Fluctuations journalières et hebdomadaires dans la résolution de problèmes multiplicatifs par des élèves de CM2 - article ; n°1 ; vol.83, pg 109-120
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Fluctuations journalières et hebdomadaires dans la résolution de problèmes multiplicatifs par des élèves de CM2 - article ; n°1 ; vol.83, pg 109-120

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Description

L'année psychologique - Année 1983 - Volume 83 - Numéro 1 - Pages 109-120
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1983
Nombre de lectures 13
Langue Français

Extrait

François Testu
J. Baille
Fluctuations journalières et hebdomadaires dans la résolution
de problèmes multiplicatifs par des élèves de CM2
In: L'année psychologique. 1983 vol. 83, n°1. pp. 109-120.
Citer ce document / Cite this document :
Testu François, Baille J. Fluctuations journalières et hebdomadaires dans la résolution de problèmes multiplicatifs par des
élèves de CM2. In: L'année psychologique. 1983 vol. 83, n°1. pp. 109-120.
doi : 10.3406/psy.1983.28454
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1983_num_83_1_28454L'Année Psychologique, 1983, 83, 109-120
Laboratoire de Psychologie expérimentale
Université François-Habela is 1
FLUCTUATIONS JOURNALIÈRES
ET HEBDOMADAIRES DANS LA RÉSOLUTION
DE PROBLÈMES MULTIPLICATIFS
PAR DES ÉLÈVES DE CM2
par François Testu et Jacques Baille
SUMMARY : Daily and weekly fluctuations in the solving of mathemat
ical problems in 10 to 11 year old school children.
The aim of this research is to study daily and weekly performance
fluctuations in the solving maths exercices in school children. They had
to process operations, lists of factors, problems with isolated solutions (I)
and with non isolated solutions (I). No fluctuations were noted in their
processing of the first three types of problems. On the contrary, the marks
the children got in problems (I) varied within a day and within a week.
Fluctuations are also noticed in their way of solving them.
Keywords : chronopsychology, performance, mathematical problems.
INTRODUCTION
II faut remonter à la fin du xixe siècle pour retrouver des
expériences traitant des variations périodiques des performances
scolaires. La plupart d'entre elles ont été menées dans un but
pratique ; soit il s'agissait de mesurer la fatigue, soit il fallait
déterminer les moments d'attention. A l'exception d'une expé
rience qui nous est connue (Laird, 1925), la période étudiée était
journalière.
1. 3, rue des Tanneurs, 37041 Tours Cedex. F. Testu et J. Baille 110
On peut citer (Sikorski, 1879 ; Laser 1894 ; Ebbinghaus 1897,
1964; Winch 1911, 1913 ; Gates 1916) qui ont indiqué que les
performances à des exercices tels que des dictées, des copies,
des additions ou bien encore des épreuves mnémoniques n'étaient
pas toujours au même niveau au cours de la journée. Après ces
premiers travaux dont l'exploitation s'avère difficile dans la
mesure où les conditions expérimentales sont dissemblables,
l'analyse statistique pratiquement inexistante, il fallut attendre
ces trente dernières années pour que des recherches plus précises
soient entreprises. Rutenfranz et Hellbrügge (1957) puis Fischer
et Ulich (1961) dégagent des profils journaliers de performances
à des additions et à des multiplications. Les élèves obtiennent
leurs meilleurs résultats entre 10 h et 12 h et entre 16 h et 18 h, moins bons à la première heure et à 14 h. Plus récemment,
Folkard, Monk, Bradbury et Rosenthall (1977) remarquent
que les performances d'enfants de 11-12 ans à des barrages de
lettres, des additions, des triages, des temps de réaction, pro
gressent tout au long de la journée tandis que les résultats à un
test de mémoire à court terme déclinent. Nous avons pu confirmer
qu'il existe bien des variations journalières et hebdomadaires
de performances de l'élève (Testu, 1979, 1981). Dans la journée
le profil généralement rencontré est le suivant : après un creux
de la première heure de classe, les performances progressent
jusqu'en fin de matinée, chutent après le déjeuner et croissent à
nouveau (plus ou moins selon l'âge) au cours de l'après-midi.
Au cours de la semaine, le lundi est le jour des moins bons
résultats tandis que le jeudi et le vendredi sont les jours de
meilleures performances.
Ces travaux relèvent de la chronopsychologie qui a pour objet
1' « étude des rythmes du comportement pour eux-mêmes »
(Fraisse, 1980, p. 354) sans avoir recours uniquement aux rythmes
biologiques comme mode explicatif. On note bien une certaine
similitude entre les profils de variations journalières qui tendent
à se dégager de ces expériences et ceux mis en évidence avec des
indicateurs physiologiques (Kleitman et Hoffmann, 1937 ;
Blake, 1971; Colquhoun, 1971; Akerstedt et Fröberg, 1976)
et avec des indicateurs ergonomiques (Bjerner, Holm et Swensson,
1955 ; Lehmann, 1955), mais, ceci ne saurait nous conduire à
affirmer que toutes ces variations dépendent de la même horloge
interne ; les variations journalières et hebdomadaires de perfo
rmances scolaires peuvent se modifier sous l'influence d'autres dans la résolution de problèmes 111. Fluctuations
variables telles que l'âge, la répartition de l'enseignement, le
niveau scolaire, la nature de la tâche. C'est ainsi que nous avons
constaté que les performances d'élèves de CM2 à des épreuves de
l'Echelle analytique d'intelligence (« Briques », « séries verbales »)
de Demangeon et Larcebeau (1961) fluctuent, tandis qu'elles
restent stables pour des exercices de conjugaison ou des opéra
tions à compléter.
On peut s'interroger sur l'origine de la différence des profils.
La recherche présentée ici a été menée dans cette perspective,
son objet est d'établir les profils journaliers et hebdomadaires de
performances d'élèves du CM2 à des exercices mathématiques.
Si, à la suite des travaux précités, on peut penser que la
nature de la tâche joue un certain rôle dans la distribution jour
nalière et hebdomadaire des performances, il apparaît tout aussi
légitime de prédire que le niveau de complexité des procédures
requises n'est pas sans efïet sur cette même distribution. Le
niveau de complexité procédurale se réfère à l'imposition d'un
algorithme multiplicatif sur quatre classes d'exercices : des
opérations, des tableaux d'opérateurs à compléter, des problèmes
à solutions isolées (le calcul est décomposé en deux traitements
élémentaires consécutifs), des problèmes à solution non isolée
(sans décomposition). Pour cette dernière classe d'exercices
Vergnaud et ses collaborateurs (1979) ont établi que les élèves
du premier cycle du second degré font plus fréquemment appel
à une procédure de type scalaire (rapport entre grandeurs d'une
même nature) qu'à une procédure de type fonction (rapport
entre grandeurs de nature différente).
Nous faisons l'hypothèse générale que les performances à des
exercices mathématiques fluctuent d'autant plus que les procé
dures de résolution sont complexes. Soit :
1. Les fluctuations de performances journalières et hebdomad
aires sont plus importantes pour les problèmes à solution
non isolée que pour les autres exercices ;
2. Pour les problèmes à solution non isolée, les performances
attachées à la procédure fonction varient plus que celles atta
chées à la scalaire.
De plus, nous pouvons formuler une dernière hypothèse selon
laquelle le recours à la procédure canonique, scalaire ou fonction,
fluctue journalièrement. 112 F. Testu et J. Baille
EXPÉRIENCE
MATERIEL
On propose aux élèves quatre épreuves : des problèmes à solution
non isolée (î), des problèmes à solution isolée (I), des tableaux d'opé
rateurs, des opérations.
— Les problèmes î sont multiplicatifs et d'isomorphisme de mesure.
L'élève peut les résoudre soit par la procédure dite scalaire (SCA), soit
par la procédure dite fonction (F) (cf. tableau I).
Exemple de problème T scalaire : « En quatre heures une installation
de chauffage consomme 7 1 de mazout. Combien consomme-t-elle en
16 h ?» Le rapport 16/4 est à percevoir.
Exemple de problème ï fonction : « En trois heures un piéton par
court 12 km. Combien parcourt-il en 10 h ? » Le rapport 12/3 est à
percevoir.
Tableau I. — Schéma des procédures scalaire ou fonction
correspondantjaux exemples 1 et 2
Procédure scalaire Procédure fonction
œX
^ ^
7 3 12
œX 1 \«
V 10 \ 16
= 4 x y x\
X. X = 4
Les données numériques ainsi que le résultat sont des en

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