Sur l hydrologie du Pacifique équatorial et nord-occidental - article ; n°342 ; vol.64, pg 81-96
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Annales de Géographie - Année 1955 - Volume 64 - Numéro 342 - Pages 81-96
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1955
Nombre de lectures 40
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

André Guilcher
Sur l'hydrologie du Pacifique équatorial et nord-occidental
In: Annales de Géographie. 1955, t. 64, n°342. pp. 81-96.
Citer ce document / Cite this document :
Guilcher André. Sur l'hydrologie du Pacifique équatorial et nord-occidental. In: Annales de Géographie. 1955, t. 64, n°342. pp.
81-96.
doi : 10.3406/geo.1955.14882
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1955_num_64_342_14882— LXIVe année. Mars-Avril 1955. 342.
ANNALES
DE
GÉOGRAPHIE
et discussions L'objet SUR L'HYDROLOGIE de cet des article dernières ET est NORD-OCCIDENTAL de années, faire DU connaître qui PACIFIQUE portent un certain sur EQUATORIAL les nombre courants de du résultats Paci
fique et ont paru dans des revues océanographiques japonaises et améri
caines rares en France. Nous nous limiterons à deux régions de cet Océan :
la région équatoriale centre-orientale et les abords du Japon. L'intérêt de
ces études pour le développement de la pêche sera également indiqué1.
I. — Circulation hydrologique du Pacifique equatorial
État de la question vers 1947. — Entre les îles Galapagos et le méridien
180° environ, la disposition des courants du Pacifique equatorial, tels
qu'ils sont habituellement décrits, est la suivante : un courant Sud-équatorial
et un courant Nord-équatorial s'écoulent d'E en О ; entre eux, un contre-
courant equatorial s'écoule d'O en E. La position du contre-courant varie
un peu en latitude avec la saison : il se déplace vers le S pendant l'été austral
et un peu vers le N pendant l'été boréal, mais il se trouve, même pendant
l'été austral, un peu au Nord de l'équateur (autrement dit, le courant Sud-
équatorial mord toujours sur l'hémisphère Nord sur sa droite).
D'autre part, en coupe, les eaux pacifiques équatoriales sont caractérisées
par l'existence d'une zone de discontinuité (thermocline) dans laquelle la
température diminue beaucoup plus rapidement qu'au-dessus et au-dessous.
Au-dessus se trouvent des eaux chaudes, donc légères. Le thermocline est
peu profond dans l'Est ; en section équatoriale, il s'enfonce vers l'Ouest
de l'Océan (fig. 1, A). En section méridienne, les données de l'expédition du
Carnegie (octobre 1929) ont conduit Sverdrup2 à admettre que le thermo-
1. Nous remercions Mr l'Ingénieur Hydrographe en Chef Gougenheim, Chef du Secrétariat
Permanent du Comité d'Océanographie et d'Étude des Côtes, d'avoir eu l'obligeance de
mettre à notre disposition la documentation de cet organisme.
2. Sverdrup, Johnson, Fleming, The Oceans, 3e édition, 1949, p. 706-712.
ANN. DE GÉOG. LXIV» ANNÉE. 6 ANNALES DE GÉOGRAPHIE 82
cline présente deux remontées, l'une sous Péquateur et l'autre vers 11°
de latitude N, séparées par un abaissement intermédiaire (fig. 1, В). Aux
deux pointes vers la surface correspondraient des montées d'eau avec diver
gences et forte teneur en phosphates ; à l'abaissement intermédiaire, un
enfoncement d'eau avec convergence et eaux superficielles peu nutritives.
La divergence équatoriale est à l'intérieur du courant Sud-équatorial ; la de 11° N est à la limite du courant Nord-équatorial et du contre-
courant equatorial; la convergence intermédiaire, à la limite du contre-cou
rant equatorial et du courant Sud-équatorial. Des considérations théoriques
avaient amené Defant, dès 1936, à admettre la même disposition dans l'Atlan
tique equatorial.
Les nouvelles stations hydrologiques publiées proviennent, d'une part,
de l'expédition suédoise autour du monde de V Albatross1, qui, de septembre
à décembre 1947, a fait quatre coupes méridiennes entre 92° et 172° О ;
d'autre part, des recherches du Hugh M. Smith (américain) de janvier Í950
à août 1952, entre 140° et 180° O. Il faut aussi faire état des conclusions de
divers traitements mathématiques du problème2.
La divergence équatoriale. — L'existence de la divergence équatoriale
est confirmée par les deux séries de recherches récentes et par les études
théoriques. Cette divergence apporte en surface des eaux relativement
froides, qui prolongent jusque vers 180° О le courant du Pérou, ou qui, plu
tôt, sont dans son prolongement, puisqu'il s'agit, en grande partie, d'une
montée d'eaux et non d'un simple transport superficiel vers l'Ouest des eaux
froides de la côte Sud-américaine. Qu'il en soit ainsi est prouvé par leur forte
teneur en phosphates, déjà mise en évidence par le Carnegie et confirmée
par le Hugh M. Smith. En effet, s'il n'y avait que transport superficiel sans
renouvellement par montée, les phosphates seraient épuisés par le phyto-
plankton avant de parvenir à la partie occidentale. Or, par 172° O, il y a encore
une forte teneur en phosphates sous Péquateur.
La richesse de ces eaux en matières nutritives est un phénomène de très
grande importance. Les coupes méridiennes du Hugh M. Smith montrent
que l'abondance maximum de zooplankton, entre 15° N et 7° S, est réalisée
en moyenne annuelle (c'est-à-dire abstraction faite des variations saison-
1. Bref compte rendu d'ensemble de cette expédition considérable par Hans Pettehsson,
The Swedish Deep-Sea Expedition, 1947-1948 [Deep-Sea Research, I, 1, Oct. 1953, p. 17-24, 2 pi.,
carte et phot.).
2. N. G. Jerlov, Studies of the equatorial currents in the Pacific (Telius, V, 3, août 1953,
p. 308-314, 9 fig.). — Townsend Cromwell, Circulation in a meridional plane in the Central
Equatorial Pacific (Journ. Marine Research, XII, 1953, n° 2, p. 196-218, 9 fig.). — K. Kajiura,
The velocity distribution of wind currents in the Eastern part of the Equatorial Pacific (Journ. of
the Oceano graphical Soc. of Japan, vol. 8, n° 1, juillet 1952, p. 15-22, 4 fig.). — K. Yoshida,
Han-Lib Mao et P. L. Horrer, Circulation in the upper mixed layer of the Equatorial North
Pacific {Journ. Mar. Res., XII, 1953, «» 1, p. 99-120, 4 fig.). — II existe d'autres stations hydro
logiques pour cette région, provenant de l'expédition Shellback de la Scripps Institution
(17 mai -28 août 1952), maie elles ne sont pas encore publiées et exploitées, à notre connaissance,
quand nous écrivons ces lignes ; nous n'avons que des allusions aux résultats préliminaires dans
l'article de Yoshida, Mao et Horrer. SUR L'HYDROLOGIE DU PACIFIQUE 83
nières latitudinales) sous l'équateur et légèrement au Nord. Quant aux pois
sons de grande taille (requins exceptés), et en particulier le thon à nageoires
jaunes {ydlowfin tuna, Neothunnus macro pter us), leur abondance maximum,
par 150° O, en août-octobre 1951, se localisait juste au Nord de l'axe de
montée d'eau équatoriale, entre 1° et 4° N. Il y aurait donc concentration
ichtyologique dans la partie Nord de la divergence équatoriale. Le Hugh
M. Smith a capturé, dans l'Ouest de l'Ile Christmas, des thons à nageoires
jaunes à raison de 30 poissons pour 100 hameçons, résultat dix fois supérieur
à la moyenne réalisée par les Japonais1. Cependant, d'autres croisières du
même navire ont
montré que la rela
tion avec la circu
lation océanique n'est
pas toujours aussi
évidente : d'autres
facteurs de réparti-
Illustration non autorisée à la diffusion
tion des thons
doivent intervenir. divergence convergence divergence
Mais on comprendra IS* longit.JW 5c Sud +o Nord +o ,%o
l'intérêt pratique que
présentent ces études,
quand on saura que
la pêche aux thonidés
aux États-Unis a une Fig. 1. — Les courants du Pacifique equatorial,
importance considé d'après Sverdrup et al.
rablement supérieure A. Profondeur du thermocline (équidistance des courbes, 50 m.).
Les flèches indiquent le sens des courants. — B. Coupe hydroloà celle qu'elle a en gique méridienne par 140° O, d'après les observations du Carnegie
Europe, et notamment (octobre 1929). Isothermes (degrés centigrades). W, E, direction
des courants en surface ; traits forts, séparation du courant Sud- en France ; qu'elle équatorial, du contre-courant equatorial et du courant Nord-équa-
porte p articulière - torial.
ment sur les thons
intertropicaux, et, en premier lieu, sur les thons à nageoires jaunes

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