Appréhension des relations spatiales et lésions cérébrales chez l homme - article ; n°2 ; vol.76, pg 515-539
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Appréhension des relations spatiales et lésions cérébrales chez l'homme - article ; n°2 ; vol.76, pg 515-539

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Description

L'année psychologique - Année 1976 - Volume 76 - Numéro 2 - Pages 515-539
Résumé
Certaines lésions cérébrales perturbent les fonctions d'analyse des relations spatiales entre les éléments de l'environnement perceptif. Les auteurs décrivent quelques catégories de tâches utilisées dans les études de neuropsychologie (localisation motrice, perception des directions, exploration de l'espace, reconnaissance de formes, reconstruction d'un modèle spatial, représentation d'un schéma spatial) et recherchent quels aspects des performances sont perturbés, et par quelles modalités du facteur expérimental « lésion cérébrale ».
Summary
Certain cerebral lesions disturb the analysis of spatial relationships among perceptual environmental elements. In neuropsychological studies, different types of tasks were presented to assess : motor localization, perception of direction, form recognition, exploration of space, reconstruction of spatial patterns, and representation of a spatial schema. Results on the different tasks were studied in relation to site of cerebral lesions.
25 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1976
Nombre de lectures 20
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Jeanine Blanc-Garin
S. Julien-Benichou
Appréhension des relations spatiales et lésions cérébrales chez
l'homme
In: L'année psychologique. 1976 vol. 76, n°2. pp. 515-539.
Résumé
Certaines lésions cérébrales perturbent les fonctions d'analyse des relations spatiales entre les éléments de l'environnement
perceptif. Les auteurs décrivent quelques catégories de tâches utilisées dans les études de neuropsychologie (localisation
motrice, perception des directions, exploration de l'espace, reconnaissance de formes, reconstruction d'un modèle spatial,
représentation d'un schéma spatial) et recherchent quels aspects des performances sont perturbés, et par quelles modalités du
facteur expérimental « lésion cérébrale ».
Abstract
Summary
Certain cerebral lesions disturb the analysis of spatial relationships among perceptual environmental elements. In
neuropsychological studies, different types of tasks were presented to assess : motor localization, perception of direction, form
recognition, exploration of space, reconstruction of spatial patterns, and representation of a spatial schema. Results on the
different tasks were studied in relation to site of cerebral lesions.
Citer ce document / Cite this document :
Blanc-Garin Jeanine, Julien-Benichou S. Appréhension des relations spatiales et lésions cérébrales chez l'homme. In: L'année
psychologique. 1976 vol. 76, n°2. pp. 515-539.
doi : 10.3406/psy.1976.28160
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1976_num_76_2_28160Année psychol.
1976, 76, 515-540
REVUES CRITIQUES
APPRÉHENSION DES RELATIONS SPATIALES
ET LÉSIONS CÉRÉBRALES CHEZ L'HOMME
par Jeanine Blanc-Garin et Suzanne Julien-Benichou
Université de Provence
Laboratoire de Psychophysiologie1
SUMMARY
Certain cerebral lesions disturb the analysis of spatial relationships
among perceptual environmental elements. In neuropsychological studies,
different types of tasks were presented to assess : motor localization,
perception of direction, form recognition, exploration of space, reconstruc
tion of spatial patterns, and representation of a spatial schema. Results
on the different tasks were studied in relation to site of cerebral lesions.
Dans un article de 1963, Teuber note sa déception devant la simpli
cité des noms qui évoquent les problèmes centraux en psychologie :
« la perception de l'espace est de ceux-ci » ; il souligne le danger d'utiliser
un mot trop simple et unique, qui incite à postuler une fonction uni
taire ; « en fait, des réalisations si complexes doivent impliquer de
nombreux processus pour lesquels nous n'avons même pas de nom »
(p. 47).
Plus d'une décennie après cette déclaration, si ces processus ne
sont pas encore tous précisés, il est néanmoins certain qu'il n'existe
pas une fonction unitaire qui assumerait l'appréhension de l'espace,
mais plutôt des systèmes divers, ou différents types d'analyse qui
prennent en charge des aspects variés du traitement des données spat
iales. Les lésions cérébrales, en perturbant tel ou tel système de façon
préférentielle peuvent en révéler l'autonomie relative et montrer le
rôle de chacun dans l'économie de l'ensemble.
1. 13397 Marseille cedex 4. REVUES CRITIQUES 516
Trois articles récents ont abordé ce problème des modalités de
désorganisation des fonctions qui permettent l'appréhension de l'espace,
lors des lésions cérébrales : Hécaen (1972 et 1973), de Renzi (1974).
Nous y renvoyons le lecteur, nous nous y référerons et essaierons d'une
part de voir en particulier les travaux publiés depuis, et d'autre part,
d'envisager les faits sous un angle un peu différent : plutôt que de consi
dérer d'abord l'expression des troubles pathologiques, nous essaierons
de décrire et de catégoriser les tâches proposées aux malades (où se
révèlent ces troubles), de rechercher quels processus de traitement
doivent être mis en jeu, de saisir quels aspects sont perturbés et par
quelles modalités du facteur expérimental « lésion cérébrale ».
Précisons quelque peu la terminologie employée : nous utilisons
le terme d'appréhension, plus général et moins précis que celui de
perception, pour référer à toute prise d'information, qu'elle se situe au
niveau d'une utilisation des données sans nécessaire prise de conscience
perceptive ou qu'elle exige la mise en œuvre de constructions repré
sentatives. Par « données spatiales » nous renvoyons aux caractéristiques
physiques des stimulus ; nous réservons le terme « information » (sans
référence à la Théorie de l'Information), pour parler dans un sens proche
de l'étymologie, de la « mise en forme » qu'a effectuée le sujet ; c'est
une « donnée » traitée par l'organisme ; un même ensemble de données
physiques peut susciter des informations différentes suivant le trait
ement qu'en réalise l'organisme. Un objet appartient potentiellement
à de nombreux réseaux de relations spatiales dont quelques-uns seul
ement sont pertinents à un moment donné, utiles pour un comportement
précis, ou accessibles aux possibilités de traitement d'un sujet. Ainsi,
les éléments d'un champ spatial peuvent être traités suivant des critères
topologiques de proximité et d'ordre ou bien être considérés comme
organisés suivant des coordonnées euclidiennes. Les données de l'espace
sont donc multiples, disponibles et plus riches que les informations
extraites, à un moment donné, par un sujet particulier ; pour le psycho
logue cependant, l'intérêt est situé au niveau des modes de traitement
effectués, des informations récoltées.
C'est à l'appréhension des relations possibles entre des éléments
discrets que nous limiterons notre champ d'investigation dans le présent
travail ; il s'agit du traitement des données de l'environnement à un
niveau perceptivo-cognitif, qui implique le traitement sensoriel aboutis
sant à la discrimination. Si les travaux cités concernent le plus souvent
la vision, c'est parce que cette modalité constitue un canal d'entrée
privilégié (mais pas unique) pour les données de l'environnement et
que, au niveau humain surtout, elle fournit des matériaux sensoriels
particulièrement riches sur lesquels s'exercent les transformations
cognitives. Ainsi, nous n'envisagerons pas ici les aspects proprement
sensoriels (la discrimination spatiale, visuelle ou tactile, par exemple) ;
de même, nous considérerons l'activité motrice, non dans son organi- J. BLANC-GARIN ET S. JULIEN-BENICHOU 517
sation et ses déterminants spatiaux, mais seulement dans la mesure où
l'on utilise, au niveau de la variable dépendante, des comportements
moteurs qui sous-tendent l'appréhension de relations entre les données.
Avant d'aborder les travaux de neuropsychologie humaine, nous
indiquerons brièvement quelques faits mis en évidence dans d'autres
disciplines psychologiques (développement génétique humain et expé
rimentation animale) et qui montrent la diversité et la complexité des
traitements perceptivo-cognitifs des données spatiales.
Concernant le développement génétique humain, nous renvoyons
le lecteur à des sources plus spécialisées (entre autres : Piaget et Inhelder,
1947 ; Vurpillot, 1972 ; Hart et Moore, 1973 ; Pinol-Douriez, 1975).
Nous remarquerons seulement la longue durée sur laquelle s'étale la
construction de l'espace. Les données concernant les relations spatiales
entre des éléments d'un champ sensoriel sont utilisées très tôt dans la
genèse au plan perceptif et permettent l'élaboration d'informations
spatiales : la perception du relief, la constance des grandeurs, une coordi
nation visuo-manuelle adéquate en constituent des exemples. Mais les
relations spatiales ne sont saisies en tant que telles que beaucoup plus
tard, et surtout, la construction des divers rapports spatiaux, au niveau
représentatif, s'échelonne sur plusieurs années ; si certains rapports
(tels ceux de proximité, de voisinage, d'ouverture-fermeture) sont
saisis dès 4-5 ans, la coordination des points de vue qui caractérise
l'espace projectif, et l'u

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