Siri Hustvedt
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Description

Siri Hustvedt : de la psychanalyse en fiction Brève - 05/03/2013 par Marie Fouquet (476 mots) Siri Hustvedt, essayiste et romancière, passionnée par la psychanalyse et plus largement par ce qui a trait à la conscience, a délivré dans un article publié dans The Guardian, une réflexion autour du traitement de la psychanalyse et plus spécifiquement de la figure du psychanalyste dans la littérature américaine. Retour sur cet article écrit trois jours après la parution au Etats-Unis de son livre Living, Thinking, Looking, paru en français le 9 janvier dernier. Alors même que la psychanalyse, après une période faste, demeure au cœur des interprétations littéraires, rares sont les œuvres qui analysent la figure du psychanalyste et sa relation avec son patient. Les écrivains aiment à l’utiliser comme procédé servant d’introspection des personnages. A l’inverse Siri Hustvedt s’intéresse à cette figure pour sa complexité propre. Convoquant les récits de Italo Svevo, Salinger, Nabokov ou encore Philip Roth, l’épouse de Paul Auster rappelle que le personnage du psychanalyste est généralement employé comme prétexte dans les romans ; une «figure neutre», n’ayant pour seule utilité que de mettre en avant la conscience torturée des protagonistes. Souvent dépeints comme froids, discrets voire mystérieux, ils produisent de surcroît un discours dont le caractère emphatique donne plutôt envie de s’en rire que de s’y intéresser de près.

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Publié le 19 mars 2013
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Langue Français

Extrait

Siri Hustvedt : de la psychanalyse en fiction Brève- 05/03/2013 par Marie Fouquet (476 mots) Siri Hustvedt, essayiste et romancière, passionnée par la psychanalyse et plus largement par ce qui a trait à la conscience, a délivré dans un article publié dansThe Guardian, une réflexion autour du traitement de la psychanalyse et plus spécifiquement de la figure du psychanalyste dans la littérature américaine. Retour sur cet article écrit trois jours après la parution au Etats-Unis de son livre Living,Thinking, Looking, paru en français le 9 janvier dernier. Alors même que la psychanalyse, après une période faste, demeure au cœur des interprétations littéraires, rares sont les œuvres qui analysent la figure du psychanalyste et sa relation avec son patient. Les écrivains aiment à l’utiliser comme procédé servant d’introspection des personnages. A l’inverse Siri Hustvedt s’intéresse à cette figure pour sa complexité propre. Convoquant les récits de Italo Svevo, Salinger, Nabokov ou encore Philip Roth, l’épouse de Paul Auster rappelle que le personnage du psychanalyste est généralement employé comme prétexte dans les romans ; une «figure neutre», n’ayant pour seule utilité que de mettre en avant la conscience torturée des protagonistes. Souvent dépeints comme froids, discrets voire mystérieux, ils produisent de surcroît un discours dont le caractère emphatique donne plutôt envie de s’en rire que de s’y intéresser de près. Siri Hustvedt, elle, est sensible au discours psychanalytique, qu’elle tient à recréer en littérature. Ils sont souvent froids, discrets voire mystérieux et le caractère emphatique de leurs discours génère bien plutôt l’envie de s’en moquer que de s’y attacher de près, attachement auquel Siri Hustvedt est sensible et qu’elle tient à recréer, si ce n’est initier, à l’occasion de cet article. Peut-on laisser dans l’imaginaire collectif l'image d’un psychanalyste en retrait, imperméable aux névroses de ses patients ? Selon elle, l’espace «spirituel» qui se trouve entre le patient et son praticien est totalement mis à mal au profit de la confession intime du personnage, et seule la dimension intellectuelle de leurs échanges ne serait considérée, les réduisant alors à un rapport stricte sujet/objet. Or Siri Hustvedt, s’appuyant sur le personnage de son dernier romanThe Sorrows of an American, Erik Davidsen, psychiatre/psychanalyste, détruit le stéréotype que l’on plaque ordinairement à sa profession. Il n’y aurait pas, comme on l’imagine traditionnellement et comme l’illustrent bien souvent les romans, d’un côté la conscience ouverte et impudique du patient, et de l’autre l’esprit, hermétique, du psychanalyste. Pour Siri Hustvedt, l’intériorité du médecin se reflète et se confond parfois avec les dires du patient, si bien qu’il aspire lui aussi aux traumatismes qui traversent son interlocuteur. Finalement Siri Hustvedt explique ce traitement littéraire erroné de la figure du psychanalyste par un attachement de l’écrivain aux personnes analysés, dans lesquels il projette sa propre conscience. Le psychanalyste, lui, se réduit à un stéréotype. La question est cruciale, car autrui, surtout quand il est psychanalyste, n’est-il pas le «médiateur entre moi et moi-même» ?
Traduction google
Siri Hustvedt: psychoanalysis in fiction
Brief - 05/03/2013 by Marie Fouquet (476 words)
Siri Hustvedt, essayist and novelist, passionate psychoanalysis and more widely with respect to consciousness, issued in an article published in The Guardian, a reflection on the process of psychoanalysis and more specifically the figure of the psychoanalyst in American literature. Back to this article written three days after publication in the United States in his book Living, Thinking, Looking, published in French on January 9.
Even though psychoanalysis, after a prosperous period remains at the heart of literary interpretations, there are few works that analyze the figure of the psychoanalyst and his relationship with his patient. Writers love to use it as a method of introspection for the characters. Unlike Siri Hustvedt interested in this figure for its own complexity.
Convening stories Italo Svevo, Salinger, Nabokov or Philip Roth, Paul Auster's wife said that the character of the psychoanalyst is generally used as a pretext in the novels, a "neutral figure," whose sole purpose is that of highlight the tortured conscience of the protagonists. Often portrayed as cold, discrete or mysterious, they produce additional discourse whose character gives rather emphatic desire to laugh than to pay close attention to. Siri Hustvedt, it is sensitive to psychoanalytic discourse, it is to recreate in literature.
They are often cold, discreet and mysterious character or emphatic speech generates rather their desire to care than to attach closely Siri Hustvedt attachment which is sensitive and it is to recreate, if it is initiated on the occasion of this article.
Can we leave in the collective imagination the image of a psychoanalyst back impervious to neuroses of his patients?
According to her, the space "spiritual" which lies between the patient and the practitioner is completely undermined in favor of intimate confession of character, and only the intellectual dimension of their trade would be considered, thus reducing to a report strict subject / object. But Siri Hustvedt, based on the character of his novel The Sorrows of an American, Erik Davidsen, a psychiatrist / psychoanalyst, destroyed the stereotype plate is usually in his profession. There would not, as traditionally imagined as illustrated novels often, one side open and shameless awareness of the patient, and other mind, sealed the psychoanalyst. For Siri Hustvedt, the interiority of the doctor is reflected and sometimes confused with the words of the patient, so that also aspires to trauma through the speaker.
Finally Siri Hustvedt explains literary treatment of the figure of wrong psychoanalyst by an attachment to those of the writer analyzed, in which he projects his own consciousness. The psychoanalyst, he is reduced to a stereotype. The question is crucial, because others, especially when it is a psychoanalyst, is it not the "mediator between me and myself"?
How Psychoanalysis Changed Siri Hustvedt's Life
04. June 2012 IPU News Autor: IPU
The New York-based writer Siri Hustvedt has explored neurological subjects and psychoanalytical issues not only due to intellectual curiosity, but also for reasons of personal concern. And this concern was triggered off by the sudden occurrence of uncontrollable shaking in her whole body when she was giving a talk about her father who has died two years previously.
Driven by the disturbing question of what had actually happened to her at that time, Siri Hustvedt decided without further ado to make herself the object of her research. She described the experiences she gained in this process of (self-)awareness in the talk entitled "Between You and Me: Art and Analysis" which she gave on the evening of 29.05.2012 in Berlin. The event represented a highpoint in the IPU's public lecture series in the current summer semester, which are being held under the motto "Psychoanalysis as a Reflection of Culture: Pathologies of the Modern Age – Certitude as Fiction".
This PhD writer swept her audience off on a journey through the fields of knowledge that interest her. Doing so, she let her listeners join her in her intensive discussion of the ambiguities of a diagnosis from philosophical, neurological, psychiatric and, of course, psychoanalytical and artistic perspectives.
Following the mysterious shaking, Siri Hustvedt – who was 53 years old by then – attended a series of sessions with her female psychoanalyst, which would ultimately change her. And because she was already very familiar with the theory of psychoanalysis, she was particularly interested in the question of whether this fact would have any impacts on her own therapy.
In the meantime it is now clear to her that, in her opinion, her analyst's theoretical knowledge proved to be beneficial over the course of her sessions. However her analyst's "particular beliefs" represented one area which was completely unknown to her as a patient. Hustvedt recalled that from the very beginning her psychoanalysis evoked controversies and intellectual trench warfare. Every philosophical system, every theoretical model of the mind, brain, self, body, consciousness and unconsciousness is incomplete. There is always a "thing" that escapes, that remains unsaid, Hustvedt commented, as she put her thoughts into words and, doing so, she forged a link with art. Because "art can speak to what fall outside of theory and it can also embody felt ideas".
Hustvedt, who then assumed the role of a contemporary witness, talked about the changing intellectual climate at American universities in the 1970s and 1980s. The wind began to blow in the opposite direction at that time in the humanities and cultural studies faculties. According to Hustvedt, post-structuralist and post-humanist theories blew across campuses at that time and took many intellectuals "for a ride" so to speak. Referring to this intellectual change in connection with Freud's definition (which in 1932 described psychoanalysis as an exploration of the psychic accompaniments of biological processes), Hustvedt demanded that the gap between the neurosciences and psychoanalysis now be closed. She is convinced that "we do not have a single form of psychoanalysis – we have many". She herself prefers psychoanalysis which does not ignore biology and also does not reduce the psyche solely to neural circuits.
This was then followed by a precise description of her thoughts in relation to the question of whether her "intellectual fancies" played a substantial role in her own therapy. The author was convinced that this is so. "But they are bound up in the strange reality of the room" and the analyst. The room is always the same one, her analyst always looks the same, always has to same tone of voice and is there when she says she will be. In this regard, Siri Hustvedt was certain that the analyst and the room belong together as a setting, forming an inseparable whole. And this was the only reason why she as a patient was able to change. "This is the constant reality: two people in a room, speaking to each other," Siri Hustvedt said. Doing so, one of them speaks more than the other, and "through this dialogue there is eternal motion within the patient" which is also taken up by the analyst. Ultimately however, the change in the patient grows out of this. These "dialectic shiftings" between the "me" and the "you" and everything that happens in the analyst's space represents Freud's greatest legacy, according to the writer. "Repeated sessions of talk" between two persons could promote a very special form of remembering, a remembering "with or about feeling" which is unknown or impossible prior to this. Freud, whom she quoted in this connection, coined the term "Nachträglichkeit", which is related to transference in her mind. For Siri Hustvedt, Nachträglichkeit is the reason why analysis is comparable to "making art". She commented, "art is always made for someone else" and added that artworks are never created in isolation. When she writes, she always speaks to an imaginary other. The book is (re-)created between her and her imaginary other.
Perhaps however, as Siri Hustvedt said in conclusion, that will become clear to her once at a later point in time – by which she also meant numerous other unanswered questions.
Next lecture scheduled 12.07.2012 - Dr. Ronald Britton, London: Natural, Unnatural and Super-natural Beliefs The talk begins at 20.00 and is being held in the Large Lecture Hall in the IPU's seminar building, Stromstraße 2, 10555 Berlin, on the third floor.
More Informations:
Public Lecture Series in the 2012 Summer Semester
Traduction google
Comment la psychanalyse a changé la vie de Siri Hustvedt
04. Juin 2012 Nouvelles UIP Autor: UIP
L'basée à New York écrivain Siri Hustvedt a exploré des sujets neurologiques et des problèmes psychanalytiques non seulement en raison de la curiosité intellectuelle, mais aussi pour des raisons d'intérêt personnel. Et cette préoccupation a été déclenchée par l'apparition soudaine de tremblements incontrôlables dans tout son corps quand elle donnait une conférence sur son père qui est mort deux ans auparavant.
Poussé par la question troublante de ce qui s'était réellement passé pour elle à ce moment-là, Siri Hustvedt a décidé, sans plus tarder à se faire l'objet de ses recherches. Elle a décrit les expériences qu'elle a acquises dans ce processus d '(auto-) prise de conscience de la conférence intitulée «Entre vous et moi: Art et d'analyse» auquel elle a donné le soir du 29.05.2012 à Berlin. L'événement a représenté un sommet dans la série de l'UIP conférence publique dans le courant du semestre d'été, qui se déroulent sous le slogan «La psychanalyse en tant que reflet de la culture: Pathologies de l'ère moderne - Certitude que fiction".
Cet écrivain doctorat balayé son auditoire dans un voyage à travers les champs de la connaissance qui l'intéressent. Ce faisant, elle laissa ses auditeurs la rejoindre dans sa discussion intensive des ambiguïtés d'un diagnostic de perspectives philosophiques, neurologiques, psychiatriques et, bien sûr, psychanalytique et artistique.
Après la secousse mystérieuse, Siri Hustvedt - qui avait 53 ans d'ici là - ont assisté à une série de séances avec son psychanalyste femme, qui serait finalement la changer. Et parce qu'elle était déjà très familiers avec la théorie de la psychanalyse, elle était particulièrement intéressé à la question de savoir si ce fait aurait des répercussions sur sa propre thérapie.
En attendant, il est maintenant clair pour elle que, à son avis, des connaissances théoriques de son analyste s'est avéré bénéfique au cours de ses sessions. Cependant, son analyste «convictions particulières» constitue un domaine qui m'était totalement inconnu pour elle en tant que patient. Hustvedt a rappelé que des controverses tout début, sa psychanalyse évoqués et guerre de tranchées intellectuelle. Chaque système philosophique, chaque modèle théorique de l'esprit, du cerveau, de soi, le corps, la conscience et l'inconscience est incomplète. Il ya toujours une «chose» qui s'échappe, qui reste non-dit, a commenté Hustvedt, comme elle a mis ses pensées en mots et, ce faisant, elle a tissé un lien avec l'art. Parce que «l'art peut parler de ce qui ne relèvent pas de la théorie et il peut également incarner senti idées".
Hustvedt, qui a pris le rôle d'un témoin de l'époque, a parlé de l'évolution du climat intellectuel dans les universités américaines dans les années 1970 et 1980. Le vent a commencé à souffler dans la direction opposée à cette époque dans les sciences humaines et culturelles des facultés d'études. Selon Hustvedt, les théories post-structuralistes et post-humaniste a soufflé sur les campus à l'époque et a pris beaucoup d'intellectuels "pour un tour" pour ainsi dire. Se référant à ce changement intellectuelle dans le cadre de la
définition de Freud (qui en 1932 décrit la psychanalyse comme une exploration des accompagnements psychiques des processus biologiques), Hustvedt a exigé que l'écart entre les neurosciences et la psychanalyse maintenant être fermé. Elle est convaincue que «nous n'avons pas une seule forme de psychanalyse - nous avons beaucoup". Elle se préfère la psychanalyse qui n'ignore pas la biologie et aussi ne pas réduire la psyché uniquement à des circuits neuronaux.
Elle a ensuite été suivie d'une description précise de ses pensées par rapport à la question de savoir si son «fantaisies intellectuelle" a joué un rôle important dans sa propre thérapie. L'auteur est convaincu que c'est le cas. "Mais ils sont unis dans la réalité étrange de la chambre" et l'analyste. La chambre est toujours la même, son analyste regarde toujours le même, toujours a la même tonalité de la voix et est là quand elle dit qu'elle va l'être. À cet égard, Siri Hustvedt était certain que l'analyste et la salle vont ensemble comme un paramètre, formant un tout indissociable. Et ce fut la seule raison pour laquelle elle comme un patient a été en mesure de changer.
«C'est la réalité constante: deux personnes dans une chambre, parlant les uns aux autres», dit Siri Hustvedt. Ce faisant, l'un d'eux parle plus que l'autre, et «à travers ce dialogue, il ya mouvement éternel dans le patient", qui est également repris par l'analyste. En fin de compte cependant, le changement chez le patient pousse hors de cela. Ces «glissements dialectique» entre le «moi» et le «vous» et tout ce qui se passe dans l'espace de l'analyste représente le plus grand héritage de Freud, selon l'écrivain.
«Séances répétées de conversation" entre deux personnes pourraient favoriser une forme très particulière de la mémoire, une. Mémoire "avec ou à propos sentiment» est inconnu ou impossible avant cette Freud, dont elle a cité, à cet égard, a inventé le terme «après-coup», qui est liée au transfert dans son esprit. Pour Siri Hustvedt, après-coup la raison pour laquelle l'analyse est comparable à «faire de l'art». Elle a déclaré: «L'art est toujours faite pour quelqu'un d'autre» et a ajouté que les oeuvres ne sont jamais créé dans l'isolement. Quand elle écrit, elle parle toujours à un autre imaginaire. Le livre est (re-) créé entre elle et son autre imaginaire.
Peut-être cependant, comme Siri Hustvedt a dit en conclusion, que deviendra clair pour elle une fois à une date ultérieure - par laquelle elle signifiait aussi de nombreuses autres questions sans réponse.
Prochaine conférence prévue
07/12/2012 - Dr Ronald Britton, Londres: les croyances naturelles, Unnatural and Super-naturel
La conférence débute à 20h00 et se tiendra dans la grande salle de conférences dans le bâtiment séminaire de l'UIP, Stromstraße 2, 10555 Berlin, au troisième étage.
Informations complémentaires:  Série de conférences publiques au semestre d'été de 2012
Souces : http://www.ipu-berlin.de/en/aktuell/artikel/how-psychoanalysis-changed-siri-hustvedts-life.htm l
http://www.magazine-litteraire.com/actualite/breve/siri-hustvedt-psychanalyse-fiction-05-03-2 013-62113
Origine de l’article : http://bit.ly/12ulngW
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