The Agora Perspective - article ; n°14 ; vol.14, pg 185-198
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Description

Extrême-Orient, Extrême-Occident - Année 1992 - Volume 14 - Numéro 14 - Pages 185-198
Dans l'intention explicite de mieux mettre à jour les hypothèses sous-jacentes aux travaux consacrés à la Grèce ou à la Chine ancienne, Geoffrey Lloyd réagit à quatre articles de ce volume, en soulignant quelques similarités, quelques différences, qu'ils lui suggèrent, entre écrits grecs ou chinois. Cela l'amène à reprendre sous un angle parfois différent certains aspects des analyses portant sur les textes grecs eux- mêmes. Il insiste tout particulièrement sur la manière dont pareille démarche doit prendre en compte le contexte social des échanges intellectuels. L'article de Jean Levi le conduit à dresser un parallèle entre les discours des rhéteurs en Chine et en Grèce, et une opposition entre les réactions qu'ils ont suscitées ici et là. C'est à la volonté de promouvoir, en Grèce, un type de discours par oppostion à un autre type, qu'il associe les développements sur la vérité et la démonstration chez Platon et Aristote. La relation entre texte et diagramme dont Michael Lackner analyse la pratique en Chine est l'occasion de rappeler quelques positions prises, en Grèce, sur le rapport entre figure et discours. Après avoir insisté, en réponse à l'article d'Alexei Volkov, sur la fréquence des raisonnements par analogie dans les textes grecs, Geoffrey Lloyd souligne la corrélation entre la volonté d'Aristote de produire une analyse formelle du raisonnement et le fait de privilégier le syllogisme. Il pose la question de la possibilité d'une prise en compte formeïle d'une argumentation par analogie, qui exploite les potentialités sémantiques, les aspects pragmatiques... L'article de Karine Chemla l'amène à insister, pour mieux inciter les historiens des mathématiques à se déprendre du modèle euclidien, sur l'existence de plusieurs modes rivaux de démonstration dans les textes grecs, en compétition les uns avec les autres jusque dans les textes.
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1992
Nombre de lectures 8
Langue English
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Geoffrey E. R. Lloyd
The Agora Perspective
In: Extrême-Orient, Extrême-Occident. 1992, N°14, pp. 185-198.
Résumé
Dans l'intention explicite de mieux mettre à jour les hypothèses sous-jacentes aux travaux consacrés à la Grèce ou à la Chine
ancienne, Geoffrey Lloyd réagit à quatre articles de ce volume, en soulignant quelques similarités, quelques différences, qu'ils lui
suggèrent, entre écrits grecs ou chinois. Cela l'amène à reprendre sous un angle parfois différent certains aspects des analyses
portant sur les textes grecs eux- mêmes. Il insiste tout particulièrement sur la manière dont pareille démarche doit prendre en
compte le contexte social des échanges intellectuels. L'article de Jean Levi le conduit à dresser un parallèle entre les discours
des rhéteurs en Chine et en Grèce, et une opposition entre les réactions qu'ils ont suscitées ici et là. C'est à la volonté de
promouvoir, en Grèce, un type de discours par oppostion à un autre type, qu'il associe les développements sur la vérité et la
démonstration chez Platon et Aristote. La relation entre texte et diagramme dont Michael Lackner analyse la pratique en Chine
est l'occasion de rappeler quelques positions prises, en Grèce, sur le rapport entre figure et discours. Après avoir insisté, en
réponse à l'article d'Alexei Volkov, sur la fréquence des raisonnements par analogie dans les textes grecs, Geoffrey Lloyd
souligne la corrélation entre la volonté d'Aristote de produire une analyse formelle du raisonnement et le fait de privilégier le
syllogisme. Il pose la question de la possibilité d'une prise en compte formeïle d'une argumentation par analogie, qui exploite les
potentialités sémantiques, les aspects pragmatiques... L'article de Karine Chemla l'amène à insister, pour mieux inciter les
historiens des mathématiques à se déprendre du modèle euclidien, sur l'existence de plusieurs modes rivaux de démonstration
dans les textes grecs, en compétition les uns avec les autres jusque dans les textes.
Citer ce document / Cite this document :
Lloyd Geoffrey E. R. The Agora Perspective. In: Extrême-Orient, Extrême-Occident. 1992, N°14, pp. 185-198.
doi : 10.3406/oroc.1992.967
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/oroc_0754-5010_1992_num_14_14_967- Extrême-Occident 14- 1992 Extrême-Orient
The Agora Perspective
Geoffrey E. R. Lloyd
Résumé : dans l'intention explicite de mieux mettre à jour les hypothèses
sous-jacentes aux travaux consacrés à la Grèce ou à la Chine ancienne,
Geoffrey Lloyd réagit à quatre articles de ce volume, en soulignant quel
ques similarités, quelques différences, qu'ils lui suggèrent, entre écrits
grecs ou chinois. Cela l'amène à reprendre sous un angle parfois diffé
rent certains aspects des analyses portant sur les textes grecs eux-
mêmes. Il insiste tout particulièrement sur la manière dont pareille dé
marche doit prendre en compte le contexte social des échanges intellec
tuels. L'article deJeanLevi le conduit à dresser un parallèle entre les dis
cours des rhéteurs en Chine et en Grèce, et une opposition entre les réac
tions qu'ils ont suscitées ici et là. C'est à la volonté de promouvoir, en
Grèce, un type de discours par oppostion à un autre type, qu'il associe
les développements sur la vérité et la démonstration chez Platon etAris-
tote. La relation entre texte et diagramme dont Michael Lackner analyse
la pratique en Chine est l'occasion de rappeler quelques positions prises,
en Grèce, sur le rapport entre figure et discours. Après avoir insisté, en
réponse à l'article d'Alexei Volkov, sur la fréquence des raisonnements
par analogie dans les textes grecs, Geoffrey Lloyd souligne la corrélation
entre la volonté d'Aristote de produire une analyse formelle du raison
nement et le fait de privilégier le syllogisme. Il pose la question de lapos-
sibilité d'une prise en compteformeïle d'une argumentation par analogie,
qui exploite les potentialités sémantiques, les aspects pragmatiques...
L'article de Karine Chemla l'amène à insister, pour mieux inciter les his
toriens des mathématiques à se déprendre du modèle euclidien, sur
l'existence de plusieurs modes rivaux de démonstration dans les textes
grecs, en compétition les uns avec les autres jusque dans les E. R. Lloyd Geoffrey
d'Aristote lui-même. Dans le même but, il rappelle que le développement
des mathématiques les ont amenées à se démarquer d'options fonda
mentales de la démonstration more geometnco telle que l'entendait par
exemple Aristote.
The editor has asked me to comment on four of the articles in the
current number. It might be thought risky to invite remarks from some
one trained originally as a Hellenist, when one of the aims of several of
the contributors is, precisely, to free their interpretations from too heavy
a dependence on Western, and notably ancient Greek, models of argu
mentation. However readers may be reassured that the same ambition has
been guiding my own comparative work now for several years - not that
I am under any illusions about the possibility of attaining some Olympian
vantage point from which Greek, Chinese, or who knows what other cul
tures can be judged, for, clearly, no vantage point can be neutral, and our
best hope is to be as self-conscious as we can of the theoretical, method
ological and epistemological, assumptions of our own inquiries. One of
the more important that directs my own studies is that our primary initial
obligation is to attend to the terms in which the actors themselves- Greek
or Chinese - speak of their own work, or conduct it. If we are indeed to
identify styles of reasoning, it is the actors' own perceptions of their ac
tivities that we need, so far as possible, to reconstruct, whether from their
own explicit statements or from aspects of their conduct of their inquiry.
Two types of question seem both promising and fundamental. First
there are investigations of the relations between styles of reasoning and
their contents or end-products. Secondly there are issues to do with the
connections between styles of reasoning and the social and cultural con
texts in which the reasoners worked. It is not, of course, as if those
contexts determined the styles of reasoning : nor that such influences as
they exercised necessarily operated uniformly across all domains of
inquiry, let alone at all periods, in either culture. It is not just that, as
Karine Chemla remarks in her introduction, there are other features of
Chinese reasoning that are not discussed in this collection. More than
that, the idea of being able to arrive at generalisations to cover the whole
of Chinese reasoning, or the whole of Greek, is quite illusory. Neverthel
ess one recurrent feature of the comments that I have to offer concerns
186 The Agora Perspective
the question of the social contexts of intellectual exchange and relates to
modes of rivalry as they existed in ancient Greece and how they mani
fested themselves in demands for particular styles of justificatioa And
if that addresses a contrast between pans of Greek, and parts of Chinese,
reasoning, a good deal else of what I have to say concerns more striking
similarities than many, used to simple-minded oppositions between East
and West, would expect
My remarks will be addressed to the papers of Jean Levi, Michael
Lackner, Alexei Volkov and Karine Chemla in that order.
First there is Jean Levi's discussion of the art of persuasion in the
Warring States period, where he concentrates, in the main, on the rich
materials in Xun Zi, in Han Fei Zi, and in Zhanguoce. Here indeed there
are some striking points of comparison with ancient Greece - and ones
that make the further points of contrast all the more intriguing. As Levi's
paper amply shows, not only were the arts of persuasion practised, they
were practised self-consciously. The Shuo nan chapter of Han Fei Zi, for
instance, provides telling evidence for deliberate reflection on the
techniques to be used in persuasion.
In ancient Greece both the actual practice, and the self-conscious ana
lysis, of rhetoric grew rapidly from the fifth century B. C. onwards. So
far as analysis goes, the tradition of works called technai, Arts, devoted
to this question, goes back to Corax and Tisias in the mid fifth century,
though their books have not survived. But in the next century Plato's
Phaedrus offers constructive comments as well as criticism of the
practices of past and contemporary orators, and in the next generation
Aristotle's Rhetoric, in three books, is our first extant comprehensive
treatise dealing with the w

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