Service des Travaux Pratiques de Physique Tour 42 - 1er Øtage - Couloir 42-43 LICENCE DE PHYSIQUE – L2 Ondes mØcaniques et lumineuses LP 201 TP3 ONDES LUMINEUSES Interférences - Diffraction 1 DIFFRACTION ET INTERFERENCES D’ONDES LUMINEUSES Cette sØance de travaux pratiques a pour but de visualiser, Øtudier et analyser les phØnomŁnes de diffraction et d interfØrences li Øs la nature ondulatoire de la lumiŁre. I -Notions théoriques et définitions LA DIFFRACTION La diffraction est un phØnomŁne gØnØral en physique qui intervient lorsqu une onde rencontre un obstacle. La lumiŁre est une onde ØlectromagnØtique et peut Œtre diffractØe. Ce phØnomŁne se traduit par une rØpartition non uniforme de l intensitØ lumineuse au del de l ob stacle. Il est d autant plus visib le que les dimensions de l ob stacle sont de l’ordre de grandeur de la longueur d onde de la vib ration. x Fente de largeur a Figure 1 : Diffraction d une onde lumineuse plane PlPlaann d on d on dedeMM par une fente infinie de largeur a (dans une direction perpendiculaire au plan de la feuille). θO Les plans d onde sont indiquØs en pointillØs. θ arepŁre une direction de diffraction. DD Ecran d observation Diffraction par une fente fine : ConsidØrons une onde lumineuse plane arrivant sous incidence normale sur un Øcran comportant une fente fine de largeur a, du mŒme ordre de grandeur que la longueur d onde λ de l ...
Service des Travaux Pratiques de Physique Tour 42 - 1er étage - Couloir 42-43 LICENCE DEPHYSIQUE L2
Ondes mécaniques et lumineuses LP 201
TP3 ONDES LUMINEUSESInterférences - Diffraction
1
DIFFRACTION ET INTERFERENCESD’ONDES LUMINEUSESCette séance de travaux pratiques a pour but de visualiser, étudier et analyser les phénomènes de diffraction et dinterférences liés à la nature ondulatoire de la lumière. I -Notions théoriques et définitions LA DIFFRACTION
La diffraction est un phénomène général en physique qui intervient lorsquune onde rencontre un obstacle. La lumière est une onde électromagnétique et peut être diffractée. Ce phénomène se traduit par une répartition non uniforme de lintensité lumineuse au delà de lobstacle. Il est dautant plus visible que les dimensions de lobstacle sont de l'ordre de grandeur de la longueur donde de la vibration. x Fente de largeur a Plan dondeFigure 1 : Diffraction dune onde lumineuse plane Mfente infinie de largeur a (dans unepar une direction perpendiculaire au plan de la feuille). aθOLes plans donde sont indiqués en pointillés.θrepère une direction de diffraction. D
Ecran
dobservation Diffraction par une fente fine : Considérons une onde lumineuse plane arrivant sous incidence normale sur un écran comportant une fente fine de largeur a, du même ordre de grandeur que la longueur donde λ delonde incidente. Au-delà de lécran, londe diteonde diffractée, se propage dans toutes les directions et lintensité lumineuse suivant la direction repérée par langleθ(voir figure 1) est donnée par la loi (Cf. cours) :I/I0=(sin u/u)²1 I(θ)= I0usuni2πasinθ avec :•u =λ•I0: Intensité de londe incidente
-2π
-π
0
π
-2π
u
2
Figure 2 : Intensité relative diffractée dune onde lumineuse par une fente. La figure 2 représente lintensité relative I/I0 sur lécran en fonction de la observée variable u. LesMINIMA D’INTENSITE DIFFRACTEEsont tels que I(θ) = 0. Cette condition est r u= :sinθ=λk k un entier r, avec vérifiée pou kπ(k≠0)aelatif non nul.
On pourra vérifier que cette tache est dautant plus étendue que a est petite. Si D est la distance entre lobjet diffractant et lécran, et x=OM (voir figure 1), alors tanθ= x/D. Si de plus on choisi D >>x(cas de la diffraction de Fraunhofer), on a : sinθ≈ tanθ≈θ≈xD=λaDk(cf.
Finalement les positions des minima dintensité sur lécran sont donnés par :xm
figure 3)
Intensité relative obtenue par diffraction dune ondeFigure 3 : lumineuse plane par une fente, ainsi que la figure de diffraction observée sur un écran. LES INTERFERENCES
3
La superposition des faisceaux diffractés (ou réfléchis) par un ensemble dobjets identiques, régulièrement espacés, donne lieu à des phénomènes dinterférences si la lumière est cohérente, c'est-à-dire sil existe un déphasage constant entre les différents faisceaux (voir Annexe : conditions dinterférences). Ceci se traduit par une répartition non uniforme de lintensité lumineuse. On parle de figure dinterférences. Interférences par les fentes d’Young On utilise un objet diffractant qui est formé dun écran percé de deux fentes (S1et S2) du type de celle décrite précédemment. Les ondes diffractées par chacune delles se superposent et on obtient un phénomène dinterférence. Les deux fentes sont distantes dune faible longueur d (<<<D) et elles ont la même largeur a. x x Plan de lécran r2M
d
S2
S1
r1
D
סּy
O
écran
z
y
Figure 4 : Schéma du dispositif interférentiel des fentes dYoung (perpendiculairement au plan de la figure), et éclairement (simulé) observé sur lécran Lintensité diffractée obtenue sur un écran placé à une distance D du plan des fentes est donnée par la formule (Cf. annexe) : I = 2I0(1 + cosφ)En un point M du plan dobservation la différence de marche entre les deux ondes est
δ= r1- r2, et leur déphasage :φ2=λδπOn obtient alors : • desMINIMA D’INTERFERENCES: I(ϕ) = 0 soitδ= (k + 1/2)λavec k un entier relatif. •des MA DMAX I’INTERFERENCES: I(ϕ) = Imax= 4I0, soitδ= kλ
On appelle franges dinterférence, le lieu des points pour lesquels lintensité est nulle (franges sombres), ou maximale (franges brillantes). En se plaçant dans le cas où D >>x, on montre que :δr1- r2dxD=≈
4
Les minima dintensité lumineuse sont repérables sur lécran pourxmin= (k + 1/2)λdDet les maxima pkλDec k, un entier relatif. ourxmax=dav La distance entre deux franges sombres (ou brillantes) successives sappelle lINTERFRANGE, noté i, et donné pari =λDd=xk+1−xk. Interférences par un réseau Un réseau est une surface comportant N fentes (ou traits) de largeur a, parallèles et équidistantes. On définit le PAS du réseau (d) comme la distance entre deux fentes consécutives. On caractérise un réseau par son nombre n de fentes par unité de longueur (habituellement le mm). Ce système périodique sera donc caractérisé par deux grandeurs, le pas d et la largeur des fentes a. Une onde lumineuse plane et monochromatique arrive sous incidence normale sur le réseau, la lumière est diffractée par chacune des fente, les faisceaux diffractés interfèrent les uns avec les autres (figure 5). Faisceau incident
d
a
θ
Rayon diffracté
Figure 5 : Caractéristique du réseau diffractant
En observant à linfini (ou à grande distance), seuls les rayons parallèles interfèrent. On repère un ensemble de rayons parallèles par langleθ que fait leur direction avec la normale au plan du réseau (figure 5). On peut montrer (Cf cours) que lintensité de londe lumineuse résultante est :
2 2 I(θ)= I0isunusinNsinφφavec :u =πasλinθetφ=πdsλinθSi on choisit D tel que D>>>x, alors sinθ~ x/D et on obtient :
•des minima " de diffraction " chaque fois que sin u = 0 et u≠0, soit :xS'=λDka" it :x'=λD( 1/2k +)• fois que sin u = 1, so chaquedes maxima " de diffractionba •des maxima principaux " dinterférences " lorsqueϕ/2 = kπ, soit :x'b=λDkd
Londe lumineuse issue de la source (diode laserλ=632,8 nm) rencontre un obstacle. La répartition de lintensité lumineuse au delà de lobstacle est modifiée. Après identification et lanalyse du phénomène dinterférence et/ou de diffraction, il est possible de déduire les dimensions de lobstacle : largeur, distance entre les fentes etc. ainsi que les caractéristiques chromatiques de la source (mono ou polychromatique).
III - Manipulation
OBST ACLE fente de largeur réglable1 : Disposer la fente de largeur réglable sur le trajet du faisceau laser et observer la répartition lumineuse sur un écran (D>>1m). Choisir une largeur de fente qui fournisse une distribution dintensité exploitable. Observation :* Mesurer la largeur L du lobe central de diffraction (distance séparant les premiers minima détectés de part et dautre du centre) et évaluer son incertitude∆ laL. Mesurer largeurl±∆ldun des lobes latéraux encadrant ce lobe central. Conclusion. * Mesurer la distance D±∆D entre lobjet diffractant et lécran. Déduire la largeur angulaire de la tâche centraleα±∆α. Conclusion ? Lapproximation nécessaire à la diffraction de Fraunhofer est-elle vérifiée ? Etalonnage de la fente de largeur réglable :
6
Le vis micrométrique utilisée pour faire varier la largeur de la fente est de pas (distance entre deux graduations successives) inconnu. La diffraction permettant de mesurer la largeur d une fente, nous allons utiliser ce phénomène pour « étalonner » la fente, c'est-à- dire connaître avec la plus grande précision, le pas du vis micrométrique. * Rechercher les valeurs pmaxet pmindes graduations extrêmes permettant une observation correcte du phénomène de diffraction. * Pour 5 valeurs de p (comprises entre pmax et pmin), mesurer plusieurs « interfranges » (attention : L = 2l). En déduire linterfrange i de diffraction. * Déduire, pour chaque valeur de p, la largeur apde la fente réglable. * Tracer apen fonction de p. * Déterminer le pas de vis (a±∆a) à laide de lanalyse graphique.
OBSTACLE2: cheveu, détermination du diamètre de ce cheveu Remplacer la fente par un de vos cheveux, la figure de diffraction est similaire à celle dune fente de même largeur. * Mesurer la distance D±∆Dentre le support du cheveux et lécran. * Mesurer L±∆L et en déduire la largeur a±∆adu cheveu. * Effectuer cette même mesure mais en considérant plusieurs interfranges. Conclure sur lintérêt dun grand nombre dinterfrange. OBSTACLE3 :FENTES D’YOUNGPlacer désormais une double fente sur le trajet lumineux. * Observer la distribution dintensité sur lécran. A quoi correspondent les deux systèmes de franges ? On peut masquer une des fentes pour mieux répondre à cette question. * Effectuer les mesures nécessaires pour déterminer la largeur a±∆a, identique pour chacune des deux fentes, ainsi que la distance d±∆dséparant ces fentes. OBSTACLE4 :RESEAU DE DIFFRACTIONPlacer le réseau de diffraction sur le trajet du faisceau laser. * Mesurer la distance Y séparant plusieurs minima d'interférence. En déduire le pas du réseau, ainsi que le nombre n de traits par mm. * Vérifier la validité de lapproximation faîte dans votre calcul (D>>>x). Discuter. * Placer le réseau devant une source de lumière polychromatique. Quobservez-vous ? Discuter.
ANNEXE
7
Dans ce paragraphe, nous nous affranchirons du caractère vectoriel du champ en considérant les deux champs colinéaires (polarisés suivant une même direction), il est alors possible de considérer les grandeurs scalaires. CONDITIONS D’INTERFERENCE: Soient deux vibrations lumineuses, progressives de longueur dondeλ1 etλ2 à arrivant linstant ten un point M après avoir parcouru respectivement les distances r1et r2. 1 y1(r1so(c,)Art=ω1t-k1r1+ϕ01r)A=1cos(Φ1) 1 1 y2(r2),t=A2cos(ω2t-k2r2+ϕ02)=A22 Elles ont pour expressions :r2r2cos(Φ) La vibration résultante y(M,t) est égale à :y(M, t) = y1(M, t) + y2(M, t)
Lintensité lumineuse au point M est proportionnelle au module au carré de y(M,t) : I(M, t)∝y(M, t2
Les récepteurs de lumière (tel que notre il) détectent ces vibrations sauf celles qui ont une fréquence trop élevée (pour le visible∼1015s-1) pour lesquelles le récepteur ne perçoit que la valeur moyenne dans le temps. On observera des interférences siI(M)≠I1+I2, or on sait que la valeur moyenne dune fonction cos dont largument varie en fonction du temps est nul, doù lesCONDITIONS D’INTERFERENCES.•cos(Φ1+Φ2) = 0Φ1+Φ2= (ω1+ω2)t - (k1r1+ k2r2) + (φ01+φ02)dépend toujours du temps •cos(Φ1-Φ2)≠0 si : Φ1-Φ2= (ω1-ω2)t - (k1r1- k2r2) + (φ01-φ02)est indépendant du temps donc :ω2=ω1=ω -φ01-φ02= cte =∆φ0⇒ les sources doivent êtreCOHERENTES-
Lintensité lumineuse résultante de linterférence de ces deux ondes au point M vérifie alors lexpression suivante : I(M, t)∝I1+ I2 I+ 21I2cos(∆Φ)∆Φc=ω(r1- r2) +∆φ0 la estdifférence de phase(déphasage)entre les deux ondesau point M,r1- r2=δest la différence de marche. La différence de phase peut s'écrire :∆Φ= 2λδπ+∆φ0
2π
0
4π
6π
−6π
∆ϕ
−2π
−4π
2
2
I1 I -2
∆ϕ:
Variation de lintensité en fonction
I1 + I2
ANNEXE A
8
9
PHENOMENE DE DIFFRA CTION:Linterprétation du phénomène repose sur lePrincipe de Huygens-Fresnel: les points M dune surface quelconque limitée par une ouverture se comportent comme des sources ponctuelles cohérentes émettant dans toutes les directions des ondelettes sphériques avec la fréquence que londe incidente. Les ondes ainsi réémises vont se superposer en tout point P de lespace. La distribution lumineuse qui en résulte à linfini constitue la figure de diffraction de Fraunhoffer.
IltsuitardnoinciuprHuypedF-eregsns:nsleSoit une source S dondes sphériques. Londe qui arrive en un point M peut, daprès le principe, être considéré comme la résultante des ondes émises par les éléments de surface de nimporte quelle surface donde sphérique (cf. figure ci-dessous).
S
S3
S2 S1
S0
r0+ 3λ/2 r0+λ r0+λ/2
r0
M
On voit sur la figure que les longueurs des trajets entre les différentes sources secondaires et le point M ne sont pas les mêmes, de sorte quil existe des différences de phase entre les diverses contributions en M de ces sources secondaires. Dans le cas représenté ci-dessus, les contributions de S0et S2 (sont en phaseϕ= 2πδ/λ, siδ=λalors ϕ= 2π) ente elles et en opposition de phase avec les contributions S1et S3. Les sources S1et S3 alors des contributions à lamplitude de londe en M qui sont opposées a donnent celles de S0 et S2apparaît alors que lon peut renforcer considérablement londe qui. Il existe naturellement en M en supprimant, par des écrans appropriés, les zones de la surface donde qui donnent, au point M, des contributions en opposition avec celle de la source S0. Ces écrans ont la forme danneaux sphériques daxe SM.