Une institution d enseignement supérieur sous l ancien régime : l Université de Louvain, 1425-1797
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Une institution d'enseignement supérieur sous l'ancien régime : l'Université de Louvain, 1425-1797

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i ^—i»STUDltbFORÎNSÏITUTERIO çç o LU : ço. o- ESSENDERLÉON VAN (O ;«• o o E>-" o INSTITUTIONUNE o LU 0)S" w. en= : Im— *T __ oCD : oENSEIGNEMENTO :* CDE E SUPÉRIEUR 3CCOlu RÉGIMEL'ANCIENSOUS LOUVAINDEL'UNIVERSITÉ (1425-1797) IMPRIMEURS-ÉDITEURS& C°,VROMANT (VI«)RUEDELILLECHAPELLE 37,RUE DELA3, PARISBRUXELLES 1921 THE LIBRARY The Ontario Institute for Studies in Education Toronto, Canada COLLECTION LOVANIUM OUVRAGES SCIENTIFIQUES ET LITTÉRAIRES PUBLIÉS PAR DES PROFESSEURS DE L'UNIVERSITE DE LOUVAIN v NOV 196921 ' THE OH ^TiïUTE FOR STUDi|5 If UNE INSTITUTION D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR SOUS L'ANCIEN RÉGIME par Léon VAN DER ESSEN LIVRE PREMIER HISTOIRE EXTERNE DE L'UNIVERSITÉ CHAPITRE PREMIER Fondation de l'Université. fondation d'une université à Louvain, en LA la ruineconjura la déchéance et de la1425, brabançonne.vieille cité e siècle, patriciensDurant tout le xiv et métiers combattus avec ardeur pourlouvanistes s'étaient obtenir le contrôle du gouvernement municipal. rappelle la saisissante peintureC'est ce que murale montrant, à l'hôtel de ville de Louvain, lenous démocrate Pierre Coutereel, déchirant, surchef le perron du bâtiment, devant la foule accourue en armes, les privilèges politiques de ses adver- saires. Toutefois, dans cette lutte on ne trouve pas, à Louvain, la continuité et la férocité qui caracté- risent les guerres démocratiques en Flandre, à la même époque.

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o- ESSENDERLÉON VAN
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: oENSEIGNEMENTO
:* CDE E SUPÉRIEUR
3CCOlu
RÉGIMEL'ANCIENSOUS
LOUVAINDEL'UNIVERSITÉ
(1425-1797)
IMPRIMEURS-ÉDITEURS& C°,VROMANT
(VI«)RUEDELILLECHAPELLE 37,RUE DELA3,
PARISBRUXELLES
1921THE LIBRARY
The Ontario Institute
for Studies in Education
Toronto, CanadaCOLLECTION LOVANIUM
OUVRAGES SCIENTIFIQUES ET LITTÉRAIRES
PUBLIÉS PAR DES PROFESSEURS
DE L'UNIVERSITE DE LOUVAIN
v
NOV 196921
'
THE OH ^TiïUTE
FOR STUDi|5 If
UNE INSTITUTION
D'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR
SOUS L'ANCIEN RÉGIME
par Léon VAN DER ESSENLIVRE PREMIER
HISTOIRE EXTERNE DE
L'UNIVERSITÉ
CHAPITRE PREMIER
Fondation de l'Université.
fondation d'une université à Louvain, en
LA la ruineconjura la déchéance et de la1425,
brabançonne.vieille cité
e siècle, patriciensDurant tout le xiv et métiers
combattus avec ardeur pourlouvanistes s'étaient
obtenir le contrôle du gouvernement municipal.
rappelle la saisissante peintureC'est ce que murale
montrant, à l'hôtel de ville de Louvain, lenous
démocrate Pierre Coutereel, déchirant, surchef
le perron du bâtiment, devant la foule accourue
en armes, les privilèges politiques de ses adver-
saires.
Toutefois, dans cette lutte on ne trouve pas, à
Louvain, la continuité et la férocité qui caracté-
risent les guerres démocratiques en Flandre, à la
même époque. Mais les conséquences des troubles
civils furent, de part et d'autre, lesmêmes : la ruine
de la draperie, l'exode des ouvriers, la misère.
C'est ainsi que, après le massacre des patriciens
en et l'émigration de la plupart des ouvriers1378
drapiers en Angleterre, Louvain, résidence des
ducs de Brabant et longtemps ville prospère, étaitEXTERNE DE6 HISTOIRE L'UNIVERSITÉ
condamnée à périr lentement. Son industrie ne se
relèverait plus jamais.
Comme ce fut souvent le cas en Italie, pays qui
un égal degré la des luttesconnut à fureur démo-
cratiques, l'érection d'une université à Louvain
fut envisagée comme un expédient pour faire
revivre l'ancienne cité.
sait,Comme on le l'érection d'une université au
moyen âge était lemonopole du Pape et de l'Empe-
les deuxreur, et souvent pouvoirs collaboraient
pour la fondation de ce qu'on appelait alors un
Il fallait donc décider le ducStudium générale. de
IV, à prendre l'initiative d'uneBrabant, Jean
démarche auprès du Saint-Siège. La première
idée de faire revivre l'ancienne gloire de Louvain
en dotant la ville d'une université paraît avoir
germé dans l'esprit des conseillers du duc et parti-
culièrement chez l'un d'eux, Englebert de Nassau,
la maison d'Orange-Nassau.un des ancêtres de Le
chroniqueur ou historiographe du duc, De Dynter,
semble aussi avoir joué un rôle important dans les
négociations préliminaires, rôle que le laconisme
de sa Cronica Ducum Brabantiae ne nous permet
pas d'appréciercomme il convient.
unIV, qui, de par ailleurs, s'était montréJean
fautes et sesprince peu sympathique, racheta ses
le conseillers, quiméfaits en réalisant désir de ses
population de Louvain.était aussi le désir de la
Cette dernière tenait héberger dans ses murs leà
Studium projeté, d'autant plus que des membres
oudu conseil ducal avaient suggéré Bruxelles
université. Lou-Malines comme siège de la futureFONDATION DE L'UNIVERSITÉ 7
aspectum »vain l'emporta, « propter miserationis
Valerius Andréas une bonne occasion s'offraitdit ;
restaurer la fortune de la ville presque ruinée.de
L'année IV, d'accord avec le magis-Jean1425,
envoya destrat et le chapitre de Saint-Pierre,
obtenir l'acquiesce-députés aupape Martin V, pour
souverain pontife la publication de lament du et
lebulle érigeant la nouvelle université. Dans
mémoire transmis au pape, le duc de Brabant pro-
causeposait Louvain comme siège du Studium à
la douceur du cli-de l'abondance qui règne, dey
population, de la com-mat, du tempérament de la
modité chose, de l'aspectde logement et de toute
sesriant de la cité, avec ses vignes, ses jardins,
vergers et ses cours d'eau. La requête commen-
de plu-çait par exposer que, malgré l'existence
sieurs Brabant et dansvilles renommées dans le
les autres possédait encoreÉtats du duc, aucune ne
d'université. avec le magistratJean IV, d'accord
l'installationde Louvain, offrait pourvoir àde
scolaire, aunécessaire des locaux et du matériel
enseignants.paiement des maîtres et des docteurs
juri-Le recteur serait doté de lade l'université
dudiction civile criminelle sur les membreset
que leStudium et tant le chapitre de Saint-Pierre
Les maîtresmagistrat lui céderaient leurs droits.
et élèves la liberté d'aller et venir où bonauraient
biens.leur semblait la libre disposition de leurset
pri-Tous les « suppôts » du Studium jouiraient des
vilèges existant dans les autres universités.
un examenAprès avoir soumis ces propositions à
consentement.détaillé, le pape MartinV donna sonHISTOIRE EXTERNE DE L'UNIVERSITÉ8
Peut-être la promptitude de sa décision en faveur
de Louvain s'explique-t-elle par le fait que, cinq
ans auparavant, les Louvanistes, pré-mus par la
dication du cardinal de prisPlaisance, avaient
part, avec des fantassins laet des cavaliers, à
croisade contre les Hussites. Par une bulle du
décembre le pape autorisa la fondation à9 1425,
Louvain d'une université complète, comprenant
les facultés des arts, de droit et de médecine. Il ne
permit point l'établissement d'une faculté de
théologie ou, du moins, il en réserva la fondation.
L'on s'est évertué pendant à cher-longtemps
cher les causes de cette exclusion ou de cette
réserve. Elles ensont bien simples. Martin V,
n'autorisant pas la fondation d'une faculté de
théologie, a obéi uniquement à la tradition. Il est
aisé de voir, en parcourant l'ouvrage de H. Denifle,
Die Universitâten que près desdes Mittelalters,
deux tiers des universités avantfondées 1400
n'eurent pas, dès leur faculté de théolo-origine, de
gie. Des dix-huit par les papes accordées
d'Avignon, d'enseigner dansneuf ont reçu le droit
toutes les Peu desciences, excepté la théologie.
temps avant la fondation de l'université de Lou-
vain, la même attitude avait été adoptée, en 1419,
au sujet faisantde l'université de Rostock. En
cette réserve, favo-les papes ont eu l'intention de
riser par un monopole l'ancienne université de
Paris, appelée par eux le Romanae Sedis Studium.
La bulle de Martin IV promet à la nouvelle
université la jouissance des privilèges, libertés
et immunités dont étaient dotés les Studia deFONDATION L'UNIVERSITÉDE 9
Cologne, Vienne, Leipzig, Padoue et Mersebourg.
prévôt chapitre Saint-PierreLe du de étaitnommé
chancelier de l'université. luiA incomberait de
conférer les grades aux étudiants que leurs pro-
fesseurs en dignestrouveraient et d'accorder la
maîtreslicentia docendi aux et docteurs, permis-
sion qui équivalait pratiquement à la licentia
permissionubique docendi, la d'enseigner dans
universitéstoutes les écoles et autres que Louvain.
siCette permission de caractère universel ne pou-
vait être octroyée que par une autorité univer-
selle, le Pape ou l'Empereur, qui déléguaient leur
pouvoir au chancelier des universités par eux
fondées.
La bulle de Martin V spécifiait en outre que le
recteur recevrait pleine et entière juridiction civile
et criminelle sur les étudiants, endéans l'année
qui suivrait la publication de ce document. Ces
conditions furent immédiatement réalisées.
Le 6 septembre le magistrat de Louvain1426,
céda « »toute juridiction sur les suppôts de l'uni-
versité; puis ce fut le tour du chapitre de Saint-
Pierre pour se désister de ses droits. Le duc de
Brabant, Jean IV, dut aussi abdiquer ses pouvoirs,
mais il difficilefut de l'amener à ce dépouillement.
Pour le décider, l'autorité académique s'engagea
à rétrocéder au duc et à son représentant, le maïeur
de L

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