Sur les anses verticales multiforées horizontalement - article ; n°8 ; vol.8, pg 501-524
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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1911 - Volume 8 - Numéro 8 - Pages 501-524
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1911
Nombre de lectures 4
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Dr. Adrien Guébhard
Sur les anses verticales multiforées horizontalement
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1911, tome 8, N. 8. pp. 501-524.
Citer ce document / Cite this document :
Guébhard Adrien. Sur les anses verticales multiforées horizontalement. In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1911,
tome 8, N. 8. pp. 501-524.
doi : 10.3406/bspf.1911.6312
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1911_num_8_8_6312PRÉHISTORIQUE FRANÇAiSE 501 SOCIÉTÉ
Sur les anses verticales
mul ti forée» horizontalement,
PAR LE
Dr A. GUÉBHARD (Saint- Vallier-de-Thiey, A. -M).
Au cours de recherches sur les anses multiforées vert
icalement (1), il m'arriva de remarquer de singulières anses
verticales, multiforées horizontalement, de destination toute
différente et beaucoup plus rares, — parce que, peut-être,
beaucoup plus fragiles.
Quoique aucun lien de famille ne m'ait paru pouvoir réu
nir les cas très divers de celte espèce qu'à la longue j'arri-
Fig. 1. — Loge postérieure ďunc sépulture sous tumulus de Klyckcn, Prusse orientale [A.
Bkinckmajin, Bericht uber Ausgrabungen in Oslpreusscn wàhrend der Jahre lítOU l>in 1902.
Sitzsb. d. Altertums«es. Prussia, 1900-1904, Hft. XXII, 1909, p. У50-295, fig. Ш-192, pi.
XLII-XLVI ;v. pi. XLV et flg. 174, p. 263)].
vai à recueillir, il s'en trouva un, pourtant, dont l'intérêt me
sembla dépasser la simple curiosité et pouvoir justifier, à lui
seul, le groupement tout artificiel des autres.
C'est celui de certaines anses polypodes à deux, trois,
jusqu'à cinq trous, qui paraissent avoir constitué, vers le
milieu et la fin de l'époque de La Tène, dans la Prusse
(1) A. Guébhard. Sur les anses multiforées à trous de suspension verticaux.
Congrès Prébist. de France, IV<" sess., Chambéry, 1908, p. 737-768, 27 fig.
Lk Mans, 1909. — 5мг une spécialité céramique méconnue de l'arrondissement
d'Lzès avant l'histoire, 8% 16 p., 33 fig., Le Mans, 1910. SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 502
orientale, une mode aussi générale, mais aussi localisée,
qu'à la fin du Néolithique, celle de l'anse « en flûte de Pan »,
dans les régions. d'Uzès et de Chassey.
La Figure 1 nous en montre des exemples en place dans
la partie trouvée inviolée d'une sépulture rectangulaire
découverte par M. A. Brinkmann, à Klycken, sous un tumul
us, dont elle n'occupait point le centre, mais un secteur
oblique, entre un triple cercle de pierres extérieures et une
petite logette circulaire centrale, ayant servi de foyer.
Quatre urnes s'y trouvaient réunies, l'une sans anse, mais
coiffée d'un couvercle percé d'un trou central, les trois
autres munies de ces anses multipartites polypodes d'as
pect extraordinaire, grimpant comme de grandes chenilles
depuis la carène, très accentuée, du vase, en bicône bien
caractéristique, jusqu'à la bouche, légèrement renversée en
dehors.
Fig. 2. Fig. 3. Fig. 4
Fig. 2 el 3. Echelle : й/15. — Urnes cinéraires de Warnicker Forst, Prusse orientale [H. Kemke,
liiUjelgrûber im nordwexi lichen Sam land. Silzsb. Altertumsges. Prussia, 1900-1904, Hft. XXII,
1909, p. 385-423, lig. 215-222, pi. LVII-MX(v. fig 216-218 et p. 390)].
Fig. 4. Echelle : 2/15. — Urne cinéraire de Kalkberj.', Prusse orientale [H. Kbmke, Katalofi de»
PruHsiamuseums, 1, 1906, n° 252, lig. 93 b'\.
Trois ou quatre cruches analogues devaient occuper l'a
ntichambre violée de la tombe. Toutes étaient remplies de
fragments d'os brûlés, parmi lesquels on trouva une épin
gle et une fibule de fer, une autre de bronze, et un fragment
de métal, qui donna, à l'analyse : Cu 82,2; РЬб.О; St6,8;
Zn 0,4; Fe 0,1. Tous ces objets, aussi bien que la forme et
l'ornementation des poteries, rattachent celles-ci à l'époque
moyenne de La Tène dans la Prusse orientale, c'est-à-dire à
peu près aux ше et ие siècle avant Jésus-Christ.
Mais elles y ont peut-être duré plus longtemps, à juger
par deux vases des mêmes parages {Fig. 2, 3), que M. H .
PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 503 SOCIETĚ
après une discussion, plus développée, il est vrai,
que convaincante, attribue à la fin de La Tène, plutôt qu'à la
période moyenne, à cause de leur système d'ornementation,
couvrant jusqu'au dos de l'anse, ici [Fig. 2) par un prolonge
ment des lignes de fossettes, là [Fig. 3), par un triple sillon
longitudinal, recoupé, entre chaque boucle, par une double
encoche transversale.
L'auteur, après avoir rapproché ces vases d'autres de la
même région, précédemment publiés par O. Tischler (1),
Heydeck (2) [Fig. 4-7) et Hollack, prend prétexte de ce que
les gravures géométriques que montre un de ces vases, en
dessus et en dessous de sa carène, à angle mousse, rappel
lent les dessins de « bandes perlées » que M. J. Déciie-
Fig. 5. Fig. 6. Fig. 7.
Fig. 5. Echelle: á/15. — Urne cinéraire de Viehof, Kr. Labiau К. Нсялкск^Ычдги/тпдеп 1805,
Sitzsb. Altertuniřfíes. Prussia, Hft. XX, 189G, p. 111-125 (v. p. 114, iig. 30)1.
/<н/. G. Echél'e 2/15. — Très jolie petite urne de Seiuburg, à moitié inférieure rugueuse, la
supérieure noir mat; trouvée avec une libule terminée par un bouton en spirale, quatre perles
dorées, quatre autres n'émail jaune orange, deux d'émail rouge. Le tout da é très exactement
du premier siècle de notre ère. [O. Tischleii, Oslpreussische (Irâberfelder, III. Schrift. d.
physik.-ôkoii. Ges. zu KónigsbCrg, XIX, 1878, p. 159-269, pi. VII-XI (v. p. 263 et
pi. VII, 3)].
Ftg.1. Echelle: 1/5. — Urne cinéraire d'une sépulture de La Tène à Rudau (n° 4563 du Catal.
du Musée de Konigsberg) jO. Tischler, Grabhûgel, II, 1888, p. 133, pi. 1, 18].
lette(3) regarde comme caractéristiques de la fin de La Tène
gauloise, pour rajeunir, avec l'urne de Kalkberg [Fig. 4),
toutes les autres [Fig. 5 à 7), même celles qui ne montrent
pas d'ornementation géométrique.
(1) O. Tischler. Ostpreussische Grabhiigcl. Schriften d. physik.-бкоп . Ges.
zu Kcinigsberg, t. XXVII, 1886, p. 113-178, 6 fig., pi, HI-VI; t. XXIX. 1888, p. 106-
135, 2 fig., pi. I-1I; t. XXXI, 1890, p. 1-37, pi. I-II.
(2) Heydeck. Stzsb. d. Altertumsges. Prussia, 1879-1880, p. 13.
(3) J. Déchelette. Monte forlmo el Ornavassa. Etude sur la civilisation des
Gaulois cisalpins. Revue archéologique, t. XL, 1902, p. 245-283, 35 fig. [v. p. 275, 504 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE
Quoique nous ne puissions prétend retrancher la question,
il nous semble qu'il y a là un cercle vicieux, que ne corrige
nullement la concession faite par cet auteur de laisser à La
Tène moyenne une autre urne de Klycken, du type encore
de celle de Kalkberg, dit l'auteur, mais à poignée moins
massive, avec deux grandes ouvertures, au lieu de trois ou
quatre petites, et qui, par son décor de fossettes ovales,
remontant jusque sur l'anse, ainsi que par la forme presque
hémisphérique de sa panse déprimée, qui se continue douce
ment, sans angle, avec un fond non aplani, rappelle un des
vases de Tischler provenant de Grunwalde [Fig. 9), attribué
par celui-ci au commencement de La Tène moyenne.
Fig. 8. Fig. 9.
Fig. 8. Echelle: lib. — Urne cinéraire de Warschken, en argile mêlée, de graviers, cuite au
rouge clair et recouverte d'un enduit lin d'un gris-brun-jaunâtre, parfaitement lissé (n° 4382,
Kônigsberg) [0. Tischler, Grabhunel,l, 1880, p. 165, pi. 111,8].
Fig. 9. Echelle ; 1/5. — Urne cinéraire de Griinwalde (n° 7373), de pâte semée de granite pilé
recouvert d'un enduit lin, brun-jaune-clair, bien lisse. Ce vase se trouvait dans une ciste de1
pierre de i-ЪО de longueur sur 0m80 de largeur avec un très grand nombre d'autres, la plupart à
couvercles, et décorés à la roulette, ce qui les met tout à la lin du Hallstatt, vers les débuts
de la Tène [0. Tischler, Grabhfigel, III, 1890, p. 3-7, pi. I, 13].
Or si nous nous reportons aux études citées de M. Déche-
lette, nous voyons, ainsi que pouvait le faire prévoir l'expres
sion de bandes perlées, qu'au lieu de fossettes creuses, ils'agit
de petits globules ménagés en relief, au centre d'une alvéole
imprimée en creux dans la pâte fra

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