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SYNTHESE DES 3 COURS- ENTREPRENEURIAT- MANAGER- FINALITES La logique entrepreneuriale Dans une économie libérale, l’entreprise est devenue un élément incontournable pour créer des emplois et favoriser la croissance. Il est donc nécessaire de définir ce qu’est un entrepreneur, de savoir quelles démarches il faut suivre pour réussir le lancement d’une entreprise nouvelle et comment l’État peut favoriser la création d’entreprise. I. L’entrepreneur, un homme-clé de l’économie 1. Définition de l’entrepreneuriat Le dynamisme des économies repose, entre autres facteurs, sur la création d’entreprise. Celle-ci dépend d’entrepreneurs qui prennent le risque de se mettre à leur compte, de se lancer dans les affaires. L’entrepreneuriat consiste dans la volonté et l’action par une ou plusieurs personnes de créer et/ou développer une entreprise. Pour donner une traduction de l’anglais entrepreneurship, l’office québécois de la langue française définit l’entrepreuneuriat comme « fonction d’une personne qui mobilise et gère des ressources humaines et matérielles pour créer, développer et implanter des entreprises ». On distingue : – la création pure ou ex nihilo est la forme de création la plus répandue. On part d’une idée, on développe un projet pour aboutir à une entrepris ; – la reprise qui consiste à effectuer le rachat de tout ou partie d’une entreprise existante. Le repreneur a le plus souvent comme objectif de réactiver et développer l’entreprise acquise ; – ...

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SYNTHESEDES3COURSENTREPRENEURIATMANAGERFINALITES La logique entrepreneuriale
Dans une économie libérale, l’entreprise est devenue un élément incontournable pour créer des emplois et favoriser la croissance. Il est donc nécessaire de définir ce qu’est un entrepreneur, de savoir quelles démarchesil faut suivre pour réussir le lancement d’une entreprise nouvelle et comment l’État peut favoriser la création d’entreprise.
I. L’entrepreneur, un homme-cléde l’économie
1. Définition de l’entrepreneuriatLe dynamisme des économies repose, entre autresfacteurs, sur la création d’entreprise. Celleci dépend d’entrepreneurs qui prennent le risque de se mettre à leur compte, de se lancer dans les affaires. L’entrepreneuriat consiste dans la volonté et l’action par une ou plusieurs personnes de créer et/oudévelopper une entreprise. Pour donner une traduction de l’anglaisentrepreneurship, l’office québécois de la langue française définit l’entrepreuneuriatcomme «fonction d’une personne qui mobilise et gère des ressources humaines et matérielles pour créer, développer et implanter des entreprises ». On distingue : la création pureouex nihiloest la forme de création la plus répandue. On part d’une idée, on développe un projet pour aboutir à une entrepris ; la reprisequi consiste à effectuer le rachatde tout ou partie d’une entreprise existante. Le repreneur a le plus souvent comme objectif de réactiver et développer l’entreprise acquise; la franchise. En devenant franchisé, le créateur s’insère dans un réseau ayant fait ses preuves. Le lancement de l’activité est facilité, mais en contrepartie, le franchisé doit s’acquitter de redevances (souvent fonction du chiffre d’affaires) auprès du franchiseur.Pour l’INSEE, la statistique des créations d’entreprises est constituée à partir des informations du répertoire national des entreprises et des établissements (Sirene). er Depuis le 1janvier 2007, la notion de création d’entreprise s’appuie sur un concept harmonisé au niveau européen pour faciliter les comparaisons: une création d’entreprise correspond à la mise en œuvre de nouveaux moyens de production.Par rapport aux immatriculations dans Sirène, on retient comme création pour satisfaire au concept harmonisé : les créations d’entreprise correspondant à la création de nouveaux moyens de production(il y a nouvelle immatriculation dans Sirene) ; les cas ou l’entrepreneur (il s’agit généralement d’un entrepreneur individuel) reprend une activité après une interruption de plus d’un an(il n’y a pas de nouvelle immatriculation dans Sirene mais reprise de l’ancien numéro Sirene;  les reprises par une entreprise nouvelle de tout ou partie des activités et moyens de production d’une autre entreprise (il y a nouvelle immatriculation dans Sirene) lorsqu’il n’y a pas continuité de l’entreprise reprise.On considère qu’il n’y a pas continuité de l’entreprise si parmi les trois éléments suivants concernant le siège de l’entreprise, au moins deux sont modifiés lors de la reprise: l’unité légale contrôlant l’entreprise, l’activité économique et la localisation. Notons que la démarche entrepreneuriale est souvent liée à l’innovation, mais que ce n’est pas toujours le cas. L’entrepreneur n’est pas toujours un inventeur. Ainsi, une coiffeuse salariée
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qui possède son Brevet professionnel peut décider de créer un salon ou de choisir un « créneau porteur» dans le cadre de l’aide à la personne et de se lancer dans la coiffure à domicile. L’idée n’est pas forcément originale, mais on retrouve la démarche entrepreneuriale : une idée, un projet, la volonté de prendredes risques et d’être indépendant.
2. Le rôle économique de l’entrepreneurC’est l’économisteSchumpeterqui a insisté sur le rôle fondamental de l’entrepreneur pour « mettre en mouvement la machine capitaliste ». Celleci est « imprimée par les nouveaux objets de consommation, les nouvelles méthodes de production […]. Ce processus de destruction créativeconstitue la donnée fondamentale du capitalisme ». En innovant, en créant des entreprises nouvelles, en revitalisant des entreprises existantes, les entrepreneurs créent des emplois pour euxmêmes (on incite les demandeurs d’emploi à créer leur entreprise) et pour les autres. On estime que la création d’entreprise au sens strict permet de créer entre 400 000 et 500000 emplois. La reprise d’entreprise permet, elle, de sauvegarder chaque année entre 250 000 et 300 000 emplois. Ainsi, les entrepreneurs ont un rôle à la fois économique par le développement de la croissance et social pour la création d’emploi.Économiste autrichien, Joseph Schumpeter (18831950) considère que le progrès technique est au cœur de l’économie en raison du rôle essentiel des entrepreneurs. La principale fonction des entrepreneurs est de réaliser des innovations (de produits, de procédés, de marchés…). Schumpeter observe que la misedes innovations entraîne un processusen œuvre de « destruction créatrice » : des activités nouvelles se substituent aux activités dépassées par le progrès technique. La destruction créatrice entraîne des cycles dans l’évolution des économies. Ouvrages principaux : «Théorie de l’évolution économique (1926); les cycles des affaires (1939).
3. Le profil de l’entrepreneur«Il n’y a pas un caractère d’entrepreneur. Mais il faut du caractère pour l’être» disaitPeter Drucker(19092005), le grand théoricien du management. En effet, s’il n’existe pas un profil type du créateur d’entreprise, le créateur doit avoir les caractéristiques suivantes: un besoin d’indépendanceet de réalisation de soi ; la volonté d’êtreautonomeet ne pas dépendre d’une hiérarchie ; la capacité de prendre desinitiatives; lavolontéet le courage d’aboutir en travaillant beaucoup; le goût durisque
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II. Les étapes de la création d’entreprise et les aides
1. Les étapes de la création Le schéma suivant permet de repérer les étapes de la création.  Trouver la bonne idée Valider l’idée (faire l’équivalent d’une étude de marché) Monter le projet et définir ses besoins  Trouver le financement et réaliser le plan de financement Choisir la forme juridique de l’entreprise et s’immatriculer au registre du commerce.Lancer l’entreprise et suivre attentivement les réalisations en les comparant aux prévisions.
2. Les aides à la création Le créateur doit s’entourer de conseils et chercher à maximiser lesaides dont il peut bénéficier : lesconseilspeuvent être réalisés par des professionnels (expertscomptables, avocats…) ou des associations (ex. : boutiques de gestion, APCE) ; lesaidespeuvent être accordées par des collectivités publiques (Etat, conseil général, conseil régional, commune) et/ou de grandes entreprises ; lesaidespeuvent prendre desformes diverses. Les principales sont des aides financières, les allègements fiscaux, des exonérations de charges sociales, des conseils, la mise à disposition de locaux. Il existe parmi les formes d’aides, des pépinières d’entreprises qui er hébergent et accompagnent les créateurs porteurs de projet d’entreprise. Le 1janvier 2009, le statut d’autoentrepreneur est particulièrement attractif pour les créateurs.
L’autoentrepreneur est soumis au régime de la microentreprise La « microentreprise» désigne une entreprise de petite taille qui est souvent le fait d’un entrepreneur individuel. Ce terme ne renvoie pas à un statut juridique de société, mais se réfère à un régime fiscal et une protection sociale particuliers. Un seul statut juridique, plusieurs activités Tout d’abord, il faut savoir qu’une microentreprise ne peut pas être une société, il s’agit obligatoirement du statut juridique de l’entrepreneur individuel. Pour créer une micro entreprise, il n’y a pas de formalité particulière: il s’agit des formalités propres à l’entreprise individuelle. L’entrepreneur doit s’immatriculer auprès du Centre de formalités (CFE) en qualité de travailleur indépendant. Est considérée comme travailleur indépendant toute personne physique qui exerce une activité professionnelle non salarié non agricole, aussi réduite soit elle, et quel que soit le montant des revenus qu’elle lui procure (même si elle exerce par ailleurs une activité salariée). Selon son activité, le créateur d’une microentreprise doit demander son inscription au registre du commerce et des sociétés (RCS) s’il exerce une activité commerciale, au répertoire des métiers s’il est artisan, ou à l’URSSAF s’il exerce une profession libérale indépendante.
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En résumé, la notion de microentreprise recouvre plusieurs réalités : un statut juridique (entreprise individuelle) ; une activité particulière (commerçant, artisan, profession libérale…); un régime fiscal spécifique (« régime microentreprise ») ; et un régime social (les travailleurs non salariés, appelés communément travailleurs indépendants).
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la logique manageriale
Avoir une idée, créer une entreprise, développer un projet ne suffisent pas pour réussir. Il faut également mettre en place une gestion rationnelle qui tienne compte des objectifs, des contraintes et des moyens disponibles.C’est le rôle du management.
I. Les spécificités de la démarche managériale L’entrepreneur, créateur d’entreprise, est celui qui innove, qui prend des risques. Mais il faut aussi gérer l’entreprise, prendre les décisions optimales, celles qui assurent larentabilité au moindre coût: c’est le rôle des managers.
1. Définition du manager Le manageur (la manageuse), ou manager, est une personne qui exerce une fonction relevant du management. Le management est un processus qui consiste à définir des buts et à coordonner les efforts des membres d’un groupe pour pouvoir atteindre les objectifs fixés. Dans ce cadre, le manager opère dans un système qui peut être résumé ainsi :
Henry Mintzberg estime que le manager est à la fois un entrepreneur, un observateur, un régulateur, un répartiteur de ressources et un négociateur. Peter Drucker explique que « le management vise à rendre les individus capables de performances communes, à rendre leurs forces efficaces et leurs faiblesses insignifiantes ».
2. Différences entre entrepreneur et manager Entrepreneur et manager ont des profils psychologiques différents. On peut les opposer dans le tableau suivant.
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Capacités requises de l’entrepreneurrequises du manageur Capacités Être à l’écoute et en veille,Être organisateur « capable de voirOptimiser en fonction des coûts et» un marché Être imaginatif des avantages Se projeter dans l’avenirdonner les moyens de ses objectifs Se Avoir confiance en l’avenirun projet Accompagner Prendre des risques Maîtriser les risques Être réactif Réfléchir La façon de prendre des décisions diffère également. L’entrepreneur, plus intuitif, prend souvent des décisions en fonction de son « flair». Le manager s’efforce de prendre des décisions en faisant une analyse rigoureuse des objectifs, des moyens, des contraintes et des risques. On comprend que le manager a tendance à prendre moins de risques que l’entrepreneur. Dans tous les cas, il s’efforce de prendre des risques calculés.Les différences entre entrepreneur et manager montrent la nécessaire complémentarité des deux approches. Entrepreneur, le manager cherche à adapter l’entreprise aux changements liés à son environnement. Observateur, le manager (comme l’entrepreneur) est à la recherche de nouvelles idées, de nouveaux procédés. Ce rôle peut être comparé au benchmarking. Régulateur, le manager doit consacrer une bonne partie de son temps à « répondre à des perturbations très contraignantes ». Répartiteur, le manager affecte les ressources. Il détermine aussi comment le travail doit être divisé et coordonné.
II. La démarche et les outils essentiels du manager
1. La démarche managériale Face à une situation, un problème à résoudre (par exemple, le choix de la structure juridique d’une entreprise créée), le manager procède selon le processus suivant.
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On observe que ce processus, avec en particulier l’étape 4 sur l’analyse des effets des décisions, permet d’accumuler de l’expérience et d’améliorer les prises de décision futures.C’est en ce sens qu’un réseau de franchise permet auxfranchisés de bénéficier des expériences managériales testées dans le passé.
2. Les outils du manager De la création de l’entreprise à la prise de décision des différentes fonctions de l’entreprise (productive, commerciale, financière, logistique…), le manager qui s’efforce d’optimiser les décisions de l’entreprise utilise des outils techniques de gestion.Il utilise par exemple : • desétudes de marché: analyse de l’environnement de l’entreprise en vue de préparer des décisions commerciales plus efficaces;• deschoix d’investissement: procédure d’analyse de l’opportunité économique d’un investissement. Les projets sont d’abord étudiés économiquement, puis on sélectionne le mode de financement le mieux adapté ;• leplan de financement, réalisé en liaison avec le créateur et/ou les responsables des différentes fonctions de l’entreprise, qui anticipe l’ensemble des besoins et des ressources de financement d’une entreprise. L’objectif de ce plan est de s’assurer que, dans les trois à cinq ans à venir, l’entreprise sera capable de faire face à ses besoins sans compromettre sa pérennité.
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La notion de Benchmarking est très illustrative de la notion de démarche managériale et des outils du manager. Sa démarche générale montre bien la démarche managériale. La méthode la plus utilisée a été définie par XEROX. Elle se déroule en 10 étapes réparties en 4 phases : la planification ; l’analyse; l’interprétation; l’action; Planification 1Identifier les sujets benchmarking. 2Sélectionner les partenaires du benchmarking. 3Déterminer les moyens de collecte d’informations et collecte proprement dite.Analyse 4Déterminer les écarts. 5Projeter les niveaux de performances futurs. Intégration 6Communiquer les résultats de l’analyse.7Établir les objectifs fonctionnels. Action 8Développer un plan d’action.9Mise en œuvre et mesure des progrès.10Réajustement du benchmarking. En conclusion, les démarches entrepreneuriale et managériale sont deux démarches présentant des différences importantes. Cependant, il faut noter qu’elles sont complémentaires. Un entrepreneur, quelle que soit la pertinence de son projet, ne peut réussir que s’il tient compte de la démarche managériale. À l’inverse, un manager doit associer une démarche entrepreneuriale pour se dégager de la routine et dustatu quo.
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Les finalités de l’entreprise
Il existe en France plus de 2 millions d’entreprises. Quelles sont leurs ambitions? Que visentelles? Analyser les finalités des entreprises, c’est comprendre ensuite les objectifs qu’elles s’assignent.
I. Les finalités traditionnelles de l‘entreprise
1. Les finalités financières Quelle que soit sa taille, l’entreprise a pour finalité la recherche du bénéfice. Dans les petites entreprises, le chef d’entreprise souhaite dégager un résultat suffisant pour lui permettre de vivre. Dans les grandes entreprises qui juridiquement adoptent une forme sociale (SA par exemple), il doit dégager du profit pour pouvoir distribuer des dividendes à ses actionnaires.
2. Les finalités complémentaires Audelà du bénéfice, l’entreprisedoit assurer sa pérennité. Il lui faut continuer ses activités. Notons que cette recherche est généralement liée à la recherche du profit. Elle s’accompagne aussi de la volonté de développer son chiffre d’affaires et sa part de marché. Dans cette optique, il faut viser la satisfaction du client (cf.partie II). L’entreprise ne peut se contenter de la recherche du profit, elle doit aussi prendre en compte les attentes du personnel. L’entreprise a alors une finalité sociale.
3. Les objectifs Pour faire fonctionner l’entreprise, la finalité est un idéal abstrait qu’il faut concrétiserdans des objectifs. L’objectif est au contraire un but concret et accessible à moyen terme. En fonction des finalités de l’entreprise, on fixe d’abord des objectifs généraux, souvent qualifiés de « stratégiques ». À ce niveau, les objectifs sont à la fois qualitatifs (lancement d’un nouveau produit) et quantitatifs (rentabilité de 10% des capitaux). On décompose ensuite ces objectifs généraux en sousobjectifs assignés aux divers échelons hiérarchiques. Ainsi, un objectif de x % de taux de rentabilité des capitaux peut se décomposer en deux sous objectifs de baisse des coûts de y% et d’augmentation des ventes de z%, négociés avec les responsables des services de production et les services commerciaux.
II. La responsabilité sociale de l’entreprise (RSE)De tout temps, les entreprises ont eu d’autres finalités que des finalités strictement e économiques et financières. Depuis le début duXXIsiècle, de nombreux facteurs ont conduit à mettre en exergue le développement de finalités sociétales. L’entreprise devient alors citoyenne.
1. Définition de la RSE D’après la définition européenne(Commission Green Paper 2001), la RSE est l’intégration volontariste dans la stratégie des entreprises : des dimensions sociales et environnementales de l’activité de l’entreprise; de la manière dont les entreprises interagissent avec leurs parties prenantes internes et externes.
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La RSE prend en compte la notion de développement durable. Celuici est défini comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». La RSE intègre également la notion de « parties prenantes». Il s’agit pour l’entreprise de considérer l’ensemble des acteurs internes et externes sur lesquels l’activité de l’entreprise peut avoir des effets. Il s’agit des partenaires classiques: « actionnaires, salariés, clients, fournisseurs, mais aussi d’autres acteurs dont la prise en compte est de plus enplus importante : riverains, collectivités publiques, ONG, voire des générations futures dans l’optique du développement durable».
2. Les enjeux de la RSE Les finalités de la RSE concernent à la fois les petites, les moyennes et les grandes entreprises nationales et internationales. Les domaines de la RSE sont ainsi présentés par Vigeo (spécialiste de la mesure des performances des entreprises).
Les attentes des entreprises sont multiples. La RSE permet : de satisfaire les besoins des salariés qui souhaitent s’impliquer dans les entreprises citoyennes ; d’anticiper la législation et la réglementation dans le domaine de la prévention du risque, de la préservation de l’environnement et de la limitation de la consommation d’énergie; de développer lesmarchés par la conquête des clients sensibles à l’attitude citoyenne de leurs vendeurs ; d’obtenir et de communiquer une bonne image de l’entreprise.On peut constater que la RSE présente les avantages suivants: par la conquête de nouveaux marchés et leamélioration de la position concurrentielle développement durable de l’entreprise;
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amélioration des aspects financiers de l’entreprise. «La relation entre l’entreprise et la communauté financière est un élément stratégique pour les groupes internationaux. La qualité de la relation qu’une PME entretient avec sa banque est fondamentale pour son activité. Une démarche RSE assumée et démontrée constitue progressivement un avantage en termes de capitalisation boursière, d’accès au crédit ou aux marchéspublics, et de recherche de partenaires» (MEDEF); amélioration de la prise en compte des attentes des salariés et développement de leur satisfaction et de leur motivation. En conclusion, on peut observer que les finalités des entreprises sont multiples et différenciées. Elles doivent à la fois réaliser des profits et satisfaire aux attentes de plus en plus exigeantes de toutes les parties prenantes. C’est la fonction des dirigeants d’opérer des arbitrages entre ces buts parfois contradictoires. À l’heure de la crise mondiale une problématique émerge: quelle est la part du discours ou de la réalité dans le domaine du rôle des entreprises? Adam Smith (17231790), dans la Richesse des nations, observait déjà: «Ce n’est pas de la bienveillance du boucher, du marchand de bière ou du boulanger, que nous attendons notre dîner, amis du soin qu’ils apportent à leur humanité, mais à leur égoïsme; et ce n’est jamais de nos besoins que nous leur parlons, c’est toujours de leurs avantages». Beaucoup d’auteurs pensent que la finalité première de l’entreprise est la recherche de rentabilité. Cependant, pour atteindre ce but, il faut respecter des attentes légitimes des partenaires (clients, fournisseurs, collectivités locales) et prendre en compte des aspects écologiques et environnementaux. Les entreprises communiquent sur des objectifs et développent ainsi une bonne image d’ellesmêmes. Il est évidemment bien difficile de déterminer, pour chaque entreprise, la part d’approches véritablement sincères et désintéressées, et la part d’alignement sur des modes dont le respect est indispensable pour la survie et le développement des affaires. Henri Ford (18561916) résume ainsi cette problématique: «L’entreprise doit faire des profits, sinon elle mourra. Mais si l’ontente de faire fonctionner une entreprise uniquement sur le profit, alors elle mourra aussi car elle n’aura plus de raison d’être.»
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