La montagne Sainte-Victoire de la Préhistoire à la fin de l Antiquité : les rythmes de l occupation humaine (prospection-inventaire 1989-1992) - article ; n°1 ; vol.25, pg 265-299
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La montagne Sainte-Victoire de la Préhistoire à la fin de l'Antiquité : les rythmes de l'occupation humaine (prospection-inventaire 1989-1992) - article ; n°1 ; vol.25, pg 265-299

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Revue archéologique de Narbonnaise - Année 1992 - Volume 25 - Numéro 1 - Pages 265-299
A la suite de l'incendie de 1989, des prospections ont été faites sur l'ensemble du massif de la Montagne Sainte- Victoire. Conduites de manière diachronique, elles ont permis de revoir l'ensemble des sites connus et d'en identifier de nouveaux. Une attention particulière a été portée à l'intégration du site dans une recherche portant sur son environnement : que nous apprend-il sur l'état du massif à l'époque où des hommes l'occupent ? Comment ceux-ci assuraient-ils leur vie quotidienne ? Une attention particulière a donc été portée aux systèmes agricoles. Un tel bilan était nécessaire pour donner un état de la question aux paléo-environnementalistes qui travaillent sur le même espace et aux archéologues qui préparent des opérations de fouilles.
A. D'Anna, Ph. Leveau and F. Mocci. — The Sainte Victoire mountain, from the prehistory until the end of antiquity : the rythms of human occupation (prospectings and inventory), Revue Archéologique de Narbonnaise, t. 25, 1992, p. 265-299.
After the fire of 1989, prospectings were carried out on the whole massif of the Sainte Victoire mountain, and since they were done in a diachronic way they allowed to review all the known sites and to identify new ones. A particular attention was given to the interpretation of the site in a research about its environment : what does it tell us on the state of the massif at the time men occupied it ? How was daily life assured ? Therefore a most peculiar attention was given to the agricultural systems. Such an appraisal was necessary to be given to both paleo-environmentalists who work on the same space and to archeologists who prepare the excavations.
35 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1992
Nombre de lectures 107
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

André D'Anna
Philippe Leveau
Florence Mocci
La montagne Sainte-Victoire de la Préhistoire à la fin de
l'Antiquité : les rythmes de l'occupation humaine (prospection-
inventaire 1989-1992)
In: Revue archéologique de Narbonnaise, Tome 25, 1992. pp. 265-299.
Résumé
A la suite de l'incendie de 1989, des prospections ont été faites sur l'ensemble du massif de la Montagne Sainte- Victoire.
Conduites de manière diachronique, elles ont permis de revoir l'ensemble des sites connus et d'en identifier de nouveaux. Une
attention particulière a été portée à l'intégration du site dans une recherche portant sur son environnement : que nous apprend-il
sur l'état du massif à l'époque où des hommes l'occupent ? Comment ceux-ci assuraient-ils leur vie quotidienne ? Une attention
particulière a donc été portée aux systèmes agricoles. Un tel bilan était nécessaire pour donner un état de la question aux paléo-
environnementalistes qui travaillent sur le même espace et aux archéologues qui préparent des opérations de fouilles.
Abstract
A. D'Anna, Ph. Leveau and F. Mocci. — The Sainte Victoire mountain, from the prehistory until the end of antiquity : the rythms of
human occupation (prospectings and inventory), Revue Archéologique de Narbonnaise, t. 25, 1992, p. 265-299.
After the fire of 1989, prospectings were carried out on the whole massif of the Sainte Victoire mountain, and since they were
done in a diachronic way they allowed to review all the known sites and to identify new ones. A particular attention was given to
the interpretation of the site in a research about its environment : what does it tell us on the state of the massif at the time men
occupied it ? How was daily life assured ? Therefore a most peculiar attention was given to the agricultural systems. Such an
appraisal was necessary to be given to both paleo-environmentalists who work on the same space and to archeologists who
prepare the excavations.
Citer ce document / Cite this document :
D'Anna André, Leveau Philippe, Mocci Florence. La montagne Sainte-Victoire de la Préhistoire à la fin de l'Antiquité : les
rythmes de l'occupation humaine (prospection-inventaire 1989-1992). In: Revue archéologique de Narbonnaise, Tome 25,
1992. pp. 265-299.
doi : 10.3406/ran.1992.1409
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ran_0557-7705_1992_num_25_1_1409MONTAGNE SAINTE- VICTOIRE LA
DE LA PRÉHISTOIRE À LA FIN DE L'ANTIQUITÉ :
LES RYTHMES DE L'OCCUPATION HUMAINE
(prospection-inventaire 1989- 1 992)
André D'ANNA, Philippe LEVEAU, Florence MOCCI
Au siècle dernier, la montagne Sainte-Victoire ne se distinguait guère des autres montagnes
provençales ; elle était en tout cas beaucoup moins connue que sa voisine, la Sainte-Baume. La pein
ture de Cézanne, dont elle constitua un sujet de prédilection, est à l'origine de sa «sacralisation»,
toute récente (1). C'est pourquoi le grand incendie qui, au mois d'août 1989, en dévastait la majeure
partie, et plus particulièrement le flanc sud, fut ressenti comme une catastrophe majeure (2). Des
énergies se mobilisèrent pour rendre à ce massif une apparence digne de sa célébrité. Mais que faire
de cette montagne que l'on ne pouvait figer en un musée aux côtés des peintures de Cézanne? On
s'avisa que ces paysages où s'affrontaient les intérêts divergents des collectivités locales, de l'Etat,
des promeneurs dominicaux, des chasseurs et des résidents principaux et secondaires, étaient aussi
riches d'un patrimoine écologique, ethnologique et archéologique qu'il convenait de mieux prendre
en compte.
Trois ans après l'incendie de 1989, la montagne est redevenue verte; la forêt y repousse, comme
il y a 33 ans — l'âge d'une partie des arbres qui ont brûlé — après le gel de 1956. Mais l'intérêt
porté au patrimoine aura entre temps permis à l'archéologie d'y trouver sa place. Le Service Régional
de l'Archéologie de PACA a en effet immédiatement entrepris une campagne de prospections sys
tématiques afin de constituer un inventaire archéologique diachronique du massif. Il a également
profité de la proximité des centres universitaires et des laboratoires d'Archéologie pour lancer un
(1) P. Vidal-Naquet, Genèse d'un haut lieu, Méditerranée {Sainte-Victoire : Hommes et Paysages), t.75, 1.2, 1992, p.7-16.
(2) A. D'Anna, G. Congés, Archéologie de la Sainte-Victoire, la montagne habitée, dans Sainte -Victoire, Cézanne, Catalogue de
l'exposition du Musée Granet, Paris, 1990, p. 53-62.
Revue Archéologique de Narbonnaise, 25, 1992, p. 265-299 A. D'ANNA, P. LEVEAU et F. MOCCI 266
programme de recherches (3). Il était essentiel de montrer que, même sans fouilles, il est possible de
faire des observations sur l'occupation du sol allant au-delà du simple catalogue de sites. Ces opé
rations ne remplacent évidemment pas les fouilles mais elles sont susceptibles d'en orienter les stra
tégies. Peu coûteuses, elles apportent des données nouvelles dont il devra être tenu compte dans
l'étude des rapports entre Marseille et la première romanisation de la Basse Provence (4). Ce pr
ogramme doit se poursuivre par des fouilles qui apparaissent prometteuses. En attendant, il est inté
ressant de faire connaître les premiers résultats.
LA MONTAGNE SAINTE-VICTOIRE
La montagne Sainte- Victoire occupe une situation centrale dans le Pays d'Aix et plus généra
lement en Basse Provence. Elle constitue actuellement un ensemble marginal par rapport aux grands
centres de peuplement et aux principaux axes de communication. Le massif ne présente aucun aspect
réellement répulsif. Cependant, si on le considère du point de vue de l'économie agro-pastorale
vivrière des sociétés anciennes, il faut convenir qu'il ne comporte aucun caractère attractif ou, du
moins, qu'il ne constitue qu'un ensemble au potentiel nettement plus faible que certains secteurs
proches, tels le bassin d'Aix et les vallées de l'Arc et de la Durance.
Le chaînon calcaire de Sainte- Victoire se développe d'est en ouest sur une dizaine de kilomètres
entre, au sud, la vallée de l'Arc, tributaire de l'Etang de Berre et, au nord, le Concors, les plateaux
de Peyrolles et la de la Durance distante d'environ 15 km. Son profil est/ouest, dissymétrique,
est observable de très loin depuis l'ouest; la crête se situe entre 900 et 1000 m et culmine à 1011
m au Pic des Mouches. Au nord, son versant s'abaisse régulièrement vers la combe de Vauvenargues
(altitude: 430m) que l'Infernet draine vers l'ouest; au-delà, dans le secteur du Puits d'Auzon
(550 m), à l'est de la Citadelle (732 m) qu'encadrent les cols de Claps et des Portes, il se raccorde
aux plateaux de Rians.
Le massif de Sainte- Victoire constitue une barrière en limite nord de deux unités majeures de
la plaine de l'Arc qui concernent directement notre étude : à l'est, le haut bassin de l'Arc (région
de Pourrières et de Puyloubier en rive droite de l'Arc); à l'ouest, le bassin d'Aix-les Milles (altitude
d'Aix-en-Provence : 160/180 m) dominé par le plateau d'Entremont. Ces deux bassins sont séparés
par un secteur de plateaux ou de crêtes dissymétriques (front et revers de cuestas calcaires) qui se
raccordent au plateau du Cengle et que la rivière traverse en gorge.
La disposition structurale (5) (« anticlinal déjeté ») doit être rappelée pour comprendre la locali
sation de l'habitat. Les archéologues, surtout les protohistoriens, accordent une grande importance
(3) La direction du programme a été assurée par A. D'Anna. Les prospections ont été réalisées et suivies par Nathalie Cros et
Florence Mocci. Celle-ci a pris en charge la période antique et organisé des stages d'initiation à la prospection archéologique sur les
communes de Saint-Antonin, de Beaurecueil, du Tholonet et de Puyloubier. Ph. Leveau a assuré la coordination des études relatives aux
époques protohistorique et historique. N. Cros, Carte Archéologique du Plateau du Cengle, Mémoire de Maitrise, Université de Provence,
1990. F. Mocci, Histoire de l'Habitat et occupation du sol dans le Bassin d'Aix-en-Provence, de la Préhistoire à l'Antiquité Tardive
(bordures occidentale, orientale et méridionale du bassin), Mémoire de DEA, Université de Provence, 1990. A. D'Anna, Ph. Leveau,
F. Mocci, Prospection-inventaire et évaluation du patrimoine archéologique du massif de Sainte -Victoire, dans Notes d'in

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