Voyage dans la Syrie du Nord - article ; n°1 ; vol.21, pg 66-91
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1897 - Volume 21 - Numéro 1 - Pages 66-91
26 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1897
Nombre de lectures 36
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Denis Fossey
Paul Perdrizet
Voyage dans la Syrie du Nord
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 21, 1897. pp. 66-91.
Citer ce document / Cite this document :
Fossey Denis, Perdrizet Paul. Voyage dans la Syrie du Nord. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 21, 1897. pp.
66-91.
doi : 10.3406/bch.1897.3526
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1897_num_21_1_3526VOYAGE DANS LA SYRIE DU NORD
I. INSCRIPTIONS
Nous avons recueilli les inscriptions suivantes en octobre et
novembre 1896, au cours d'un voyage dont le point de départ
a été Damas, et les étapes principales Souk Ouadi Barada,
Zebdani, Ba'albek, Hermel, Homs, Qal'at-el-Hosn, Hosn
Soliman, Messiad, Qal'at-el- Moudiq, Antioche, Séleucie,
Qasr-el-benât, Alep, Qal'at Semân, Sindjirli, et Aiexan-
drette
1. Ba'albek. — L'épitaphe CIL, III, 1, 140 n'est pas i
ncomplète, comme l'a supposé M. Mommsen. Elle est gravée
dans un cartouche à queues d'aronde, légèrement bombé. La
pierre, autrefois dans les remparts sarrazins, est aujourd'hui
encastrée dans le porche de l'église grecque catholique.
2. — Dans l'Antiliban, sur le flanc droit du Ouadi Nahleh.
L'inscription, qui paraît complète, est gravée sur un affleur
ement de rocher.
Ο Β L I G
QhApH ARGMI
3. Laodicea ad Libanum (Tell Nebi Mindoh). — Entre
le tell et l'Oronte, dans les champs, près d'une construction
romaine en briques, où l'on reconnaît des restes de voûtes.
Grande plaque en marbre blanc.
Ι Ν Ν Ι
φ I . Ι Π Π Ι Κ Ο Φι[λ]ιππικο[ν]
Ι AT PO Ν CE Β ίατρον Σεβ[αστοΰ ?]
φΛΟΑΚΕΡΔΩΟ Φλ. Σακέρδως VOYAGE DANS LA SYRIE DU NORD 67
€ M I C H NOC TON Έαισηνος τον
. ντονφ.ΛοΝ [α]ύτοΰ φ[ί]λον
4. — Dans le moulin sur l'Oronte, sont deux fragments de
basse époque, tout à fait insignifiants. Près de ce moulin,
dans le pont-barrage, se trouve un fragment de base, complet
à droite et en bas,
\ΛΟΥφ
Y A . A Κ Α Ρ € ... κα[τ]' e[ù]-
X H Ν . Ν £ θ Η χην [ά]νέθ[η]-
Κ £ Ν ... Ι φ xsv (έτους). ιφ'
5. Route d'Émèse à Héliopolis. — Ardjoun, petit vil
lage distant de 3 km. de Tell Nebi Mindoh, à ΓΕ.Ν.Ε. Mil-
liaire en calcaire, mesurant 2 mètres, y compris la partie
fichée en terre. Le haut manque. Gravure médiocre.
.MPCAE.CAIO [I]mp. Cae[s] Gaio
AVRELIOVALE Aurelio Vale-
RIODIOCLETIANO rio Diocletiano
INVICTOAVC Invicto Aug.
ETIAAPCAES et Imp. Gaes.
MARCOAVRELIO Marco Aurelio
V A L Ε R Ι Ο Valerio
MAXIMIANOPF Maximiano P. F.
INVICTOAVCET Invicto Aug. et
FLAVIOVALERIO Flavio Valerio
.OCTANTIOET [GjO^n)stantio et
CALERIOVALE Galerio Vale-
RIOMAXIMIANO rio Maximiano
Ν Ο b b C A . . . nobb. Ga[ess].
On n'avait pas encore de milliaire de la route d'Émèse à
Héliopolis. Cette route suivait le même tracé que le chemin
qui mène aujourd'hui de Homs à Ba'albek. Date de l'in
scription : entre 292 et 304. Un autre témoin des travaux de VOYAGE DANS LA SYRIE DÛ NORD
voirie accomplis en Syrie pendant la première tétrarchie a été
trouvé dans la plaine de Damas (VVaddington, 2559; CIL,
III, 197).
6. Émèse. — Dans une rue de Homs, près de la mosquée
Abou Lebbadé. L'inscription est gravée en relief sur une lon
gue pierre de basalte qui sert de linteau à la porte d'un tiss
erand. Notre copie est plus complète que celle de VVaddington,
2570b.
uoÀo ν reto ργι c < A I C Y M € CO N
martelé
<M Γ Ι Ν Ι Β€οω ΚΥΡΕΒΙΟΗΘΙ
7. — A la porte d'Abou Lebbadé. Frag
ment de basalte.
C Λ Λ y
Λ Ν Η C
AZIZ
8. — Fragment de pierre calcaire, brisé
de toutes parts, conservé au serai.
Π Ν A
WAYTD *
W Τ W Ε 2 Ι λ Ι ων
C Τ D ΝΝ A Dv
Α Ν D Ι Κ Π Δόρ-ησεν
9. — Estampille de grande tuile, qui
proviendrait d'un tombeau découvert dans
le quartier Hamidié (partie N. de la ville
actuelle); on aurait trouvé dans ce tom
beau, outre deux vases en terre cuite,
hauts de Ο'Π·18, et qui nous ont semblé Fis. 1.
des veilleuses , une belle statuette en
bronze, d'art hellénistique (fig. 1), représentant une Aphrodite
nue, tordant ses cheveux (1).
(1) Nous avons vainement tâché d'obtenir des renseignements sur la dé
couverte des cercueils de plomb qui ont été envoyés de Homs à Constan- VOYAGE DANS LA SYRIE DU NORD 69
Ε Τ Ο υ Σ Η Σ Ι
ΔΗΜΟΣΙΟΝ
A ajouter au catalogue des inscriptions grecques sur br
iques ou tuiles dressé par M. Paris, Elatée, p. 110-114.
La lettre des dizaines et celle des centaines sont intervert
ies (S. Reinach, Epigr. gr., p. 222). L'an 218 des Séleu-
cides commence le 1er Octobre 94 av. J. G.
Plaine de Homs
La plaine qui s'étend entre la montagne des Ansariéhs et
l'Oronte, de Iloms à Restan n'est pas inhabitée, ainsi que l'as
pect des cartes les plus récentes pourrait le faire croire. Le
sol, comme celui du Hauran, est de formation volcaniqne; de
nombreux blocs de basalte le parsèment, et la terre elle-même
n'est que de la lave décomposée. Ce pays extrêmement fer
tile, bien que mal arrosé, est encore assez peuplé, et l'a été
beaucoup plus dans l'antiquité; les ruines de villages anciens
y abondent. L'un de nous l'a traversé rapidement, en allant
de Homs à Qal'at-el-Hosn, et les documents qu'il a pu réu
nir en une journée (n° 10 à 20) semblent indiquer que cette
région mériterait d'être explorée systématiquement.
10. Sama'nin, à trois heures et demie de Homs, vers le
N.N.O. — Dans les ruines situées au Nord du village: ins
cription en grandes lettres, bien conservées, sur une colonne
d'environ 0rn b() de diamètre; basalte.
OYAAEPIANOC Ούαλερικνος
ΑΟΥΠ AI Kl PIC δουπλικ(ά)οι(ο):
OYéTPANOC ούέτρανο ς
6Y2AM€NO εύξάαενο-
CeCTHCÉN ; εστησεν
€ 2 Ι Δ Ι ω Ν εξ ιδίων.
tinople en 1885 (Cat. des munumenis funéraires du Musée Impérial Ottoman,
n°88, 9, 11, 13-24). VOYAGE DANS LA SYRIE DU NORD
ς doit être la transcription de duplicarius, mais
nous n'en connaissons pas d'autre exemple : le terme employé
pour traduire duplicarius était διμοιρίτης.
11. Burj-el-Qaé. Village turcoman à 4 heures de ïloms,
vers le N.N.O. — Dans la maison de Ghaled Agha, sur le
linteau d'une porte. L'inscription est encadrée, mais le der
nier mot est écrit en dehors du cadre, sur deux lignes.
€TOYCHOTHKYPIACHMeA
MAPTIAAICeniMeAHTHC0€IAinnOC
riPICKOCKYPYAAOCANINACBAPA©HOIE2TO €111 ^ηΐΛΑί- ME
ΝΝΑΟΝ€ΠθΗςΑΝΔΙΑΤΟΥΠΡΟΓΕΓΡΑΜ€ ΝΟΥ
"Ετους ηφ' τη κυρία Σηρ,έ(α)
Μαρτίαλις επιμελητής, Φ(ε)ίλιππος,
Πρίσκος, Κύρ(ι)λλος, Άνίνας, Βάραθη(ς), οι εξ, το
ν ναον Ιπο(ί)ησαν δια του προγεγραα(μ)ε'νου επιμελητού.
L'année 508 de l'ère des Séleucides correspond à l'année
196 ap. J. G.
11 est souvent impossible de distinguer A de Δ dans les ins
criptions de basse époque, et notamment dans celles de Burj-
el-Qaé (cf. n° 13). Nous avons partout reproduit fidèlement
nos copies, mais il n'est pas douteux qu'à la premier ligne il
ne faille lire CHMGA. Quelle est la divinité désignée sous ce
nom? Nous ne connaissons dans l'épigraphie de Syrie que
deux déesses appelées κυρία(Ι), et même une seule, si l'on ad
met que'AQy;v$c=:' Αταργάττκ ce qui est assez vraisemblable dans
le syncrétisme de l'époque ('2). Nous savons d'autre part que ce
mot κυρία est l'équivalent exact du mot rabbat qui, dans les ins
criptions phéniciennes (3), accompagne constamment le nom
d'Achtoreth — à Gebeil, Baalat Gebeil — Nous sommes donc
(1) Wadd., '2203 a et b, 2216, 2345, 2453, 2461, et BC1I, 1897, p. 60.
12) Plut., de Is., 15.
(3) GIS, p. I, n° 1, 3, 11, etc. DANS LA ; SYRIE DU NORD ·■ 71 î VOYAGE
portés à chercher si la κυρία Σηαέχ ne serait pas une des fo
rmes de Γ Astarté adorée, sous des noms divers, par les peuples
sémitiques. Le mot siméa, simaia n'est certainement pas grec;
il offre au contraire une analogie frappante avec l'araméen che-
maia,et le syriaque chmaîâ: les cieux ; : et il semble que κυρία.
ΣτίΐΑέα, doive se traduire par maîtresse des cieux; Cette expli
cation, est d'autant plus séduisante que nous connaissons déjà
par les auteurs (1), par les inscriptions ("2) et les monuments (3)
un maître des cieux, un Baal-Chamaïm, adoré en Phénicie, dans
le Hauran, en Sardaign

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