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Appendice 1TOPOLOGIENous avons rassemblØ dans ce chapitre les notions topologiques, dont nous avons besoindans ce cours. Certaines des dØmonstrations sont mots mots les mŒmes que celles faites dansle cadre des espaces mØtriques (cf. cours d Analyse [17], chapitre 10).Version du 2 fØvrier 2004Claude Portenier ANALYSE FONCTIONNELLE 459à1.1 Ensembles ouverts et fermØs1.1 Ensembles ouverts et fermØsDEFINITION 1 Soit X un ensemble. On dit quune partie T de P(X) est une topologie sil on a S(a) Si G⊂T,alors O∈T .O∈G T(b) Si F est une partie Þnie deT,alors O∈T .O∈FOn dit que (X,T) est un espace topologique.Une partie O⊂X est dite ouverte si O∈T .Une partie F ⊂ X est dite fermØe si{A := XrA est ouverte. A la place de (X,T) on Øcritsouvent simplement X .PROPOSITION Soient X un espace mØtrique, d sa mØtrique, x∈X , ε> 0 ,B (x):={y∈X |d(x,y)6 ε} et D (x):={y∈X |d(x,y)< ε} .ε εEn posantT :={O⊂X |∀x∈O∃ε> 0 tel que B (x)⊂O}(X,d) εon dØÞnit une topologie sur X .Cela a ØtØ dØmontrØ dans la proposition 10.12, cours d Analyse [17]. Ainsi tout espacemØtrique est associØ un espace topologique.DEFINITION 2 On dit qu un espace topologique est mØtrisable si sa topologie peut ŒtredØÞnie par une mØtrique.EXEMPLE 1 SoitX unespacetopologique,Tsa topologieetY unepartie deX .EnposantT :={O∩Y |O∈T}Yon dØÞnit une topologie sur Y ,ditelatopologie induite .Si X est un espace mØtrique etT sa topologie, alors T est le topologie qui provient de laYmØtrique induite par X sur Y ...

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Langue Français

Extrait

Appendice
1
TOPOLOGIE
Nous avons rassemblé dans ce chapitre les notions topologiques, dont nous avons besoin dans ce cours. Certaines des démonstrations sont mots à mots les mêmes que celles faites dans le cadre des espaces métriques (cf. cours dAnalyse [17], chapitre 10).
Claude Portenier
ANALYSE FONCTIONNELLE
Version du 2 février 2004
459
1.1
1.1
Ensembles ouverts et fermés
Ensembles ouverts et fermés
DEFINITION 1SoitXun ensemble. On dit quune partieTdeP(X)est unetopologiesi lon a S (a) SiGT, alorsOT. OG T (b) SiFest une partieÞnie deT, alorsOT. OF
On dit que(X,T)est un espace topologique.Une partieOXest diteouvertesiOT. Une partieFXest diteferméesi{A:=XrAest ouverte. A la place de(X,T)on écrit souvent simplementX.
PROPOSITION
En posant
SoientXun espace métrique,dsa métrique,xX,ε>0,
Bε(x) :={yX|d(x, y)6ε}
et
Dε(x) :={yX|d(x, y)<ε}.
T(X,d):={OX|xOε>0tel queBε(x)O} on déÞnit une topologie surX.
Cela a été démontré dans la proposition 10.12, cours dAnalyse [17]. Ainsi à tout espace métrique est associé un espace topologique.
DEFINITION 2On dit Þnie par une métrique.
EXEMPLE 1
quun espace topologique estmétrisablesi sa topologie peut être
SoitXun espace topologique,Tsa topologie etYune partie deX. En posant
TY:={OY|OT} on déÞnit une topologie surY, dite latopologie induite. SiXest un espace métrique etTsa topologie, alorsTYest le topologie qui provient de la métrique induite parXsurY(cf. cours dAnalyse [17], exercice 10.12).
DEFINITION 3
460
Pour toutAX, on déÞnit lintérieurAdeApar [ A:=O. Oouvert,A
TOPOLOGIE
Claude Portenier
Ensembles ouverts et fermés
1.1
On dit quexAest unpoint intérieurdeAsil existe une partie ouverteOtelle quexOA. Sixest un point intérieur deA, on dit queAest unvoisinagedex. En posant \ A:=F Ffermé,A
on déÞnit lafermeturedeA. Une partieAest ditedensesiA=X.
LensembleAest la plus grande partie ouverte contenue dansA. Lensemble des points intérieurs deAest égal àA. LensembleAest la plus petite partie fermée contenantA.
EXEMPLE 2SoientXun espace métrique,xXetε>0. LensembleBε(x), respective-mentDε(x), est un voisinage fermé respectivement ouvert dex. On dit que la boule fermée, respectivement ouverte, decentrexetrayonε. On a Dε(x)Bε(x)etDε(x)Bε(x). Ces inclusions sont en général stricte.
PROPOSITION
SoientA, Bdes parties dun espace topologiqueX. Alors
(i)Aouverte⇐⇒A=A. (ii)Afermée⇐⇒A=A. ◦ ◦ (iii)AB= (AB). (iv)AB=AB. ◦ ◦ (v)AB(AB). (vi)ABAB. (vii)XrA=XrA. (viii)XrA= (XrA).
Cf. cours dAnalyse [17], exercice 10.16.
Claude Portenier
TOPOLOGIE
461
1.2
1.2
Continuité
Continuité
DEFINITIONSoientX, Ydes espaces topologiques. Une applicationf:X−→Yest dite continueenxXsi, pour toute partie ouverteOdeYtelle quef(x)O, il existe une partie ouverteUdeXtelle quexUetf(U)O. Lapplicationfest ditecontinuesi elle est continue en tout point deX.
THEOREMESoientX, Y vantes sont équivalentes :
(i)
(ii)
(iii) (iv)
des espaces topologiques etf:X−→Y
fest continue. 1 f(O)est ouverte pour toute partie ouverteOdeY. 1 f(F)est fermée pour toute partie ferméeFdeY. ¡ ¢ f Af(A)pour toute partieAX.
. Les propriétés sui-
Cf. cours dAnalyse [17], proposition 10.16. Seule léquivalence avec (iv) na pas été démon-trée. ³ ´ ³ ´ 11 (iii)(iv)Pour toute partieAX, la partief f(A)est fermée etf f(A)µ ¶ ³ ´ ³ ´ ¡ ¢ 111 f(f(A))A. On en déduit quef f(A)Aet par suite quef Aff f (A)
f(A). ¡ ¢ 1 (iv)(iii)SoitFune partie fermée deY. En posantA:=f(F), on af Af(A)11 F=F, doncAf(F) =AA, ce qui montre queA=f(F)est fermée.¤
EXEMPLESoientXun espace topologique etYune partie deXmunie de la topologie induite. Linjection canoniqueY,Xest alors continue.
COROLLAIRE lapplication
lest aussi.
Si les applicationsf
:X−→Y
etg:Y
f g h=gf:X−→Y−→Z
−→Zsont continues, alors
Cette assertion na pas été démontrée topologiquement (cf. cours dAnalyse [17], théorème 7.3). La démonstration est immédiate en utilisant (ii).
462
TOPOLOGIE
Claude Portenier
Convergence
1.3
Convergence
1.3
DEFINITION 1Une suite(xk)deXest diteconvergentesi, pour toute partie ouverte kN Utelle quexU, il existe unNNtel que lon ait xkUpour toutk>N.
EXEMPLE 1Soit(X, d)un espace métrique. Une suite(xk)deXest alors convergente kN versxpourT(X,d)si, et seulement si, elle converge versxpar rapport à la métriqued.
PROPOSITIONSoientX, Ydes espaces topolgiques. Alors (i) Si une fonctionf:X−→Yest continue enxXet si une suite(xk)converge vers kN x, alors la suite(f(xk))converge versf(x). kN (ii) SoientAXetxX. Sil existe une suite(xk)A, qui converge versx, alors kN xA.
Rappelons que la réciproque de ces assertions est valable dans le cas suivant :
THEOREMESoientX, Ydes espaces topologiques et supposons queXest métrisable. (i) SoitxX. Une applicationf:X−→Yest continue enxsi, et seulement si, pour toute suite(xk)convergente versx, la suite(f(xk))est convergente versf(x). kNkN (ii) Etant donnéAXetxX, on axAsi, et seulement si, il existe une suite (xk)Aconvergente versx. kN
REMARQUE 1En toute généralité on ne peut pas caractériser la continuité et la fermeture à laide des suites. Il faut introduire une généralisation de la notion de suite : lesÞltres.
DEFINITION 2SoitXun ensemble. On dit quune famille non-videBP(X)est une base deÞltresi (a)/B. (b) Pour toutA, BB, il existeCBtel queCAB. On dit queFP(X)est unÞltresi cest une base deÞltre et si en plus (c) Pour toutAFetABX, on aBF.
SoientB,Cdes bases deÞltre. On dit queBestplusÞnequeCsi, pour toutCC, il existeBBtelle queBC.
SiFest unÞltre alors, pour toutA, BF, on aABF. Une base deÞltreBengendre unÞltre e B:={AX|il existeBBtel queBA}.
Claude Portenier
TOPOLOGIE
463
1.3
Convergence
e e SiCest une autre base deÞltre, alorsBest plusÞne queCsi, et seulement si,BC.
EXEMPLE 2Si(xk)est une suite de kN {xl|l>k}est une base deÞltre surX.
X, alors lensemble des parties de la forme
EXEMPLE 3Sif:X−→Yest une application etBune base deÞltre surX, alors f(B) :={f(A)|AB}est une base deÞltre surY. En particulier siXest une partie deYet en considérant linjection canonique, on voit que toute base deÞltre surXest une base deÞltre surY.
EXEMPLE 4SiXest un espace topologique etxX, alors lensembleV(x)des voisinages dexest unÞltre.
DEFINITION 3SoitXun espace topologique. On dit quune base deÞltreBconvergevers xX, si pour tout voisinageVdeX, il existeABtel queAV, i.e. siBest plusÞne queV(x). On écrit alors x= limB= limyBy. SiYest un autre espace topologique etf:X−→Yune application, on dit queyYest unevaleur limitedefsuivantBsif(B)converge versyet on écrit y= limf(B) = limxBf(x) = limBf.
REMARQUE 2 converge.
Pour quune base deÞltre converge, il faut et il sut que leÞltre engendré
Le théorème ci-dessus est alors valable en toute généralité.
THEOREME
SoientX, Ydes espaces topologiques.
(i) SoitxX. Une applicationf:X−→Yest continue enxsi, et seulement si, pour tout ÞltreFqui converge versx, la base deÞltref(F)converge versf(x). (ii) Etant donnéAXetxX, on axAsi, et seulement si, il existe unÞltre surA qui converge versxdansX.
464
TOPOLOGIE
Claude Portenier
Espaces topologiques séparés
1.4
Espaces topologiques séparés
1.4
DEFINITIONUn espace topologiqueXest ditséparési, pour toutx, yXtels que x6=y, il existe des partie ouverteO, Utelles quexO,yUetOU=.
En particulier, dans un espace séparé toute partie ne contenant quun point est fermée.
EXEMPLE
THEOREME
(i) (ii) Y.
Tout espace métrique est séparé.
SoientX, Ydes espaces topologiques séparés etAune partie dense deX.
Sif, g:X−→Ysont des applications continues telles quef|A=g|A, alorsf=g. Sif:X−→Yest une application continue dimage dense, alorsf(A)est dense dans
Démonstration de (i)
Démonstration de (ii)
donc
Claude Portenier
Il sut de montrer que{f=g}est fermée et contientA.
Utilisant le théorème 10.2, on a ¡ ¢ f(A)f A=f(X),
f(A)f(X) =Y.
TOPOLOGIE
¤
465
1.5
1.5
Parties et espaces compacts
Parties et espaces compacts
DEFINITION 1SoitXun espace topologique séparé. Une partieKXest ditecompacte si, pour tout recouvrement ouvert deKpossède un sous-recouvrementÞni. SiXest compact, on dit queXest unespace compact. On désigne parK(X)lensemble des parties compactes deX.
EXEMPLE 1SiXest un espace métrique, alorsKXest compact si, et seulement si, toute suite deKcontient une sous-suite convergente.
Cf. cours dAnalyse [17], théorème 10.17.
THEOREME
SoientX, Ydes espaces topologiques séparés.
(i) Sif:X−→Yest une application continue etKXest compacte, alorsf(K)est compact. (ii) Une partie compacte est fermée. (iii) Une partie fermée contenue dans une partie compacte est compacte.
Démonstration de (i)
Cf. cours dAnalyse [17], théorème 10.19.
Démonstration de (ii)La démonstration du cours dAnalyse [17], Corollaire 10.17 uti-lise les suites. Voici une démonstration topologique. SoitxXrK. PuisqueXest séparé, pour toutyK, il existe des voisinages ouvertsUydeyetVydextels queUyVy=. La famille(Uy)est évidemment un recouvrement ouvert deK; il existe donc une partieÞnie yK T FKtelle que(Uy)soit encore un recouvrement deK. On en déduit queV:=Vy yF yF S est un voisinage dexqui ne coupe pasUy, donc aussiK. Ceci montre queXrKoen yE ist.
Démonstration de (iii)SoientAune partie fermée deXetKune partie compacte la contenant. CommeXrAest ouvert, il sut de constater quune familleRest un recouvrement ouvert deAsi, et seulement si,U{XrA}est un recouvrement ouvert deK.¤
COROLLAIREPour quune partieKXsoit compacte, il faut et il sut que queK muni de la topologie induite soit un espace compact.
Cf. cours dAnalyse [17], exercice 10.17.4.
EXEMPLE 2SoitXun espace topologique séparé. Lensemble{(K(X))des parties de la formeXrK, oùKK(X)est une base deÞltre surX.
Utilisant la notion deÞltre on peut donner une caractérisation utile des espaces compacts. Mais tout dabord
466
TOPOLOGIE
Claude Portenier
Parties et espaces compacts
1.5
DEFINITION 2On dit quunÞltreUest unultraÞltresil est maximal, i.e. si toutÞltreF plusÞn queU, i.e.FU, est égal àF.
REMARQUE ultraÞltre.
THEOREME
(i)
(ii)
Par le principe de maximalité de Hausdor, toutÞltre est contenu dans un
SoitXun espace topologique séparé. Les propriétés suivantes sont équivalentes :
(a)Xsoit compact. T (b) Pour toute familleBdensembles fermés telle queB=, il existe une BB sous-familleÞnie deBdont lintersection est vide. T (c) Pour toute base deÞltreBformées densembles fermés, on aB6=. BB (d) Tout ultraÞltre surXest convergent. Q TychonoSi(Xj)est une famille despaces compacts, alorsXjest compact. jJ jJ
Démonstration de (i) (a)⇐⇒(b)Il sut de passer aux complémentaires. (b)⇐⇒(c)Cest la contraposition. (c)(d)SoitUun ultraÞltre. La famille des adhérencesApourAUest une base de T Þltre satisfaisant à (c). Soit doncxA. Pour tout voisinageVdex, on aVA6=AU pour toutAU, doncVUpar la maximalité deU. Ceci montre queUconverge versx. (d)(c)Par la remarque, il existe un ultraÞltreUplusÞn queB. Cet ultraÞltre converge donc vers unxX. SoitBB. On aBUet, pour tout voisinageVdex, on a aussiVU, doncBVU, ce qui montre queBV6=. On en déduit quexB=B, T ce qui montre queB6=. BB Q Démonstration de (ii)SiUest un ultraÞltre surXj, alorspr (U)est une base jJ j deÞltre et elle engendre un ultraÞltre surXj. Par hypothèse chaquepr (U)converge, donc j aussiU.¤
Claude Portenier
TOPOLOGIE
467
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