1968-1985 : 17 ans de périurbain loti. L exemple de la périphérie angevine  - article ; n°1 ; vol.141, pg 95-104
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1968-1985 : 17 ans de périurbain loti. L'exemple de la périphérie angevine - article ; n°1 ; vol.141, pg 95-104

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Description

Norois - Année 1989 - Volume 141 - Numéro 1 - Pages 95-104
10 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1989
Nombre de lectures 22
Langue Français

Extrait

Thierry Hodel
1968-1985 : 17 ans de périurbain loti. L'exemple de la périphérie
angevine
In: Norois. N°141, 1989. pp. 95-104.
Citer ce document / Cite this document :
Hodel Thierry. 1968-1985 : 17 ans de périurbain loti. L'exemple de la périphérie angevine . In: Norois. N°141, 1989. pp. 95-104.
doi : 10.3406/noroi.1989.4424
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/noroi_0029-182X_1989_num_141_1_44241989, Poitiers, t. 36, n° 141, p. 95-104. Norois,
1968-1985 : 17 ANS DE PERIURBAIN LOTI
L'EXEMPLE DE LA PÉRIPHÉRIE ANGEVINE (1)
par Thierry HODEL
D.E.A. de Géographie et d'Aménagement Régional
Nantes et Angers
Aujourd'hui, la majeure partie de la production française de logements est étro
itement liée aux lotissements. Alors que la construction immobilière tend à baisser,
la part des lotissements demeure stable. Chaque année, plus de 10.000 lotissements
sont autorisés. Ils apportent au marché des terrains constructibles 100.000 lots,
dont la plupart seront occupés par des maisons individuelles, puisqu'un tiers des
maisons individuelles s'implantent en lotissement en France.
Mode, phénomène passager ? Cette situation est d'autant plus paradoxale que
pour beaucoup, le lotissement « porte en lui tous les péchés de l'urbanisme » (B.
Mathieu, 1978) : isolement, ségrégation, dégradation du paysage par une consom
mation excessive d'espace et par l'absence de composition architecturale et urbaine.
La réforme de juillet 1977 sur la procédure d'acceptation des opérations de loti
ssement devrait répondre à ces questions, en donnant aux aménageurs les moyens
de parvenir à la réalisation d'opérations d'urbanisme de qualité. Le lotissement,
outil d'organisation foncière, deviendrait-il outil d'urbanisme ? Pour nous géographes,
le lotissement doit surtout être un outil « d'aménagement » pour la commune
accueillante.
L'intérêt géographique de l'étude du lotissement tient dans la place que prend
cette forme d'habitat pour la reconnaissance et l'identité du milieu périurbain :
— Par sa dynamique spatiale ; elle relève de trois principaux facteurs limitants :
• Facilité de relations avec la ville-centre,
• Structures foncières urbanisables, en rapport avec la politique urbaine
municipale,
• Dynamisme des structures économiques locales.
— Par sa dynamique économique ; les professionnels de la construction cherchent
en cette formule d'habitat individuel un moyen de rationalisation du marché éco
nomique et foncier. De leur côté, l'appareil d'Etat et les collectivités locales y voient
un moyen de sauvegarde des espaces économiques et de structuration du territoire
communal.
— Par sa dynamique sociale ; aux profonds bouleversements des espaces fonciers
en milieu périurbain, répond une grande mobilité des structures démographiques
par ces nouvelles sociétés loties, responsables des mutations sociales et économiques
de ce milieu.
La dynamique sociale du lotissement faisant l'objet d'un article spécifique ultérieur,
nous proposons, au travers de l'exemple angevin, une vision globale du phénomène
lotissement, dans ses composantes spatiales et économiques.
(1) Cet article fait suite au mémoire de Maîtrise d'Aménagement soutenu à Angers en juin
1987, ayant pour titre « Intégration des lotissements en milieu périurbain angevin ». 96 CHRONIQUE ANGEVINE
I. - UN SEMIS DE CHAMPIGNONS SUR LE GAZON PÉRIURBAIN !
Selon les facteurs de localisation évoqués dans le cadre de la dynamique spatiale,
l'essor pris par la construction individuelle en lotissement est révélateur de la mobilité
des structures caractérisant ces trois indicateurs.
1) Généralités sur le milieu périurbain angevin, (fig. 1 et 2)
— Ainsi, entre 1968 et 1975, 165 lotissements ont répondu à la demande de près
de 55 % de la population nouvelle installée en milieu péri-urbain. 63 % des logements
en lotissement ont été créés en première couronne et dans les foyers urbains de
seconde couronne les mieux desservis par le réseau de communication avec Angers,
c'est-à-dire des communes urbaines où les politiques locales en matière d'organisation
foncère sont déjà affirmées depuis le début des années 1960. Ce sont essentiellement
les communes situées sur les routes nationales reliant Angers à Nantes, Paris et
Rennes (Avrillé, Bouchemaine, Briollay, Montreuil-Juigné, Saint-Barthélémy-d'Anjou,
Saint-Georges-sur-Loire, Saint-Sylvain-d'Anjou, Soucelles).
— A partir de 1975, la distribution géographique du « produit » lotissement
dépend de plusieurs faits :
— la généralisation des Plans d'Occupation des Sols.
— L'effet d'entraînement des foyers primitifs de « périurbanisation ».
— Le rejet des spéculations foncières en périphérie toujours plus lointaine, force
centrifuge indissociable de l'amélioration des infrastructures de communication.
De 1975 à 1985, 252 lotissements ont été réalisés, soit une progression de 51 %
par rapport à la période précédente. 4561 lots ont été mis en vente, soit une pro
gression de 40 %. Au total, 86 % de la population migrante en secteur périurbain
entre 1975 et 1985 s'est installée en lotissements, ceux-ci regroupant 53 % des
logements neufs.
2) Analyse par couronne.
— En première couronne : entre 1968 et 1975, 76 lotissements ont été réalisés,
pour 1615 lots, soit 46 % des lotissements et 53 % des lots crées dans la périphérie
angevine. Avec une occupation moyenne de 3,5 habitants par logement, 46 % de la
population nouvelle est concernée.
— Entre 1975 et 1985, 1889 lots ont été mis en vente dans 73 lotissements : la
légère diminution du nombre d'opérations (-5 %) est compensée par une augmentation
sensible de la densité (+11 %). La première couronne ne groupe plus que 29 % des
lotissements créés autour d'Angers, pour 41 % des lots proposés. La progression
du volume des opérations réalisées se fait au Sud d'Angers, notamment aux Ponts-
de-Cé et à Sainte-Gemmes, conséquemment à l'amélioration du réseau routier
périphérique.
— En seconde couronne : de 1968 à 1975, le premier secteur loti est le nord de
l'agglomération, avec 34 lotissements pour 548 lots (soit 73 % des lotissements et
36 % des lots crées en seconde couronne). Le lotissement représente 55 % des
logements terminés, et 77 % de la population nouvelle. Viennent ensuite les secteurs
sud et ouest, réalisant respectivement 31 % et 29 % des lotissements de seconde
couronne, pour 25 % des lots créés. Le secteur est resté marginal en matière de
lotissement puisqu'il ne compte que 6 % des opérations et 9 % des lots créés en
seconde couronne.
De 1975 à 1985, la géographie du lotissement se modifie quelque peu :
Avec 665 lots réalisés dans 31 lotissements, le secteur nord ne compte plus que
25 % des opérations en seconde couronne, et 17 % des lots proposés. Par contre, la .
CHRONIQUE ANGEVINE 97
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APPARITION DU
PHENOMENE
FiG. 2. — Chronologie de la péri-urbanisation angevine. 98 CHRONIQUE ANGEVINE
pénétration de cette forme d'urbanisation est spectaculaire en secteur sud : pour
42 % des logements neufs créés dans ce secteur, 656 lots ont été créés dans 65
lotissements, soit une progression respective de 132 % et 73 % par rapport à la
période 1968-75. Pour un taux moyen d'occupation de 3,4 habitants par logement,
ils touchent 50 % de la population nouvelle.
Avec 6000 hectares lotis depuis 1968, et 54 % de sa population, la périphérie
urbaine d'Angers est, comme celle de nombreuses villes moyennes de France,
imprégnée de ce nouveau concept de la vie à la « campagne » qu'est l'habitat en
lotissement. Aujourd'hui, qu'il soit fondu dans l'espace périurbain communal, ou
qu'il soit ét

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