Géographie de l environnement, écologie politique et cosmopolitiques
10 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Géographie de l'environnement, écologie politique et cosmopolitiques

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
10 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Géographie de l'environnement, écologie politique et cosmopolitiques

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 87
Langue Français

Extrait

37
n° 1 (01/2007)
Géographie de l’environnement,
écologie politique et cosmopolitiques
Denis Chartier
Université d’Orléans, EA 1210-CEDETE, denis.chartier@univ-orleans.fr
Estienne Rodary
IRD-UR 168, estienne.rodary@orleans.ird.fr
Résumé
Le présent article propose de poser des jalons
de réflexions pour construire une géographie
politique de l’environnement. Depuis qu’elle est
constituée en école nationale, la géographie
française n’a jamais vraiment réussi à considérer la
question environnementale, fondamentalement
politique,
comme
faisant
ontologiquement
corps avec son champ d’intervention. Malgré les
enjeux contemporains environnementaux, elle
continue de le faire. D’abord parce qu’elle n’a pas
définitivement abandonné l’idée selon laquelle le
retrait de la discipline vis-à-vis de l’environnement
viendrait de sa capacité spécifique de distanciation
objectivante. Ensuite parce qu’elle n’arrive pas à
capitaliser un savoir propre sur l’environnement
alors que d’autres disciplines, comme la biologie,
ont trouvé une visibilité nouvelle par ce biais.
Quand bien même les géographes s’intéressent à
cette question, ils laissent trop souvent de côté les
réflexions sur les politiques de la nature et sur les
tensions heuristiques nature/culture pour rester
dans une vision en phase avec le corpus historique
de la discipline. Pourtant, post-déterminisme et
globalisation imposent une révision en profondeur
des schémas épistémologiques de la discipline.
La conservation de la biodiversité comme zone
d’expérimentation de nouveaux paradigmes et
l’apparition contraignante d’un nouvel espace
d’action cosmopolitique illustrent très bien cette
nécessité. Parce que la conservation a longtemps
matérialisé des positions opposées de l’écologie et
de la géographie dans leurs façons de gérer l’espace
et leurs liens au politique, les géographes n’ont que
très peu étudié ce domaine d’activité. Il est pourtant
historiquement traversé par des phénomènes
proprement géographiques. Désormais inscrite
dans les politiques de développement, la
conservation se transnationalise et se localise
simultanément. Déplacée d’une enclave naturelle
vers une arène politique, elle peut aussi être
envisagée comme un lieu d’expérimentation d’une
nouvelle façon d’habiter le monde, à la fois post-
naturelle et post-nationale. De façon concomitante,
les processus de mondialisation, les questions de
changements globaux, imposent un nouvel univers
conceptuel fait de disjonctions, d’hybridation,
d’interdépendances et d’interrelations. Un nouveau
champ d’expériences et de responsabilités globales
et individuelles est ouvert. Ces nouveaux espaces
d’action, dépassant l’État-nation et le clivage nature/
culture requièrent un tournant épistémologique.
Ce pourrait être celui d’une nouvelle géographie
politique de l’environnement, une géographie
cosmopolitique.
Conservation,
Cosmopolitiques,
Culture,
Environnement, Dualisme, Ecologie, Géographie
politique, Mondialisation, Modernité, Nature
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents