Le langage gestuel en Afrique occidentale : Recherches bibliographiques. - article ; n°2 ; vol.41, pg 203-249
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Description

Journal de la Société des Africanistes - Année 1971 - Volume 41 - Numéro 2 - Pages 203-249
47 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1971
Nombre de lectures 70
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

Céline Baduel-Mathon
Le langage gestuel en Afrique occidentale : Recherches
bibliographiques.
In: Journal de la Société des Africanistes. 1971, tome 41 fascicule 2. pp. 203-249.
Citer ce document / Cite this document :
Baduel-Mathon Céline. Le langage gestuel en Afrique occidentale : Recherches bibliographiques. In: Journal de la Société des
Africanistes. 1971, tome 41 fascicule 2. pp. 203-249.
doi : 10.3406/jafr.1971.1690
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jafr_0037-9166_1971_num_41_2_1690J. de la Soc. des Africanistes
XLI, 2, 1971, p. 203-249.
LE LANGAGE GESTUEL EN AFRIQUE OCCIDENTALE
RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES1
PAR
Céline BADUEL-MATHON
Pour un premier essai de bibliographie concernant le langage gestuel en Afrique
Noire — à notre connaissance rien n'a encore été fait dans ce domaine — nous avons
choisi de limiter notre recherche à l'Afrique occidentale et, plus particulièrement,
à trois groupes de populations qui ont fait l'objet de nombreuses études et, de ce
fait, donné lieu à une littérature abondante : les Yoruba et Bini du Sud-Ouest-Nigeria
et du Bas-Dahomey ; les Agni-Ashanti du Sud-Ghana (région de Kumasi) et de
l'Est-Côte-d'Ivoire ; enfin, les Bambara, Malinké et Dogon du Mali 2.
Malgré ces restrictions géographiques et ethniques le sujet restait ample, quant
à la quantité d'ouvrages mis à notre disposition. Cependant, étant donné l'état lacu
naire des renseignements concernant cette recherche, nous n'avons pas jugé ration
nel de le restreindre encore à d'autres niveaux, par exemple en ne retenant qu'un
support gestuel parmi les autres. Aussi, nous sommes-nous donné pour but de décou
per systématiquement toutes les manifestations gestuelles servant à la communicat
ion, contenues dans les ouvrages et articles dépouillés, en essayant de les classer.
Mais les éléments qui nous intéressent sont dispersés dans des ouvrages de nature
très diverse (relations de voyages, études historiques, ethnologiques, etc.) et cer
taines notations précieuses se trouvent isolées au hasard d'un chapitre ou consignées
dans un article de moindre importance, ce qui nous a valu de lire une masse de docu
ments pour n'obtenir que quelques renseignements.
La présentation de ce travail a été notre second souci. En effet, pour que cette
bibliographie — que nous voulions analytique — soit un instrument de travail précis
et facile à manier, il était indispensable d'organiser un langage documentaire spéci
fique, mais, compte tenu des renseignements acquis, il aurait été prématuré de le
faire sur une base actantielle 3, au niveau de chaque série gestuelle. C'est pourquoi
1. Ce texte est tiré d'un mémoire pour le diplôme de ГЕ. P. H. E., VIe Section, déposé en octobre 1968. Nous
tenons à exprimer ici notre reconnaissance à ceux qui, par leur enseignement, leurs conseils et leurs encourage
ments, nous ont aidée dans ce travail : nos professeurs de l'École Pratique des Hautes Études, M. A.-J. Greimas,
qui a bien voulu diriger nos recherches ; M. et Mme Schaeffner, qui se sont intéressés à notre étude et l'oat
suivie jusqu'au bout ; également notre amie C.-H. Perrot pour son appui désintéressé.
2. Voir aussi : C. Mathon, < Pour une sémiologie du geste en Afrique Occidentale », Semiotica, I, 3, 1969,
p. 245-255.
3. A.-J. Greimas, La sémantique structurale, coll. « Langue et Langage », Paris, Larousse, 1966, 262 p. SOCIÉTÉ DES AFRICANISTES 204
nous avons jugé préférable d'établir dans un premier temps une liste analogique des
gestes renvoyant à des citations et à des références bibliographiques et, dans un
deuxième temps, un index bibliographique.
MÉTHODOLOGIE
A. Choix des populations.
Réduire à un dénominateur commun des traits culturels très différents peut sem
bler hasardeux. En effet, nous avons choisi trois groupes de populations, dont deux :
les Agni-Ashanti (désignés par a dans la suite du texte) et les Yoruba et Bini (dés
ignés par y) présentent des analogies certaines : ce sont des sociétés à État, forestières,
et qui ont été mises en contact à une certaine époque ; le troisième de ces groupes,
Bambara, Malinké, Dogon (b) représente des sociétés de savanes profondément diff
érentes des deux premières, où les individus castes possèdent un statut social propre.
Cependant, comme les Yoruba, ces derniers font partie de sociétés à filiation patri-
linéaire, alors que la société Agni-Ashanti est matrilinéaire.
Mais si ces constatations s'imposent, au moment où nous cherchons à justifier notre
démarche, il ne peut y être fait qu'une allusion rapide, car une étude plus approfond
ie ne saurait être envisagée ici.
La raison de ce choix est qu'il offre la possibilité, par des comparaisons, d'une
part, de dégager les traits communs, permettant ainsi de confirmer certaines info
rmations sur les contacts qu'auraient pu avoir ces peuples au cours des siècles et,
d'autre part, d'isoler les différences.
B. Classification.
1. Le cadre nécessaire à l'exposition des énoncés gestuels a été établi suivant une
démarche ethnologique, inspirée en partie de la méthode de classification proposée
par Marcel Mauss, lors de sa fameuse communication au sujet des techniques du
corps : « Suivre tout simplement la biographie normale d'un individu *. » Chaque
articulation de ce cadre est désignée par un concept choisi arbitrairement, à partir
des renseignements contenus dans la bibliographie, impliquant une série d'ensembles.
2. Le texte est composé :
a) d'une introduction par chapitre, pour justifier le choix des concepts utilisés ;
b) de tableaux récapitulant l'ensemble des citations qui ont servi à l'établissement
de la classification des énoncés gestuels.
Un tableau comprend 4 parties : titres prédicatifs ; acteurs (lorsqu'il y a plusieurs
acteurs impliqués, le premier cité est « sujet », le second « objet ») ; index de citations,
situant le syntagme gestuel par rapport à notre classification (par exemple : I-4 a est
à traduire par : I-4 = gestes éthologiques ; a = acquiescement) ; enfin, un index de
sources où est noté en italiques le numéro de l'ouvrage, ou de l'article, dont émane
la citation ; la lettre jointe à ce représente l'un des groupes de populations
considérés ici ; d'autre part, le deuxième groupe de chiffres, séparé du premier par
1. M. Mauss, Communication faite à la Société de Psychologie, le 17 mai 1934, publiée dans le Journal de Psyc
hologie, t. XXXII, n° 3-4» 15 mars-15 avril 1936 et dans Mauss, M., Sociologie et Anthropologie, Paris, P. U. F.,
1950, Ы1 + 389 p. (p. 363-386). LE LANGAGE GESTUEL EN AFRIQUE OCCIDENTALE 205
un tiret, sert à désigner la page ( ainsi : 57 y — 30 est à traduire par : Talbot, P.-A.,
The Peoples of Southern Nigeria..., p. 30).
Une citation peut comporter un ou plusieurs titres prédicatifs devant permettre
de constituer des ensembles, chaque ensemble représente une division, ou sub-divi
sion ou section. Lorsqu'elle contient plusieurs titres prédicatifs, la citation peut appar
aître dans différentes sections, puisque nous ne retenons qu'un titre prédicatif
chaque fois ;
c) d'un index couvrant l'ensemble de la bibliographie ;
d) enfin, de la liste bibliographique contenant ouvrages et articles retenus au cours
du dépouillement.
I. — Bienséance.
Il n'est pas de voyageurs, de missionnaires ou d'ethnologues qui n'aient été frappés
par la variation des marques de civilité réglant les rapports sociaux entre Africains :
expressions verbales, expressions gestuelles propres à attirer et entretenir la sympat
hie, mais aussi première articulation de la communication sociale qui, créant le
contact, favorise l'agrégation à un groupe 1. C'est, en effet, pendant l'échange des
salutations que l'on apprend à connaître les intentions de celui en présence de qui
on se trouve et sa disposition d'esprit.
La bienséance peut être définie comme une affaire dans le groupe, où le souverain,
dans les sociétés étatiques, n'est pas impliqué ; d'autre part, le code du savoir-vivre
africain, établi en fonction du statut social des individus, reflète les structures de la
société et paraît

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