Sarissa - article ; n°1 ; vol.94, pg 91-107
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1970 - Volume 94 - Numéro 1 - Pages 91-107
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1970
Nombre de lectures 15
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Manolis Andronicos
Sarissa
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 94, livraison 1, 1970. pp. 91-107.
Citer ce document / Cite this document :
Andronicos Manolis. Sarissa. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 94, livraison 1, 1970. pp. 91-107.
doi : 10.3406/bch.1970.2168
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1970_num_94_1_2168SARISSA*
Le village de Vergina, situé sur les contreforts Nord des montagnes
de Piérie, à 12 km au SE de Véria, est déjà connu des archéologues. Près de
ce village se trouvent les ruines du célèbre palais hellénistique, dont nous
connaissons maintenant le plan complet, ainsi que la tombe grandiose,
datant de la même époque, qui a été fouillée et publiée avant la dernière
guerre par le professeur K. A. Rhomaios. En outre, à l'Est du village,
s'étend la vaste nécropole des tumuli dont la fouille a mis au jour des restes
abondants du début de l'Age du Fer (1). Ces tumuli ont été construits du
Xe au vne siècle av. J.-C. Mais la vie sur ce site a continué bien au-delà
du viie siècle, et nous avons de sérieuses raisons de croire qu'elle s'est
poursuivie sans interruption importante jusqu'à la fin de l'époque hellé
nistique. Outre le palais, la tombe fouillée par Rhomaios, et celle qu'avait
fouillée L. Heuzey, — qui en sont les témoins les plus marquants,, —
de belles sculptures de la fin du classicisme et de l'époque hellénistique (2),
ainsi que la stèle peinte découverte en 1962 (3), viennent confirmer la
véracité de cette opinion. D'autre part, la fouille de la nécropole a montré
que l'usage de construire des tumuli s'était maintenu pendant l'époque
hellénistique. A cette époque, si l'on met à part les grandes tombes à chamb
re, qui devaient probablement appartenir aux habitants riches et « nobles »
de la région, on enterrait les morts, dans la plupart des cas, ou bien sous
des tumuli nouvellement élevés, ou bien sous d'anciens tumuli remontant
au début de l'Age du Fer. Sur les trente-deux tumuli que j'ai fouillés,
six au moins avaient été ainsi réutilisés à l'époque hellénistique (4). En
pareil cas, on creusait le centre du vieux tumulus jusqu'à la profondeur
* Je remercie chaleureusement le directeur de l'École française, mon ami M. Pierre Amandry,
et le secrétaire général, M. Francis Croissant, qui ont bien voulu se charger de traduire cet article.
(1) Man. Andronicos, Βεργίνα, Ι, Tè νεκροταφεΐον των τύμβων (1969).
(2) BCH, 79 (1955), p. 85 sq.; Μακεδόνικα, 6 (1967), p. 331 (Χρονικά 'Αρχαιολογικά,
η» 185).
(3) BCH, 87 (1963), p. 802, fig. 13 ; Balkan Studies, 5 (1964), p. 301, pi. X.
(4) Beaucoup plus nombreux sont les cas de réutilisation dans le secteur fouillé par
Ph. Petsas, ArchDelt, 17 (1961-62), p. 221-288; 18 (1963), B, Chron., p. 217-232. 92 MANOLIS ANDRONICOS [BCH 94
nécessaire à la nouvelle inhumation ou à la construction de la nouvelle
tombe. Si, en creusant, on rencontrait des sépultures anciennes, on les
détruisait inévitablement, mais sans pousser plus loin qu'il n'était nécess
aire. Ainsi, on a découvert au centre du tumulus Z une tombe hellénistique
en poros, autour de laquelle étaient restées intactes plusieurs anciennes
inhumations (5). Nous possédons des indices qui témoignent qu'on a
commencé à réutiliser les tombes anciennes au moins dès la fin du ive siècle
av. J:-C. et que cet usage a duré jusqu'à .la fin du me ou au début du
11e siècle av. J.-C. Bien que la plupart de ces tombes hellénistiques aient été
pillées > (seules les plus pauvres sont restées intactes), elles devront être
étudiées attentivement, et les trouvailles publiées, en même temps que les
observations faites au cours de la fouille. En attendant de . réaliser ce
projet, il m'a paru opportun de faire connaître dès maintenant une de ces
tombes, car les quelques armes qu'on y a retrouvées présentent, me semble-
t-il, un intérêt particulier.
La tombe a été construite dans le tumulus Ψ, qui se trouve au SO du
cimetière, dans un champ appartenant à Dimitrios Lazaridis (6). Le dia
mètre du tumulus était d'environ 12 mètres - et sa hauteur dans l'état
actuel de 0,70 m. (tous les tumuli ont été partiellement arasés du fait:
des ' cultures, et surtout, au cours des dernières années, par l'emploi de
moyens mécaniques de labourage). Il appartenait a un groupe de six
tumuli (Τ, Υ, Φ, X, VF, Ω). Quelques tessons de vases non tournés, du
début de l'Age du Fer, suffisaient à montrer qu'à l'origine il faisait partie,
lui aussi, du cimetière préhistorique. Des anciennes sépultures, aucune
n'a subsisté. On n'a retrouvé aucun objet intact qui, leur ait appartenu.
Cette disparition totale s'explique par le fait que, la tombe hellénistique
étant de grandes dimensions, on a dû évider la plus grande partie du
tumulus. La nouvelle tombe a été construite presque au centre du tumulus
et à une profondeur telle que les pierres qui la. couvraient se trouvaient
à peu près au niveau du sol primitif. Ainsi le tumulus qui a été reconstitué
recouvrait la tombe et ne l'enfermait pas dans son remblai.
Construite en blocs de poros parallélépipédiques, la tombe était couverte
de quatre pierres identiques qui prenaient appui sur ses parois Nord et
Sud (fig. 1). Des pilleurs de tombes avaient (dans l'antiquité) brisé la
deuxième pierre de couverture à partir de l'Est, en faisant tomber un mor
ceau à l'intérieur de la tombe, où ils avaient pénétré par l'ouverture ainsi
pratiquée. La tombe (fig. 2 et 3) était presque carrée : elle mesure à l'inté
rieur 1,50 m. aux côtés Est et Sud, 1,53 m. à l'Ouest, 1,485 m. au Nord.
La hauteur est de 1,44 m. Tous les murs n'avaient pas la même épaisseur :
0,33 m. à l'Ouest, 0,41 m. au Nord, 0,435 m. à l'Est, 0,41 m. au Sud. A
l'intérieur, les parois étaient recouvertes d'un enduit de bonne qualité.
A une hauteur de 0,74 m., une triple bande — une blanche entre deux
(5) PraktAE, 1953, p. 142-144 ; Andronicos, Βεργίνα, I, p. 23.
(6)1959, p. 61, fig. 1 ; op.cit., p. 58. 1970] SARISSA 93
Fig. 1. — Le tombeau avant l'enlèvement des blocs de couverture.
Fig. 2. — Le tombeau ouvert. ■
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94 MANOLIS ANDRONICOS IBCH 94
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Fig. 3. — Plan et coupe du tombeau. SAKissA 95 1970]
noires — séparait la partie supérieure de la paroi, peinte en blanc, de la
partie inférieure, peinte en rouge. Le sol était aussi couvert d'un enduit,
de couleur blanche, identique à celui des parois. La face supérieure des
murs présente, vers l'intérieur, une entaille large de 0,075 à 0,085 m. et
haute de 0,05 m. Mais, comme les pierres de couverture reposaient dire
ctement sur le haut des murs, et non sur la partie entaillée (chacune de ces
pierres avait même une longueur différente), il faut supposer que cette
entaille supportait un toit de bois qui a pourri complètement ; cependant,
il est étonnant qu'on n'en ait relevé aucune trace. A huit centimètres au-
dessous du niveau supérieur des murs, des trous, en nombre variable d'une
paroi à une autre (huit du côté Ouest, six au Nord, quatre à l'Est et cinq
au Sud), marquent l'emplacement de cl

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