Au-delà des apparences... - article ; n°1 ; vol.81, pg 97-112
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Actes de la recherche en sciences sociales - Année 1990 - Volume 81 - Numéro 1 - Pages 97-112
Jenseits des äußeren Scheins. Bei den Meinungsumfragen werden die Prozentzahlen der Ohne Antwort und Keine Meinung gemeinhin zusammengeworfen, was auf die implizite Annahme hinausläuft, daß alle Antworten Meinungen sind. Gegen diese Präsuppositionen ist daran zu erinnern, daß die Bedeutung der Nicht-Antworten sich ändert je nach Art der Formulierung der Fragen. Fragen im häufig abstrakten Vokabular einer durch die Fachleute der ideologischen Produktion erzeugten politischen Problemstellung können gerade die Äußerungen effektiver Meinungen verhindern. Auf der anderen Seite wird die Häufigkeit von Keine Meinung tendenziell durch die Erhebungstechniken (und die Formulierung von Fragen, die einfache Antworten des Typs einverstanden/nicht einverstanden nach sich ziehen) vermindert. Die Erhebungssituation - die nicht selten einer schulmäßigen Ubung ähnelt - er-zeugt eine Antwort-Bereitschaft, die häufîg die Ausdrucksfähigkeit iibersteigt. Neben den unsicheren und schwankenden Antworten aus dem Drang heraus, trotz allem zu antworten, herrschtbei einer Vielzahl von Fällen auch ein Mißverstandnis in Bezug auf die Bedeutung der Frage ; diese ist für die Interviewten und für die Kommentatoren der Umfrage jeweils anders. Eine genaue Analyse der Antworten und ihrer Unterschiede abhängig von der Art der Fragen sowie ihrer wechselseitigen Kohärenz belegt, daß es die stärker politisierten, also die Personen mit höheren Bildungsqualifikationen sind, die effektiv auf die von den Fachleuten der Meinungsumfragen gestellten Fragen politischen Typs antworten.
Más allá de las apariencias. En las encuestas de opinión, los porcentajes de no contestan y de sin opinión son confundidos generalmente, lo que equivale a considerar tácitamente que todas las respuestas son opiniones. Contra estos presupuestos se debe recordar que el significado de los no-contestan difîere según el tipo de formulación de las preguntas. Unas preguntas que utilizan el lenguaje frecuentemente abstracto de una problemática política específicamente producida por los profesionales de la producción ideológica pueden impedir la expresión de opiniones efectivas. Al contrario, las técnicas de encuesta (entre otras, la formulacion misma de las cuestiones que requieren unas respuestas simples del tipo de acuerdo : sí/no) tienden a minimizar la frecuencia de los sin opinión. La situación de entrevista, que para muchos encuestados se parece a una experiencia escolar, suscita unas disposiciones a responder, producidas por la buena voluntad, que frecuentemente superan las capacidades a pronunciarse. Pero, además del caso de la respuestas fragiles e inciertas producidas por la preocupación por contestar apesar de todo, existen numerosos casos de equivocaciones acerca del sentido de la pregunta que es diferente para las personas interrogadas y para los comentadores de la encuesta. El análisis preciso de las respuestas y de su variación en función de los tipos de preguntas, así como de su coherencia mutual muestra que en realidad las personas más politizadas y por tanto más escolarizadas, se pronuncian en efecto sobre las preguntas de tipo político, tales como fueron planteadas por los profesionales de los sondeos.
Beyond Appearances... In opinion surveys, the percentages of no answers and no opinions are generally combined, which amounts to tacitly considering that all answers are opinions. Contrary to these presuppositions it has to be pointed out that the meaning of non-responses varies depending on the formulation of the ques- tions. Questions using the often abstract language of a political problematic produced specifically by professional exponents of ideological production may prevent the production of actual opinions. Conversely, the survey techniques (including the very formulation of the questions which call for simple answers of the type agree/don't agree) tend to minimize the frequency of no opinions. The survey situation, which for a number of respondents is akin to a scholastic experience, provokes dispositions to answer, produced by good will, which often exceed the capacity to state an opinion. But, in addition to the case of the fragile and uncertain answers produced by the concern to answer in spite of everything, there are a number of cases of misunderstanding of the meaning of the question, which is not the same for the subjects as for the commentators on the survey. Precise analysis of answers and their variations in relation to the type of questions, and of the connection between them, shows that it is in fact the most politieized, and therefore the most educated, persons who actually state opinions on political questions as formulated by professional pollsters.
Au delà des apparences... Dans les enquêtes d'opinion, les pourcentages de sans réponses et de sans opinions sont généralement confondus, ce qui revient à considérer tacitement que toutes les réponses sont des opinions. Contre ces présupposés il faut rappeler que la signification des non-réponses diffère selon le type de formulation des questions. Des questions utilisant le langage souvent abstrait d'une problématique politique spécifiquement produite par les professionnels de la production idéologique peuvent empêcher l'expression d'opinions effectives. Inversement, les techniques de l'enquête (entre autres, la formulation même des questions qui appellent des réponses simples du type d'accord/pas d'accord) tendent à minimiser la fréquence des sans opinions. La situation d'enquête, qui pour nombre d'enquêtes s'apparente à une expérience scolaire, suscite des dispositions à répondre, produites par la bonne volonté, qui dépassent souvent les capacités à se prononcer. Mais, outre le cas des réponses fragiles et incertaines produites par le souci de répondre malgré tout, il existe nombre de cas de malentendus sur le sens de la question qui est différent pour les personnes interrogées et pour les commentateurs de l'enquête. L'analyse précise des réponses et de leur variation en fonction des types de questions, ainsi que de leur cohérence mutuelle montre que ce sont en fait les personnes les plus politisées, et donc les plus scolarisées, qui se prononcent effectivement sur les questions de type politique, telles qu'elles ont été posées par les professionnels des sondages.
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1990
Nombre de lectures 110
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Monsieur Daniel Gaxie
Au-delà des apparences...
In: Actes de la recherche en sciences sociales. Vol. 81-82, mars 1990. pp. 97-112.
Citer ce document / Cite this document :
Gaxie Daniel. Au-delà des apparences.. In: Actes de la recherche en sciences sociales. Vol. 81-82, mars 1990. pp. 97-112.
doi : 10.3406/arss.1990.2929
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arss_0335-5322_1990_num_81_1_2929Abstract
Beyond Appearances...
In opinion surveys, the percentages of "no answers" and "no opinions" are generally combined, which
amounts to tacitly considering that all answers are opinions. Contrary to these presuppositions it has to
be pointed out that the meaning of non-responses varies depending on the formulation of the ques-
tions. Questions using the often abstract language of a political problematic produced specifically by
professional exponents of ideological production may prevent the production of actual opinions.
Conversely, the survey techniques (including the very formulation of the questions which call for simple
answers of the type agree/don't agree) tend to minimize the frequency of "no opinions". The survey
situation, which for a number of respondents is akin to a scholastic experience, provokes dispositions to
answer, produced by good will, which often exceed the capacity to state an opinion. But, in addition to
the case of the fragile and uncertain answers produced by the concern to answer in spite of everything,
there are a number of cases of misunderstanding of the meaning of the question, which is not the same
for the subjects as for the commentators on the survey. Precise analysis of answers and their variations
in relation to the type of questions, and of the connection between them, shows that it is in fact the most
politieized, and therefore the most educated, persons who actually state opinions on political questions
as formulated by professional pollsters.
Résumé
Au delà des apparences...
Dans les enquêtes d'opinion, les pourcentages de "sans réponses" et de "sans opinions" sont
généralement confondus, ce qui revient à considérer tacitement que toutes les réponses sont des
opinions. Contre ces présupposés il faut rappeler que la signification des non-réponses diffère selon le
type de formulation des questions. Des questions utilisant le langage souvent abstrait d'une
problématique politique spécifiquement produite par les professionnels de la production idéologique
peuvent empêcher l'expression d'opinions effectives. Inversement, les techniques de l'enquête (entre
autres, la formulation même des questions qui appellent des réponses simples du type d'accord/pas
d'accord) tendent à minimiser la fréquence des sans opinions. La situation d'enquête, qui pour nombre
d'enquêtes s'apparente à une expérience scolaire, suscite des dispositions à répondre, produites par la
bonne volonté, qui dépassent souvent les capacités à se prononcer. Mais, outre le cas des réponses
fragiles et incertaines produites par le souci de répondre malgré tout, il existe nombre de cas de
malentendus sur le sens de la question qui est différent pour les personnes interrogées et pour les
commentateurs de l'enquête. L'analyse précise des réponses et de leur variation en fonction des types
de questions, ainsi que de leur cohérence mutuelle montre que ce sont en fait les personnes les plus
politisées, et donc les plus scolarisées, qui se prononcent effectivement sur les questions de type
politique, telles qu'elles ont été posées par les professionnels des sondages.
Zusammenfassung
Jenseits des äußeren Scheins.
Bei den Meinungsumfragen werden die Prozentzahlen der "Ohne Antwort" und "Keine Meinung"
gemeinhin zusammengeworfen, was auf die implizite Annahme hinausläuft, daß alle Antworten
Meinungen sind. Gegen diese Präsuppositionen ist daran zu erinnern, daß die Bedeutung der Nicht-
Antworten sich ändert je nach Art der Formulierung der Fragen. Fragen im häufig abstrakten Vokabular
einer durch die Fachleute der ideologischen Produktion erzeugten politischen Problemstellung können
gerade die Äußerungen effektiver Meinungen verhindern. Auf der anderen Seite wird die Häufigkeit von
"Keine Meinung" tendenziell durch die Erhebungstechniken (und die Formulierung von Fragen, die
einfache Antworten des Typs einverstanden/nicht einverstanden nach sich ziehen) vermindert. Die
Erhebungssituation - die nicht selten einer schulmäßigen Ubung ähnelt - er-zeugt eine Antwort-
Bereitschaft, die häufîg die Ausdrucksfähigkeit iibersteigt. Neben den unsicheren und schwankenden
Antworten aus dem Drang heraus, trotz allem zu antworten, herrschtbei einer Vielzahl von Fällen auch
ein Mißverstandnis in Bezug auf die Bedeutung der Frage ; diese ist für die Interviewten und für die
Kommentatoren der Umfrage jeweils anders. Eine genaue Analyse der Antworten und ihrer
Unterschiede abhängig von der Art der Fragen sowie ihrer wechselseitigen Kohärenz belegt, daß es die
stärker politisierten, also die Personen mit höheren Bildungsqualifikationen sind, die effektiv auf die vonden Fachleuten der Meinungsumfragen gestellten Fragen politischen Typs antworten.
Resumen
Más allá de las apariencias.
En las encuestas de opinión, los porcentajes de "no contestan" y de "sin opinión" son confundidos
generalmente, lo que equivale a considerar tácitamente que todas las respuestas son opiniones. Contra
estos presupuestos se debe recordar que el significado de los "no-contestan" difîere según el tipo de
formulación de las preguntas. Unas preguntas que utilizan el lenguaje frecuentemente abstracto de una
problemática política específicamente producida por los profesionales de la producción ideológica
pueden impedir la expresión de opiniones efectivas. Al contrario, las técnicas de encuesta (entre otras,
la formulacion misma de las cuestiones que requieren unas respuestas simples del tipo de acuerdo :
sí/no) tienden a minimizar la frecuencia de los sin opinión. La situación de entrevista, que para muchos
encuestados se parece a una experiencia escolar, suscita unas disposiciones a responder, producidas
por la buena voluntad, que frecuentemente superan las capacidades a pronunciarse. Pero, además del
caso de la respuestas fragiles e inciertas producidas por la preocupación por contestar apesar de todo,
existen numerosos casos de equivocaciones acerca del sentido de la pregunta que es diferente para
las personas interrogadas y para los comentadores de la encuesta. El análisis preciso de las
respuestas y de su variación en función de los tipos de preguntas, así como de su coherencia mutual
muestra que en realidad las personas más politizadas y por tanto más escolarizadas, se pronuncian en
efecto sobre las preguntas de tipo político, tales como fueron planteadas por los profesionales de los
sondeos.daniel gaxie
AU-DELA
nion -de surcroît politiquement constituée- se dé
fendent aussi, paradoxalement et ex post, de postuler
l'universalité de la capacité à opiner, tel ce dirigeant
d'un important institut de sondage, qui a présidé
pendant six ans la chambre syndicale des sociétés QUELQUES OPINIONS* SUR Au DE cours MESURE des dernières DES années, PROBLEMES DES les débats sur APPARENCES la com
d'études et de conseils : "II est singulier de reprocher
aux sondages de postuler que tout le monde peut
avoir une opinion, alors qu'un des principaux ense
pétence à "opiner", c'est-à-dire à produire une opi ignements des enquêtes consiste précisément à me
nion, et sur les enquêtes d'opinion et, par là, sur la surer la proportion de gens qui n'en ont pas et à
notion d'opinion publique, se sont centrés sur le pro analyser leurs variations d'un sujet à l'autre ou d'une
blème des "sans-réponses". Ainsi, divers auteurs se catégorie de répondants à une autre" (4). On voit
sont récemment efforcés de minimiser la significa que l'adhésion sans recul à l'ordre politique mais auss
tion du taux des non-réponses qui était apparu au dé i les intérêts professionnels et la soumission positi
but des années 1970 comme la mise en question la viste aux apparences favorisent les glissements
plus décisive des présupposés courants du comment conceptuels inconscients et conduisent les comment
aire politique (1). Bernard Denni souligne par ateurs à confondre réponses et opinions. Il faut, par
exemple que "les taux supérieurs à 30 % sont rares exemple, que le pourcentage de "sans-réponses" soit
et (que) les taux très élevés à 50 % ne sont assimilé -comme c'est couramment le cas- au pou

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