 juin, son père et sa grand-mère furent appelés par le médecin chef qui leur déclara qu'il n'y avait aucun espoir pour que l'enfant ait une croissance normale. Aussi, bien que cela fut cruel, il leur proposa de faire comme si l'enfant n'était pas née, c'est-à-dire que, pour l'enfant elle-même et pour sa famille, il valait mieux lui donner une mort paisible à l'aide d'une piqûre. Etait-ce en raison des médicaments ou des aliments que sa maman avait pris au cours de sa grossesse ; était-ce en raison de l'accumulation des actes du passé? Le fait est que, récemment, les naissances d'enfants porteurs d'anomalies congénitales ont augmenté et qu'il n'est pas rare qu'on s'en débarrasse en leur faisant subir une fin cruelle. Cependant, quel que soit le malheur qu'il porte en lui, personne ne peut émettre le désir de tuer son propre enfant, et de le faire délibérément. Au moins en tant que fidèles de la Nichiren Shôshû, ils ne purent se résigner à faire une chose aussi cruelle. Le médecin dit alors que, s'ils désiraient absolument laisser vivre cette enfant, il ne pouvait plus en assumer la responsabilité et il demanda aux parents que Noriko quitte l'hôpital.
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A partir de ce jour, la grand mère se rendit chaque matin au temple de la Nichiren Shôshû le Genryuji, situé à Ikeda, pour y faire le Gongyô, avec le désir de sauver Noriko, que les médecins avaient abandonnée. Si elle ne pouvait être sauvée, qui donc pourrait l'être? L'après-midi, elle prit un travail de femme de ménage pour se procurer un peu d'argent pour les frais médicaux de Noriko. Le 17 juin, elle passa un examen à l'hôpital Balmore de Kobe. Mais le même diagnostique fut établit. Ce fut ensuite au centre des maladies infantiles d'Osaka qu'elle fut soignée. Ce fut une terrible épreuve pour cette mère qui, chaque jour, étreignant son bébé qui n'était né que depuis moins d'un mois et dont la vie était déjà pitoyable, se rendait à Osaka. Un mois se passa ainsi, au bout duquel l'enfant fut admise au service de pédiatrie de l'Hôpital Momoyama d'Osaka. Ne pouvant d'elle même boire le lait ou des jus de fruits, c'est à l'aide d'un tuyau introduit dans le nez qu'on lui instilla sa nourriture. Naturellement, elle ne pouvait ni rire, ni babiller, ni, surtout, dormir paisiblement. Aucune amélioration ne se faisait sentir. Or, est-ce la volonté du Bouddha, est ce du fait d'un fort lien avec celui-ci, sur la recommandation pressante d'une infirmière itinérante de Ishikawa, Noriko quitta l'hôpital Momoyama pour entrer, le 1er mars 1971, à l'hôpital départemental des enfants malades de Kobe, nouvellement achevé. C'est là que le professeur Kimura pratiqua l'opération du palais de Noriko. Le résultat de cette opération fut remarquable. Le professeur lui-même, étonné, déclara que jamais, au cours de sa carrière, il n'avait réussi aussi merveilleusement une opération. Il n'en revenait pas. Et puis, le retard mental, ainsi que la petitesse de la taille se résorbèrent progressivement. "Soyez rassurés". Pour la première fois, ils entendaient des paroles qui leur faisaient chaud au coeur, de la part d'un médecin. Ainsi, grâce à la protection du Dai Gohonzon, l'opération de Noriko fut un succès, ce qui lui permit de boire par elle même son lait, et de trouver la force de vivre. Enfin, le sourire revint sur les visages de toute la famille, en particulier sur celui de la grand mère. Cependant, le bienfait de la pratique ne s'arrêta pas ici. En résistant jusqu'au bout sur cette longue route, le jeune couple put se rendre compte avec son propre corps combien était importante la pratique du Dharma merveilleux et combien était immense le pouvoir du Grand Vénéré fondamental. En même temps que la sortie de l'hôpital de Noriko, ils purent acheter un terrain pour bâtir une maison dans un quartier tranquille de la banlieue d'Ikeda, lieu propice à la croissance d'un petit enfant encore faible et qui est sur la voie de guérir de divers handicap. Ils comprirent que l'ouverture du coeur absolue au Dharma merveilleux fit apparaître l'espoir au fond de la douleur. Elle fit porter leurs fruits à la bonne volonté, aux efforts et à la solidarité sans limite de nombreuses personnes. Elle se transforma en force dépassant le cadre de la sagesse humaine, en protection invisible et finalement apparut sous la forme de bonne fortune. Comme les deux enfants Jôzô et Jôgen, dont l'histoire est relatée dans le chapitre du Roi Splendeur merveilleuse du Sutra du Lotus2, ce touchant nourrisson enseigna à ses jeunes parents la véritable foi et prouva le bienfait du Dharma merveilleux. Cinq ans plus tard, en avril 1975, elle entra avec ses petits camarades au jardin d'enfant. Après la condamnation à mort par la médecine, cinq longues années s'étaient écoulées pendant lesquelles Noriko fit d'immenses progrès. A présent elle est tout à fait heureuse. Chaque jour, toute la famille est remplie de reconnaissance. Dans la Réponse à la nonne toki3, Nichiren Daishônin écrit : "Même s'il s'agit d'une maladie résultant de vos actes passés, ayez confiance dans le Sutra du Lotus". Dans la Réponse à Kyô-ô dono, il dit également : "Même le malheur se transforme en bonheur. Appliquez-vous ; faites apparaître votre foi et priez ce Vénéré fondamental. Qu'est-ce qui ne pourrait pas s'accomplir ?" Cette histoire ne représente qu'un modeste exemple. Cependant, une telle expérience, celle de l'amélioration de l'être, du retour à la vie, est vécue à présent par les familles de croyants de la Nichiren Shôshû à l'échelle mondiale. Dans le Traité sur la prière, Nichiren Daishônin écrit :
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"Même si, en visant la terre on la manquait, même si quelqu'un parvenait à enchaîner le ciel, même si les marées disparaissaient, même si le soleil se levait à l'ouest, il ne peut se faire que les prières du croyant du Sutra du Lotus ne soient exaucées". Il n'y a aucune raison pour que les prières pures des croyants du Sutra du Lotus n'obtiennent pas une rétribution sans égale. Cependant, ce qui est extrêmement important, à ce moment là, est de ne pas oublier, même dans ses rêves, ce bonheur et cette émotion du bienfait résultant de la force du Bouddha et de la force du Dharma, influence du Grand Vénéré fondamental, alliées à la force de notre propre foi et de notre propre pratique. Qu'il est triste que l'être humain soit enclin à oublier les jours de peines et l'immense protection du Bouddha. Dans le Traité qui ouvre les yeux, Nichiren Daishônin écrit : "Que ce soit pour le bien ou que ce soit pour le mal, rejeter le Sutra du Lotus est un acte qui conduit en enfer" La vie de Noriko et de sa famille va encore durer longtemps. Quelles souffrances les attendent dans le futur? Rien n'est plus effrayant que l'indolence et l'inertie. Dans la Lettre à Niike, il est dit : "Le bienfait obtenu par l'offrande faite pendant cinq ans, dix ans ou tout au long d'une vie, peut difficilement être évalué, même par la sagesse du Bouddha". Si vous poursuivez la foi dans le Dharma correct, pendant dix ans, vingt ans, le bienfait incommensurable du Dharma merveilleux fleurira d'une manière que même la sagesse du Bouddha ne peut mesurer. "Mes disciples, pratiquez comme il est indiqué dans le Sutra du Lotus, sans ménager votre vie et, cette fois, essayez le Dharma du Bouddha". (Sur la sélection du temps) "Pensez résolument que votre foi est comme la pleine lune, qu'elle est comme la marée haute ; quelle maladie pourrait vous faire perdre la vie? Sachez le par votre corps et ne vous plaignez pas dans votre coeur". (Réponse à la nonne Toki) Et bien! Inscrivons dans nos esprits ces phrases du Vénéré fondamental Nichiren Daishônin, augmentons notre récitation du Titre et encourageons nous mutuellement. Quelles que soient nos richesses, il est un trésor que personne ne peut acheter. C'est celui du Stupa précieux de notre vie, que nous devons construire fort et robuste. Devenez forts! Triomphez de votre propre faiblesse! Triomphez de votre maladie! Triomphez à votre travail! Triomphez dans votre vie! Polissez vos sentiments humains! J'aimerais vous dire que c'est pour cela que le bouddhisme existe. Y a-t-il une raison pour tergiverser? 6 Au sujet de la quiétude dans cette vie Dans le chapitre Encouragements du bodhisattva Dignité universelle1 du Sutra du Lotus il est dit : "Celui qui reçoit et garde ce Sutra, qui le lit et le mémorise, ne manquera pas de vêtement, ni de lit, ni du boire et du manger, ni d'argent. Ces voeux ne seront pas vains. Il obtiendra cette rétribution heureuse dans cette vie". "Celui qui fait l'offrande et qui loue ce Sutra, en recevra assurément la rétribution dans cette vie". Ce que, dans le Dharma inconcevable, on appelle rétributions heureuses, ou encore oeœuvres et vertus, ne sont pas de l'ordre de ces bienfaits suspects ou de ces faux semblants proposés par les pratiques faisant appel à des forces extérieures (telles celles du Nenbutsu), à des pouvoirs supra normaux de bas étage, aux maîtres prieurs, ou proposés par toutes ces nouvelles religions qui fleurissent de partout. Par la pratique du Dharma inconcevable, nous éveillons la nature du Bouddha, présente au fond de notre vie, afin de faire éclore l'état de vie du Bouddha dans nos poitrines. De sorte que, quelles que soient les difficultés que nous rencontrions, nous essayons de construire, dans notre foi et notre volonté, un soi inébranlable et un bonheur immuable, par le pouvoir de ce grand Dharma. Notre bouddhisme n'enseigne pas des sortilèges, la fuite ou le rejet des souffrances, ni ne mène au désespoir. Au contraire, il apprend qu'il faut considérer les difficultés comme le moteur d'un nouvel essor et indique la voie royale vers un être humain plus fort, plus résolu et plus honnête.
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