Approche sociologique des données de morbidité - article ; n°1 ; vol.4, pg 75-95
23 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Approche sociologique des données de morbidité - article ; n°1 ; vol.4, pg 75-95

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
23 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Sciences sociales et santé - Année 1986 - Volume 4 - Numéro 1 - Pages 75-95
Pierre Aiach : Angulo de abordaje sociolôgico de los datos de morbosidad.
Se propone demostrar este articulo, a partir de unos ejemplos, lo que puede revelar y poner en tela de juicio un angulo de abordaje sociolôgico en un dominio particular, generalmente reservado a la epidemiologia : el de la evalua- cidn de la morbosidad. Se abarcan dos categorias de proble- mas : aquellos planteados por la definicidn de la perturbacidn y la enfermedad, y los que vienen vinculados a los procedimientos de compilacidn. La discusidn pone de relieve una problemâtica que convida a la vigilancia, en materia de produccion e interpretacion, de los datos estadis- ticos en el contexto sociolôgico francés. A continuacidn, es propuesto el desarrollo de una sociologia que instituya el hecho estadistico enfermedad como una construcciôn social.
Pierre Aiach: A socioiogical approach of morbidity data.
This article shows, by means of a certain number of examples, what a sociological approach can reveal, and place in question, in a field typically the domain of epide- miology, that of morbidity. Two types of problems are trea- ted in turn : those raised by the question of the définition of health complaints and illness, and those linked with procédures of data collection. The discussion places in the context of French sociology a problem requiring considération : that of the production and the interprétation or statistical data ; and proposes a sociological view of statistical fact as a social construction.
Pierre Aiach : Approche sociologique des données de morbidité.
Cet article se propose de montrer, à partir d'un certain nombre d'exemples, ce qu'une approche sociologique peut révéler et mettre en question dans un domaine particulier habituellement investi par l'épidémiologie, celui de l'évaluation de la morbidité. Deux types de problèmes sont successivement traités : ceux soulevés par la question de la définition du trouble et de la maladie, ceux liés aux procédures de recueil. Après discussion portant sur une mise en perspective, dans le contexte sociologique français, d'une problématique invitant à la vigilance en matière de production et d'interprétation des données statistiques, proposition est faite pour le développement d'une sociologie instituant le fait statistique maladie comme une construction sociale.
21 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1986
Nombre de lectures 28
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Pierre Aïach
Approche sociologique des données de morbidité
In: Sciences sociales et santé. Volume 4, n°1, 1986. pp. 75-95.
Citer ce document / Cite this document :
Aïach Pierre. Approche sociologique des données de morbidité. In: Sciences sociales et santé. Volume 4, n°1, 1986. pp. 75-95.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/sosan_0294-0337_1986_num_4_1_1026Resumen
Pierre Aiach : Angulo de abordaje sociolôgico de los datos de morbosidad.
Se propone demostrar este articulo, a partir de unos ejemplos, lo que puede revelar y poner en tela de
juicio un angulo de abordaje sociolôgico en un dominio particular, generalmente reservado a la
epidemiologia : el de la evalua- cidn de la morbosidad. Se abarcan dos categorias de proble- mas :
aquellos planteados por la definicidn de la perturbacidn y la enfermedad, y los que vienen vinculados a
los procedimientos de compilacidn. La discusidn pone de relieve una problemâtica que convida a la
vigilancia, en materia de produccion e interpretacion, de los datos estadis- ticos en el contexto
sociolôgico francés. A continuacidn, es propuesto el desarrollo de una sociologia que instituya el hecho
estadistico enfermedad como una construcciôn social.
Abstract
Pierre Aiach: A socioiogical approach of morbidity data.
This article shows, by means of a certain number of examples, what a sociological approach can reveal,
and place in question, in a field typically the domain of epide- miology, that of morbidity. Two types of
problems are trea- ted in turn : those raised by the question of the définition of health complaints and
illness, and those linked with procédures of data collection. The discussion places in the context of
French sociology a problem requiring considération : that of the production and the interprétation or
statistical data ; and proposes a sociological view of statistical fact as a social construction.
Résumé
Pierre Aiach : Approche sociologique des données de morbidité.
Cet article se propose de montrer, à partir d'un certain nombre d'exemples, ce qu'une approche
sociologique peut révéler et mettre en question dans un domaine particulier habituellement investi par
l'épidémiologie, celui de l'évaluation de la morbidité. Deux types de problèmes sont successivement
traités : ceux soulevés par la question de la définition du trouble et de la maladie, ceux liés aux
procédures de recueil. Après discussion portant sur une mise en perspective, dans le contexte
sociologique français, d'une problématique invitant à la vigilance en matière de production et
d'interprétation des données statistiques, proposition est faite pour le développement d'une sociologie
instituant le fait statistique maladie comme une construction sociale.Sociales et Santé - vol. IV - n° 1 - février 1986 Sciences
APPROCHE SOCIOLOGIQUE
DES DONNÉES DE MORBIDITÉ
Pierre Aiach*
Pourquoi faut-il toujours parler de l'apport de la socio
logie? faut-il, en quelque sorte, toujours se justi
fier d'une pratique qui pour d'autres va de soi?
Est-ce parce que la sociologie est conduite à opérer une
remise en cause des idées reçues et interprétations cou
rantes ? Est-ce à cause de son caractère foncièrement subvers
if et désenchanteur, parce qu'elle touche à des « intérêts
souvent importants et parfois vitaux »? [1 1]. Sans doute cela
est-il vrai de façon générale, mais cette demande de justifica
tion, cette charge de la preuve deviennent, semble-t-il,
encore plus fortes lorsqu'on se situe dans un champ déjà
investi fortement par d'autres disciplines à haut statut scien
tifique et dont les agents se trouvent être fortement pourvus
en capital social et symbolique. C'est apparemment le cas du
domaine médical et, plus spécifiquement, de celui qui touche
à la maladie. Il est possible d'ailleurs que cela soit l'une des
raisons de la relative désaffection des sociologues pour les
recherches sur la maladie, si on en juge en tout cas par la
situation française.
A cette première raison, qui peut se traduire par une
certaine crainte de devoir parler de phénomènes dont s'oc
cupent déjà des spécialistes et au sujet desquels on peut
ressentir une certaine incompétence, s'en ajoute une autre en
relation avec la difficulté qu'il peut y avoir à constituer en ce
domaine un objet d'étude proprement sociologique du fait,
entre autres, de la très forte intrication des dimensions bio
logique, psychique et sociale. Autrement dit, autant il peut
sembler légitime et, dans une certaine mesure, confortable
* Pierre Aiach, sociologue, I.N.S.E.R.M., Unité 164, 44, Chemin de
Ronde, 78110 Le Vesinet. PIERRE AIACH 76
d'étudier des corps d'agents professionnels tels les médecins,
les infirmières, les pharmaciens ou des institutions comme
l'hôpital, le dispensaire ou l'officine pharmaceutique, autant
il peut paraître ardu et même périlleux de se lancer dans
l'étude de certaines maladies ou troubles de santé à propos
desquels les discours tenus émanent, presque exclusivement,
des spécialistes médicaux, chercheurs et praticiens. Le clo
isonnement entre chercheurs épidémiologistes ou cliniciens,
d'une part, et en sciences sociales d'autre part,
est un élément supplémentaire qui, dans le contexte français,
peut expliquer ce manque de recherches sociologiques sur
les maladies, en particulier organiques. En France, à quel
ques exceptions près, les institutions où s'effectuent les
recherches épidémiologiques ou de Santé Publique ne com
portent que très peu de sociologues. On peut ainsi observer
l'existence d'une vision médicale dominante dans les
recherches de ce type, notamment en matière de définition
des objectifs. Toutefois, on peut noter une certaine évolu
tion récente dans le sens d'une meilleure prise en compte des
sciences sociales.
Il reste que l'absence d'une vision, sinon sociologique,
au moins critique sur la maladie et sur la recherche d'info
rmation en matière de morbidité, est peut-être un des facteurs
explicatifs du fait que les producteurs de données s'interro
gent très peu, en dehors des questions strictement statist
iques, sur leur propre démarche, sur le contenu, autre que
celui défini médicalement, des catégories nosologiques étu
diées, sur les biais que peut provoquer l'interférence entre
une méthodologie utilisée et l'étendue et la nature des don
nées recueillies.
Se demander ce que la sociologie peut apporter en cette
matière, ce n'est pas seulement satisfaire à une pratique
rituelle justificative, c'est aussi tenter d'envisager de définir
des objets sociologiques spécifiques et de mieux cerner les
rapports entre sociologie et épidémiologie
En effet, qu'est-ce qui permet d'opérer une distinction
entre ces deux disciplines, si l'une comme l'autre se donnent
pour tâche d'essayer de définir et d'analyser un phénomène
morbide dans ses déterminants et sa nature, tout en tentant
de procéder à sa mesure et d'analyser la façon dont il se
répartit dans la population? D'expliquer, par exemple, les
variations dans le niveau de morbidité observé en fonction
des méthodes d'investigation?...
En vérité, la question n'est pas sans importance, en APPROCHE SOCIOLOGIQUE DE LA MORBIDITÉ 77
particulier pour ceux qui, sociologues ou épidémiologistes,
sont confrontés dans leur pratique professionnelle à de tels
problèmes.
A partir de quel moment faut-il échanger le chapeau de
l'épidémiologiste pour celui du sociologue et vice versa?
Est-ce une question de domaine respectif et de délimitation
de frontière? Une question de niveau d'étude et d'analyse?
Une question de répartition des tâches entre deux approches
à partir d'un même objet de recherche?
La réponse paraît dépendre avant tout de la façon dont
on définira au départ ces deux disciplines.
La distance entre les paraîtra grande si, par exemp
le, l'épidémiologie est définie, ainsi que le fait R.N. Coe
[14], comme « l'étude de la distribution des maladies dans
une population définie», ou encore, de façon plus restric
tive, comme « une méthode pour examiner combien une
maladie est présente dans une population donnée ».
Par contre, une définition de l'épidémiologie qui - dans
le courant de la m&#

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents