La structure de la population active des agglomérations françaises de plus de 20 000 habitants. Méthode d étude. Résultats - article ; n°374 ; vol.69, pg 355-370
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Description

Annales de Géographie - Année 1960 - Volume 69 - Numéro 374 - Pages 355-370
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1960
Nombre de lectures 20
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Gilbert le Guen
La structure de la population active des agglomérations
françaises de plus de 20 000 habitants. Méthode d'étude.
Résultats
In: Annales de Géographie. 1960, t. 69, n°374. pp. 355-370.
Citer ce document / Cite this document :
le Guen Gilbert. La structure de la population active des agglomérations françaises de plus de 20 000 habitants. Méthode
d'étude. Résultats. In: Annales de Géographie. 1960, t. 69, n°374. pp. 355-370.
doi : 10.3406/geo.1960.14681
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1960_num_69_374_14681355
LA STRUCTURE DE LA POPULATION ACTIVE
DES AGGLOMÉRATIONS FRANÇAISES
DE PLUS DE 20 000 HABITANTS
MÉTHODE D'ÉTUDE. RÉSULTATS
L'étude de la composition de la population active des villes demeure
actuellement l'un des moyens d'accès les plus aisés à la connaissance des
fonctions urbaines. A cet égard, la publication dans Y Annuaire Statistique
de la France pour 1958 de la répartition de la population active entre les
10 grands groupes d'activité collective pour 147 agglomérations françaises
de plus de 20 000 hab. fournit une documentation qu'il nous a paru utile
d'exploiter1. Les cartes ici reproduites constituent le résultat le plus tan
gible de ce travail. Mais leur élaboration soulève un problème de méthode
et leur examen appelle certains commentaires.
Un problème de méthode : population active totale
ou population active fondamentale ?
Lorsque l'on cherche à apprécier l'importance relative des fonctions
urbaines à partir des données statistiques concernant la population active,
un premier problème se pose : les chiffres fournis par le recensement sont-ils
comparables ? Ont-ils la même signification géographique ?
Il ne semble pas que la population employée dans l'agriculture et les
forêts soit spécifiquement une urbaine. Or, il en existe dans
toutes les agglomérations si l'on en croit les tableaux. Sa présence tient
le plus généralement au fait que le cadre administratif du recensement
— une ou plusieurs communes — excède la dimension de l'agglomération
proprement dite. C'est le cas de bon nombre de villes du Midi méditer
ranéen (Arles, 28,5 p. 100 de la population active dans l'agriculture !),
mais aussi d'agglomérations aquitaines (Montauban) ou bretonnes (Quimper
10 p. 100, Vannes 6,1 p. 100). L'étude des seules fonctions urbaines impose
donc la soustraction de cette population agricole de la population active
totale.
Mais la population active urbaine ainsi définie demeure composée
d'éléments dont la comparaison est peu significative. Certains groupes
d'activité collective sont représentés dans toutes les villes par des pour
centages faibles relativement aux autres : l'industrie du bâtiment et les
transports par rapport aux industries de transformation et au commerce.
Ceci rend la comparaison difficile entre les diverses villes en raison de la
faiblesse des écarts — les sept dixièmes des agglomérations ont de 6 à
1. Institut National de la Statistique et des Études Économiques, Annuaire statis
tique de la France, 1958, Paris, 1959. Le tableau ne fournit pas les chiffres relatifs à Paris et
aux villes corses (cf. carte 4). '
ANNALES DE GÉOGRAPHIE 356
10 p. 100 de leur population active dans le bâtiment et les travaux publics —
mais aussi difficile entre les divers groupes d'une même ville : songeons à
une ville comme Sète à laquelle la statistique attribue une importance
égale dans le domaine des activités industrielles et celui des activités de
transport alors que le géographe aurait tendance à considérer ces dernières
comme les plus caractéristiques.
Pour obtenir des chiffres plus comparables et dont la comparaison
traduise mieux les réalités perceptibles, il suffit d'introduire une distinction,
maintes fois utilisée par des auteurs étrangers1, entre les deux aspects
essentiels de l'activité urbaine : une partie de la population active urbaine
ou, plus simplement, une partie de l'activité urbaine est essentiellement
consacrée à satisfaire les besoins propres de la cité ; c'est l'activité « au
service de la cité », pour traduire presque littéralement l'expression city
serving production employée par Alexandersson. Le reste de la population
active s'emploie à des activités industrielles, commerciales, administratives
qui intéressent non plus seulement la ville mais un domaine beaucoup
plus vaste : région, nation, partie du monde. Ce sont ces activités qui jus
tifient la concentration de population qu'est l'agglomération urbaine et
le développement de celle-ci. Elles constituent donc le fondement de l'acti
vité urbaine et la population qui les exerce peut être distinguée du total
de la population active sous le nom de population fondamentale2. Dans
son principe cette distinction ne semble pas devoir susciter beaucoup d'objec
tions, tant il est clair que l'analyse de l'importance économique et sociale
d'une ville doit mettre sur un plan différent l'épicier de quartier et l'employé
du grand magasin, le mécanicien en bicyclettes et l'ouvrier de l'usine de
cycles, le médecin ordinaire et le grand spécialiste, l'instituteur et le pro
fesseur de faculté. Dans son application elle soulève le problème de la
distinction, dans chaque groupe d'activité, entre la population au service
de la cité et la population fondamentale. En l'absence d'enquêtes minut
ieuses, d'ailleurs fort difficiles à mener, dans chaque agglomération, on
ne voit pas comment procéder autrement que par une méthode empirique
et approximative pour résoudre ce problème.
Un des premiers efforts tentés dans ce sens par des Hollandais consistait
à classer les villes selon l'ordre décroissant des pourcentages de population
employée dans chaque groupe ; le pourcentage de la dernière ville repré
sentait, aux yeux des auteurs, le taux de population active nécessaire au
service de la cité dans le groupe professionnel considéré3. Alexandersson
a reproché avec raison à cette méthode de ne pas tenir compte de certaines
villes à structure très exceptionnelle caractérisées par des pourcentages
très faibles dans certaines branches d'activité : en France, il faut penser à
of Nebraska 1. Cf. Gunnar Press, Alexandersson, 1956, 18 X 25, 133 The p. Industrial L'auteur discute structure la of terminologie American cities, adoptée The par University Ekstedt,
William-Olsson, Hoyt, Alexander..., p. 15.
2. C'est dans ce sens que nous emploierons désormais cette expression.
3. Klaassen, van Dongen Torman et L. M. Koyck cités par Gunnar Alexandersson. STRUCTURE DE LA POPULATION ACTIVE 357
certaines villes minières dont la croissance a été rapide et qui paraissent
médiocrement équipées pour répondre aux besoins de leur population dans
toutes les activités — la Grand'Combe n'a guère plus de 1 000 employés
dans le commerce, les services privés et publics ! L'auteur suédois suggère
donc de choisir dans chaque groupe d'activité, comme taux de population
employée au service de la ville, un pourcentage tel que celui de 95 p. 100
des agglomérations lui soit supérieur. Compte tenu des résultats satis
faisants obtenus par lui aux États-Unis, nous avons suivi Alexandersson
dans cette démarche en notant, d'ailleurs, que dans tous les groupes où
n'apparaissaient pas quelques villes aberrantes, le taux choisi ne différait
pas beaucoup de celui de la dernière cité. Les pourcentages obtenus par
cette méthode sont les suivants :
Pourcentages de population active employée au service de la cité
INDUSTRIES SECTEUR TERTIAIRE
Groupes d'activité Groupes d'activité (p. 100) (p. 100)
Pêche 0,00 Transports 1,9
Industrie extractive 0,02 Commerce, banques 11,5
Bâtiment, travaux publics. . . . 5,3 Services, prof, libérales 5,2
Industries de transformation. . 11,3 Administrations, services publ. 5,2
Les taux ainsi adoptés nous amènent à estimer que 40,4 p. 100 de la
population active d'une agglomération urbaine peuvent être employés à
satisfaire les seuls besoins de la ville. C'est une proportion qui peut paraître
forte mais qui, chose remarquable, ne diffère qu'assez peu de celle trouvée
par Alexandersson aux U.S.A. : 37,7 p. 100. Encore faut-il ajouter que
l'auteur, étendant

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