Les Experimenta crystalli Islandici disdiaclastici d Erasme Bartholin. Traduction française commentée - article ; n°3 ; vol.30, pg 193-224
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Les Experimenta crystalli Islandici disdiaclastici d'Erasme Bartholin. Traduction française commentée - article ; n°3 ; vol.30, pg 193-224

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Revue d'histoire des sciences - Année 1977 - Volume 30 - Numéro 3 - Pages 193-224
RÉSUMÉ. — Cet article contient la traduction française du traité d'Erasme Bartholin sur la double réfraction de la calcite. Elle est précédée d'une courte introduction concernant l'auteur et l'œuvre. Elle est commentée par des notes infrapaginales, appelées dans la traduction.
SUMMARY. — The article contains a translation in french of Erasme Bartholin' s treatise on the calcite birefringence. It is preceeded by a short introduction about the author and the work. There is a commentary in the foot-notes of the translation.
32 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1977
Nombre de lectures 21
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

M PIERRE CUVELIER
Les Experimenta crystalli Islandici disdiaclastici d'Erasme
Bartholin. Traduction française commentée
In: Revue d'histoire des sciences. 1977, Tome 30 n°3. pp. 193-224.
Résumé
RÉSUMÉ. — Cet article contient la traduction française du traité d'Erasme Bartholin sur la double réfraction de la calcite. Elle est
précédée d'une courte introduction concernant l'auteur et l'œuvre. Elle est commentée par des notes infrapaginales, appelées
dans la traduction.
Abstract
SUMMARY. — The article contains a translation in french of Erasme Bartholin' s treatise on the calcite birefringence. It is
preceeded by a short introduction about the author and the work. There is a commentary in the foot-notes of the translation.
Citer ce document / Cite this document :
CUVELIER PIERRE. Les Experimenta crystalli Islandici disdiaclastici d'Erasme Bartholin. Traduction française commentée. In:
Revue d'histoire des sciences. 1977, Tome 30 n°3. pp. 193-224.
doi : 10.3406/rhs.1977.1501
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhs_0151-4105_1977_num_30_3_1501REV. HIST. SCI.
1977-ххх/З
Les Expérimenta crystalli
Islandici disdiaclastici
d'Erasme Bartholin
Traduction française commentée
RÉSUMÉ. — Cet article contient la traduction française du traité d'Erasme
Bartholin sur la double réfraction de la calcite. Elle est précédée d'une courte
introduction concernant l'auteur et l'œuvre. Elle est commentée par des notes
infrapaginales, appelées dans la traduction.
SUMMAR Y. — The article contains a translation in french of Erasme Bartholin' s
treatise on the calcite birefringence. It is preceeded by a short introduction about the
author and the work. There is a commentary in the foot-notes of the translation.
l'auteur (1)
Erasmus Bertelsen, dit Bartholin, est né à Roskilde, près de
Copenhague, le 13 août 1625. C'est le plus jeune fils du Pr Caspar
Bartholin (1585-1629), anatomiste et théologien à l'Université de mais il connaîtra à peine son père qui meurt en 1629.
Son frère Thomas (1616-1680), de neuf ans son aîné, s'oriente vers
l'anatomie. Erasme, attiré par la physique et les mathématiques,
commence l'étude de la médecine en 1644, puis entreprend en 1646
un voyage qui le met en contact avec de nombreux scientifiques
de son époque. Il fréquente d'abord l'Université de Leyde aux
Pays-Bas, où il fait la connaissance de Christiaan Huygens. Il
participe à la seconde édition latine des œuvres de Descartes dirigée
(1) Sur ce personnage, voir Axel Garboe, Nicolaus Sténo and Erasmus Bartholinus,
Danmarks geologiske undersegelse, ser. 4, 1954, vol. 3, n° 9 ; A. Rupert Hall, Bartholin,
Erasmus, Dictionary of Scientific Biography, vol. I, New York, 1970, p. 481-482 ;
Vilhelm Maar, Den ferste anvendelse af kinabark i Danmark, Leyde, 1925 ; Kirstine
Meyer, Erasmus Bartholinus. Et Tidsbillede, Copenhague, 1933 ; et le Catalogue gén.
des livres imprimés de la Bibliothèque nationale, t. VIII, Paris, 1901, col. 272-274.
т. xxx. — 1977 13 194 PIERRE CUVELIER
par Franz Van Schooten. On trouve dans cette édition (2) deux
petits traités de Florimond de Beaune qui représentent une partie
seulement des manuscrits que celui-ci a confiés à Bartholin pour
publication. C'est à l'Université de Padoue qu'il obtient le grade
de docteur en médecine en 1654. La même année, il publie à Paris
la traduction latine d'une œuvre d'optique attribuée alors à
Héliodore de Larisse, physicien grec de la fin du ine siècle. On
trouve enfin Bartholin en Angleterre où il se lie avec Henry
Oldenburg, secrétaire de la Royal Society de Londres.
Il rejoint son pays et l'Université de Copenhague en 1656 et il
assure d'abord les fonctions de professeur de mathématiques. Il
obtient en 1657 une chaire extraordinaire de médecine et en 1671
une chaire ordinaire. Il devient en 1675 assesseur du consistoire,
en 1680 doyen de la Faculté de Médecine, en 1693 bibliothécaire
de l'Université et en 1694 conseiller d'Etat. Il meurt à Copenhague
le 4 novembre 1698 à l'âge de 74 ans.
L'œuvre de Bartholin touche plus aux mathématiques et à la
physique qu'à la médecine. Ainsi en mathématiques, à côté de la
recension intitulée Francisci a Schooten Principia matheseos univer-
salis (Leyde, 1651), on peut citer : Dissertatio mathematica qua
proponitur analytica ratio inveniendi omnia problemata proportio-
nalium (Copenhague, 1657) ; Auclarium irigonometriae ad triangu-
lorum sphaericorum et reciilineorum solutiones (Copenhague, 1663) ;
Dioristice, seu aequalionum determinationes duabus methodis propo-
sitae (Copenhague, 1663).
Ces trois derniers écrits forment l'essentiel du volume édité
en 1664, Seleda geometrica (Copenhague, 1664), qui comprend
sept dissertations mathématiques.
En astronomie, où il collabore avec Rômer, on peut citer :
De cometis anni 1664 et 1665 opusculum (Copenhague, 1665),
Specimen recognitionis nuper editarum observationum astronomi-
carum N.V. Tychonis Brahe (Copenhague, 1668).
C'est en 1669 que paraît l'ouvrage qui fait l'objet de la
présente traduction, Expérimenta crystalli Islandici disdiaclastici...
(Copenhague, 1669).
Les autres travaux concernant la physique se trouvent dans
(2) Geometrica a Renato Descartes, editio secunda. Florimondi de Beaune duo
Iractatus posthumi, alter de nátura et constitutione, alter de limitibus aequationum ab
Erasmo Bartholino édita, Amsterdam, 1661, 2 vol. in 8° [Bibl. Nat. : V. 6230-6231]. EXPERIMENTA CRYSTALLI... D'ÉRASME BARTHOLIN 195
le recueil intitulé De naturae mirabilibus. Questiones academicae
(Copenhague, 1674), où divers textes édités ou écrits auparavant
sont rassemblés dans l'ordre suivant : De figuris corporum (1671) ;
De figura nivis (1661) ; De poris corporum (1663) ; De attrac-
tione (1665) ; De physica cartesiana (1664) ; De experiments (1668);
De hypothesibus physicis (1669) ; De consuetudine (1666) ; De
nátura (1666) ; De studio linguae danicae (1657) ; De judicio et
memoria (1667) ; De arcanis scientiarum (1673).
Citons enfin une dernière œuvre qui est plus un pamphlet qu'un
traité scientifique, De aère Hafniensi disserlatio (Francfort, 1679).
l'ouvrage
Le cristal étudié par Bartholin est de la calcite (carbonate de
calcium). C'est parmi les gros cristaux les plus biréfringents un
des plus abondants. Il ne se trouve pas seulement en Islande, mais
Bartholin a été le premier à observer attentivement des cristaux
très gros et transparents, alors que les spécimens recueillis à cette
époque ne possédaient pas ces mêmes qualités. L'occasion de son
observation et de son traité est une expédition qui, ayant quitté
Copenhague au printemps de 1668, débarqua au nord-est de
l'Islande, sans doute à Helgestad en Reyderfjord, et ramena de
cet endroit plusieurs cristaux dont certains, au dire de Bartholin,
faisaient un pied cubique ou plus.
Son étude est très complète. Elle aborde les propriétés optiques,
chimiques et électriques du cristal. Il s'inspire des connaissances
mathématiques et de la conception philosophique de son époque.
Ainsi, dans le rapport de l'expérience VI, il utilise les travaux géo
métriques de Florimond de Beaune (3), dont il avait longtemps
gardé les manuscrits. D'autre part, sa conception de la lumière
et de la structure des corps et son interprétation de la biréfringence
par la théorie des pores sont très marquées par la philosophie
mécaniste. Pour Descartes, la substance se réduit à l'étendue.
Celle-ci remplit tout l'espace de façon continue, il n'y a pas de vide.
Les différences que nous observons entre les corps peuvent se
réduire à la différence de figuration des parties qui les constituent.
Ces parties, cubiques à l'origine, se sont arrondies par suite du
tourbillon auquel elles sont soumises. Ainsi donc la matière est
(3) Ibid. 196 PIERRE CUVELIER
toujours poreuse et la lumière, formée de particules plus ténues,
sera réfractée et transmise si les pores sont assez larges et suf
fisamment nombreux, réfléchie au contraire si les ouvertures sont
rares et petites. Bartholin, fervent admirateur de Descartes, a
repris l'essentiel de ces thèses.
Si l'explication de Bartholin est erronée, l'intérêt de son travail
n'en est pas moins considérable. C'est une des pre

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