Sur les coefficients d écoulement du Fier et du Chéran - article ; n°4 ; vol.14, pg 803-812
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Revue de géographie alpine - Année 1926 - Volume 14 - Numéro 4 - Pages 803-812
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Publié le 01 janvier 1926
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Langue Français

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Maurice Pardé
Sur les coefficients d'écoulement du Fier et du Chéran
In: Revue de géographie alpine. 1926, Tome 14 N°4. pp. 803-812.
Citer ce document / Cite this document :
Pardé Maurice. Sur les coefficients d'écoulement du Fier et du Chéran. In: Revue de géographie alpine. 1926, Tome 14 N°4.
pp. 803-812.
doi : 10.3406/rga.1926.5008
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rga_0035-1121_1926_num_14_4_5008.»
ACTUALITÉ
SUR LES COEFFICIENTS D'ÉCOULEMENT DU FJER
ET DU CHÉRAN
Dans une analyse г que M. E. de Martonne consacre au bel ouvrage
de M. A. Cholley sur les « Préalpes de Savoie », nous lisons ce qui
suit 2 : x
« C'est encore la connaissance du terrain qui permet au géographe
de reconnaître le tempérament d'un cours d'eau en dégageant, même
de documents insuffisants, des conclusions très vraisemblables. On
s'en rendra compte en comparant l'étude des rivières préalpines :
Fier, Ghéran, Arve, faite par M. A. Cholley, avec celle que contient la
belle Monographie du Rhône signalée ici même. M. Pardé a fixé à
75 % le coefficient d'écoulement du Fier et du Ghéran, les assimilant
aux cours d'eau, des Préalpes suisses. Mais les conditions sont bien
différentes. A. Gholley. a calculé l'augmentation des précipitations
avec l'altitude et trouve pour le Chéran un coefficient de 60 %, pour
le Fier de 40 %. »
Suivent les raisons qui, selon M/ A. Cholley, expliquent ces diffé-
. rences.- Nous nous permettrons de ne pas laisser ces observations
sans réponse.
Et tout d'abord, avant d'aborder l'examen des chiffres, rappelons
que nos évaluations sur les coefficients d'écoulement ne visent qu'à
approcher de la réalité, à 5 ou 10 % près 3.
* Ann. de Géographie du 15 juillet 1926, p. 363-367. "
• Id., p. 364-365.
8 У. Le Régime du Rhône, vol. I, p. 19 : « Nous croyons que, dans la plu
part ou 10 НЛ des rrf %. cas, » ces évaluations ne comportent pas d'inexactitude supérieure a 5 •
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Nous admettons même des exceptions qui éloignent plus nos est
imations, de la réalité. Sans croire .qu'en général, en montagne, la
nature du sol, les différences de relief et de la couverture végétale
jouent un aussi grand rôle que le facteur principal, à savoir la hau
teur annuelle des pluies x, nous n'avons jamais songé à contester que <
l'écoulement pût être affecté, dans un sens et dans une mesure d'ail
leurs peu faciles à préciser, par les autres causes,
Ensuite, pour diminuer quelque peu l'écart qui sépare nos approxi
mations de. celles qu'on nous oppose, nous ferons remarquer que
nous n'avons pas fixé à un taux uniforme de « 75 % le coefficient
d'écoulement du Fier et du Ghéran » . Nous avons proposé ce chiffre
comme vraisemblable pour le Fier à Dingy et pour le Chéran à Ru-
milly. Voyons d'abord si nous avons lieu de revenir sur notre est
imation première concernant lesdites stations.
Le Fier à Dingy. — Le total des pluies calculées par M. Gholley
pour le bassin du Fier, en amont de Brogny, .s'élève à 1 m. 77,' puisque
le coefficient d'écoulement serait 0,40 et que l'indice d'écoulement,
d'après le Service des Grandes Forces Hydrauliques, ne dépasse pas
0 m. 71. Nous croyons utile de remarquer1 que les calculs pluviomé-
triques de M. A. Cholley, basés sur les observations d'Annecy, Groisy
et Thônes et sur une certaine progression des chutes d'eau suivant
l'altitude, ne peuvent prétendre eux-mêmes à une exactitude absolue.
A notre sens, ils comportent une possibilité d'erreurs de 5 à 10 %
par excès ou par défaut. Sous cette réserve, on peut admettre qu'en
amont de Dingy, où se trouve la partie la plus arrosée du. bassin, la
lame pluviométrique avoisine au plus 2 m. L'indice d'écoulement à
cette station s'élève à 1,35. Le coefficient d'écoulement est donc de
0,675. ;Mais ces chiffres s'appliquent à la période 1906-1911, laquelle
comprend, une année -.très humide (1910),- mais trois autres très
sèches et marquées par de graves étiages : 1906, 1908, 1911. De 1906
à 1911, la tranche d'eau atmosphérique et le coefficient d'écoulement,"
qui varie dans le même sens qu'elle, ont donc été inférieurs à la
normale. Aussi croyons-nous que le coefficient d'écoulement à Dingy,
pour une longue suite d'années, égale au moins 0,70, s'il n'approche
pas de 0,75. Et ces chiffres appelleraient une. majoration' si, comme
il est possible, les précipitations, de 1906 à 1911, ont été infé
rieures à 2,00.
Notre raisonnement s'effondrerait par la base si les chiffres de
1 Bien entendu, toutes choses égales par ailleurs, des pluies de même inten
sité annuelle peuvent produire des coefficients d'écoulement très différents si la
répartition de ces pluies dans les différentes saisons accuse des différences très
sensibles. v M t
'' >,■ ~r * ř COEFFICIENTS D^ECOULEMENT DU FIER ET DU CHIRAN. 805 LES
débits présentés par le Service des Grandes Forces Hydrauliques
étaient' faux. Or, aucune présomption sérieuse ne fait pour Dingy
conclure à cette erreur. La courbe des débits x indique dés jaugeages
fort bien alignés pour les débits compris entre l'étiage et 17 ou
18 me, soit presque le double du module. Dans sa partie haute, la
courbe s'appuie sur un nombre insuffisant de jaugeages. Mais rien
ne prouve qu'il en résulte. une exagération des gros débits. De toutes
façons, une erreur de ce genre ne saurait avoir sensiblement affecté
les moyennes de 1908; on a en effet exécuté les jaugeages cette
année même pour laquelle les débits publiés sont, de ce fait, aussi
exacts que possible, 'd'autant plus qu'en 1908, il n'y a pas eu de
crues remarquables. Or, cette année-là, l'indice d'écoulement a été-
de 1,21/ chiffre inférieur en gros de 10 % à l'indice' 1906-1911, à
savoir 1,35. Pour plusieurs bassins voisins, l'écart entre l'écoul
ement de 1908 et celui de toute la période est plus fort que celui-ci.
Par conséquent, si des changements de fond ont, avant et après 1908,
perturbé le rapport des cotes aux débits, .ils ont plutôt amené une
erreur par défaut que par excès. Nouvelle raison pour estimer, que estvoi-'
l'indice d'écoulement du Fier à Dingy, en période normale,
sin de 1,45 ou 1,50, et le coefficient d'écoulement compris entre 0,70
et 0,80. C'est bien ce qu'exprimait l'évaluation qui ligure dans notre
thèse.
Le Chéran à Rumilly. — Considérons maintenant l'écoulement du
Chéran à Rumilly. M. A. Gholley évalue à 1 m. 65 les précipitations-
en amont de Pont-de-Bange (coefficient d'écoulement, 0,60; indice
d'écoulement, 0 m. 99). Et tout porte à croire que, pour Rumilly,
station située plus en aval, la pluviosité est quelque peu inférieure
à 1 m. 65. Conservons cependant ce chiffre comme représentant pour
le Chéran, à Rumilly, l'alimentation de la période 1906-1911. Or,
durant ces années, les débits publiés par le Service des Grandes
Forces Hydrauliques donnent un indice d'écoulement de 1,37, ce qui
porte cette fois le coefficient d'écoulement à une valeur plus élevée' 5.'
que ne le supposent nos évaluations: 0,83 au lieu de'" 0,7 Si ce
chiffre est bien réel, il semble bien confirmer que, toutes choses
égales par ailleurs, le coefficient d'écoulement est d'autant plus fort
que le bassin récepteur est plus riche en pentes très inclinées et en
terrains imperméables. C'est justement la principale raison invo
quée par .M. A. Cholley pour expliquer l'infériorité du coefficient
d'écoulement du Fier,- émissaire du Genevois, sur celui du Chéran,
qui draine les Bauges. Ce raisonnement nous paraît' logique. Et
même si les calculs de M. A. Cholley — pure hypothèse — sous-
T, IVi p. 121. '
estiment la lame pluviométrique recueillie par les Bauges, les débits
de Rumilly. révèlent bien, pour une période

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