A propos de la Télégonie  - article ; n°1 ; vol.1, pg 18-35
19 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

A propos de la Télégonie - article ; n°1 ; vol.1, pg 18-35

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
19 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1900 - Volume 1 - Numéro 1 - Pages 18-35
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1900
Nombre de lectures 11
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

R. Anthony
A propos de la Télégonie
In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, V° Série, tome 1, 1900. pp. 18-35.
Citer ce document / Cite this document :
Anthony R. A propos de la Télégonie . In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, V° Série, tome 1, 1900. pp. 18-35.
doi : 10.3406/bmsap.1900.7577
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1900_num_1_1_7577;
18 4 JANVIER 1900
en terre ;rouge consistait en trqis bracelets, douze pièces de monnaie
de Byzance (de Nicéphore Phocas, 963-969 jusqu'à Isaac Commène, 1057-
1059) une pièce orientale, deux lingots monétaires et quelques objets qui
ont été emportés par les ouvriers et probablement vendus à la refonte.
Les deux lingots de forme cylindrique allongée rappelant les roubles
de* Novgorod, représentent d'après M. Antonovitcb, probablement les
hritmas monétaires d'or. L'un de ces lingots, marqué d'un côté de trois en
coches et ayant un bout découpé avant l'ensevelissement du trésor
pèse1 141 grammes, l'autre, un peu plus petit et sans aucune marque,
pèse 95 grammes. D'après les monnaies byzantines trouvées avec ces li
ngots on peut croire que le trésor fut caché au plus tard vers la deuxième
moitié ou à la fin du xie siècle, peut-être pendant l'occupation de Kiev
par Boleslas I6* en 1077 ou pendant l'une des invasions des Polovtzy's.
Deux bracelets sont faits de fil d'or assez fort et martelé. Leurs bouts
sont libres et non soudés. Le troisième est en fil d'or plus mince, tordu en
spirale et entrelacé en direction de spirale d'une chaînette très bien tra
vaillée. Les bouts manquent, mais à en juger d'après un bout intact on
peut croire qu'ils étaient liés en nœud. .
M. Brodsky a donné ce trésor au Musée de T Hermitage de Saint-Péters
bourg.
A PROPOS DE LA TÉLÉGONIE
Par R. Anthony.
Le A mai de l'an dernier, j'ai fait à la Société d'Anthropologie de Paris,
une communication sur les caractères anatomiques et la descendance
d'une chatte, appartenant à la race dite anoure de l'île de Man. Dans cette
communication, j'ai fait connaître aux membres de la Société, les résul
tats des accouplements successifs accomplis par cette chatte durant son
séjour en France, avec des chats ordinaires, résultats pouvant présenter
quelque intérêt au point de vue de la connaissance de l'hérédité en génér
al, et, plus particulièrement d'une question spéciale qui s'y rattache.
La grande question de l'hérédité, comme toutes celles de la biologie
générale d'ailleurs, se rapportant d'une façon égale à tous les êtres vi
vants, ma communication du 4 mai 1899, ne m'a pas semblé sortir du
programme que doit s'imposer une Société d'Anthropologie, et, c'est,
nrappuyant sur cette même considération que je me permets, aujour
d'hui, d'insister ici sur la chatte de l'île de Mari, ou plutôt sur l'interpré
tation d'un fait observé dans l'étude de sa descendance.
Je vais préalablement rappeler les faits d'une façon succincte :
La chatte de l'île de Man, dont il est question dans ma communication
précédente, s'étant accouplée plusieurs fois pendant le temps de son sé~ ANTHONY. — A PROPOS I)K I. A THLK(i()MK H I R.
jour en France, avec des chats ordinaires à queue normale, a eu en six
portées 24 petits, dont voici la nomenclature :
Première portée : 1 petit sans queue apparente (semblable à la mère).
Deuxième portée : 1 petit avec simplement écourtée et torse;
1 petit avec queue longue de 6 à 7 cm.; robe semblable à celle du père;
1 petit avec écourtée et torse (femelle);
1 (mâle), sans queue apparente (semblable à la mère);
1 petit (mâle); semblant encore plus dépourvu de queue, si possible que
la mère ; robe semblable à celle de la mère :
1 petit (femelle), semblable au précédent, au point de vue de l'appen
dice caudal ; robe tenant a la fois de celle du père et de celle de la mère ;
Troisième portée : 1 petit (mâle), avec queue longue ;
1 petit (femelle), avec queue longue :
1 simplement écourtée;
1 petit (femelle), sans queue apparente (semblable à la mère) ;
1 petit sans à la mère);
Quatrième portée : 1 petit (mâle), avec queue longue;
1 petit (femelle), avec queue longue;
1 petit (mâle), sans queue apparente (semblable à la mère) ;
Cinquième portée : 1 petit avec queue longue;
1 petit avec queue longue ;
1 ;
1 petit (mâle), avec queue très courte;
Sixième portée : 1 petit avec queue longue ;
1 petit avec queue très écourtée ;
1 sans apparente (semblable ii la mère) :
1 petit sans queue à la ;
1 avec longue, que j'ai trouvé dans l'utérus de la mère,
morte après avoir mis bas les quatre précédents '.
Ces petits, comme on s'en aperçoit en considérant le tableau ci-dessus,
peuvent être rangés en 4 catégories :
1° Petits à queue longue, présentant les dimensions de celle des chats
ordinaires (10) ;
2° Petits à queue écourtée et torse, mais plus longue que celle de la
mère ;
3° Petits sans queue apparente, semblables k la mère;
4° encore plus dépourvus que la mère, si possible de tout append
ice caudal.
On voit donc qu'en somme, les produits se ressentant à un degré quel
conque de l'influence maternelle, ont été plus nombreux que ceux se res
sentant de paternelle (10); et, si l'on désigne par la lettre M
1 M. Ad. de Mortillet, de qui j'ai tenu le corps de la chalie et les renseignements
ci-dessus, vient de me dire verbalement, que d'une façon générale les petits ù queue
courte avaient la robe de la mère et ceux à queue longue, celle du pèi-e. :
4 JANVIER 1900 20
les petits h influence maternelle prédominante; et par la lettre P les pet
its à influence paternelle prédominante, on obtient le tableau suivant :
Première portée (1 petit) 1 M
Deuxième (Q petits) 5 M + 1 P
Troisième portée (5 petits). 3 M -f- 2 P
Quatrième (3 petits) 1 M -f 2 P
Cinquième portée (4 4 M -f- 3 P
Sixième portée (5 petits). 3 M + 2 P
Un simple coup-d'œil jeté sur ce tableau, permet de se rendre compte
que :
1° Comme il a déjà été dit, le nombre des M est plus considérable que ce
lui des P ;
2° Toutes les portées contiennent des M;
3° Le nombre des portées à influence maternelle prédominante est plus
considérable que celui des autres. (Première, deuxième, troisième,
sixième);
■1° Le nombri' des P va en croissant par rapport à celui des M qui va en dé
croissant aussi bien d'une façon générale, qu en considérant les portées prises en
particulier (exception faite pour la 6e). En effet, les trois premières por
tées réunies comprennent :
9 M + 3 P
les trois dernières :
5 M + 7 P
Je ne vais pas revenir ici sur les trois premières remarques, m'y étant
suffisamment arrêté dans ma communication précédente; la dernière
seule, va me retenir.
A quoi peut-on attribuer cette décroissance de l'influence maternelle qui
fait que, dans les dernières portées, les petits à queue normale dépassent
en nombre ceux reproduisant, sous ce rapport, le type maternel?
Dans un article que j'ai fait paraître dans le Journal de Médecine Vétéri
naire et de Zootechnie, de Lyon, toujours sur le même sujet, je disais, le
31 mai 1899 :
« Cette décroissance peut être attribuée à la persistance sur l'org
anisme maternel de l'influence des premiers mâles ayant accompli l'acco
uplement », et, dans un autre article récemment paru dans le journal « La
Nature », j'émettais la même idée, disant que cette décroissance pouvait
être attribuée à une sorte d'accumulation télégonique.
Ces articles, dans lesquels j'exposais brièvement les résultats de mon
étude sur la chatte de< Man, ainsi que ma communication du 4 mai 1899,
attirèrent quelque peu l'attention de ceux qui s'intéressent à la biologie,
t'i quelques journaux,

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents