Influence d une discrimination de parcours sur le transport de la nourriture chez le rat  - article ; n°2 ; vol.71, pg 381-391
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Influence d'une discrimination de parcours sur le transport de la nourriture chez le rat - article ; n°2 ; vol.71, pg 381-391

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Description

L'année psychologique - Année 1971 - Volume 71 - Numéro 2 - Pages 381-391
Résumé
Lorsqu'un rat, après apprentissage d'un parcours, trouve de la nourriture en un point inhabituel de celui-ci, il la transporte vers la chambre de but pour la consommer.
Nous avons comparé ces conduites de transport dans des situations comportant une discrimination de parcours ou n'en comportant pas. Dans le premier cas, la fréquence des transports au but est sensiblement plus élevée que dans le second. Il semble que l'absence de discrimination ait favorisé la généralisation des propriétés de renforcement acquises par la chambre de but aux points précédant celle-ci.
Summary
When rats that learned to run a maze find food at an unusual place, they carry it to the goal-box to consume it. Two situations in whick this carrying-type of behavior occured were compared : one involved alley-discrimination, another did not. In the first condition, frequency of transports to the goal-box was higher than in the second. It is suggested that absence of discrimination favored the generalization of acquired properties of reinforcement by the goal-box at points preceding the former.
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1971
Nombre de lectures 6
Langue Français

Extrait

C. Cohen-Salmon
Influence d'une discrimination de parcours sur le transport de la
nourriture chez le rat
In: L'année psychologique. 1971 vol. 71, n°2. pp. 381-391.
Résumé
Lorsqu'un rat, après apprentissage d'un parcours, trouve de la nourriture en un point inhabituel de celui-ci, il la transporte vers la
chambre de but pour la consommer.
Nous avons comparé ces conduites de transport dans des situations comportant une discrimination de parcours ou n'en
comportant pas. Dans le premier cas, la fréquence des transports au but est sensiblement plus élevée que dans le second. Il
semble que l'absence de discrimination ait favorisé la généralisation des propriétés de renforcement acquises par la chambre de
but aux points précédant celle-ci.
Abstract
Summary
When rats that learned to run a maze find food at an unusual place, they carry it to the goal-box to consume it. Two situations in
whick this carrying-type of behavior occured were compared : one involved alley-discrimination, another did not. In the first
condition, frequency of transports to the goal-box was higher than in the second. It is suggested that absence of discrimination
favored the generalization of acquired properties of reinforcement by the goal-box at points preceding the former.
Citer ce document / Cite this document :
Cohen-Salmon C. Influence d'une discrimination de parcours sur le transport de la nourriture chez le rat . In: L'année
psychologique. 1971 vol. 71, n°2. pp. 381-391.
doi : 10.3406/psy.1971.30198
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1971_num_71_2_30198Laboratoire de Psychologie expérimentale et comparée
de la Sorbonne
associé au CNRS
INFLUENCE
D'UNE DISCRIMINATION DE PARCOURS
SUR LE TRANSPORT
DE LA NOURRITURE CHEZ LE RAT
par C. Cohen-Salmon
SUMMARY
When rats that learned to run a maze find food at an unusual place,
they carry it to the goal-box to consume it. Two situations in which this
carrying-type of behavior occured were compared : one involved alley-
discrimination, another did not. In the first condition, frequency of trans
ports to the goal-box was higher than in the second. It is suggested that
absence of discrimination favored the generalization of acquired properties
of reinforcement by the goal-box at points preceding the former.
POSITION DU PROBLÈME
Peu d'études ont été réalisées sur les conduites de transport
de nourriture dans un labyrinthe chez le rat. Lowney (1958)
et Lukasewska (1961) ont constaté que lorsque la cage d'habita
tion et le labyrinthe sont en communication, l'animal ramène la
nourriture dans sa cage pour la consommer.
Pour notre part (Gohen-Salmon et Blancheteau, 1967, 1968),
nous avons observé qu'après apprentissage d'un labyrinthe en
forme de T, les rats refusent de manger autre part que dans 382 MÉMOIRES ORIGINAUX
la chambre de but où ils ont appris à trouver la nourriture.
En effet, si on dépose celle-ci en un point quelconque du par
cours appris préalablement, les rats la transportent dans tous
les cas jusqu'à cette chambre de but et la consomment en
ce point.
Nous avons interprété cette conduite comme une réponse
instrumentale dépendant d'une motivation secondaire. En effet,
les stimulus associés à l'agent renforçateur primaire finissent par
prendre une valeur incitatrice alimentaire selon un mécanisme de
généralisation. Ces stimulus sont absents lorsque l'animal découvre
la nourriture en un endroit inhabituel, et celui-ci rétablit au
moyen du transport les conditions habituelles de consommation.
Ainsi, le de nourriture serait une réponse instr
umentale correspondant à la motivation secondaire engendrée
par la valeur de stimulation conditionnelle que prennent les
stimulus associés à la récompense primaire.
Ayant admis le rôle de renforcement secondaire joué par la
chambre de but elle-même, on peut se demander si le type de
parcours utilisé n'a pas favorisé cette liaison conditionnée, puis
qu'il s'agissait d'une discrimination entre un parcours « correct »,
c'est-à-dire renforcé, et un autre qui ne l'était pas.
En effet, Saltzmann (1949) a constaté qu'une chambre de
but prend sa valeur de renforcement secondaire maximale si
l'animal a dû discriminer auparavant cette chambre d'une autre
qui en diffère et dans laquelle il ne trouvait pas à manger. Il
conclut, en s'appuyant sur les résultats de Denny (1946), d'une
part qu'un renforcement secondaire peut, comme un renforc
ement primaire, motiver l'apprentissage d'un parcours, et d'autre
part que la méthode la plus efficace pour établir un renforcement
secondaire est « le renforcement différentiel d'indices positifs
et négatifs ».
La vérification de cette théorie appliquée à notre propre étude
oriente donc notre recherche de la façon suivante : Est-ce que
le nombre de transports au but serait aussi élevé si l'animal ne
devait pas opérer de discrimination entre des indices positifs
et des indices négatifs comme dans un labyrinthe en T ?
C'est pourquoi nous avons fait apprendre à trois groupes de
rats trois types de labyrinthe ne comportant pas de discrimi
nation entre un parcours renforcé et un parcours non renforcé.
Au terme de ces apprentissages chaque animal a été soumis à des
tests de transport. C. COHEN-SALMON 383
EXPÉRIENCE
MATÉRIELS ET MÉTHODES
1 ) Sujets
II s'agit, comme dans nos expériences précédentes, de rats femelles,
de souche Wistar CF, provenant du même élevage et âgés de 3 mois
au début de l'expérience. Nous avons utilisé 40 sujets, divisés en trois
groupes de 16, 10 et 14 rats.
2) Matériel
Nous avons tenté d'éliminer en grande partie les variabilités dues
au matériel expérimental. Pour cela, nous nous sommes servi du même
labyrinthe utilisé précédemment (Cohen-Salmon et Blancheteau, 1967,
1968) auquel nous avons ajouté des portes amovibles (flg. 1). Celles-ci
permettaient d'obtenir divers parcours aboutissant aux mêmes chambres
de but.
Selon notre hypothèse nous avions le choix entre de nombreux types
de parcours sans impasse. Or, Montgomery (1951) note des degrés
d'exploration croissants chez les rats dans les trois parcours suivants :
rectiligne, coudé ou en forme de lettre T : le niveau d'exploration était
donc fonction de la complexité de l'environnement.
Il nous a paru intéressant de comparer entre elles les conduites de
transport en fonction du taux d'activité des sujets. C'est pourquoi nous
avons choisi d'utiliser ces trois types de parcours.
3) Procédure
Les situations décrites ci-dessous sont dénommées B, C et D par
référence à une situation A déjà étudiée (Cohen-Salmon et Blanchet
eau, 1967) qui consistait en l'apprentissage d'un labyrinthe en T simple
avec nourriture située dans une seule chambre de but, les indices de
réponse motrice et les repères locaux étant conjointement valides pour
la discrimination de l'orientation correcte. Les résultats en seront
rappelés plus loin, pour comparaison avec ceux des situations B, C et D.
a) Corridor rectiligne (situation B). — Nous avons fait apprendre
à 16 rats un parcours droit (fig. 1, a) aboutissant à une chambre de but
pourvue d'un fragment de biscuit. Après une phase de familiarisation
de trois jours avec l'appareil, les sujets ont été soumis pendant 14 jours
à des sessions journalières de six essais espacés de 5 à 6 mn. Lors des
trois derniers jours, nous avons introduit un essai-test dans chaque
session : après le deuxième essai, un fragment de biscuit était disposé,
soit 15 cm après l'orifice d'introduction (tj), soit au milieu du parcours
(t2), soit 5 cm avant l'entrée de la chambre de but (t3). Chaque sujet a
ainsi été soumis à chacun des trois tests, selon un plan contrebalancé
pour éviter tout effet d'ordre dans la succession des trois points de tests. 384 MEMOIRES ORIGINAUX
b) Corridor coudé (situation C). — La procédure expérimentale
est en tout point semblable à la précédente. Le nombre de sujets a été
de quatorze : sept rats empruntaient le parcours 1-K et sept autres le par
cours 1-J (cf. fig. 1, b, b'). Le second point-test (t2) se situait au tournant.
c) Labyrinthe en T à deux parcours renforcés (situation D). — Dans
cette situation nous avons renforcé les deux parcours 1 -droite- K et
t, t2 {3 t2 r &

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