Un puits argien du Haut-Empire - article ; n°1 ; vol.6, pg 295-321
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Description

Bulletin de correspondance hellénique. Supplément - Année 1980 - Volume 6 - Numéro 1 - Pages 295-321
27 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1980
Nombre de lectures 17
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Michel Sève
Un puits argien du Haut-Empire
In: Bulletin de correspondance hellénique. Supplément 6, 1980. pp. 295-321.
Citer ce document / Cite this document :
Sève Michel. Un puits argien du Haut-Empire. In: Bulletin de correspondance hellénique. Supplément 6, 1980. pp. 295-321.
doi : 10.3406/bch.1980.5170
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0304-2456_1980_sup_6_1_5170UN PUITS ARGIEN DU HAUT-EMPIRE
monolithe nécessité dater (cf. l'arrière matériel découverte fig. Les La l'installation 1) fouille (0,60 installations d'époque le dont taillée d'un remblaiement. m) du la quartier qu'à dans fouille impériale portique du extérieures l'avant remblai. un fut hellénistique bloc Dans Nord découvert entreprise que de L'objet la du des plan désignent cour puits thermes récent à en carré du d'une cette sont 19761; présent quelques dont de occasion. du maison extrêmement 0,80 on théâtre l'édification article en m traces avait attendait de avait est côté, été d'usure simples. de amené, découvert mais des ce faire dues bâtiment éléments Une plus connaître en au margelle un 1974, haute frottavait puits pour la le à
ement de la corde (0,525 m), est prise au milieu d'une sorte de petit bassin composé
dans sa partie Nord, à l'avant de la margelle, de deux grandes dalles taillées irréguli
èrement, tandis que de part et d'autre, le sol est pavé plus sommairement de petites
pierres ; un muret en pierres de remploi de nature variée et de dimensions inégales les
entoure sur les trois côtés Est, Nord et Ouest; sur le côté Sud est venu s'installer
ultérieurement le gros mur de fondation du stylobate du portique, disposé de biais
par rapport à ce bassin, mais au contact direct de la margelle. C'est dans le muret Est
de ce bassin, à proximité de cette fondation, qu'a été trouvé remployé le chapiteau
décrit ci-dessous, p. 299 n° 1. L'ensemble du dispositif était complété par deux éva
cuations d'eau dirigées respectivement vers l'Est et vers l'Ouest (cf. fig. 2). L'éva
cuation Est était constituée d'une conduite de section rectangulaire, large de 0,195 m
et haute de 0,16 m à l'extrémité touchant au bassin, large de 0,13 m et haute de
0,105 m à l'autre extrémité; longue de 0,65 m, elle était couverte en partie par un
fragment de couvre-joint et rejoignait par une forte pente (12 cm de dénivellation
entre les deux extrémités) mais sans s'y jeter nettement, une canalisation parallèle
au côté Est du bassin, qui a été découverte sous le sol d'utilisation du puits. A l'Ouest,
l'évacuation consistait en une sorte de canal constitué d'un fond de mortier reposant
sur un massif de pierres et bordé de petites pierres, que l'on suit sur une longueur
d'environ 1,60 m; il était couvert à proximité du puits d'une tuile ronde longue de
0,86 m, large en bas de 0,22 m à une extrémité, de 0,16 m à l'autre, proche du bassin
dont on avait entaillé le rebord pour ouvrir le passage à l'eau. La pente en était
(1) Cf. les rapports provisoires publiés par P. Aupert, BCH, 98 (1974), p. 771-773 et fig. 14 p. 772
(pour la découverte) et par M. Sève, BCH, 101 (1977), p. 671-673 (pour la fouille de l'intérieur du puits). MICHEL ^E\ L. BCH Suppl VI
Fur. 1. Vue irenerii le· du puits, prise du Nord.
beaucoup plus faible \\ cm entre les deux extrémités) et on n'a pu déterminer où elle
aboutissait.
Le puits ([lie desï-ervait ce dispositif était maçonné à chacune de ses extrémités.
A la partie inférieure, au-dessus du fond constitué par le rocher, s'élevait une
maçonnerie de pierre^ lèches haute de 1,10 m et d'un diamètre qui va en s'évasant
vers le haut de 0,70 à 0,(.M)-0,9n m : une telle installation était nécessaire pour recueillir
les. infiltrations de la nappe phréatique et consolider la paroi du puits à cet endroit.
A la partie supérieure, la paroi n'était maçonnée ([lie sur une hauteur de 1/285 m sous
la margelle, l ne série de larges dalles, profondément enfoncées dans le sol environnant
cf. fijjr. \\) constituait une assise de fondation Mir laquelle reposait la construction
en pierres plus petite;-, la plupart plus larges que hautes'2; cette construction allait en
-e rétrécissant de bas en haut, de O/Jô à 0,80 m de diamètre. L'intervalle entre les
deux constructions n'avait pas été renforcé : la roche dans laquelle le puits était creusé
avait apparemment été ju^ée assez solide; il est vrai qu'il ne traversait des couches
archéologiques3 que >ur une hauteur de 0,U0 m environ. Mesuré à partir du sommet
de cette construction, le puits était profond de Vl.VA m.
Soit que l'on ait oublié cette particularité de sa construction, soit qu'on l'ait jufié
as-ez solide, on n'a pas estimé utile de le combler au moment de l'installation du
'Z Le des-ιη de l;i coupe fi<r. \! est conventionnel : l:i phototrraphle fitr. l donne une idée e\;icte de
r.ippurei] de l:i maçonnerie supérieure.
."5 VlMlirre les perturbations due- h l'etrolles-e de l.i fouille et a l:i proximité des M>.Mses du puits, oti :i
I-epere une -t Vn flLTaphle on les niveauv hellénistique et Mirtollt <_ren[uetrK[lie surit bien caractérises. UN PUITS ARGIEN DU HAUT-EMPIRE 297 1980]
13.875/0 78
12.59/0 95
10.299
0 10 20 30 40 90
7.95
7.S75 /0 1.20-1.45 COUPE A-B
5.6β/0 103-127
3.78 /0 90
3.22 /0 1.00
3.05 / 0 100-1O5
2.62 /0 9O-95
2.44/0 85
2.09 /0 75
1.83/0 70-72
1.56 / 0 70
1 05 0 1 2 3m
4 I =P
Fig. 1. — Plan et coupe de la margelle ; coupe du puits (dessins de K. Kolokotsas). 298 michel sève [BCH Suppl VI
portique : on s'est contenté d'en boucher l'orifice par une dalle. Mais le mur de
fondation du stylobate a représenté pour cet ensemble assez fragile un surcroît de
poids excessif qui a fait effondrer les parois sur plus du tiers de la hauteur du puits, et
a provoqué l'ouverture d'une brèche dans la partie Ouest de la maçonnerie supérieure :
du moins est-ce ainsi que j'explique l'étrange stratigraphie que l'on rencontre dans
ce puits.
Sous la margelle en effet se trouve un vide haut d'environ 3,60 m, au fond duquel
on rencontre une couche mêlée de pierres écroulées, de galets et de nombreux tessons
surtout géométriques qui ont coulé des parois, et principalement de la brèche ouverte
dans la maçonnerie : deux collages entre des fragments trouvés dans cette couche
et des fragments trouvés dans les couches profondes fouillées à l'extérieur du puits
assurent la validité de l'hypothèse; cette couche est épaisse d'environ 1,15 m. Au-
dessous se trouve, sur une hauteur de 1,22 m environ, un comblement d'une terre
très compacte contenant un assez petit nombre de tessons d'époque géométrique.
Sur toute cette hauteur, les parois du puits sont effondrées et son diamètre très
supérieur à ce qu'il est à la base de la construction qui supporte directement la margelle.
A la base de cette couche, le puits se rétrécit et retrouve le diamètre qu'il devait avoir
lors de sa construction; les tessons disparaissent complètement du comblement,
composé d'une argile très mêlée de galets; c'est probablement le produit de l'effondr
ement des parois situées plus haut. Cette couche est épaisse d'environ 4,50 m. Ce n'est
qu'en dessous que l'on rencontre les dépôts de céramique romaine arrivés dans le
puits avant que l'on n'en bouche l'ouverture. L'étroitesse du puits a obligé à les
fouiller en couches artificielles : 7 couches ont ainsi été distinguées (76.696 à 76.702),
dont l'homogénéité est assurée par la présence dans chacune, à l'exception de la plus
profonde, de tessons du même type de vase : il s'agit des cruches de la série décrite
ci-dessous, p. 308, n08 16 à 33. Les tessons sont d'abord très nombreux, mais très
petits, sur une hauteur d'environ 40 cm; puis le dépôt devient de plus en plus riche
en tessons et de plus en plus humide à mesure qu'on s'approche du fond du puits
qui n'était cependant pas en eau. Tout au fond, le dépôt est surtout constitué de
petits cailloux. Il y a donc, au-dessus d'un comblem

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