Actives mais pas sur les mêmes emplois que les hommes
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Les caractéristiques ligériennes de la population féminine sont contrastées. D'un côté, une espérance de vie supérieure à la moyenne nationale, des taux d'activité plus élevés. D'un autre côté, un accès plus rare aux postes de responsabilité, des emplois précaires ou à temps partiel plus souvent observés, un écart de chômage avec les hommes plus important, surtout chez les jeunes. Par rapport à leurs consoeurs nationales, les femmes ligériennes apparaissent mieux formées qu'insérées.

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Extrait

www.insee.fr/pays-de-la-loire
N° 8. Septembre 2002
Actives mais pas
sur les mêmes
emplois que
les hommes
ELON LE DERNIER recensement Des itinéraires différentsLes caractéristiques ligériennes
de population, 1 651 000 fem-de la population féminine sont Jusqu’à l’âge de 30 ans, les hommes
mes et 1 571 000 hommescontrastées. D’un côté, sont ainsi plus nombreux que les fem-S résident dans les Pays de la Loire.une espérance de vie mes. Ensuite, jusqu’à 55 ans, les pro-
La part des femmes dans la population
supérieure à la moyenne portions s’équilibrent. Au-delà, les femmes
(51,2 %) est constante depuis 40 ans.
sont majoritaires dans la population.nationale, des taux d’activité Meilleure hygiène de vie ou plus forte
Elles représentent 54 % de la trancheplus élevés. D’un autre côté, résistance, les femmes vivent plus long-
60-74 ans et les deux tiers des plus deun accès plus rare aux postes temps : en France en 2001, leur espé-
75 ans. Leur proportion dans la régionde responsabilité, des emplois rance de vie à la naissance est de 83,0
est légèrement inférieure à la moyenne
ans contre 75,5 ans pour les hommes.précaires ou à temps partiel
française (51,2 % contre 51,4 %) du fait
À 75 ans, leur espérance de vie est deplus souvent observés, de départs de jeunes femmes dans les
13 ans, trois ans de plus que celle desun écart de chômage avec années 1980. Ainsi, on trouve plus d’hom-
hommes au même âge.les hommes plus important, mes que de femmes dans la tranche
surtout chez les jeunes. Pays de la Loire et Poitou-Charentes se 30-39 ans, contrairement au niveau
situent en tête des 22 régions de France national. Concernés par ces départs,Par rapport à leurs consœ urs
en termes d’espérance de vie des femmes les départements de Vendée et denationales, les femmes
à la naissance avec un « avantage » de Mayenne se distinguent avec une partligériennes apparaissent
8 mois sur la moyenne nationale. Au niveau de la population féminine nettement infé-mieux formées qu’insérées.
départemental, c’est en Mayenne que rieure à la moyenne française.
l’espérance de vie à la naissance de la po-
Les filles quittent plus tôt le domicile
pulation féminine est la plus élevée : un an
parental : à 22 ans la moitié n’habitent
et demi de plus que la moyenne nationale. déjà plus chez leurs parents, il faut
Serge FRABOUL La nature rétablit en quelque sorte le attendre 25 ans pour les garçons. À cet
déséquilibre puisqu’il naît un peu plus deMarie-Jo MOULIN âge de 25 ans, plus d’une femme sur
garçons que de filles. Conséquence logi- deux vit en couple contre un homme sur
que de ces constats, les femmes sont trois. Deux femmes sur dix sont mères
en moyenne plus âgées que les hommes. à 25 ans et deux sur trois à 30 ans.Population féminine
emplois que les hommes
Actives mais pas sur les mêmes
À partir de 30 ans, et pour une période sance de la population active féminineLa réussite scolaire
s’explique à la fois par des raisonsd’une quarantaine d’années, la vie en
Les filles réussissent mieux à l’école etcouple concerne autant les hommes démographiques (les générations qui arri-
font des études plus longues. En consé- vent sur le marché du travail sont plusque les femmes. Toutefois, entre 40 et
quence, elles sont plus diplômées. Les nombreuses que les sortantes) et par49 ans, une femme sur dix élève seule
taux de scolarisation, au-delà de l’âgeses enfants, situation très rare pour un une augmentation des taux d’activité
de l’enseignement obligatoire, sont plus féminins. La proportion d’actives danshomme. La monoparentalité, en pro-
élevés pour les filles que pour les garçons. la population âgée de 15 ans ou plusgression constante, représente désor-
Cet écart est dû, pour l’essentiel, aux choix est ainsi passée de 47 % en 1990 àmais une famille sur huit. Elle concerne
différents en matière d’orientation à l’issue 49 % en 1999. Le taux d’activité masculintoujours quasi exclusivement les femmes.
du collège. Les garçons choisissent davan-Elle s’explique d’abord par le divorce et a baissé de 63 % à 62 %.
tage la filière d’apprentissage. Les filles se
la garde des enfants le plus souvent
Parmi les femmes âgées de 25 à 49décident plutôt pour des études secon-
confiée dans ce cas à la mère ; aussi ans, 85 % sont actives en 1999, contredaires longues et des études supérieures.par la surmortalité masculine qui accroît
96 % des hommes du même âge. CetteAu dernier recensement, à 18 ans, 90 %
les risques de veuvage.
proportion est la plus forte des régionsdes jeunes ligériennes sont scolarisées
de France. Elle était de 79 % en 1990Après 75 ans, près des deux tiers des contre 78 % des garçons. Plus de 17 %
et de 68 % en 1982. Pour les hommes,hommes vivent en couple contre seule- des garçons de 18 ans sont apprentis,
ment un quart des femmes. Une sur cette proportion a légèrement reculé.proportion bien supérieure à la moyenne
La tendance aux resserrements desdeux vit seule, contre deux hommes sur nationale. Au même âge, seules 5 % des
dix. Les femmes sont également deux taux d’activité masculin et féminin estfilles sont en apprentissage, comme
manifeste, l’écart passant de 20 pointsfois plus nombreuses à cohabiter avec dans le reste de la France. À l’âge de 20
en 1982 à 11 points en 1999. L’aug-une ou plusieurs générations et à vivre ans, 44 % d’entre elles poursuivent des
en collectivité : en 1999, 18 % d’entre mentation des taux d’activité féminins estétudes supérieures contre seulement un
particulièrement sensible entre 35 et 49elles se trouvent dans une institution tiers des garçons.
contre 8 % des hommes. ans avec un gain de 10 points durant la
Au sein de la classe âge 25-34 ans, un période récente. Les femmes n’inter-
La solitude a progressé à tous les tiers des femmes contre un quart seule- rompent plus leur activité professionnelle
âges : à 30 ans, 12 % des femmes vivent ment des hommes possèdent un diplôme pour s’occuper des enfants.
seules contre 8 % en 1990. À 50 ans, de l’enseignement supérieur. Concernant
cette proportion est passée de 6 % à Entre 50 et 59 ans, deux femmes surla proportion des bacheliers dans cette
trois sont actives contre quatre hommes9 %. Dans les Pays de la Loire, trois classe d’âge, l’écart est de neuf points
sur cinq. En dix ans, le taux d’activitéménages sur dix ne comptent qu’une en faveur des femmes, contre six au
personne, six fois sur dix il s’agit d’une féminin de cette tranche d’âge a progres-plan national. Cet « avantage » féminin
sé de 10 points. Il s’agit des générationsfemme. est donc là amplifié en Pays de la Loire.
de femmes entrées dans la vie active
Pour les générations âgées de 35 à 44Situation des filles dans les années 1960 et qui ont pu inter-
ans, l’écart reste favorable jusqu’au niveauen Pays de la Loire (en % des rompre momentanément leur vie profes-
bac + 2 (19 % des femmes contreeffectifs féminins de chaque âge) sionnelle pour élever leurs enfants.
17 % des hommes). En revanche, pour
100 Avant 25 ans, un quart des femmes
90 Apprenties les générations plus anciennes, on trouve et un tiers des hommes sont actifs.
80 Études supérieures plus de bacheliers que de bachelières.Lycée Le taux d’activité plus faible des jeunes70
Collège, CAP, BEP Les filles continuent de privilégier les
60 filles s’explique pour partie par la durée
%
50 séries littéraires, technologiques, tertiaires plus longue de leurs études.
40 ou médico-sociales. Elles s’orientent moins
30
souvent vers les filières scientifiques que
20
Des taux d’activité féminins élevés
10 ce soit au lycée ou dans l’enseignement
0 supérieur. Ainsi, elles ne représentent
15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29
Âge
qu’à peine un quart des effectifs des
Source : INSEE-recensement de la population de 1999
(exploitation complémentaire) écoles d’ingénieurs.
Situation des garçons Un record d’activité
en Pays de la Loire (en % des
Au dernier recen

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