Aplatissement de la face et saillies des pommettes : relations. - article ; n°2 ; vol.1, pg 213-228
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Description

Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1967 - Volume 1 - Numéro 2 - Pages 213-228
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1967
Nombre de lectures 20
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

J. Ducros
Aplatissement de la face et saillies des pommettes : relations.
In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, XII° Série, tome 1 fascicule 2, 1967. pp. 213-228.
Citer ce document / Cite this document :
Ducros J. Aplatissement de la face et saillies des pommettes : relations. In: Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie
de Paris, XII° Série, tome 1 fascicule 2, 1967. pp. 213-228.
doi : 10.3406/bmsap.1967.1386
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0037-8984_1967_num_1_2_1386Bulletins et Mémoires de la Société ď Anthropologie de Paris,
tome 1, XIIe série, 1967, pp. 213 à 228.
APLATISSEMENT DE LA FACE ET SAILLIES
DES POMMETTES:
RELATIONS
PAR
Mme J. DUCROS
Dans un précédent travail, nous avons indiqué qu'une des modalités de la
saillie des pommettes était due à l'élargissement du maxillaire supérieur qui,
déportant latéralement les os malaires, était cause des pommettes dites « écar
tées » ou « latérales ». Mais divers observateurs ont précisé que les pommettes
pouvaient aussi être saillantes en avant, cette particularité se rencontrant
essentiellement dans les populations eskimo ou mongoles. Nous avons cherché
à savoir, en étudiant les crânes appartenant à six populations différentes, si
la saillie latérale était liée à la saillie frontale.
Avant d'envisager l'étude d'une éventuelle liaison entre ces deux types de
saillies, il faut pouvoir mesurer chacune d'elles. Nous avons déjà proposé un
moyen de mesurer la saillie latérale. Il nous fallait également un moyen d'ex
primer la saillie frontale.
I. — L'aplatissement de la face.
A. Généralités.
Les individus des groupes eskimo ou mongols, classiquement décrits comme
ayant les pommettes saillantes, surtout en avant, sont également remar
quables par leur face aplatie. Il ne fait aucun doute que cette saillie frontale
des « pommettes » fait partie du phénomène général d'aplatissement de la
face. Or on peut distinguer deux types d'aplatissement de la face : 214 société d'anthropologie de paris
a) un aplatissement transversal, sensible en considérant la face de droite à
gauche. Ainsi le nasion peut être plus ou moins avancé par rapport à la ligne
bi-orbitaire. A des niveaux différents de la face, on peut juger de cet aplati
ssement transversal, en considérant la position plus ou moins frontale d'un
point médian impair par rapport à deux points latéraux ;
b) un aplatissement vertical, perceptible en regardant la face de bas en
haut. Ainsi dans le plan sagittal médian, on peut remarquer la plus ou moins
grande tendance à l'alignement des points : nasion, rhinion, naso-spinal,
prosthion. Dans un plan sagittal latéral et le crâne étant préalablement orienté
on peut apprécier la position plus ou moins avancée du bord supérieur de
l'orbite par rapport au bord inférieur (selon L. G. Briggs, une caractéristique
du crâne des « Mongoloïdes » serait le fait que « le malaire tout entier est porté
en avant de sorte que le bord supérieur de l'orbite est projeté en avant, sou
vent plus que le bord supérieur »).
Mais cette distinction est en partie théorique ou plus exactement méthod
ologique. Il existe en effet deux façons principales d'étudier l'aplatissement
facial.
La première, telle qu'elle a été utilisée par T. L. Woo et G. M. Morant par
exemple, consiste, à l'aide d'un compas à trois branches (compas de coordi
nation), à mesurer directement sur le crâne la hauteur minimale (ou flèche)
d'un point médian au-dessus de la ligne unissant deux points latéraux pairs
flèche
v(ou diamètre transversal) et à établir un indice 100 x diamètre т= гг — transversal i ï-
T. L. Woo et G. M. Morant ne jugent pas de la position l'un par rapport à
l'autre du nasion, du rhinion, de l'alveolare, mais de la position du nasion
par rapport à deux points orbitaires (fronto-malare orbitale droit et gauche),
de celle du rhinion par rapport à deux autres points orbitaires pairs, de
l'alveolare par rapport aux points zygomaxillare.
Ja. Ja. Roginsky et M. G. Levine utilisent une méthode analogue en mesu
rant l'angle formé par trois points, l'un médian, les deux autres latéraux.
Ces méthodes directes permettent l'étude successive de l'aplatissement
transversal à des niveaux différents mais sans considération des rapports de
ces niveaux entre eux. T. L. Woo et G. M. Morant utilisent ainsi notamment :
un indice . ,. frontal , , , (frontal ,, . i index • , of M facial . ,,, flatness) , \ 1ПА 100 x flèche — p au r^-j nasion et , un
diam. bi-fmo
indice du maxillaire supérieur (premaxillary index of facial flatness)
1ЛЛ flèche à l'alveolare
diamètre bi-zm
La deuxième méthode est réservée principalement à l'étude de l'aplatiss
ement vertical et consiste à établir un diagramme sagittal médian, puis à
évaluer dans le plan sagittal la position d'un point par rapport à un autre.
C'est ainsi que se fait l'étude du prognathisme (par exemple par la mesure
de l'avancée du prosthion par rapport à d'autres points médians). DUCROS. APLATISSEMENT DE LA FACE 215 J.
Moins pratique que l'emploi d'un instrument permettant une mesure di
recte sur le crâne, l'utilisation des diagrammes offre plus de possibilités puis
que l'aplatissement transversal peut être également mesuré sur diagramme
trace de lacordebi fmo 1
trace de fmo 2
PF
trace des cordes bi zm 1 2 3
alv
alv.
Fig. 1. — Évaluation de l'aplatissement facial sur diagramme sagittal.
sagittal médian. On peut en effet projeter dans le plan sagittal médian tous les
points latéraux et analyser leurs positions. (On peut également pour l'étude de
l'aplatissement transversal recourir à des diagrammes transversaux et étudier
les points après projection dans un plan horizontal.) société d'anthropologie de paris 216
Avec la première méthode, la mesure de l'aplatissement est faite sans orien
tation préalable de crâne, à des niveaux séparés, mais les indices d'aplatiss
ement varient en fonction des dimensions transversales. La seconde méthode
est indépendante des dimensions transversales mais demande que le crâne
soit orienté. Les résultats diffèrent suivant qu'on emploie la méthode directe
ou la mesure sur diagrammes :
La figure 1 représente la superposition des diagrammes sagittaux médians
de la face de deux crânes 1 et 2 orientés dans le plan de Francfort et dont les
nasions sont confondus (le raisonnement et les conclusions seraient les mêmes
si on avait choisi un autre point de confusion). Un 3e crâne n'est représenté
que par l'alveolare (alv. 3). L'analyse habituelle sur diagrammes superposés
montre que la distance séparant le nasion de la ligne bifrontomalare orbitale
est plus grande pour le crâne 1 que pour le crâne 2 (d! > d2). On considère
donc que, pour le crâne 1, le nasion est plus avancé par rapport aux points
orbitaires considérés que sur le crâne 2 (ou, ce qui revient au même, ces
points orbitaires sont plus reculés par rapport au nasion).
La mesure directe consisterait à relever la dimension bi-frontomalare
orbitale et la flèche du nasion par rapport à bi-fmo et à établir l'indice
100 X fTT-r— • Or on constate qu'à bi-fmo égal, les deux crânes 1 et 2
raient le même indice d'aplatissement frontal.
De même l'établissement de l'indice du maxillaire supérieur de T.L. Woo
et G. M. Morant (premaxillary index) donnerait, à Bi-zm égal, le même indice
d'aplatissement pour le crâne 3 et le crâne 1 (alv3 = alvj). Par contre, ils
distingueraient les crânes 1 et 2. L'analyse du diagramme, au contraire, indé
pendante des dimensions transversales, identifie les crânes 1 et 2 et considère
le crâne n° 3 plus prognathe que les deux autres (d3 > dx = d2).
Bref, les conclusions peuvent différer suivant la méthode d'étude utilisée.
Ceci est important à souligner avant d'aborder le problème qui nous occupe,
puisqu'il s'agit de savoir si la latéralité des pommettes est liée à leur frontal
ité, car comment mesurer la frontalité ?

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