CHAPITRE 4 – HISTOIRE TL – Cours de J
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CHAPITRE 4 – HISTOIRE TL – Cours de J. ROUSSELOT Le cours s’appuie sur le livre d’ Histoire Terminale, Coll. J. Marseille, Ed. Nathan - 2004 L’EUROPE DE 1945 A NOS JOURS Introduction Voir cours de première sur l’Europe. En 1620, le duc de Sully écrivait à propos de l’idée d’Europe : « un corps politique de tous les Etats d’Europe qui pût produire entre ses membres une paix inaltérable et un commerce perpétuel ». En 1849, Victor Hugo annonçait : « un jour viendra où les armes tomberont des mains ». En 1929, Aristide Briand voulait « créer une fédération européenne ». L’Europe repose donc sur des approches politique, commerciale, pacifique et bien d’autres idées. A partir de 1945, les conditions semblent réunies pour envisager la construction de l’Europe. Pb : Mais quelle Europe, Avec quel avenir ? Pour qui et avec quelles limites ? I. L’Europe de l’Ouest en construction 1945-1989 A. L’immédiat après-guerre crée des conditions favorables pour la construction de l’Europe 1. Les populations sont partagées entre écœurement et peur Les horreurs de la guerre favorisent l’idée de paix La troisième guerre franco-allemande n’a encore servi à rien ! Il faut se protéger du « péril rouge » alors que l’URS installe des régimes amis derrière le rideau de fer. Se protéger, c’est se regrouper. 2. Rester grand mais à plusieurs L’Europe ne domine plus le Monde et ...

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CHAPITRE 4 – HISTOIRE TL – Cours de J. ROUSSELOT
Le cours s’appuie sur le livre d’ Histoire Terminale, Coll. J. Marseille, Ed. Nathan - 2004
L’
EUROPE DE
1945
A NOS JOURS
Introduction
Voir cours de première sur l’Europe.
En 1620, le duc de Sully écrivait à propos de l’idée d’Europe : « un corps politique de
tous les Etats d’Europe qui pût produire entre ses membres une paix inaltérable et un
commerce perpétuel ». En 1849, Victor Hugo annonçait : « un jour viendra où les
armes tomberont des mains ». En 1929, Aristide Briand voulait « créer une fédération
européenne ». L’Europe repose donc sur des approches politique, commerciale,
pacifique et bien d’autres idées. A partir de 1945, les conditions semblent réunies
pour envisager la construction de l’Europe.
Pb : Mais quelle Europe, Avec quel avenir ? Pour qui et avec quelles limites ?
I. L’Europe de l’Ouest en construction 1945-1989
A. L’immédiat après-guerre crée des conditions favorables pour la
construction de l’Europe
1. Les populations sont partagées entre écoeurement et peur
Les horreurs de la guerre favorisent l’idée de paix
La troisième guerre franco-allemande n’a encore servi à rien !
Il faut se protéger du « péril rouge » alors que l’URS installe des régimes amis
derrière le rideau de fer.
Se protéger, c’est se regrouper.
2. Rester grand mais à plusieurs
L’Europe ne domine plus le Monde et voit peu à peu son rôle remis en cause avec la
décolonisation.
Si l’Europe ne regarde plus le Monde, peut-elle se regarder elle-même ?
Etre plusieurs face aux EUA semble plus facile dans l’immédiat après guerre.
3. Tenter un nouveau modèle
Doc.1 p54 – Naissance de l’Etat-Providence : « combattre la misère » et « l’insécurité
(…) à l’incertitude du lendemain ». « Désir profond de sécurité » et nécessité de
« donner certaines garanties ».
Influence du rapport Beveridge de 1942
.
B. Les étapes de l’intégration économique
1. L’impulsion américaine
Les Américains voient d’un bon oeil la réconciliation des Européens, ce qui les
rendraient autonomes sur la gestion de l’aide qu’ils apportent.
Ils encouragent un regroupement économique. En 1947, le plan Marshall débouche
sur l’organisation européenne de coopération économique (OECE) à laquelle les
pays sous emprise soviétique n’adhérent pas ; c’est la première étape vers un
marché commun.
Les premiers pas vers une Europe politique.
- 1946 : Churchill propose les Etats-Unis d’Europe dans son discours de Zurich
- 1948 : le congrès de l’Europe de La Haye relance l’idée paneuropéenne.
- 1949 : naissance du Conseil de l’Europe autour des idées de paix et de droits de
l’Homme. – doc.1 p216.
2. La naissance de la CEE et son élargissement
La première communauté : la CECA naît le 18 avril 1951 : doc.2 p214 et carte p202
La deuxième communauté : la CED – Proposition du Français R. Pleven en 1950,
traité signé en 1952 mais échec suite à la non ratification par la France en 1954.
La signature du Traité de Rome le 25 mars 1957. – photo p209 – reprise de la
construction avec une ambition avant tout économique suite à l’échec de la CED –
doc.4 p215.
3. Elargissement et intégration
Doc.1 p202 – dates et logiques : la CEE passe de 6 à 12 membres.
C’est d’abord une Union douanière et économique avec la PAC en 1962, la fin des
droits de douane en 1968, la naissance du système monétaire en 1979 et la
signature de l’acte unique en 1986..
Les débuts de l’intégration politique avec les deux tendances fédéralistes et
unionistes (doc.5 p233 : « la chaise vide »). Quelles sont les limites de l’Europe ?
doc.2 p218.
Premières élections au Suffrage universel des représentants de chaque pays au
Parlement européen en 1979 : voir affiches pp211, 215 et 217.
C. Le fonctionnement de la CEE
1. Les institutions communautaires
Doc.3 p255 et 2 p216.
2. Les pays acteurs
Le rôle de la France et de l’Allemagne : voir l’accolade historique de janvier 1963
p226 qui scelle le traité d’amitié et de coopération.
La position britannique, critique mais intéressée : extrait de « the guardian » doc.1b
p218 et caricature p211.
3. Les « pères » de l’Europe
Points communs : ex. les Français J. Monnet et R Schuman, tous les deux
démocrates chrétiens résistants au nazisme. Voir p 207
Voir aussi K. Adenauer, De Gasperi Spaak…
II Le temps des démocraties populaires
A. Un glacis sous tutelle soviétique (1945-1953)
1. Limites de l’espace étudié et diversité des pays concernés
Cela correspond à l’avancée maximale de l’armée rouge en 1945 soit cinq pays et la
moitié de l’Allemagne. La Tchécoslovaquie reste indécise jusqu’en 1948.
La Yougoslavie et l’Albanie qui se sont libérées elles-mêmes rejoignent en 1945 le
camp soviétique.
Ces pays sont très divers :
- d’un point de vue économique : certains sont agricoles, d’autres sont de tradition
industrielle.
- d’un point de vue politique : ce sont des républiques, des monarchies, des
dictatures ou des démocraties.
- d’un point de vue culturel : catholiques polonais, protestants allemands, orthodoxes
yougoslaves ou musulmans albanais…
2. Un socialisme d’Etat imposé
C’est la tactique du salami appliquée par les Communistes pour conquérir le pouvoir
en quatre étapes :
- entrée dans des gouvernements de coalition des opposants au nazisme
- installation des communistes à des postes-clés comme l’intérieur, la police ou
l’armée
- politique de promesses démagogiques avec élimination programmée des autres
partis politiques
- prise du pouvoir qui s’appuie sur un réel mouvement populaire.
Trois cas possibles :
- mécanisme appliqué en Bulgarie, Roumanie, Hongrie, Albanie et Pologne
- Cas particulier du coup de Prague de 1948 – doc. p258
- L’Allemagne occupée par les Soviétiques devient la RDA en 1949.
3. L’application du modèle soviétique
Alignement politique sur Moscou via le contrôle et les conseils du Kominform de
Jdanov :
- Elimination des opposants et création d’une milice populaire : photo p241
- Epuration des « partis frères » ; déf. p240 – Même les vieux Bolcheviques sont
concernés – Procédé de l’autocritique et refus de la culture occidentale « décadente
et pourrie » pour les vrais communistes.
Alignement sur le modèle économique soviétique : collectivisation de l’agriculture
(déf. p376), planification imposée de la production (déf. p380), développement fondé
sur l’industrie lourde – activité créatrice d’ouvriers et à la base du développement
industriel suivant l’analyse marxiste – concentration d’hommes et diffusion plus facile
des idées.
Alignement sur Moscou pour tout ce qui est relations extérieures : satellisation des
pays européens avec le CAEM (COMECON en anglais) fondé en 1949 – voir critique
dans le doc.5 p247 – et avec le pacte de Varsovie signé en 1955, réponse à l’OTAN
– doc.4 p247.
Deux n’entrent pas dans le « moule idéologique » imposé : L’Albanie préfère le
communisme agraire à la chinoise et la Yougoslavie de Tito (Bio. p241) s’oriente vers
la voie de l’autogestion.
B. A La recherche d’un équilibre entre rejet du modèle soviétique et résignation
(1953-début années 70)
1. L’échec des tentatives de rejet du modèle soviétique
Le déclencheur est la mort de Staline et la déstalinisation qui débute en URSS (voir
H2IA2)
Emeutes de Berlin en juin 1953 qui se terminent avec l’intervention de l’armée rouge.
Révolte hongroise qui débute dans la nuit du 23 au 24 octobre 1956 : les
revendications d’Imre Nagy – doc.1 p248 – démocratisation et indépendance.
Réponse des Soviétiques : entrée de l’armée rouge dans Budapest et élimination de
Nagy – doc.3 p249 – Demande d’aide - doc.4 p249 - mais échec de l’ONU - doc.5
p249.
2. L’adaptation du modèle suivant le pays
En Pologne avec l’arrivée au pouvoir de Gomulka en 1956 : espoirs d’un
« socialisme à visage humain » et d’une voie nationale et indépendante : doc. 2
p259.
En Roumanie avec l’arrivée au pouvoir de Ceaucescu en 1961, qui décide du choix
des pays avec qui il veut avoir des relations sans demander l’avis de Moscou.
3. Le rappel des limites à ne pas dépasser.
1968 : Tchécoslovaquie, expérience menée par Dubcek » secrétaire général du PCT.
Avril 1968. Début du printemps de Prague : pluralisme des partis politiques institué,
abolition de la censure, ouverture des frontières, tentative pour conjuguer socialisme
et liberté – programme, voir doc.1 p250.
Réaction des Soviétiques qui appliquent la doctrine Brejnev : droit des Soviétiques
d’intervenir dans les pays « frères » qui s’écarteraient de la voie soviétique.
Intervention des forces du pacte de Varsovie, ce qui est considéré comme une
invasion par les Tchécoslovaques – doc.4 p251 – mais totalement légitime et justifiée
par l’URSS – doc.5 p251.
C. Les dysfonctionnements du marxisme-Léninisme (début 70 – fin 80)
1. Les effets de la crise en Europe de l’est.
Pays touchés par l’augmentation du prix des hydrocarbures après 1973 : la
dépendance énergétique augmente la dette extérieure et pose le problème du choix
de développement fondé su l’industrie lourde forte consommatrice d’énergie.
Non satisfaction des besoins élémentaires des populations qui se traduit par des
queues devant les magasins d’Etat, un rationnement quasi continu, un manque de
confort et des déplacements contrôlés.
2. Montée de la dissidence
Exemple de « solidarnosc », syndicat non communiste et donc indépendant du
pouvoir en Pologne, dont l’essor remarquable est révélateur de la crise du modèle
communiste polonais – TD pp 252-253.
3. Les conséquences de la politique de Gorbatchev en Europe de l’Est.
1985 : M. Gorbatchev, nouveau secrétaire général du PCUS – voir H3IIB1 –
Perestroika et glasnost (déf. p244) qui veulent réconcilier communisme et
démocratie.
1989 : début imprévu de la chute des « dominos » communistes en Europe de l’est.
Réhabilitation des opposants (ex. Dubcek et Nagy – voir p245), élections libres qui
donnent la victoire aux Libéraux, fin du rideau de fer symbolisé par la destruction
populaire du mur de Berlin et disparition du pacte de Varsovie le 1
er
juillet 1991.
III Les enjeux européens depuis 1989
A. Les signes de fragilité de l’Europe.
1. La résurgence de la question des frontières
Cas de l’Allemagne : la chute du mur et la fin de la fin de la RDA rendent possibles
la réunification de l’Allemagne : traité 2+4 signé à Moscou le 12 septembre 1990 –
doc.3 p 234, article 1. – conséquences : doc.5 p235, 1
er
paragraphe.
Scission de la Tchécoslovaquie : la république tchèque, capitale Prague, et la
république slovaque, capitale Bratislava.
Explosion de la Yougoslavie : retour sur la scène européenne de la « poudrière des
Balkans » - voir pp 122-123.
2. La difficile transition de l’Europe de l’est vers l’économie de marché et la
démocratie libérale.
Passage d’une économie étatisée à une économie de marché. Sous l’ère
communiste : pas de rendement, pas de productivité, populations totalement
encadrées et prises en charge, pas de consommation. Avec la fin du système,
libération des prix et fermeture d’usines inadaptées, polluantes ou dangereuses, ce
qui provoque chômage, nouveaux riches et explosion de la consommation :
originalité de la RDA, zone de chômage fort et de forte consommation.
Passage du totalitarisme avec parti unique et candidat unique à un nouveau régime
fondé sur des élections libres, le pluripartisme, la liberté d’opinion, de religion…
Problème cependant de la montée du populisme avec le retour au pouvoir d’anciens
dirigeants communistes (ex. Alexandre Kwaniewski, président de la Pologne).
Problème aussi de la corruption, des affaires, de la montée de l’abstentionnisme et
des nationalismes. Développement d’une certaine nostalgie du passé : l’ostalgie
allemande par exemple – voir le film « Good Bye Lenin ».
B. La poursuite de l’intégration européenne et l’élargissement de l’Europe.
1. La naissance de l’Union européenne
Traité de Maastricht signé en février 1992. – doc.1 p222
- Créer un grand marché, intégration économique et monétaire, plus de compétences
pour l’Europe. Approfondissement de l’Union
- Les oppositions : les nationalistes car perte de souveraineté ; la gauche
communiste opposée à la notion de marché – voir affiche doc.3 p223.
- L’union européenne naît en 1993 sans les Danois, Suédois et le Royaume Uni qui
disent NON au traité.
Favoriser la libre circulation des personnes et une meilleure connaissance des
peuples européens entre eux.
- Signature des accords de Schengen en 1990
- Application des programmes Socrates en 1993 (dont Erasmus et Comenius)
2. Entrée en vigueur de la monnaie européenne : l’Euro.
Un symbole : des portes et des ponts – doc.4 p223
Des politiques convergentes rigoureuses
Entrée en vigueur pour les échanges bancaires le 1
er
janvier 1999 et le 1
er
janvier
2002 pour un usage des particuliers
Gestion confiée à la BCE installée à Francfort
3. Les élargissements successifs
15 membres en 1995 – L’Allemagne devient « centrale »
Sélection progressive des nouveaux candidats dans les années 90 suivant trois
critères simples : politique, économique et géographique.
2004 : 10 nouveaux membres – carte pp202-203
Prévisions pour 2007 : Europe à 27 avec la Bulgarie et la Roumanie.
Aujourd’hui, l’Union Européenne c’est 4 millions de km2, 455 millions d’habitants et
31 du RNB mondial.
C. Les chantiers majeurs
1. Le projet de constitution
Doc.4 p225 : des valeurs, une devise, une ambition.
Quatre parties qui sont les points majeurs – voir doc.
Vote en France par référendum le 29 mai 2005 – l’Allemagne, comme beaucoup
d’autres pays a choisi un vote solennel de son parlement.
Les opposants en France: unionistes, nationalistes, gauche du Parti socialiste,
communistes et extrême gauche – raisons : perte d’identité nationale pour les uns,
trop de fois le mot « marché » pour d’autres.
2. Approfondissement ou élargissement ?
Réformer les politiques communes
Améliorer le fonctionnement de l’Union
Continuer l’élargissement mais jusqu’où ? La Turquie veut entrer, la Suisse ne le
veut pas…
Faire face à la mondialisation : délocalisations et remise en cause du modèle
européen déstabilisent l’Europe.
S’affirmer sur le plan international en parlant d’une seule voix.
Conclusion
De 1945 à nos jours, l’Europe a profondément changé. L’Après-guerre est marqué
par des hésitations, puis débouche sur l’expérience de deux modèles antagonistes.
Mais peu à peu s’affirme l’idée qu’il faut construire une Europe fondée sur la paix et
le respect mutuel.
La voie n’est pas facile. Quel rôle pour l’Europe au niveau international ? Comment
faire face au scepticisme de certains Européens ?
Pour aller plus loin :
Des précisions sur le Coup de Prague :
http://www.radio.cz/fr/article/63490
ou
http://www.herodote.net/histoire02252.htm
Des images de la révolte de Budapest de 1956 :
http://www.videofact.com/polska/aanowi/robocze%20today/budapeszt1eng.html
Pour une analyse marxiste critique des démocraties populaires :
http://www.marxists.org/francais/cliff/1999/trot_apr_trot/ch%202.htm
Un site consacré au syndicat polonais Solidarnosc :
http://solidarnosc.free.fr/
Ma sélection de sites sur l’Europe : Dossier
Pour vérifier ses connaissances sur les pays européens :
http://www.diplomatie.gouv.fr/europe/carte/
Pour tout savoir sur la convention européenne qui s’est achevée en 2003 et qui a
écrit le projet de traité constitutionnel :
http://european-
convention.eu.int/bienvenue.asp?lang=FR
JR 03/05
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