Albinos blonds roux en Extreme-Orient - article ; n°1 ; vol.6, pg 27-33
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Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1915 - Volume 6 - Numéro 1 - Pages 27-33
7 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1915
Nombre de lectures 13
Langue Français

Extrait

T. V. Holbé
Albinos blonds roux en Extreme-Orient
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, VI° Série, tome 6 fascicule 1, 1915. pp. 27-33.
Citer ce document / Cite this document :
Holbé T. V. Albinos blonds roux en Extreme-Orient. In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, VI° Série,
tome 6 fascicule 1, 1915. pp. 27-33.
doi : 10.3406/bmsap.1915.8708
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1915_num_6_1_8708HOLBÉ. — ALBINOS BLONDS ROUX EN EXTRÊME-ORIENT 27
« De nombreux Egyptiens ont toujours considéré que c'est Hussein
pacha qui aurait dû, lors de la déposition de son père Ismail, être nommé
Khédive et non son frère Tewfik. Ce Tewfik était lui même le frère
d'Abbas II qui vient d'être récemment déposé. En effet, la question n'a
jamais été élucidée de savoir lequel des deux, de Tewfik ou de Hussein
était l'aîné.
// arriva cette étrange coïncidence que les deux princesses, femmes d'Ismaïl
pacha, donnèrent le jour, au même instant, chacun à un prince.
Quand Ismaïl pacha fut déposé, ses ennemis soutinrent que Hussein
était né une demi-heure après Tewfik, ce qui valut à ce dernier la succes
sion -au Khédivat. Mais s'il avait dépendu d'Ismaïl de nommer son
seur, Tewfik n'aurait jamais régné, ni Abbas non plus par conséquent.
L'honneur qui revient, par suite des circonstances actuelles, à Hussein
pacha pourrait donc être considéré comme une réparation de ses droits
méconnus. »
1111e SÉANCE. — 21 Janvier 1915.
Présidence de M. Guyer.
Correspondance.
M. le Secrétaire général donne lecture d'une lettre transmettant à la
Société les'remerciements de M. Ch. Fraipont (de Liège) pour son élection
comme membre étranger.
M. Baudouin offre à la Société plusieurs brochures relatives à ses pro
pres travaux.
M. le Secrétaire général donne lecture de son rapport sur l'année 1914.
ALBINOS BLONDS ROUX EN EXTREME-ORIENT.
PAR M. HOLBÉ.
« L'albinisme, dans l'espèce humaine, parait d'autant plus fréquent
que la race est plus colorée. » Voilà ce qu'a écrit Bordier 1. Je ne suis pas
absolument de cet avis. Que le maximum de fréquence de l'albinisme se
rencontre dans les races noires, cela ne fait pour moi aucun doute, mais
i In Diction, des Sciences Anthropol. 28 21 janvier 1915
le minimum se trouve certainement chez les jaunes et non chez les blancs, en'
et cela encore, comme en bien d'autres choses, les blancs tiennent le
milieu entre les jaunes et les noirs.
L'albinisme est très rare en Chine. En 1901, après la campagne dite
des Boxers, plusieurs amis, médecins ou officiers des différents corps de
la marine. me signalèrent un Chinois albinos qu'ils avaient vu à Tien-
Tsin ; c'était pour les Célestes un objet de grande curiosité et on venait
le voir de fort loin. Un ancien missionnaire qui a résidé pendant quinze
ans dans la provfn.ce de Fo-Kien me déclarait, il y a quelque temps, avoir
vu un albinos dans tel petit village près d'A-Moy dont il me citait le nom.
Les Chinois, très amateurs de tout ce qui est monstrueux, entreprenaient
parfois de longs voyages pour voir le phénomène.
Enfin, parmi les Chinois auxquels je me suis adressé pour leur demand
er s'ils avaient vu, dans leur pays, des gens présentant les caractères
si reconnaissables des albinos, la plupart m'ont répondu qu'ils n'en avaient
point vu, quelques-uns m'ont fait des réponses qui manquaient de préci
sion *.
D'autre part, depuis plus de trente ans que je réside en Indochine,
non seulement il ne m'a jamais été donné de voir un Annamite albinos,
mais encore un seul de ces anormaux m'a été signalé jusqu'ici, d'une
façon précise, il y a peu de temps, du reste, par le Dr M... médecin-vac-
cinateur, revenant d'une tournée dans les provinces de l'Ouest ; l'alb
inos en question, avait été vu par lui dans un village près de Tan-an. Un
de mes serviteurs qui est de Tan-an m'a dit connaître cet albinos, le seul
qu'il ait vu de sa vie. Les albinos sont certainement très rares dans le
pays d'Annam.
Par contre, des albinos ont été rencontrés en pays Moï. M, C... admi
nistrateur-délégué à Djiring, en pays Coho, m'a signalé une femme albi
nos. Mon jeune et regretté ami, l'infortuné Henri Maître qui vient de
périr si misérablement, il y a deux mois à peine, massacré avec ses
trente miliciens d'escorte par les Stieng, m'avait également signalé un
albinos parmi les Pnong où se trouvait sa résidence. M. 0... garde des
forêts m'a dit aussi avoir vu dans lu temps, un albinos chez les Rhadè
delà province de Khan-Hoa.
Au Cambodge, les albinos sont relativemement nombreux, la chose m'a
été affirmée par les Cambodgiens eux-mêmes.
i Ces lignes étaient écrites quand M. le Dr R. M. médecin de la Municipalité à Paï-
gon, me signala une famille de Gantonais habitant, depuis quelque temps, dans un
quartier excentrique de la ville. 11 y avait, dans cette famille, deux enfants, tous deux
Albinos. Le grand-père maternel, mort en Chine, aurait été également albinos. C'était
là un cas fort intéressant. J'écrivis à M le Commissaire central en le priant de bien
vouloir faire rechercher cette famille étrange, de me donner son adresse exacte etc..
Hélas ! mes albinos étaient partis pour le Cambodge depuis près de deux mois.
J'ajouterai que Je Dr R. M . fixé en Cochinchine de nombreuses années
déjà, est absolument de mon avis en ce qui concerne la rareté bien plus grande des
albinos chez lesjaunes que chez les blancs. — ALfllNOS BLONDS ROUX EN EXTRÊME-ORIENT 29 HOLBÉ
A Takeo, au mois de décembre dernier, j'ai vu une fillette de treize ans ;
le père et la mère étaient des Cambodgiens normaux. La fillette présent
ait au plus haut degré tous les caractères de l'albinisme ; c'était, si l'on
peut ainsi dire, une albinos parfaite. Et cette enfant, chez qui les carac
tères de race se trouvaient complètement occultés par ceux de l'anomalie
dont elle était frappée, aurait parfaitement pu passer pour une albinos
européenne.
A cette même époque, il y avait à la prison du Roi, à Pnôm-Penh, un
albinos de tempérament très violent qui avait été condamné à mort pour
un triple meurtre. S. M. Sisowath avait ordonné de surseoir à l'exécution
et je me suis laissé dire que c'avait été sur les instances du Dr X... Ce
médecin aurait fait entendre au roi du Cambodge que les albinos étant
des anormaux se trouvaient, de ce fait, au moins partiellement irrespon
sables et qu'en pays civilisés on ne mettait pas à mort les criminels dont
la responsabilité ne paraissait pas entière. Pressé par le temps, je ne pus
pas voir l'albinos en question ; on m'avait promis de me l'exhiber trois
mois plus tard, puisque je devais retourner en Mars au Cambodge, mais
dans l'intervalle une mutinerie eut lieu a la prison, les miliciens de ser
vice exécutèrent un feu de peloton sur les révoltés dont plusieurs tombè-
rentfrappés à mort ; parmi ces derniers se trouvait notre albinos, un des
chefs de la révolte.
J'ai passé, en deux fois, deux mois à Java, en 1910 et 1912 . En novemb
re 1910, j'ai vu un albinos à la gare deTassikmalaya, en pays Sounda ;
c'était un homme d'une quarantaine d'années, assez grand et maigre. En
août 1912, j'ai rencontré un autre albinos, de vingt-cinq ans environ, de
petite taille, dans les rues de Bandoeng également en pays Sounda.
Le comte R. de Beauvoir dit, en parlant de la cour d'une princesse
indigène de Soerakarta : «... dans le groupe parfumé de musc qui la suit,
est une petite malaise albinos fort étrange. ' »
Au mois d'octobre 1896, revenant de France j'ai pu voir sur le warf de
Colombo (Ceylan) dans un groupe de cinq ou six Tamoul, un albinos bien
caractérisé; son teint d'une blancheur nacrée, contrastait étrangement
avec celui de ses camarades aussi noirs que des Yolof. 11 portait constam
ment sa main droite en abat-jour contre ses arcades sourcilières; sa che
vel

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