Le budget automobile des ménages sadapte aux prix des carburants
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Depuis 1990, la part de l’automobile dans le budget des ménages est quasi stable. Les prix des consommations liées à l’automobile ont pourtant augmenté nettement plus rapidement que l’inflation générale, surtout depuis 2004. C’est le cas notamment des carburants, mais aussi des pièces détachées. Mais les progrès technologiques et les changements de comportements des consommateurs ont, dans le même temps, réduit les volumes de ces consommations. La hausse des prix des véhicules neufs reste modérée compte tenu de la concurrence entre les différents constructeurs. La baisse des prix des assurances fait diminuer la part de ce poste. Les prix du pétrole influent sur l'utilisation des véhicules Entretien,réparation et pièces détachées : 37 % du budget automobile Face aux hausses du pétrole les Français tentent de limiter leurs dépenses en carburants Le prix de la voiture neuve s’adapte au marché Assurances : baisse des primes

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Langue Français

Extrait

N° 1159 - OCTOBRE 2007
Prix : 2,30€
Le budget automobile des ménages
s’adapte aux prix des carburants
Marianne Juillard, division des prix à la consommation, Insee
epuis 1990, la part de l’automobile la part relative des accessoires et pièces
détachées augmentait (tableau 1).dans le budget des ménages est
Au cours des dix dernières années, les prix desDquasi stable. Les prix des
consommations liées à l’automobile ont fluctué en
consommations liées à l’automobile ont
fonction des prix du pétrole : leur indice s’écarte de
pourtant augmenté nettement plus rapi- l’indice d’ensemble lorsque le prix des carburants
dement que l’inflation générale, surtout flambe (graphique 1). Ainsi, en 1999-2000 et
depuis 2004. C’est le cas notamment des depuis 2004, les prix de ces consommations aug-
mentent plus vite que l’inflation. Fin 2006, leurcarburants, mais aussi des pièces déta-
indice base 100 en 1998 s’établit à 121,9 contrechées. Mais les progrès technologiques
114,6 pour l’indice d'ensemble.
et les changements de comportements
des consommateurs ont, dans le même
temps, réduit les volumes de ces consom- Entretien,réparation
mations. La hausse des prix des véhicu- et pièces détachées :
lesneufsrestemodéréecomptetenudela 37% du budget automobile
concurrence entre les différents cons-
La part consacrée à l’entretien, la réparation et
tructeurs. La baisse des prix des assuran-
l’achat de pièces détachées et accessoires
ces fait diminuer la part de ce poste. continue d’augmenter ces dernières années
pour atteindre 37 % des dépenses des ména-
Ces dernières années, la part de l’automobile ges consacrées à l’automobile en 2006.
dans la consommation des ménages s’est stabi- Pourtant, les volumes consommés sont en
lisée. De 1998 à 2006, les Français ont consa- diminution constante, du fait notamment de la
cré en moyenne et par an 12,3 % de leur budget diminution du nombre d’accidents.
à l’acquisition d’un véhicule et à son utilisation Mais dans le même temps, les coûts de répara-
(définitions). Entre 1990 et 1997, cette part était tion augmentent fortement : depuis 1998, les
de 12,4 %. L’accroissement continu du parc prix de l’entretien et de la réparation des véhicu-
automobile est compensé par une moindre utili- les (hors achats de pièces détachées et acces-
sation des véhicules. Les hausses des prix des soires) ont augmenté d’environ 35 %, soit
carburants, en 1999-2000 et depuis 2004, ont presque 2,5 fois plus que l’inflation. La hausse
entraîné une décélération de la circulation auto- est d’en moyenne 5 points par an depuis 2001.
mobile, et même une baisse en 2005. Le Les équipements de haute technologie nécessi-
nombre moyen de kilomètres parcourus par tent en effet une main-d’œuvre de plus en plus
véhicule par an diminue depuis 2002. qualifiée et des investissements techniques plus
Dans le budget consacré à l’automobile, la part pointus. Par ailleurs, si la réglementation euro-
relative des achats d’automobiles (neuves et péenne adoptée en 2002 (définitions)viseà
d’occasion) a diminué entre la période affermir la concurrence dans le secteur de l’a-
1990-1997 et la période 1998-2006 tandis que près-vente, elle n’a pas empêché le déclin des
Le poids de l'automobile dans la consommation des ménages
en %
1990-1997 1998-2006
Automobiles neuves et d'occasion 27,2 24,1
Pièces détachées et accessoires 18,4 20,4
Carburants, lubrifiants 27,7 28,3
Entretien et réparations 15,4 15,3
Assurance automobile 4,8 4,5
Autres services liés aux véhicules personnels 6,5 7,4
Part des consommations liées à l'automobile 12,4 12,3
Source : Insee.
INSEE
PREMIEREréparateurs indépendants. La dépen- garantie, contrats de location longue caoutchouc synthétique, et les prix
dance des consommateurs à l’égard des durée...). internationaux du caoutchouc naturel
réseaux des constructeurs s’est en effet Quant aux pièces détachées et accessoi- ont connu une forte hausse en 2005 (ils
renforcée. D’une part, les réparations res, leur prix est reparti à la hausse fin baissent ensuite mi-2006).
concernant les technologies « captives », 2001, après plusieurs années de stabilité. Dans le même temps, les autres pièces
comme l’électronique embarquée, Au sein de ce poste, les prix des pneu- de rechange et accessoires ont vu
requièrent des outils spécifiques à un matiques ont eu tendance à baisser leurs prix augmenter dès le début de
modèle de véhicule donné. Les garagis- entre 1994 et fin 2000, puis à se stabili- l’année 2001. Le nouveau règlement
tes indépendants « multimarques » n’ont ser de fin 2000 à fin 2003 (gra- européen d’exemption (2002 - défini-
donc pas forcément les moyens financiers phique 2). Ceci s’explique par la baisse tions) renforçant les conditions de la
de s’en équiper. D’autre part, les conces- des prix internationaux du caoutchouc concurrence sur le marché des pièces
sionnaires parviennent à fidéliser leurs naturel. Puis en 2004 et 2006, le prix détachées n’a pour l’instant pas permis
clients en leur proposant des services des pneumatiques augmente forte- d’enrayer la hausse : celle-ci s’est
supplémentaires (offres de financement ment : la flambée des prix du pétrole a poursuivie sous l’effet d’une forte élé-
associées à une prolongation de renchéri les coûts de production du vation du cours de nombreuses matiè-
res premières (zinc, cuivre, métaux
Les prix des consommations liées à l'automobile non ferreux, aluminium) entrant dans la
composition des pièces automobiles.
base 100 en 1998
Au total, lesprixdesautrespiècesde160
Achats d'automobile
Carburants et lubrifiants rechange et accessoires ont augmenté
150
Entretien, réparation, pièces détachées et accessoires
de 15,5 % de début 2001 à fin 2006,Ensemble des consommations liées à l'automobile
140 Indice d'ensemble
soit 3,6 points de plus que l’inflation
130
générale.
120
110
Face aux hausses du pétrole100
les Français tentent de limiter90
1998 1999 2000 2000 2002 2003 2004 2005 2006
leurs dépenses en carburantsSource : Insee.
Avec les fortes hausses des prix des car- Les variations des prix internationaux du caoutchouc se répercutent sur le
burants en 1999-2000, puis à partir deprix des pneumatiques
2004, le poids de ces consommationspneumatiques caoutchouc
base 100 en 2000base 100 en 1998 dans le budget automobile des ménages
115 250 s’est accru. Les ménages ont cependant
Indice du prix des pneumatiques modéré la hausse de leurs dépenses enIndice des prix internationaux du caoutchouc naturel
110 200 carburants en optant plus souvent pour le
diesel. La part des immatriculations de
105 150 véhicules diesel est en effet devenue
majoritaire (56 %) en 2001 et oscille aux
100 100 alentours de 70 % depuis 2004 (gra-
phique 3). Bien que le prix d’un véhicule
95 50 diesel reste plus élevé que celui de la ver-
sion essence, son moteur plus économe
90 0 en carburant emporte la préférence des19941995 1996 19971998 1999 2000 200120022003 20042005 2006
Source : Insee. consommateurs. Pourtant, en termes de
prix, l’attractivité du gazole a diminué au
Les consommateurs privilégient le diesel cours du temps : l’écart entre gazole et
milliers d'immatriculations essence s’est sensiblement réduit de
2 500
Ensemble des immatriculations 2002 à 2005 (il se stabilise depuis). La
flambée des prix a en effet nettement
2 000
plus affecté le gazole (graphique 4)bien
Voitures diesel que le taux de taxation lui soit resté très1 500
favorable (tableau 2). Par ailleurs, au
cours des dix dernières années, la1 000 Rapport prix essence/gazole (x1000)
consommation moyenne d’une voiture
Voitures à essence
500 à essence a davantage diminué que
celle d’une voiture diesel. Un moteur à
0 essence consomme près de 10 % de
1999 2000 200120022003 20042005 2006
moins qu’en 1995, contre 3,6 % pour unSource : Comité des constructeurs français d'automobiles (CCFA) - Direction de ressources énergétique et minérales
(DIREM). moteur diesel.
INSEE - 18, BD ADOLPHE PINARD - PARIS CEDEX

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