Vases, bronzes et terres cuites de Delphes - article ; n°1 ; vol.62, pg 305-331
28 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Vases, bronzes et terres cuites de Delphes - article ; n°1 ; vol.62, pg 305-331

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
28 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1938 - Volume 62 - Numéro 1 - Pages 305-331
27 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1938
Nombre de lectures 90
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Pierre Amandry
Vases, bronzes et terres cuites de Delphes
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 62, 1938. pp. 305-331.
Citer ce document / Cite this document :
Amandry Pierre. Vases, bronzes et terres cuites de Delphes. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 62, 1938. pp.
305-331.
doi : 10.3406/bch.1938.2709
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1938_num_62_1_2709BRONZES ET TERRES CUITES DE DELPHES VASES,
(FOUILLES DE 1938)
(PI. XXXIII-XXXVII)
Vases Mycéniens
En travaillant à la construction d'un portique devant le nouveau musée
de Delphes, on a découvert des vases mycéniens, mêlés à des fragments
de poterie classique. Bien que les témoins de la découverte n'aient remarqué
aucune des dispositions ordinaires d'une tombe, il s'agit certainement d'un
matériel funéraire, comme le prouvent la présence d'ossements et l'état de
conservation des vases (presque toutes les cassures étaient dues à la pioche
des ouvriers). Le voisinage de vases d'époques diverses n'infirme pas
cette conclusion : toute la région a servi de nécropole de l'époque mycénienne
à l'époque chrétienne, et une même tombe a accueilli, au cours des siècles,
plusieurs occupants : on trouve ensemble des vases protocorinthiens et de
la poterie attique du ve siècle (1), ou encore ces deux céramiques, déjà
mêlées, par-dessus une tombe mycénienne (2).
Par l'importance numérique de son contenu, cette tombe se range
immédiatement après la tombe à δρόμος fouillée à l'Ouest du sanctuaire (3).
Vingt et un vases ont été recomposés, intégralement ou presque : onze vases
à étrier, deux cruches à col étroit, un askos, une boîte à trois anses, six
petites cruches à large embouchure (pi. XXXIII).
(1) Delphes, V, p. 153.
(2) Ibid., p. 154.
(3)p. 6-9. 306 P. AMANDRY
1. Vases à éirier (inv. 6418 à 6428). Entre la panse aplatie (6422) et la
panse presque sphérique (6418), toutes les variétés se rencontrent (1). Les
cercles autour de la panse et du pied et le décor de l'épaule sont peints en
noir ou brun-noir, rouge sombre, rouge clair (6423). L'argile est d'une
couleur brune plus ou moins foncée, sauf celle des vases 6427 et 6428, qui
est blanchâtre et se délite en minces feuilles. Le décor est emprunté au
répertoire ordinaire des motifs géométriques en usage dans la céramique
mycénienne tardive : lignes tremblées, demi-cercles parfois étirés en demi-
ellipses, lignes droites ou courbes serrées en masses diversement orientées,
chevrons, petits ronds, carrés traversés de deux traits en croix, spirales et
quadrillages, cercles de petits points autour d'un rond central (6426) (2),
chevrons d'où se détache une sorte de crochet et faisant face à un chevron
plus vaste dessiné par des petits traits parallèles (6425) (3). Le décor du
vase 6428 est moins commun : une bande découpée en triangles blancs et
rouges encadre le plateau supérieur où sont disposés, de part et d'autre du
goulot, deux triangles courbes dont les côtés s'ornent d'une floraison serrée
de points ; sur l'autre moitié, une ligne en zigzag rappelle la zone d'encadre
ment, et un chevron également courbe, orné des mêmes points, appuie sa
pointe au support central de l'étrier.
2. Cruches à col étroit (inv. 6429 et 6430). C'est une variante du vase à
étrier : même forme générale, même disposition du décor, même décor.
Le goulot prend place au centre et l'anse est simple (4).
3. Askos (inv. 6431). Autre variante du vase à étrier : le goulot est reporté
sur le côté, mais l'étrier est remplacé par une anse en arche de pont, sans
support, et orientée dans la direction du goulot. Deux lignes de points
dessinent deux arcs, de chaque côté de l'anse.
4. Boîte à trois anses (inv. 6432). Hauteur : 0 m. 07. Diamètre du fond : 0 m. 09.
Diamètre de l'embouchure : 0 m. 045. Argile brune dure. Décor brun noir. Anses
(1) La coexistence de ces formes diverses va contre la théorie de Johansen, Vases sicyoniens,
p. 19, selon laquelle la forme globulaire serait plus récente, et donnerait naissance à l'aryballe
pansu. Cette filiation est niée par Payne, Necrocor., p. 6.
(2) Ce motif mycénien (Myk. Vas., pi. VI, 30 ; XX, 147) reparaît dans le style protocorinthien
subgéométrique et archaïque, devient la rosace dominante (Johansen, Vases sic, p. 86) et carac
térise le « style à rosaces pointillées » à l'époque des aryballes piriformes (ibid., p. 165-160).
(3) Ce motif, le plus répandu peut-être dans les séries analogues, était déjà représenté à Delphes :
Delphes, V, fig. 31. Voir aussi un vase de Krisa, BCH, LXII, 1938, p. 139, fig. 20, 2. D'après
Calai, of Vases in Bril. Mus., I, 1, p. 191, A 1010, ce motif se date du milieu du mycénien
récent.
(4) Forme 58 selon Furtwàngler-Lœschke, Myk. Vasen. Autres exemplaires :Delphes,\T, fig. 34,
35, 36. BRONZES ET TERRES CUITES DE DELPHES 307 VASES,
noires, comme le pourtour et l'intérieur du goulot. Sous le fond, deux cercles concen
triques à l'extérieur, trois au centre. Deux cercles parallèles sur la paroi, deux
autres à hauteur des anses. Entre les anses, quadrillage en losanges.
Parmi les types nombreux de vases à trois anses (douze, selon F.-L.),
cette variété de boîte à fond plat et à parois droites (forme 33) se rencontre
quelquefois dans des exemplaires de grandes dimensions (1), mais général
ement dans des vases de petite taille. Sans être rare, elle est moins répandue
que le vase à étrier (2). Des vases en tout point identiques au nôtre, pour
la forme, les dimensions, le décor, la couleur, existent à Athènes, à
Copenhague, à Hambourg, à Boston, à Londres (3).
5. Petites cruches à large embouchure (inv. 6433 à 6438). Hauteur :
0,06 à 0,09. Forme 19 selon F.-L. Une seule (6433) est décorée d'une corolle
de petits traits autour du col et de bandes sur la panse ; les autres sont
ou uniformément couvertes d'un vernis noirâtre, ou sans vernis, ni décor.
Ces vases, produits de la céramique mycénienne à son déclin, sont
contemporains des vases trouvés dans d'autres tombes delphiques ; de cette
époque datent les plus anciennes tombes jusqu'ici découvertes à Delphes.
Le lieu de la trouvaille précise une fois encore le site de la nécropole mycé
nienne qui s'étendait à l'Ouest du sanctuaire, de même que l'ouverture,
au-dessus de la route moderne et sous le trésor de Thèbes, d'une tombe à
δρόμος, de dimensions modestes, creusée dans le schiste tendre, et vidée de
son contenu.
Sceau en os (4) (pi. XXXIII, 2)
6. Inv. 6398. Sceau rond, diamètre : 27 millimètres. Face en creux : aigle aux
ailes déployées ; la moitié des ailes et la queue sont décorées de traits incisés,
verticaux ou obliques, le corps et le cou, d'un quadrillage serré ; bec recourbé et
pointu. Face en relief : animal couché, en boule ; sont seules conservées les pattes
(1) Par exemple au musée de Thèbes : nos 437, 465, 466, 511.
(2) Une quinzaine d'exemplaires (surtout d'Argolide) sont exposés au Musée national d'Athènes,
une dizaine (de Chypre et de Rhodes) au British Museum.
(3) Athènes: Nicole, Supplément au calai, des vases peints du Musée nal. d'Ath., n°441 = F. L.,
Myk. Vas., pi. XV, n° 95. Copenhague : CVA Mus. NaL, III A, pi. 46, 4. Hambourg : Jahrb.,
50, 1935, 72-73, fig. 5. Boston : Calai, of Greek and etruscan vases, n° 150, pi. XI. Londres : Br.
Mus. vases, III A, pi. 1, 21. Même décor en quadrillage sur l'épaule d'un vase de même forme,
trouvé à El-Amarna (1375-1350 : début du mycénien récent) : ibid., I, A 9912, p. 184, flg. 260.
(4) Les objets suivants, os, bronzes, céramique, sauf les nos 9 et 12, ont été trouvés entre le
trésor des Athéniens et le péribole-ouest. La topographie de cette région fera l'objet d'une étude
ultérieure. — La photographie du sceau et plusieurs autres sont l'œuvre de M. Leopold Dor. oOS P. AMAN DRY
de derrière, la queue, une patte de devant terminée par des griffes acérées (lion?).
Un trou traverse l'animal de part en part, par le milieu du dos et du ventre.
De ces

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents