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Publié par | les_archives_du_savoir |
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Langue | Français |
Poids de l'ouvrage | 17 Mo |
Extrait
91^^.^
i>y,
ROMANCERO
DE
CHAMPAGNE
PREMIERE PARTIE
CHANTS RELIGIEUX
Tout l'univers est plein de sa magnificence :
Qu'on l'adore, ce Dieu, qu'on l'invoque à jamais.
Son empire a des temps précédé la naissance
;
Chantons, publions ses bienfaits.
Jean RACINE
né à La Ferté-Milon.
REIMS
1863i 6
±JDE CHAMPAGNEAUX BONNES GENS
dédie mon livre;Ce&i à VOUS, Bonnes Gens, que je
notre patrie, l'avenirà vous qui croyez au passé de à
vous qui priez le Dieu de votrede notre existence ; à
vous qui gardez avec un juste orgueil la mé-mère; à
Pour vous, Thistoire de France,moire de nos ancêtres.
la liberté , de Fégalité politique ne datent pascelle de
dans les mursau milieu des-de 1789. Que de fois déjà,
j'écris ces lignes, que de fois n'ont pas avecquels
retenti, ne retentiront pas encore avec un succèssuccès
—égal ces saintes paroles : Reddatis nobis liber-
tates quas nobis cura Rege Clodovœo stipulavit,
Pater Remigius t
Les hommes de révolution, ces hommes qui croient
préparer à perpétuité les destinées futures d'un peuple,
parce qu'ils ont renversé les monuments de ses an-
laciens jours, ont effacé de carte de France le nom
de la Champagne, de cette province qui tant de fois a
versé le sang de ses enfants pour la défense du sol
national ils ont brisé les liens qui constituaient notre;
ancienne patriotismefamille; ils se méfient de votre ;ils ont nié votre intelligence et vous gouvernent comme
et mineurs.des suspects des
Un jour, et peut-être n'est-il pas loin, nos vieilles
cités se demanderont de quel droit cette nuée de
parvenus, d'égoïstes, d'écrivains prosternés aux pieds
des belles filles de Babylone, contrôlent leurs vœux et
leurs besoins. Un jour, elles leur diront —: c: Bourgeois
et manants du Parisis, si vous voulez manger du pain
blanc de Gonnesse gagnez-le. Laissez-nous nos ruis-
,
seaux, nos trésors et nos enfants : il nous faut notre
j.»part de libre arbitre, notre part de monarchie,
Les hommes de cœur, comme vous , Bonnes Gens,
subissent le joug, mais ne l'acceptent pas. Après la
compression, l'explosion après sommeil, le; le réveil.
Aux trompettes qui le provoqueront, puissent se niêler
les refrains du. homancero âe Champagne f
Partotit, en France, ^arinéé qui s'ëcouIès'Vôiî'^chaque
se détacher md pierre de ïiotre vieil édifice provin-''
cial. Chaque fois feuillesque les tombent dah^ nos'
forêts, un som'enir remonte aux cieux et quand; s'en
va la fteigè d*àntàn chaque fois elle efface une em-,
preinte. Dans nos villages, déjà la mémoire des vieillards
hésite ou se tait Les échos de nos humbles
. montagnes
ne redisent plus les chansons de nos pères. Les sombres
voûtes de nos grandes églises oublient nos cliants lé-
gendaires, ces hymnes du peuple, faites par lui pour,
lui, silongtemps-par lui gardées. Encore quelquesjours,
et les chants de 4euil et joi^ de guerre et de vic-dç >
toire, d'union et de bonheur^ ces chants qui, pendant
des siècles, avaient fait la vie de nos devanciers, allaient
périr et périr saiis retour. Et les hommes de révolution