Voyage de Song Yun dans l Udyāna et le Gandhāra - article ; n°1 ; vol.3, pg 379-441
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Description

Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1903 - Volume 3 - Numéro 1 - Pages 379-441
63 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1903
Nombre de lectures 14
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

Edouard Chavannes
Voyage de Song Yun dans l'Udyāna et le Gandhāra
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 3, 1903. pp. 379-441.
Citer ce document / Cite this document :
Chavannes Edouard. Voyage de Song Yun dans l'Udyāna et le Gandhāra. In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient.
Tome 3, 1903. pp. 379-441.
doi : 10.3406/befeo.1903.1235
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1903_num_3_1_1235DE SONG YUN VOYAGE
DANS L'UDYÀNA ET LE GANDHÀRA
Ô18-522 p. G.}
Traduit par M. I", Kiia vannes, momltrc de /'Institut
INTRODUCTION
Le récit du voyage de Song Yun el de ses compagnons dans l'Udyâna et le
Gandhâra au commencement du VIe siècle de notre ère a été traduit partiell
ement par Abel Rémusat (') dans une note du Foe koue ki, lequel ne fut publié
qu'en 1836, quatre ans après la mort de ce sinologue ; il a été traduit en entier
par C. F. Neumann (2) en 4833, puis par S. Beal (3) en 1869. Tous ces travaux
laissent cependant à désirer. Récemment les savantes notes de A. Foucherf4!
sur la géographie ancienne du Gandhâra ont résolu quelques-uns des problèmes
archéologiques que pose la relation de Song Yun; la sagacité de .I. Marquart (5)
a fait justice de certains contre-sens que la traduction de Beal avait
consacrés. Il importait de mettre à profit ces nouvelles investigations el
d'éclaircir les poinls qui restaient encore obscurs ; c'est ce que j'essaierai de
faire ici.
En dehors des renseignements que nous pouvons extraire du texte même de
la relation, les indications que nous trouvons sur le voyage de Song Yun sont
assez clairsemées, Wei Cheou Щ^ *!л, qui publia en 554 1'hisloire des Wei ou
Wei chou |çf| Щ, nous dit (°): <( La première année hi-jfing (516), un décret
(!) Foe koue ki (voyage de Fa-liien), p. 18-51. Le fragment traduit concerne l'Udyâna : i!
est tiré du chapitre lxiu du Pien yi lien.
{-) Pilgerfahrten buddhistischer Priester von China nach Indien, Leipzig 1833.
(:!) TraveU ofFah-hian and Sung-yun, Buddhist pilgrims, from China to India (-100 A . I).
and 518 A. D.), Londres, Trubner, I860.
'■*) Noies sur la géographie ancienne du Gandhâra (Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-
\ x Orient, t. I, 1901, p. 322-369).
(5) Êrânsahr, Berlin, Weidmann, 1901. Voyez notamment p. 211-212 et p. 244-245. Ж^Ш' О1.) Wei chou, chap, exiv, p. 8 vo: &Щ%*£ ШШ ® P5
шй^оле*б^^ m ж es « Bï шжт~ъ<\: + $>?т m mo cf.
Souei chou, chap, xxxv, p. 15 r° : « Pendant la période hi-p'ing (516-517), on envoya le çra-
inana Houei-cheng en mission dans les pays d'Occident pour y recueillir des siïtras et des traités
sur la discipline. Il trouva cent soixante-dix ouvrages. »
li. E. l-\ F.-O. T. Ill - 24
L '
:
— — 380
impérial chargea le eramana llouei-cheng d'une mission dans les pays d'Occi
dent pour y prendre des siitras et des traités sur la discipline ; il revint à la
capitale (Lo-yang) dans l'hiver de la troisième année tcheng-kouang (52a). Les
sûtras et les castras qu'il avait trouvés étaient au nombre de cent soixante-dix;
ils ont cours dans le public ». Ce Houei-cheng, comme on le voit d'ailleurs par
la relation, était un des compagnons de Song Vun.
Le Pei che ^(j jïi, public vers 644- par Li Ven-cheou ^ |Щ. Щ, nous don
ne d'aulre part l'information suivante (l) : « Auparavant, pendant la période
hi-p'ing (516-517), l'empereur Ming (-) envoya en mission Cheng Fou-tse, afin
que, emmenant sous ses ordres Song Vun, le çramana Fa- 1 i et d'autres, il se
rendît dans les pays d'Occident pour y rechercher des livres sacrés bouddhi
ques. En ce temps, il y eut le çramana Houei-cheng qui fit aussi le voyage avec
eux. Ils revinrent pendant la période tcheng-kouang (520-524). Houei-cheng ne
put pas savoir, pour les divers pays qu'il traversa, quelle était leur histoire, ni
les (noms des) montagnes et des cours d'eau, ni les distances évaluées en li. Nous
nous sommes donc bornés à prendre son résumé. » Cette dernière phrase
donne à entendre que l'auteur du Pei che s'est servi de la relation sommaire
publiée par Houei-cheng pour rédiger ses relations sur divers pays d'occident;
en effet, les paragraphes du Pei che, depuis celui qui concerne les Hephthaliles
jusqu'à celui qui traite du Gandhâra, sont manifestement tirés de ce récit de
voyage; aussi en donnerons-nous la traduction intégrale dans nos noies. —
Nous ne savons point qui est ce Cheng Fou-tse (ou, suivant une autre leçon,
Wang Fou-tse) (3), qui, d'après le Pei che, était le chef de la mission ; le
çramana Fa-li nous est également inconnu.
Le Che kia fang tche Щ Ш ~ýj /^, publié par Tao-siuan $Ê[ 'm. en 650,
nous fournit le nom d'un autre compagnon de Song Yun (*): «Sous les Wei
postérieurs, la première année chen-kouei (518), Song Yun, originaire de
Touen-houang, ainsi que le çramana Tao-cheng,vet d'autres, passèrent par la
montagne Tch'e-ling, longèrent les ponts de fer (5) et arrivèrent à l'endroit où
(') Pei che, chap, xcvii, p. Il г°: Щ В Щ Ф Щ ^ Ш M ik ? Ш * Ш Éfr r"3
& и шшш mw ш ш no m ъ ш n m & #.# л m n. je % *
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{-) L'empereur Ming ou Hiao-ming ^ fy$ $ est souvent désigné sous son nom posthume
de Sou-tsong M ж- '
(a) 3E -f^ '*?• Cette leçon se trouve dans la chap, en, p. 8 v° du Wei chou. On sait que
Je chapitre en du Wei chou n'est pas celui qui avait été écrit vers le milieu du VIe siècle par
WeiCheou; il n'est que la reproduction partielle du chapitre xcvii du Pei che (cf. mes
Documents sur les Tou-kive occidentaux, p. 99-100).
(*) Che kia fang tche, chap, и [Trip.jap., vol. xxx.v, fasc. I, p. 104 r») : ^.Щ. Щ f§
тс ^o mm кетж ш?чш& шо m # ш ш р ш то ш % m
щ ш ш ш ш в я* ж к ш % .* шо
(5) Ces ponts faits avec des chaînes de fer se trouvaient dans le Dardistan; mais on verra
dans la relation même de Song Yun que, tout en les mentionnant, ce voyageur ne les franchit
point et prit une autre rmitê pour se rendre dans l'Udyànai— — 381
se trouvé le stupa du loriot dans le royaume de Kan-t'o-wei (Gandhâra); quand
ils revinrent, ils suivirent le même chemin qu'à l'aller. »
D'après un ouvrage beaucoup plus moderne, l'encyclopédie bouddhique Fo
tsou ťong ki publiée entre 1269 et 1271, c'est en l'année 521 qu'un décret impér
ial ordonna à Song Yun, au çramana Fa-li et à d'autres d'aller dans l'Inde de
l'ouest pour y chercher des livres sacrés, et c'est en 523 que Song Yun et ses
compagnons revinrent de leur mission dans les divers pays de l'Inde de l'ouest,
ayant trouvé cent soixante-dix ouvrages bouddhiques C1).
Ces divers textes, sans présenter des divergences bien notables, ne s'accor
dent pas cependant rigoureusement entre eux sur les dates du départ et du retour
de Song Yun ; mais la relation elle-même nous permet de les déterminer: Houei-
cheng fut envoyé en mission le onzième mois de la première année chen-kouei
(518); ses compagnons et lui arrivèrent à Tchou-kiu-po (Karghalik) le 29e jour
du septième mois de la deuxième année chen-kouei (519^ ; dans la seconde décade
du neuvième mois, ils atteignirent le Po-ho (Wakhân); dans la première
du dixième mois, ils rencontrèrent le roi des Hephthalites ; au début du onzième
mois, ils parvinrent dans le Po-sseu ou Po-tche (au sud-ouest du Wakhân) ;
dans la seconde décade de ce même mois, ils entrèrent dans le Ghô-mi (Tchi-
trâl) et au début du douzième mois ils pénétrèrent dans le Wou-tch'ang(Udyâna).
Puis, dans la seconde décade du quatrième mois de la première année tcheng-
kouang (520), ils arrivèrent au Kan-ťo-lo (Gandhâra). Ils restèrent deux ans
dans l'Udyâna et le Gandhâra et durent donc revenir au début de la troisième (et
non de la deuxième année, comme on le lit dans la relation) tcfieng-kouang (522).
Suivant une tradition légendaire, lorsque Song Yun revenait de l'Inde et
traversait les monts des Oignons, il rencontra le célèbre Ta-mo ou Bodhidharma
qui était mort depuis peu à Lo-yang; « il le vit qui tenait à la main un soulier
et qui d'une marche rapide s'avançait tout seul. Song Yun lui demanda où il
allait. Il répondit qu'il se rendait dans l

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