Traduction de la sixième journée des « discorsi e dimostrazioni matematiche interno a due nuove scienze » de galilée. De la force de la percussion - article ; n°2 ; vol.16, pg 119-137
20 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Traduction de la sixième journée des « discorsi e dimostrazioni matematiche interno a due nuove scienze » de galilée. De la force de la percussion - article ; n°2 ; vol.16, pg 119-137

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
20 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue d'histoire des sciences et de leurs applications - Année 1963 - Volume 16 - Numéro 2 - Pages 119-137
19 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1963
Nombre de lectures 9
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Traduction de la sixième journée des « discorsi e dimostrazioni
matematiche interno a due nuove scienze » de galilée. De la
force de la percussion
In: Revue d'histoire des sciences et de leurs applications. 1963, Tome 16 n°2. pp. 119-137.
Citer ce document / Cite this document :
Traduction de la sixième journée des « discorsi e dimostrazioni matematiche interno a due nuove scienze » de galilée. De la
force de la percussion. In: Revue d'histoire des sciences et de leurs applications. 1963, Tome 16 n°2. pp. 119-137.
doi : 10.3406/rhs.1963.4516
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhs_0048-7996_1963_num_16_2_4516GALILÉE : « DE LA FORCE DE LA PERCUSSION » 119
voie à un traitement vraiment mécanique de la percussion, consi
dérée comme un phénomène ayant des propriétés distinctes, de
même Descartes a établi l'orientation générale, a formulé le pro
blème et a indiqué les lignes de sa solution. Le dialogue galiléen
Sur la force de la percussion montre que, faute d'une intelligence de
la question, malgré la possession de bon nombre de notions fécondes,
la fin proposée ne pouvait pas être atteinte. Christiaan Huygens,
ayant réuni les éléments essentiels — à la fois le phénomène et la
question : ce que Galilée avait obtenu et ce que Deseartes avait
imposé — , a pu atteindre leur objectif à tous deux, et plus encore
celui du premier que celui du second.
Devant l'importance de cette conjonction, on ne peut s'empê
cher d'exprimer quelque étonnement à voir que, la plupart des
histoires de la mécanique — et celle de Mach ou celle de Dugas ne
font pas exception — ne mentionnent qu'en passant le nom de
Galilée quand il s'agit de décrire la genèse de la loi et des concepts
ayant trait au choc des corps. C'est que, généralement, elles ne
s'y intéressent qu'à partir du moment où l'idée de conservation y
intervient, sans reconnaître une évolution antérieure fondée sur
l'apparition de la force de la percussion comme notion et domaine
de recherches distinct. Les origines de la dynamique sont là, sans
conteste, et le dialogue inachevé de Galilée est un de ses moments
essentiels.
The Institute for Advanced Study, Princeton.*
Serge Moscovici.
TRADUCTION
DE LA SIXIÈME JOURNÉE DES « DISCORSI E DIMOSTRAZIONI
MATEMATICHE INTERNO A DUE NUOVE SCIENZE » DE GALILÉE
DE LA FORCE DE LA PERCUSSION
Sagredo. — Votre absence, Seigneur Salviati, longue de quinze jours,
m'a donné le temps d'examiner les propositions ayant trait au centre
de gravité des solides et aussi de relire attentivement les démonstrations
des propositions si nombreuses et si neuves sur les mouvements naturels
et violents ; et parce qu'il y en a, dans le nombre, beaucoup qui sont très
difficiles à comprendre, la conversation du gentilhomme que vous voyez ici
m'a particulièrement aidé.
Salviati. — Je voulais précisément vous demander la raison de sa
présence et de l'absence de Simplicio. REVUE D'HISTOIRE DES SCIENCES 120
Sagredo. — Pour ce qui est de l'absence de Simplicio, non seulement
je crois mais je tiens pour assuré qu'en est cause la grande obscurité
qu'il a trouvée dans quelques démonstrations de différentes propositions
ayant trait au mouvement, et surtout les propositions sur le centre de
gravité ; je veux parler de celles qui, par de longs enchaînements de
propositions variées à partir des éléments de la géométrie, deviennent
incompréhensibles à ceux qui n'ont pas ces éléments tout prêts sous la
main. Le gentilhomme que vous voyez est le seigneur Paolo Aproino,
noble trévisan, qui a non seulement été auditeur de notre académicien
quand il faisait ses conférences à Padoue, mais aussi son familier, et qui a
entretenu un long commerce avec lui ; dans ce commerce, avec d'autres
(et surtout le seigneur Daniel Antonini, noble d'Udine, d'esprit et de
valeur surhumains, qui est mort glorieusement pour la défense de la
patrie et de son prince sérénissime, en recevant de la sérénissime répu
blique de Venise les honneurs dus à son mérite) il est intervenu en parti
culier dans un grand nombre d'expériences qui ont été faites à propos de
divers problèmes dans la maison de notre académicien. Ce seigneur, étant
venu à Venise il y a dix jours déjà, et m'ayant rendu visite selon son
habitude, apprenant que j'avais près de moi les traités de notre
ami commun, a désiré que nous les vissions ensemble ; et apprenant que
nous devions nous rencontrer pour parler du problème merveilleux de la
percussion, il m'a dit qu'il en avait plusieurs fois discouru, mais toujours
de façon irrésolue et ambiguë avec cet académicien ; il m'a dit que, en
faisant avec lui diverses expériences ayant trait à des problèmes variés, il
s'était trouvé en faire certaines autres portant sur la force de la percussion
et son explication ; et maintenant précisément il était sur le point d'en
apporter une, entre autres, fort ingénieuse et subtile, à ce qu'il disait.
Salviati. — Je m'estime très heureux d'avoir rencontré le seigneur
Aproino et de pouvoir faire sa connaissance en personne, alors que je
le connaissais déjà de réputation et d'après de nombreux récits de notre
académicien ; et j'aurai un très grand plaisir à pouvoir écouter le récit
d'au moins une partie des expériences variées qui ont été faites sur diverses
propositions dans la maison de notre ami, avec l'intervention d'esprits
aussi déliés que ceux du seigneur Aproino et du seigneur Antonini dont,
avec tant de louanges et d'admiration, notre ami m'a parlé mille fois.
Et parce que nous sommes ici pour discourir sur le [problème] particulier
de la percussion, pouvez-vous, seigneur Aproino, nous dire ce que vous
avez tiré à ce sujet des expériences, en nous promettant cependant
d'apporter, à une autre occasion, d'autres faits sur d'autres problèmes,
je sais qu'ils ne vous manqueront point, ayant la certitude que notre
académicien a toujours été aussi curieux que bon expérimentateur.
Aproino. — Si je voulais payer par des compliments la dette due à
'votre -courtoisie; il ine 'fa'axlraft "dépenser -tant' de -paroles qu'il -ne- nous
resterait guère ou plus du tout de temps, de toute la journée, pour parler
de la matière entreprise.
Sagredo. — Non, non seigneur Aproino, venons-en donc à commencer
à parler de la doctrine, et laissons les compliments de cérémonie aux
courtisans ; et je suis assuré de la satisfaction mutuelle produite, comme GALILÉE : « DE LA FORCE DE LA PERCUSSION » 121
il suffît, par les paroles brèves mais franches et sincères dites par tous deux.
Aproino. — Bien que je sache que je vais dire des choses qui ne sont
pas ignorées du seigneur Salviati, et que, pour cela, toute la charge
du discours devrait reposer sur ses épaules, du moins, pour l'alléger
en partie, je dirai les premiers motifs en même temps que la première
expérience qui ont incité mon ami à se plonger dans la contemplation de
l'admirable problème de la percussion.
Cherchant la façon de trouver et de mesurer sa grande force, et, en
même temps, si possible, de résoudre dans ses principes et ses causes
premières l'essence de cet effet, qui semble procéder, dans l'acquisition
de sa puissance la plus haute, de façon très différente de celle dont a lieu 4a
multiplication de la force dans toutes les autres machines mécaniques
(je dis mécaniques pour exclure l'immense force du feu), où l'on voit et
comprend de façon très concluante comment la vitesse d'un faible mobile
compense la vigueur d'un corps très résistant qui est déplacé lentement ;
mais dans les opérations de la percussion, on voit aussi, que dans celles-ci
intervient le mouvement du percutant, joint à sa vitesse, opposé au mou
vement du résistant et à la nécessité petite ou grande où il se trouve d'être
mû, l'idée première de l'académicien fut de chercher à examiner quelle
part avait dans l'effet et l'opération de la percussion par exemple le poids
du marteau, la vitesse petite ou grande à laquelle il était déplacé, en
essayant si possible d

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents