Revue des études anciennes

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RleMarseille: 5i, rue | Montpellier: Tonlonse: Edouard PRIVAT, ii, rue des Arts 1 *, rue HaldimajdLausanne : P. ROUGE k G 4, Paris : FONTEMOINC. & C?», rle Le GofFi, 1 f\ 1 NOTES ARCHÉOLOGIQUES (Art grec) 1 IX Architecture. Le temple de Tégée.— Parlant du temple d'Athéna Aléa à Tégée, qui fut reconstruit et décoré par Scopas dans la pre- emière moitié du iv siècle, Pausanias dit : « Il a le(VIII, 45,5) premier ordre de colonnes dorique, celui d'après corinthien; et puis se dressent hors du temple des colonnes ioniques. » Une petite correction, qui donnait, il est vrai, à une partie du texte un nouveausens exactement contraire à son sens anté- rieur pour dans le au lieu hors avait été(hrcbç sxtàç, de du), généralement adoptée et permettait de croire qu'il s'agissait d'une réunion des trois ordres d'architecture dans un même édifice; templele de Tégée." />

ANNALES DE LA FACULTE DES LETTRES DE BORDEAUX
REVUS
DES
ÉTUDES ANCIENNES
AFB., IV Sékie. - Ae». El. anc,M II, 1.1913,g-II.GOUXOUILUOU, RUE GUIRAUDE,IMPRIMERIESBORDEAUX.Annales de la Faculté des Lettres de Bordeaux
et des Universités du Midi
QUATRIÈME SÉRIE
Commune aui Universités d'Aix, Bordeaux, Montpellier, Toulouse
XXXVII* ANNÉE
REVUE
DES
ÉTUDES ANCIENNES
Paraissant tous les trois mois
TOME XVII
1915
/a lBordeaux: (V/ j
FERET & FILS, ÉDITEURS, RUE DE GRASSI9,
A. Gratier & C", a3, Grajde-RubGrenoble :
Lyon: Hesri GEORG, 36-ia, passaob de l'H6tbl-Dibu
Paul RUAT, Paradis G. C0ULET,5,Gr\m>RleMarseille: 5i, rue | Montpellier:
Tonlonse: Edouard PRIVAT, ii, rue des Arts
1
*, rue HaldimajdLausanne : P. ROUGE k G 4,
Paris :
FONTEMOINC. & C?», rle Le GofFi,1 f\
1NOTES ARCHÉOLOGIQUES
(Art grec)
1
IX
Architecture.
Le temple de Tégée.— Parlant du temple d'Athéna Aléa à
Tégée, qui fut reconstruit et décoré par Scopas dans la pre-
emière moitié du iv siècle, Pausanias dit : « Il a le(VIII, 45,5)
premier ordre de colonnes dorique, celui d'après corinthien;
et puis se dressent hors du temple des colonnes ioniques. »
Une petite correction, qui donnait, il est vrai, à une partie du
texte un nouveausens exactement contraire à son sens anté-
rieur pour dans le au lieu hors avait été(hrcbç sxtàç, de du),
généralement adoptée et permettait de croire qu'il s'agissait
d'une réunion des trois ordres d'architecture dans un même
édifice; templele de Tégée. à cause de cela, tenait dans tous
les manuels une place remarquée. récentesMais des fouilles
i. I à VIII : cf. /tei\ Et. anc, XII, 1 17-131 XIII, 191 tsS-iGi1910, p. et3a5-36i ; 1. p.
et 38i-4i5; XIV, 1912, p. 117-136; XV, 1913, p. 1 7-169 et 367-395; XVI, 191$,
1
—1Ô9-196. [Cet article était rédigé, tout à fait prêt pour l'impression en juilletp. 1914.
ni d'excuserJe n'ai pas besoin dédire pourquoi il est publié seulement en mars ioi5,
ce retard. J'ai tenu à honneur de ne pas changer un mot, pas un seul, aux comptes
rendus j'avais aussi à déclarerque faits de certains travaux allemands. Mais je tiens
aujourd'hui le regret que je sens de n'avoir point dédaigné, d'avoir au contraire
devait signer,étudié avec respect et sympathie les mémoires de tel archéologue qui
depuis, cet immortel monument de cynisme, de mensonge, d'insolente bravade, dit
>< Appel aux nations civilisées » intellectuels, ou de tel autre qui,et Manifeste des ç3
dansécrivant à un correspondantd'un pays neutre, l'informait que l'armée française,
la guerre actuelle, employait les balles dam-dam. On ne peut, d'ailleurs, qu'éprouver
l'Allemagne,un dégoût général en pensantaux abominables Barbares qui, dans toute
accueilli « avec le plus grand enthousiasme » (voir les télégrammes de l'époque)ont
la nouvelle du bombardement et de l'incendie de la cathédrale de RflilBl
pendant à la destructiondu Parthénon, accomplie en par les canons d'un1687
pourtant, preuve éclatantelunebourgeois. un Allemand aussi; avec cette différence
pouii'du progrès de la koultour allemande, que le Parthénon était plein de
blessés.]cathédrale pleine deREVUE DES ETUDES ANCIENNES3
ont dérangé ce bel arrangement; elles nous ont apporté quel-
ques précisions, et, comme de juste, quelques incertitudes
1 quenouvelles . 11 est certain aujourd'hui l'ordre de la péri-
stasis, ainsi que celui du pronaos et de l'opislhodomos. étaient
trace; ondoriques. De l'ordre intérieur, pas peut supposer
du naos des demi-colonnesqu'il avait contre les murs avecy
corinthiens; à cela s'appliqueraient leschapiteaux mots de
= le second ordre. Quant aux colonnesPausanias, b sa k-\ wjtw
ioniques, il n'y a point de place pour elles à l'intérieur; il faut
donc lire le texte de Pausanias comme il l'a écrit : ï/.-bç, hors
du temple. Et le difficile est de fixer où étaient et ce qu'étaient
ces colonnes qui n'appartiennent pas au temple, et qui cepen-
dant, d'après la manière dont en parle Pausanias, apparte-
naient au même ensemble architectural. C'est à ce problème
que M. Thiersch vient de proposer une réponse qui est ingé-
3vraisemblable, lanieuse et et peut bien être bonne .
deux angles de la façade principale (Est) duAux temple, on
a découvert encore en place deux grandes bases rectangulaires,
elles, symétriquement touteségales entre disposées, pareilles
voisine pour lesà la crépis matériaux et leur appareillage.
Ces bases sont ainsi contemporaines lade construction du
On avait pensé qu'elles devaienttemple. supporter des œuvres
statuaire. M. Thiersch est d'avis plutôt planterde qu'on doit
là deux colonnes ioniques, comme on en voit dans l'exemple
classique du temple romain de Vénus et Home, représenté sur
des monnaies d'Hadrien. Ainsi disposées, ces colonnes répon-
dent bien aux données que nous indiquions tout à l'heure :
elles contribuent à La décoration et à l'effet de la façade du
fonttemple, elles partie du même ensemble architectural, el
pourtant elles sont en dehors de l'édifice, n'appartiennent pas
3;ni qui est solution proposéetemple, complet sans elles . La
i. Cf (',. H. Acad. Inscr., n)ii, p. af>7 tqq. (CIi. Dugas).
a. 11. Thiersch, Zum ProbUm <t?s Jahrbueh, WVIll, igtS,TtgeatempeU (Areh.
m-3. Ajoutons ! avec texte cité,oela m concorde pu seulement la lettre du
mai- >oerUloee nuances d'expression qu'on peu) relever: Pausanias
emploie le mot (ordre) pour le» doriques et pour lescoeuoc uniquement oolonnea
. unisQftothieones, qui, en effet, lei et les sutrès, appartenaient à nn ordre arefaltec
tarai mple; mala, pour les Ioniques, il emploie le simple mol kIovsc, qui
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