Automobile, carburants, réparations : 20 ans d évolution de prix
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Depuis 1980, l'indice des prix des consommations liées a été multiplié par 2,2, augmentation similaire à celle de l'indice général. La croissance des prix a été moindre pour l'ensemble entretien, accessoires et réparations. Dans le même temps, les ménages n'ont cessé d'accroître leurs dépenses liées à l'automobile. En 20 ans, le marché automobile a subi de profondes mutations technologiques et commerciales, dues aux chocs pétroliers, à une fiscalité favorable au gazole, à l'exacerbation de la concurrence et aux mesures d'aides gouvernementales. Actuellement, la concurrence s'exerce plus au niveau de la qualité des automobiles que de leurs tarifs. L'entretien et la réparation des véhicules se sont aussi transformés, avec l'apparition de nouveaux réseaux de distribution et de contrôle technique. Leurs politiques de prix forfaitaires et les promotions ont contribué à modérer la hausse des prix. Le carburant a perdu des points de vente.

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Langue Français

Extrait

N° 713 - MAI 2000
Prix : 15 F (2,29€)
Automobile, carburants, réparations :
20 ans d’évolution de prix
Jacky Bonotaux, Jean-Marie Chanut, Marie-Paule Monestier et Jean-Marc Rouch,
division Prix à la consommation, Insee
epuis 1980, l’indice des prix des années soixante-dix. À cette époque, un peu
moins de deux ménages sur trois possé-consommations liées à l’automo-
daient une automobile et6%au moins deux.Dbile a été multiplié par 2,2, augmen- Trente ans plus tard, quatre ménages sur
tation similaire à celle de l’indice général. cinq ont au moins une voiture et 28 % plu-
sieurs.La croissance des prix a été moindre pour
Depuis 1980, les prix des consommations
l’automobile neuve et bien supérieure pour liées à l’automobile ont augmenté au même
l’ensemble entretien, accessoires et répa- rythme que l’inflation : en 1999, leur indice
base 100 en 1980 s’établissait à 220 (gra-rations. Dans le même temps, les ménages
phique 1), contre 212,6 pour l’indice général.
n’ont cessé d’accroître leurs dépenses La comparaison avec d’autres moyens de
liées à l’automobile. transport terrestre est plutôt favorable à l’au-
tomobile : l’indice des transports ferroviairesEn 20 ans, le marché automobile a subi
a été multiplié par 2,3 et celui des transports
de profondes mutations technologiques urbains par 2,6.
et commerciales, dues aux chocs pétro- Parmi ces consommations, les parts respec-
tives de l’automobile neuve, des accessoires,liers, à une fiscalité favorable au gazole,
entretien et réparations, et des essences ont
à l’exacerbation de la concurrence et
beaucoup fluctué d’une décennie à l’autre
aux mesures d’aides gouvernementales. (tableau). À court terme, ces fluctuations sont
encore plus amples, en raison des niveauxActuellement, la concurrence s’exerce
très variables des immatriculations de voitu-
plus au niveau de la qualité des automobi-
res neuves et des prix des carburants. La
les que de leurs tarifs. forte progression du poste accessoires, en-
tretien et réparation accompagne la montéeL’entretien et la réparation des véhicules
en régime du contrôle technique pendant la
se sont aussi transformés, avec l’appari-
décennie 90.
tion de nouveaux réseaux de distribution
et de contrôle technique. Leurs politi-
ques de prix forfaitaires et les promo- Les prix des consommations
liées à l’automobiletions ont contribué à modérer la hausse
Indice base 100 en 1980des prix. Le carburant a perdu des points
300
de vente. er
1 contre-choc
pétrolier
250
Guerre
du Golfe
200
e
2 choc pétrolierL’automobile tient une place de plus en plus
grande dans le portefeuille des Français. Les
150
eménages consacrent plus de 13 % de leur 3 choc pétrolier
(1999)
budget à l’acquisition d’un véhicule neuf,
100l’entretien de leur automobile (y compris
Ensemble des consom. liées à l’auto
accessoires et réparations) et aux achats Access.,P pneusneus, entretien, réparations
Automobile Essences-de carburants (cf. Pour comprendre ces résul 50
79 81 83 85 87 89 91 93 95 97 99tats). La part de ces « consommations liées à
Source : Inseel’automobile » était inférieureà9% dans les
INSEE
PREMIEREl’achat d’un véhicule neuf assorties de laDiesel, primes, qualité : Carburants :
reprise de l’ancien ont surtout profité auxun marché automobile transformé moins de points de vente
petits modèles. Leur majoration en 1995
En vingt ans, l’automobiliste français pour les autres modèles, freina le recul Le goût des automobilistes français
a modifié ses habitudes d’achat : sa des immatriculations de diesels en 1995 pour le gazole n’est pas uniquement lié
voiture est plus souvent de marque et 1996. Les constructeurs étrangers en aux récents progrès techniques de ces
étrangère et elle roule plus souvent furent les principaux bénéficiaires : leur moteurs. Le prix est un argument décisif.
au gazole. Au cours des années taux de pénétration passa de 39 % en Il est vrai que celui des carburants a
quatre-vingt-dix, il a pu profiter des 1994 à 44 % en 1996-1997. beaucoup augmenté en vingt ans. De
différentes primes gouvernementales Le prix des voitures neuves s’était ac- 1980 à 1989, le prix des essences a pro-
pour en changer, et posséder un véhi- cru de 6 % entre 1990 et 1993 (gra- gressé de près de 55 % malgré le contre-
cule mieux équipé. phique 3), il n’a progressé que de1%de choc pétrolier. De 1990 à 1999, la
Ces modifications reflètent d’abord cel- 1993 à 1996. C’est le doublement, par hausse, très irrégulière, ne s’élevait plus
les de l’industrie. Sous la pression de la les constructeurs, des primes officielles qu’à 23,8 % (rapport des moyennes an-
concurrence, notamment japonaise, les qui a atténué la hausse des prix : les me- nuelles). D’importantes augmentations
constructeurs français ont été contraints sures gouvernementales venaient sim- de prix ont toutefois été enregistrées en
de renouveler et de diversifier leurs mo- plement compenser la cession de 1990 en raison de la guerre du Golfe et
dèles, et de réduire leurs coûts. Malgré l’ancien véhicule. en 1999 sous l’effet de la remontée des
ces efforts, les acheteurs sont devenus En 1997, les immatriculations plongent cours des produits pétroliers.
beaucoup moins fidèles aux marques (-20 %) et retrouvent leur niveau Les mouvements de prix des carbu-
françaises : la pénétration étrangère d’avant les mesures. Les anticipations rants dépendent à la fois :
dans les immatriculations atteint 43 % d’achat à la fin de 1996, ont asséché le - des prix des produits pétroliers bruts,
en 1998-99, contre 30 % au début des marché. Les facilités de crédits accor- eux-mêmes très sensibles aux événe-
années quatre-vingt. dées pour pallier la disparition des me- ments internationaux (graphique 1) ;
Elles tiennent aussi à la fiscalité. Le prix sures et des promotions qui les
d’un véhicule est généralement plus éle- accompagnaient fréquemment n’ont La montée du diesel
vé en version diesel mais son moteur est que peu d’effets. En conséquence, les
Immatriculations en milliers de véhicules
moins gourmand et son carburant moins prix reculent de 2,5 %. Ceux des petites
2 500
Ensemble desonéreux que l’essence, d’environ un voitures sont les plus touchés (graphique 4).
immatriculations
tiers : une part de la différence est due à Tous segments confondus, l’indice du
2 000
Voitures àla taxation, plus favorable (cf. encadré 1). prix des voitures françaises a reculé de
essence
Cet écart de prix, accentué à partir de 4 %, alors que celui des étrangères
1 500
1984, a orienté le choix des acquéreurs baissait à peine. Cette réduction de
Rapport prix super/gazole(graphique 2). Les immatriculations de voi- l’écart entre les prix des voitures françai-
(prix du gazole = 1000 )
1 000tures diesel n’ont cessé de croître, alors ses, traditionnellement plus chères, et
que celles des véhicules à essence ont les prix de leurs concurrentes étrangè-
Voituresdécliné jusqu’au début des années res, a fait reculer d’un point le taux de pé- 500 diesel
1990, mis à part un sursaut après le con- nétration de celles-ci (43 % en 1999).
trechoc pétrolier fin 1985 début 1986. En La fin de la décennie est plus favorable
0
82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 991994, il s’est vendu presque autant de au secteur automobile. Sa forte crois-
Source : Comité des constructeurs français d’automobilesvéhicules diesel qu’à essence. sance en 1998 a été confortée en 1999.
(CCFA) - Insee
Cependant, la progression du diesel n’a Malgré une forte demande, en dé-
pas empêché les immatriculations de cembre 1999 les prix de l’automobile
Les prix de l’automobiletomber en 1993 à leur plus bas niveau neuve étaient en dessous de leur niveau
et le volume des immatriculationsdepuis plus de 10 ans (graphique 2). Deux de janvier 1998. Résultat d’une forte
évoluent de façon disjointemesures gouvernementales prises en concurrence, ce léger recul des prix cor-
1994 et

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