Delamétherie - Leçons de géologie
447 pages
Français

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Description

Jean-Claude Delamétherie
Leçons de Géologie
1816
Format djvu : tome 1, tome 2, tome 3
LEÇONS DE GÉOLOGIE DONNÉES AU COLLÈGE DE FRANCE.
TOME I.
Introduction
Section première
Section deuxième
Section troisième
Section quatrième
Section cinquième
Table des matières
TOME II.
Section sixième
Section septième
Section huitième
Section neuvième
Section dixième - A
Table des matières
TOME III.
Section dixième - B
Section onzième
Section douzième
Table des matières
Delamétherie - Leçons de géologie : Tome I : Introduction
LEÇONS
DE GÉOLOGIE
INTRODUCTION.
La Géologie est une science dont on s’occupe beaucoup aujourd’hui. Elle nous intéresse particulièrement, puisqu’elle est l’histoire du
lieu de notre habitation. Je vais donc, Messieurs, vous présenter, dans ces entretiens, ce qui paraît le mieux constaté dans l’état actuel, sur cette belle partie de mes connaissances. J’en ai déjà traité en 1795, dans ma Théorie de la Terre. Mais depuis cette
époque, elle a beaucoup acquis par les travaux de plusieurs savans distingués, qui ont fait sur cette science les recherches les plus
approfondies.
J’en à aussi fait de mon côté, et j’ai traité, dans un grand nombre de mémoires insérés dans le Journal de Physique, et dans mes
discours préliminaires, plusieurs objets qui y ont des rapports. Je vais réunir ici tous ces travaux.
[1]La Minéralogie, qui est la base de la Géologie, a fait de grands progrès . Nous connaissons maintenant la plupart des substances
minérales, et l’analyse en a été ...

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Langue Français
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Extrait

Jean-Claude Delamétherie
Leçons de Géologie
1816
Format djvu : tome 1, tome 2, tome 3
LEÇONS DE GÉOLOGIE DONNÉES AU COLLÈGE DE FRANCE.
TOME I.
Introduction
Section première
Section deuxième
Section troisième
Section quatrième
Section cinquième
Table des matières
TOME II.
Section sixième
Section septième
Section huitième
Section neuvième
Section dixième - A
Table des matières
TOME III.
Section dixième - B
Section onzième
Section douzième
Table des matières
Delamétherie - Leçons de géologie : Tome I : Introduction
LEÇONS
DE GÉOLOGIE
INTRODUCTION.
La Géologie est une science dont on s’occupe beaucoup aujourd’hui. Elle nous intéresse particulièrement, puisqu’elle est l’histoire du
lieu de notre habitation. Je vais donc, Messieurs, vous présenter, dans ces entretiens, ce qui paraît le mieux constaté dans l’étatactuel, sur cette belle partie de mes connaissances. J’en ai déjà traité en 1795, dans ma Théorie de la Terre. Mais depuis cette
époque, elle a beaucoup acquis par les travaux de plusieurs savans distingués, qui ont fait sur cette science les recherches les plus
approfondies.
J’en à aussi fait de mon côté, et j’ai traité, dans un grand nombre de mémoires insérés dans le Journal de Physique, et dans mes
discours préliminaires, plusieurs objets qui y ont des rapports. Je vais réunir ici tous ces travaux.
[1]La Minéralogie, qui est la base de la Géologie, a fait de grands progrès . Nous connaissons maintenant la plupart des substances
minérales, et l’analyse en a été faite par d’habiles chimistes.
J’exposerai les faits avec exactitude, je discuterai les opinions avec impartialité, et j’espère que vous acquérerez des notions
géologiques, qui vous satisferont. Vous, vous convainquerez qu’elles sont à peu près aussi avancées, que celles des autres parties
de la physique.
Mais nous verrons que dans la Géologie il y a, comme dans les autres parties de nos connaissances, des problèmes, dont la solution
est au-dessus de nos connaissances actuelles ; il faut, par conséquent, les abandonner pour le moment. Le physicien ne recherche
plus les causes de l’attraction ; le chimiste celles des affinités… On regarde ces faits comme prouvés, quelles qu’en soient les
causes… Le Géologue ne doit pas davantage rechercher les causes de la fluidité du globe, celles de la dissolution de la plus grande
partie des substances minérales, celles de leur cristallisation…
Le globe terrestre a été dans un état de fluidité : c’est un fait reconnu généralement.
À cet état de fluidité a succédé son état actuel.
La Minéralogie et la Géologie ont toujours été un des principaux objets de mes travaux.
1°. Mon premier ouvrage, Principes de la Philosophie naturelle, imprimé en 1778, et réimprimé en 1787, contient mes idées
principales sur ces sciences.
2°. Je développai, dans un mémoire imprimé dans le Journal de Physique, en mai 1781, mon idée sur la Cristallisation générale de
la matière. (Tome 17, page 258.)
3°. En 1792 je donnai une nouvelle édition du Manuel du Minéralogiste, ou Sciagraphie de Bergman, en deux volumes in-8°, dans
lequel j’exposai ma division méthodique du règne minéral.
4°. En 1795 je publiai la première édition de ma Théorie de la Terre, en trois volumes.
5°. En 1797, c’est-à-dire deux ans, après, je donnai une seconde édition de ma Théorie de la Terre, en 5 vol. in-8°. Le prompt débit
de la première édition m’engagea à faire cette seconde.
6°. En 1800 je fus nommé, au collège de France, professeur adjoint pour la Minéralogie et la Géologie.
La nécessité où je me trouvai de donner les notions les plus récentes sur ces sciences ; m’engagea à un nouveau travail sur ces
matières.
7° J’exposai le fruit de mes nouvelles recherches sur la Minéralogie et la Géologie dans différens mémoires imprimés dans le Journal
de Physique.
8°. En 1811 et 1812. je réunis tous mes travaux sur la Minéralogie, tels que je la professe dans mes leçons, sous le nom de Leçons
de Minéralogie données au collége de France, en 2 volumes in-8°.
9°. J’ai développé dans différens endroits du Journal de Physique, et particulièrement dans mes discours préliminaires, une multitude
de vérités sur ces différentes parties.
10°. Je désire aujourd’hui de réunir également tous mes travaux sur la Géologie, et de les publier tels que je les enseigne, sous le
nom de Leçons de Géologie données au collège de France.
Les progrès rapides qu’a fait cette partie de nos connaissances dans ces dernières années, m’engagent, comme professeur, à
donner cet ouvrage, pour présenter, à ceux qui suivent mes leçons, l’état actuel de la science.
Ces réunions de nouveaux travaux dans chaque partie de nos connaissances ont le grand avantage de présenter ce qui est connu, et
[2]de faire voir ce qui est douteux ou inconnu .
J’ai donc lieu de croire que ce nouvel ouvrage sera utile aux progrès de cette science,
DE LA FORMATION DES DIFFÉRENS CORPS QUI COMPOSENT L’UNIVERS.
Pour envisager la Géologie, ou la Théorie de la Terre, Sous son vrai point de vue, il faut jeter un coup-d’œil général sur tous les corps
existans. Car on ne peut connaître notre globe qu’en le comparant aux autres globes, dont il est un des plus petits. Ils paraissent tous
composés d’une matière première, dont la nature est inconnue.Chaque molécule de cette matière est une et indivisible. Elle est une monade, [texte grec], un atome insécable et privatif, [texte grec]
coupe.
Elle à une force propre, dont elle ne saurait jamais être dépouillée. C’est ce qui est constaté par tous les faits connus. Prenons, par
exemple, les acides, les alkalis, les sels neutres.
Le sel ammoniac, par exemple, a peu d’activité. Mais si on verse sur ce sel de l’acide sulfurique, par exemple, l’acide muriatique est
dégagé, et paraît avec toute sa force expansive ordinaire.
Triture-t-on, au contraire. ce sel ammoniac avec de la chaux vive, ou de l’alkali fixe caustique ? L’alkali volatil est dégagé, et paraît
avec toute sa volatilité ordinaire.
Cependant, lorsque l’acide muriatique et l’alkali ammoniacal étaient combinés, aucune de leurs qualités ; respectives ne paraissait.
Leur activité mutuelle n’était donc que suspendue. Leurs forces étaient in nisu. Car dans les deux expériences précédentes, aucune
cause n’a pu leur donner une telle activité. Ce n’est pas la chaux qui a rendu l’activité à l’alkali ammoniacal : ce n’est pas l’acide
[3]sulfurique qui a donné l’activité à l’acide muriatique .
Les mêmes phénomènes s’observent dans toutes les combinaisons des corps. Dans celles, par exemple, de l’acide fluorique, dans
le fluor, dans celles de l’acide nitrique…
On doit donc reconnaître que les premières parties de matière, et leurs combinaisons premières, ont une force propre, qui en est
inséparable. Elle ne s’aperçoit pas lorsqu’elle est in nisu ; mais elle reparaît dès que la combinaison est brisée.
Cette force propre est la cause de tous les divers mouvemens des corps, soit impulsion, soit attraction, soit répulsion, soit action
[4]galvanique… comme on le voit dans les phénomènes de l’électricité, du magnétisme …
Un corps animé de cette force propre, et qui vient en choquer un autre, lui donne une impulsion sans perdre de son énergie, comme
le fait un ressort qui se débande.
Mais cette impulsion communiquée peut se perdre, et se perd le plus souvent. Deux corps non-élastiques, comme des masses
égales d’argile molle, de sel ammoniac… qui se choquent dans des directions opposées… perdent tous leurs mouvemens. Leur
impulsion est donc détruite. Cette force d’impulsion ne subsiste plus.
Mais la force propre des parties d’ammoniac subsiste : elle ne se détruit point.
On doit donc bien distinguer la force propre de la force communiquée.
Quelle est la nature de cette force propre ?
Quelle est la nature de cette force communiqué ?
Nous l’ignorons.
Quelle est la nature de la matière première ?
Nous l’ignorons. Nous verrons que que

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