réflexion sur l éducation catholiques des enfants
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SOMMAIRE INTRODUCTION…………………………………………………………………....2 I- APPROCHE CONCEPTUELLE DE L’EDUCATION………………………..4 II- LES PRINCIPAUX RESPONSABLES DANS L’EDUCATION DES ENFANTS………………………………………………………………………….7 III- L’EGLISE ET L’EDUCATION DES ENFANTS…………………………13 IV- PROPOSITIONS DE REDYNAMISATION DU SYSTEME EDUCATIF DANS LE DIOCESE DE SAN PEDRO…………………………………….16 CONCLUSION………………………………………………………………………22 BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………..24 TABLE DES MATIERES…………………………………………………………..25 1 INTRODUCTION GENERALE Les comportements des hommes en société sont émaillés de violence, d’ « animosité », à telle enseigne qu’on pourrait penser que les hommes dans leur soif d’autorité veulent vivre en solitaire. A cela il faut ajouter les effets funestes dus au développement des sciences expérimentales, qui ont certes des pierres de noblesse. Par ces sciences expérimentales, l’homme d’aujourd’hui ne croit qu’à ce qui peut s’expérimenter. Malheureusement dans cette phase d’absolutisation de l’expérience, nous arrivons à créer un monde d’où la morale est évacuée. Nous nous trouvons dès lors dans « un monde sens dessus- dessous, dans un monde d’aplatissement des valeurs, où tout est égal et rien n’est 1signifiant pour l’homme ». Voulant amoindrir les effets de cette décadence, et conscient que tout mal n’est guéri que lorsqu’il est soigné à la racine, il sied de nous interroger sur les rudiments proposés pour l’éducation des enfants, futurs acteurs de la société.

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Publié le 20 janvier 2014
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Langue Français

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SOMMAIRE
INTRODUCTION…………………………………………………………………....2
I- APPROCHE CONCEPTUELLE DE L’EDUCATION………………………..4
II- LES PRINCIPAUX RESPONSABLES DANS L’EDUCATION DES ENFANTS………………………………………………………………………….7
III-
L’EGLISE ET L’EDUCATION DES ENFANTS…………………………13
IV- PROPOSITIONS DE REDYNAMISATION DU SYSTEME EDUCATIF DANS LE DIOCESE DE SAN PEDRO…………………………………….16
CONCLUSION………………………………………………………………………22
BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………..24
TABLE DES MATIERES…………………………………………………………..25
1
INTRODUCTION GENERALE
Les comportements des hommes en société sont émaillés de violence,
d’ « animosité », à telle enseigne qu’on pourrait penser que les hommes dans leur soif
d’autorité veulent vivre en solitaire.
A cela il faut ajouter les effets funestes dus au développement des sciences
expérimentales, qui ont certes des pierres de noblesse. Par ces sciences expérimentales, l’homme d’aujourd’hui ne croit qu’à ce qui peut s’expérimenter. Malheureusement dans cette phase d’absolutisation de l’expérience, nous arrivons à créer un monde d’où
la morale est évacuée. Nous nous trouvons dès lors dans « un monde sens dessus-
dessous, dans un monde d’aplatissement des valeurs, où tout est égal et rien n’est
1 signifiant pour l’homme ».
Voulant amoindrir les effets de cette décadence, et conscient que tout mal n’est
guéri que lorsqu’il est soigné à la racine, il sied de nous interroger sur les rudiments
proposés pour l’éducation des enfants, futurs acteurs de la société.
Intitulé du sujet
Le rôle des écoles catholiques dans l’éducation des enfants [C.796-806].
Motivation
Les psychologues, dans leur définition des différents stades de développement de la
personnalité, accordent une place de choix à l’enfance. Car, selon eux, c’est pendant ce
temps que l’enfant prend les habitudes qu’il développera plus ou moins dans les autres
étapes de sa vie. Mieux encore, c’est le stade à partir duquel l’enfant développe sa
personnalité. De ce fait, il faut accorder une place primordiale à ce que l’enfant reçoit
comme éducation, dans la mesure où son être tout entier en sera marqué.
Dans l’Eglise catholique, l’éducation n’est pas sans importance, ce qui explique la pléthore des œuvres et déclarations en ce sens, dont les documents de la congrégation pour l’éducation catholique.
1  M. ALBERTON,Un Sacrement pour les malades, dans le contexte actuel de la santé Croire, coll. « et Comprendre », Paris, Centurion, 1978, p. 5.
2
Le choix de ce sujet obéit à des motivations objectives qui requièrent une approche
approfondie de l’éducation des enfants, dont l’Eglise catholique en a l’expertise.
Problématique
De plus en plus, avec la montée des violences et la perte du sens de Dieu dans le
monde, on constate avec amertume, hélas, des enfants, des jeunes gens livrés à eux –
mêmes. On pourrait le clamer sans aucun risque de nous égarer loin de la vérité que
ceux qui sont sensés les encadrer ont démissionnés. Pire encore, l’on se plaint de la
baisse du niveau intellectuel. Tout ceci interpelle la conscience populaire, et plus
particulièrement les chrétiens qui sont sensés donner le témoignage adéquat dans un
monde enclin au désarroi. L’éducation des enfants est délaissée, ils sont donc par
conséquent les maîtres de leur destin.
Face à cette crise des valeurs sociales et même religieuses qui engendrent des formes
de subjectivisme diffus, de relativisme moral et de nihilisme, quel doit être la
contribution de l’Eglise catholique qui se réclame experte en humanité ? Quels sont
les efforts faits pour l’amélioration de l’encadrement des enfants ? Quels sont les
principaux responsables dans l’éducation que doivent recevoir les enfants ?
Hypothèse
Comme susmentionné, l’Eglise catholique fait de l’éducation des enfants une
2 obligation à laquelle sont astreints les parents . Elle contribue également à l’éducation
de ses enfants dans la foi par la mise en place de structures éducationnelles que sont
3 les écoles catholiques qui sont en effet d’une aide indéniable dans l’éducation .
Toutefois, l’éducation des enfants devra se faire de concert entre les parents, les
maîtres et l’Eglise. Tous y tiennent une part active et ont pour but de former la
personne intégrale de l’enfant pour le bien de l’Eglise et de la société toute entière.
2 C. 793-§ 1. 3 C. 796 - § 1.
3
Etat de la question
Nous avons conscience de n’être le pionnier dans l’approche d’une telle question ;
nous le soutenons à travers l’attention des Papes à l’endroit de l’éducation. Nous
pouvons citer : l’encycliqueDivini Illius Magistride Pie XI le 23 décembre 1929, et
l’exhortation apostoliqueCatechesi tradendae, sur la catéchèse en notre temps du pape Jean Paul II le 16 octobre 1979.
Limites
Les principales limites apparentes de notre travail qui s’orientera dans un cadre canonique sont dues à notre état de novice dans l’étude du droit canonique. Ensuite, le
sujet abordé a des ramifications avec d’autres disciplines telles la psychologie, la
psychopédagogie et la morale familiale. Cependant, sans aborder exclusivement notre
sujet dans ces domaines, nous emprunterons des procédés qui leurs sont propres pour
parvenir à bout de notre travail.
Méthode
Dans l’élaboration de notre travail, nous emploierons la méthode dialectico-déductive. Cette méthode se veut une confrontation de divers responsables de l’éducation des
enfants pour ensuite déduire de l’organisation pratique de cette éducation.
Intérêt du travail
Tout l’intérêt de notre travail réside dans le fait qu’il vise à situer les responsabilités
dans l’éducation des enfants afin de construire une société de plus en plus morale et respectueuse des principes de la vie tant religieuse que sociale.
Plan
Notre travail se fera en quatre parties. Nous aborderons après une approche
conceptuelle de la notion d’éducation, les principaux acteurs dans l’éducation des
enfants. Nous étudierons le rôle concret des écoles catholiques. Nous terminerons
cette réflexion par des propositions afin de rendre le système éducatif plus dynamique.
4
I-
APPROCHE CONCEPTUELLE DE L’EDUCATION
A première vue, l’éducation semble renfermer à son actif plusieurs notions. C’est
ce que nous chercherons à découvrir.
1- Définitions
L’éducation se définit comme l’action d’éduquer, d’instruire, de former quelqu’un.
C’est aussi l’ensemble des acquisitions morales, intellectuelles et culturelles de
4 quelqu’un .
La conception actuelle de l’éducation moderne a été en partie inspirée par l’œuvre
5 de Jean-Jacques Rousseau , consacrée à l’éducation. Au sujet d’Emile, il affirme :
«Pour mon Émile, s’il a eu de la simplicité et du bon sens dans son enfance, je suis
6 bien sûr qu’il aura de l’âme et de la sensibilité dans sa jeunesse». Cela implique que
l’éducation dès l’enfance déterminera l’être du jeune, et par-delà, toute sa vie. Avec
lui, l’éducation est le propre de l’homme, c’est pourquoi il affirme qu’« On façonne les
7 plantes par la culture, et les hommes par l’éducation ».
Etymologiquement issu du latin « educatio » de même sens, lui-même dérivé de
8 « ex-ducere » , l’éducation se définie comme l'action de « guider hors de », c'est-à-dire
développer, faire produire. L’éducation signifie maintenant plus couramment
l'apprentissage et le développement des facultés physiques, psychiques, intellectuelles,
morales et religieuses ; suivant le domaine dans lequel nous sommes. Aussi, les
moyens et les résultats de cette activité de développement prennent le sens
d’éducation.
D’une façon plus particulière, l'éducation humaine inclut des compétences et des
éléments culturels caractéristiques du lieu géographique et de la période historique. Ce
qui revient à dire que la manière de transmettre le développement des capacités
humaines, de les harmoniser, diffère d’un endroit à un autre. C’est pourquoi on peut 4 Le petitLarousse,2010, version numérique. 5  Jean-Jacques ROUSSEAU (1712-1778), écrivain et philosophe genevois de langue française, auteur des Confessions,l’une des principales figures du ‘‘siècle des Lumières’’ ; auteur de l’Émile ou De l'éducation, publié en 1762, à la fois roman et traité d’éducation. 6 Jean-Jacques ROUSSEAU,De l’Education, Version numérique. 7 Idem. 8  « ducere» signifie conduire, guider, commander etex, « hors de ». Félix GAFFIOT,Le Gaffiot de poche Dictionnaire Latin-Français,Paris, Hachette, 2001.
5
parler à bon droit d’une éducation typiquement chrétienne qui poursuit un but précis :
celle de configurer davantage le chrétien au Christ. Toutefois, même s’il n’existe pas
une éducation universelle, nous décelons des convergences de part et d’autre.
Quant au vénérable Jean Paul II, l’éducation«consiste essentiellement dans la
formation de l'homme, lui enseignant ce qu'il doit être et comment il doit se comporter
dans cette vie terrestre pour atteindre la fin sublime en vue de laquelle il a été créé, il
est clair qu'il ne peut y avoir de véritable éducation qui ne soit tout entière dirigée vers
9 cette fin dernière »
De ce qui précède, nous retenons que l’éducation est un élément important du
développement des personnes.
Voyons maintenant les notions annexes de l’éducation.
2- Implications de l’éducation
Parler des implications de l’éducation, c’est parler des diverses notions qui lui sont
subsidiaires ainsi que les moyens par lesquels elle se déploie dans chaque domaine.
Le code de droit canonique laisse transparaître un silence criard sur la définition de
l’éducation. Cependant, loin de donner une liste des divers moyens de l’éducation, il
n’en évoque que l’importante place de l’école comme une « aide principale de parents
10 dans leur tâche d’éducateurs » .
A défaut de nous donner les moyens, le code nous aide en donnant le but de
11 l’éducation qui est la formation intégrale de la personne humaine . Pour se faire, elle
doit parvenir à harmoniser le développement des dons physiques, moraux, intellectuels
de ses sujets, en leur donnant une large vision sur l’usage de leur responsabilité et de
leur liberté afin d’être un membre qui prend une part active au développement de la
12 sociale . A l’intérieur de ces éléments de renseignements fournis par le code, nous
tenterons d’approcher les notions d’éducation psychologique, éducation physique et
sportif, l’éducation intellectuelle, enfin l’éducation chrétienne, bien qu’il en n’existe
beaucoup d’autres encore (éducation politique, éducation de la mémoire,...).
9 PIE XI,Divini Illius Magistri, l'éducation chrétienne de la jeunesse. surlettre encyclique 10 C.796, §.1. 11 C.795. 12 Idem.
6
Tout d’abord, l’éducation est aussi appliquée dans le domaine du physique et sportif.
L’éducation physique qui recouvre plusieurs sens. L’éducation physique et
sportive est l’enseignement d'exercices physiques et corporels, et de certaines
disciplines sportives dans le cadre de l'institution scolaire et universitaire.
Elle peut être considérée comme l’activité qui a pour but de développer les membres
du corps. Il s’agit ici de mettre tout son corps en mouvement afin de les maintenir en
pleine forme.
Ensuite l’éducation et psychologique. La psychologie, science du comportement de
l’homme et éventuellement d’autres animaux supérieurs (psychologie animale), étudie
chez l’homme les fonctions psychiques et les processus mentaux tels que la
perception, la mémoire et l’intelligence, en d’autres termes, la façon consciente ou
inconsciente dont les êtres humains sentent, pensent, apprennent et connaissent.
La psychologie moderne se donne pour tâche de recueillir des données objectives et
quantifiées sur le comportement et sur l’expérience afin d’en faire la synthèse dans des
théories psychologiques. Ces théories aident à comprendre, à expliquer et dans certains
cas à infléchir le comportement des individus. Elle est en clair, une réflexion sur
l’homme. Elle dégage des connaissances objectives et subjectives de la vie psychique
13 de l’homme .
Les psychologues de l’éducation s’occupent des processus d’éducation et
d’apprentissage. Ainsi peuvent-ils, par exemple, concevoir de nouvelles méthodes
d’enseignement de la lecture ou des mathématiques afin d’améliorer l’efficacité de
l’enseignement dans les classes.
Enfin, l’éducation chrétienne, qui quant à elle revêt un caractère spécial. Elle se
perçoit comme l’éducation conforme à l’Evangile. Elle englobe non seulement l’aspect
foi mais aussi la dimension morale.
Au terme de cette vision panoramique du concept d’éducation, il convient de
retenir que l’éducation est l’action d’éduquer un être humain, de le faire passer d’un
stade inférieur à un autre beaucoup plus noble. Elle permet la viabilité de la société
tant religieuse que laïc.
13 DJADJI M’BONNE ODILON,Traité de psychopédagogie, questions et réponses, Abidjan, CERAP, 2007, p.35.
7
II- LES PRINCIPAUX
ENFANTS
RESPONSABLES DANS L’EDUCATION DES
L’importance que revêt l’éducation des enfants nécessite la contribution de toute la
société. La grande part de cette éducation incombe aux parents. FINE situe à cet effet
les principaux responsables de la formation des enfants. Il écrit : « Le père, la mère,
l’instituteur, l’institutrice, le prêtre, voilà les guides chargés de conduire l’enfant vers 14 Jésus » . Même si son exposé est essentiellement basé sur la vie chrétienne, cette pensée de FINE s’applique dans tous les domaines de formation de l’enfant, car
« l’éducation véritable doit avoir pour but la formation intégrale de la personne
15 humaine » . En d’autres termes, l’éducation doit assurer le développement
harmonieux des capacités physiques, morales, intellectuelles et spirituelles des
éduqués ; elle doit même les aider à développer le sens des responsabilités, leur
16 enseigner l’usage correct de la liberté et la participation active à la vie sociale .
Comme nous l’avons évoqué, l’éducation des enfants interpelle toute la société. Mais
elle regarde les parents en premier.
1-Les parents
Le code de droit canonique prescrit aux parents de prendre grand soin des 17 enfants . Les parents peuvent être ceux biologiques ou adoptifs conformément au
code de droit canonique. Ceux-ci ont le devoir d’assurer à leurs enfants le droit à
18 l’éducation . Ils devront donc en toute responsabilité choisir les moyens adéquats en
vue de parvenir à cette éducation. Jean Paul II fait ici le constat éloquent de la
responsabilité des parents dans l’éducation de leurs enfants :
« Le rôle éducatif des parents est d’une telle importance que, en cas de défaillance de
leur part, il peut difficilement être suppléé. C’est aux parents, en effet, de créer une atmosphère familiale, animée par l’amour et le respect envers Dieu et les hommes,
telle qu’elle favorise l’éducation totale, personnelle et sociale, de leurs enfants. La
14 FINE H,Vie chrétienne et l’enfant,Paris, Salvator-Mulhouse, 1963, p.28. 15 C.795. 16 C. 795. 17 C.226, §2. 18 C. 793, §1.
8
famille est donc la première école des vertus sociales nécessaires à toute société. Mais
c’est surtout dans la famille chrétienne, riche des grâces et des exigences du sacrement
de mariage, que dès leur plus jeune âge les enfants doivent, conformément à la foi
reçue au baptême, apprendre à découvrir Dieu et à l’honorer ainsi qu’à aimer le
19 prochain » . Il ressort de cette affirmation, la part active des parents dans l’éducation
de leurs enfants. Par le contact et le rapprochement avec leurs enfants, ils doivent être
en mesure d’assurer leur développement à tous les niveaux. D’abord, au niveau de
l’éducation chrétienne.
Il est clair que l’enfant qui n’apprend pas à prier à la maison, il lui sera difficile
20 de prier seul, car « prier s’apprend en priant » et le cadre idéal de cet apprentissage
c’est bien sûr dans la cellule familiale. A cet effet, il convient que les parents
apprennent à leurs enfants les prières élémentaires telles que le Pater Noster, l’Ave
Maria, etc. Pour LAFFITE, « Il n’y a pas d’éducation catholique possible pour les
enfants sans d’abord voir, chez leurs parents, une forte vie de prière, l’usage fréquent
21 des Sacrements et un véritable esprit de pénitence. » . Il continue en montrant du
doigt le rôle capital de la mère. « Les bonnes habitudes doivent être plantées dans
l’âme de vos enfants avant l’âge de cinq ans, ce qui explique le rôle capital de la
maman : un enfant apprend, garde ou perd la foi catholique sur les genoux de sa
22 mère ! » . Telle est l’une des tâches des parents dans le cadre de l’éducation de leurs
enfants.
Au-delà des prières, les parents ont le devoir d’inculquer à leurs enfants la
pratique des normes morales religieuses. Les parents chrétiens, qui de par leur
vocation, sont appelés à travailler à l’édification du peuple de Dieu, ont l’obligation
23 d’éduquer leurs enfants selon la doctrine de l’Eglise . En fait, il revient aux parents de
montrer à leurs enfants le chemin qui mène à Dieu à travers l’entente familiale. De
prime à bord, l’entente familiale demeure la voie la plus importante, grâce à laquelle
les enfants sauront écouter le message moral religieux enseigné par les parents ; car ce
19 Jean Paul II,Gravissimum educationis, lettre encyclique sur l’éducation chrétienne, 20 Luis BENAVIDES,Initier les enfants au silence et à la prière,Paris, Salvator, 2010, p.7. 21 Jean-Luc LAFFITE,De l’éducation catholique des enfants, Version numérique.22 Idem. 23 C.226, §2.
9
sera pour eux un témoignage. A cet effet, l’enseignement du décalogue et l’inspiration
24 de laDoctrine sociale de l’Eglise leur seront d’un appui indéniable. Puisque les
enfants retiennent les événements de leur tendre enfance et en sont marqués, il
convient de corriger leurs erreurs selon la manière qui convient pour éviter que
l’action se reproduise, en leur faisant comprendre le mal que l’on reproche dans
l’action posée par ceux-ci.
Enfin, il doit avoir une liberté de choix de l’école qui demeure importante
25 parmi les moyens d’éducation . Ayant inscrits leurs enfants à l’école, les parents
doivent travailler de concert avec les instituteurs et maîtres d’école afin de conjuguer
leurs efforts dans l’inculcation d’une éducation complète. Pour cela, les parents
doivent former des associations et occasionner des rencontres avec les responsables
des écoles pour que leur soit fait de façon récurrente un bilan sur tous les aspects de la
vie de leurs enfants.
En clair, les parents ont une tâche assidument importante. Cependant, elle ne
parviendra à bout qu’avec l’appui de l’Enfant.
2- Les enfants
Il est indéniable que dans toute formation, le sujet tient une place importante, car
c’est lui qui est capable d’intérioriser sa formation en vue d’une éventuelle
progression. En ce sens, les enfants tiennent une part active dans leur éducation.
Même si le code ne réserve pas une marge destinée aux enfants dans le processus
de leur éducation, nous pouvons dire avec le Bienheureux Jean-Paul II, les élèves eux-
mêmes sont «participants et responsables comme vrais protagonistes et sujets du
26 processus éducatif» . Autrement dit, sans l’implication de l’enfant dans le processus
de son éducation, il est difficile d’avoir des résultats satisfaisants.
Il apparaît dès à présent « la nécessité chez l'enfant d'une coopération active, et
27 graduellement toujours plus consciente, au travail de son éducation » . La prise de
conscience ne sera possible qu’avec l’aide de son entourage immédiat.
24 Document de l’Eglise qui aborde les questions d’éducation du chrétien en vue d’une vie sociale conforme à l’Evangile du Christ. 25 C. 796, §1. 26 Jean Paul II, « Discours à l’École Catholique de Lazio », 9 mars 1985.
10
3- Les instituteurs et institutrices
Tout comme les parents des enfants, les instituteurs et institutrices ont une part
belle et responsable dans l’éducation des enfants.
En effet, après la maison, c’est à l’école que l’enfant passe plus de temps, ce qui
exige de la part des instituteurs et institutrices une attention particulière aux enfants ;
car si l’école est une aide indéniable pour les parents dans leur mission d’éducateurs, c’est bien sûr parce qu’ils s’y trouvent des ‘‘parents scolaires’’. Pour qu’il y ait parfaite adéquation avec l’éducation familiale et celle de l’école, les
maîtres s’efforceront de travailler en symbiose avec les parents, et les écouteront
volontiers. Ils prendront grand soin d’organiser régulièrement des rencontres entre eux
28 et les parents d’élèves .
Ils doivent être en mesure de connaître psychologiquement leurs élèves afin de
mieux les aider. A cet effet, il convient aux maîtres de se rapprocher davantage des
enfants afin qu’ils puissent s’ouvrir à eux ; car l’enfant partage son univers avec celui
29 qui se rapproche de lui .
Enfin, de par ses origines historiques, l’école est de par sa nature une institution auxiliaire et complémentaire de la famille et de l’Eglise ; pour cela, en vertu d’une nécessité logique et morale, « l’école doit non seulement ne pas se mettre en
contradiction mais s’harmoniser positivement avec les deux autres milieux, dans
l’unité morale la plus parfaite possible (...). Faute de quoi, elle manquera sa fin pour se
30 transformer en œuvre de destruction » . Cette tâche donc est celle des maitres.
4- La société
31 L’éducation a pour fin dernière le bien commun de la société . C’est pour cela que la société doit lui accorder un regard particulier, car sa vie en dépend. A ce titre, une 27 Pie XI, Divini Illius Magistra, Lettre encyclique sur l’éducation de la jeunesse, décembre 1929. 28 C. 796, §. 2. 29 Mariatou KONE et N’Guessan KOUAME,Socio-anthropologie de la famille en Afrique, Evolution des modèles en Côte d’Ivoire, Abidjan, CERAP, p. 234. 30  Pie XI, Divini Illius Magistra, Lettre encyclique sur l’éducation de la jeunesse, décembre 1929. 31 C.795.
11
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