Retraites et évolutions démographiques en France. Première partie : Le long terme  - article ; n°1 ; vol.39, pg 93-149
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Revue de l'OFCE - Année 1992 - Volume 39 - Numéro 1 - Pages 93-149
Due to the likely ageing of the French population over the coming decades, the future financing of the current public, « pay-as-you-go » pension system is quite worrisome. If the currently foreseen stagnation of the population materializes, a choice will have to be made between keeping the current system, which, in the long run, implies a rather substantial increment in social contribution rates, and altering the benefits. This article offers a framework for evaluating the long-run economic consequences of the various possible scenarios : it presents an overlap- ping-generations, general equilibrium model of the French economy in which individual choices concerning labour supply, consumption, saving and wealth accumulation are endogeneously derived from assumptions on tastes, technologies and institutions. Macroeconomic magnitudes are then simply obtained through exact aggregation of individual behaviours. Because all households' and firms' decisions are endogeneously determined in such a framework, the model is well suited for analysing the consequences on households' labour supply, consumption and saving behaviours, of such institutional changes as reforms in public pension schemes. After the description of the model itself, we present the results of a few demographic variants, which clearly show that the current system would be sustainable in the long run only if population growth is positive. The micro- and macroeconomic effects of various possible options for the future public pension scheme in France are then discussed. The comparison of macroeconomic outcomes and the — individual and social — welfare analysis suggest that, if the forecast of a stagnating French population comes true, raising the legal retirement age would clearly dominate other alternatives such as curtailing benefits or switching to a pure capitalization scheme.
Face au vieillissement probable de la population française au cours des prochaines décennies, les perspectives de financement de l'actuel régime public de retraite par répartition sont relativement sombres. Si la tendance à la stagnation de la population française se confirme, des choix devront être faits entre le maintien du système actuel, qui implique une augmentation — à terme assez substantielle — des taux de cotisations, et une modification de ses règles. Cet article propose un cadre d'évaluation des conséquences économiques à long terme de différents scénarios : il s'agit d'un modèle d'équilibre général calculable à générations imbriquées de l'économie française, qui, à partir d'hypothèses sur les préférences des ménages et sur l'environnement économique et institutionnel dans lequel ils prennent leurs décisions, permet de déterminer leurs comportements individuels d'offre de travail, de dépenses de consommation, d'épargne et d'accumulation au cours de leur cycle de vie. Les principales grandeurs macroéconomiques sont alors déduites par agrégation exacte des comportements individuels. Grâce à la détermination endogène de l'ensemble des décisions des ménages et des entreprises, un tel modèle permet de tenir compte des conséquences sur les choix d'activité, de consommation et d'épargne, de modifications institutionnelles telles que des réformes du régime de retraite. Après avoir présenté les résultats de quelques variantes démographiques, qui confirment que le système actuel ne serait véritablement viable à long terme que si la croissance de la population était positive, nous analysons les effets micro- et macroéconomiques de long terme de diverses options envisageables en matière de retraite. Tant la comparaison des conséquences macroéconomiques que l'analyse en termes de bien-être — individuel et social — nous incitent à conclure que, parmi les mesures étudiées et à supposer que la stagnation de la population française se confirme, le recul de l'âge légal de départ à la retraite apparaît comme nettement plus favorable que des alternatives telles que la réduction des prestations ou l'instauration d'un système pur de capitalisation.
57 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1992
Nombre de lectures 55
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Sandrine Cazes
Thierry Chauveau
Jacques Le Cacheux
Rahim Loufir
Retraites et évolutions démographiques en France. Première
partie : Le long terme
In: Revue de l'OFCE. N°39, 1992. pp. 93-149.
Citer ce document / Cite this document :
Cazes Sandrine, Chauveau Thierry, Le Cacheux Jacques, Loufir Rahim. Retraites et évolutions démographiques en France.
Première partie : Le long terme . In: Revue de l'OFCE. N°39, 1992. pp. 93-149.
doi : 10.3406/ofce.1992.1263
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ofce_0751-6614_1992_num_39_1_1263Résumé
Face au vieillissement probable de la population française au cours des prochaines décennies, les
perspectives de financement de l'actuel régime public de retraite par répartition sont relativement
sombres. Si la tendance à la stagnation de la population française se confirme, des choix devront être
faits entre le maintien du système actuel, qui implique une augmentation — à terme assez substantielle
— des taux de cotisations, et une modification de ses règles.
Cet article propose un cadre d'évaluation des conséquences économiques à long terme de différents
scénarios : il s'agit d'un modèle d'équilibre général calculable à générations imbriquées de l'économie
française, qui, à partir d'hypothèses sur les préférences des ménages et sur l'environnement
économique et institutionnel dans lequel ils prennent leurs décisions, permet de déterminer leurs
comportements individuels d'offre de travail, de dépenses de consommation, d'épargne et
d'accumulation au cours de leur cycle de vie. Les principales grandeurs macroéconomiques sont alors
déduites par agrégation exacte des comportements individuels. Grâce à la détermination endogène de
l'ensemble des décisions des ménages et des entreprises, un tel modèle permet de tenir compte des
conséquences sur les choix d'activité, de consommation et d'épargne, de modifications institutionnelles
telles que des réformes du régime de retraite.
Après avoir présenté les résultats de quelques variantes démographiques, qui confirment que le
système actuel ne serait véritablement viable à long terme que si la croissance de la population était
positive, nous analysons les effets micro- et macroéconomiques de long terme de diverses options
envisageables en matière de retraite. Tant la comparaison des conséquences macroéconomiques que
l'analyse en termes de bien-être — individuel et social — nous incitent à conclure que, parmi les
mesures étudiées et à supposer que la stagnation de la population française se confirme, le recul de
l'âge légal de départ à la retraite apparaît comme nettement plus favorable que des alternatives telles
que la réduction des prestations ou l'instauration d'un système pur de capitalisation.
Abstract
Due to the likely ageing of the French population over the coming decades, the future financing of the
current public, « pay-as-you-go » pension system is quite worrisome. If the currently foreseen
stagnation of the population materializes, a choice will have to be made between keeping the current
system, which, in the long run, implies a rather substantial increment in social contribution rates, and
altering the benefits. This article offers a framework for evaluating the long-run economic consequences
of the various possible scenarios : it presents an overlap- ping-generations, general equilibrium model
of the French economy in which individual choices concerning labour supply, consumption, saving and
wealth accumulation are endogeneously derived from assumptions on tastes, technologies and
institutions. Macroeconomic magnitudes are then simply obtained through exact aggregation of
individual behaviours. Because all households' and firms' decisions are endogeneously determined in
such a framework, the model is well suited for analysing the consequences on households' labour
supply, consumption and saving behaviours, of such institutional changes as reforms in public pension
schemes.
After the description of the model itself, we present the results of a few demographic variants, which
clearly show that the current system would be sustainable in the long run only if population growth is
positive. The micro- and macroeconomic effects of various possible options for the future public pension
scheme in France are then discussed. The comparison of macroeconomic outcomes and the —
individual and social — welfare analysis suggest that, if the forecast of a stagnating French population
comes true, raising the legal retirement age would clearly dominate other alternatives such as curtailing
benefits or switching to a pure capitalization scheme.Retraites et évolutions
démographiques en France
Première partie : Le long terme
Rahim Sandrine Loufir Cazes*, Thierry Chauveau**, Jacques Le Cacheux*,
* * Département Université de des Paris études I et de Département l'OFCE d'économétrie de l'OFCE
Face au vieillissement probable de la population française au
cours des prochaines décennies, les perspectives de financement
de l'actuel régime public de retraite par répartition sont relativ
ement sombres. Si la tendance à la stagnation de la population
française se confirme, des choix devront être faits entre le maint
ien du système actuel, qui implique une augmentation — à terme
assez substantielle — des taux de cotisations, et une modification
de ses règles.
Cet article propose un cadre d'évaluation des conséquences
économiques à long terme de différents scénarios : il s'agit d'un
modèle d'équilibre général calculable à générations imbriquées de
l'économie française, qui, à partir d'hypothèses sur les préfé
rences des ménages et sur l'environnement économique et institu
tionnel dans lequel ils prennent leurs décisions, permet de déter
miner leurs comportements individuels d'offre de travail, de
dépenses de consommation, d'épargne et d'accumulation au
cours de leur cycle de vie. Les principales grandeurs macroécono
miques sont alors déduites par agrégation exacte des comporte
ments individuels. Grâce à la détermination endogène de l'ensem
ble des décisions des ménages et des entreprises, un tel modèle
permet de tenir compte des conséquences sur les choix d'activité,
de consommation et d'épargne, de modifications institutionnelles
telles que des réformes du régime de retraite.
Après avoir présenté les résultats de quelques variantes démog
raphiques, qui confirment que le système actuel ne serait vérit
ablement viable à long terme que si la croissance de la population
était positive, nous analysons les effets micro- et macroéconomiq
ues de long terme de diverses options envisageables en matière
de retraite. Tant la comparaison des conséquences macroécono
miques que l'analyse en termes de bien-être — individuel et social
— nous incitent à conclure que, parmi les mesures étudiées et à
supposer que la stagnation de la population française se confirme,
le recul de l'âge légal de départ à la retraite apparaît comme
nettement plus favorable que des alternatives telles que la ré
duction des prestations ou l'instauration d'un système pur de
capitalisation.
Observations et diagnostics économiques n° 39 /janvier 1992 93 Sandrine Cazes, Thierry Chauveau, Jacques Le Cacheux, Rahim Loufir
Depuis quelques années, s'est engagé, en France, un débat récur
rent sur le financement des retraites et sur la « soutenabilité » du régime
actuel de retraite par répartition. La publication, il y a quelques mois,
par le gouvernement, d'un Livre blanc sur l'avenir des retraites puis
l'installation d'une Commission d'experts (« Commission Cottave ») ont
montré que les pouvoirs publics étaient sensibilisés au problème. Si le
débat semble aujourd'hui au point mort, il ne peut que resurgir, en
raison du lancinant problème de l'équilibre financier des caisses.
La cause première des difficultés financières croissantes du régime
par répartition est de nature démographique : c'est l'évolution défa
vorable du rapport entre le nombre d'actifs — cotisants — et le nomb
re d'inactifs, dont une partie — les retraités — fait naturellement valoir
ses droits.
Plusieurs études récentes (notamment, INSEE, 1990 ; Comilleau et
Sterdyniak, 1991) ont tenté de chiffrer les beso

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