Chronique - article ; n°2 ; vol.58, pg 569-580
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Description

L'année psychologique - Année 1958 - Volume 58 - Numéro 2 - Pages 569-580
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1958
Nombre de lectures 27
Langue Français

Extrait

Henri Piéron
Chronique
In: L'année psychologique. 1958 vol. 58, n°2. pp. 569-580.
Citer ce document / Cite this document :
Piéron Henri. Chronique. In: L'année psychologique. 1958 vol. 58, n°2. pp. 569-580.
doi : 10.3406/psy.1958.26715
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/psy_0003-5033_1958_num_58_2_26715CHRONIQUE
NECROLOGIE
— Georges Poyer (14 mars 1884-15 septembre 1958), fut un des
élèves les plus fidèles de Georges Dumas. Normalien, agrégé de philo
sophie, il se consacra à des études de médecine de 1908 à 1914, retrou
vant, dans Cabanis, les origines de la psychophysiologie. Il prépara ensuite
sa thèse de philosophie, qu'il passa en 1921, sur les problèmes généraux
de l'hérédité psychologique. Appelé alors en 1922, comme chargé de
cours à l'Université de Montpellier, il succéda à Foucault comme pro
fesseur en 1925. Lorsque Georges Dumas, à qui avait succédé Charles
Blondel, vit disparaître presque aussitôt son successeur, il tint beaucoup
à ce que ce fût Poyer qui occupât la chaire de Psychologie patholo
gique, chaire qu'il ne put occuper qu'après l'armistice de 1940, et
jusqu'en 1954. Il souffrait depuis longtemps d'une extrême faiblesse
de la vue, que vint compliquer une atteinte douloureuse de la motric
ité, très courageusement supportée. De caractère réservé, d'esprit
très fin, son œuvre écrite ne fut pas celle qu'on aurait pu attendre de lui.
Il avait, en 1942, présidé la Société de Psychologie.
— André Ombredane. C'est quelques jours après son aîné, le
19 septembre 1958, que cet autre élève de Georges Dumas, particuli
èrement chéri de son maître, a été emporté dans sa soixantième année,
alors qu'il était en pleine et féconde activité. Lui aussi avait été normal
ien, agrégé de philosophie, docteur en médecine, mais, soucieux de
recherches, en plein milieu hospitalier, il avait, comme interne, pris un
service actif à Saint-Anne, en servant d'assistant à Dumas, donné des
consultations dans le service de neurologie de Bicêtre, collaboré avec
Alajouanine. Il devint directeur adjoint du Laboratoire de Psychologie
de l'enfant de Henri Wallon et, en 1939, partit pour Rio de Janeiro où
il occupa une chaire de Psychologie à l'Université du Brésil, s'y occupant
des applications générales de la psychologie. Revenu en France à la
Libération, il devint, en 1947, directeur du Centre d'Études et de
Recherches psychotechniques, et remit enfin à la Faculté des Lettres
le manuscrit de sa thèse, très remarquable, sur l'aphasie et l'élaboration
de la pensée explicite, publiée aux Presses Universitaires en 1950 seule
ment, alors qu'il avait été appelé en 1949 à occuper la chaire de Psychol
ogie de l'Université de Bruxelles. Il y installa un laboratoire, forma des 570 CHRONIQUE
équipes d'élèves, et y dépensa une activité féconde, tant en Belgique
même qu'au Congo belge, où il se rendit tous les étés, étudiant avec
beaucoup de sagacité la mentalité de peuplades particulièrement pr
imitives et la possibilité de leur utilisation. Il venait en outre à Paris
l'hiver pour des conférences aux élèves de l'École normale, où il
assumait la direction d'un Laboratoire de Psychologie. Outre les
articles sur l'équilibre et l'orientation et sur le langage dans le Nouveau
Traité de Psychologie, il publia en 1930 deux opuscules sur Le problème
des aptitudes à l'âge scolaire et sur Les inadaptés scolaires (avec
Mmes Canivet et Suarès), collabora avec Alajouanine et Durand à la
publication d'un ouvrage — Le syndrome de désintégration phonétique
dans l'aphasie — en 1939, et, à Rio de Janeiro, en 1944-1945, 3 volumes
d'Études de Psychologie médicale (Perception et langage, Geste et action,
Troubles du caractère et délires). Ayant entrepris aux Presses Univers
itaires une collection de Psychologie appliquée, il en publia avec Faverge
le premier volume sur L'analyse du travail en 1955. L'interruption bru
tale d'une œuvre en plein épanouissement est particulièrement mal
heureuse.
— Maurice Pradines (28 mars 1874-26 mars 1958) fut essentie
llement le philosophe de la sensation. Agrégé de philosophie (1898) , docteur
es lettres (1909), ses premières publications, dans la Revue philosophique
de 1920 et de 1927 traitaient de la vraie signification de la loi de Weber
et de l'hétérogénéité fonctionnelle du plaisir et de la douleur. Son grand
ouvrage s'intitula effectivement : Philosophie de la sensation [Le pro
blème de la sensation, 1928, La sensibilité élémentaire, Les sens du besoin,
1932, Les sens delà défense, 1934). Succédant à Delacroix dans la chaire
de Psychologie générale de la Sorbonne en 1938, il prit une retraite
anticipée, et P. Guillaume lui succéda en 1940. Il avait présidé, en 1941,
la Société de Psychologie et appartenait à l'Académie des Sciences
morales.
— K. S. Lashley. Décédé à 68 ans, le 7 août 1958, celui qui fut le
premier à occuper une chaire de neuropsychologie (à Harvard) et qui avait,
de 1942 à 1955, dirigé les Laboratoires Yerkes pour l'étude des anthro
poïdes, avait commencé ses recherches en collaborant avec Jennings à
l'étude de l'hérédité chez les Paramécies, et, la même année (1913)
avec son maître Watson, pour l'étude du développement d'un jeune
singe, puispour celle du Homing chez les oiseaux. Mais bientôt il commenç
ait à expérimenter avec Shepherd Ivory Franz sur l'effet des lésions
cérébrales chez le rat blanc... Son œuvre principale fut consacrée aux
mécanismes nerveux du learning. Docteur de John Hopkins en 1914,
professeur aux Universités de Minnesota, puis de Chicago, président
à l'A. P. A. en 1929, membre de l'Académie nationale des Sciences, des
Sociétés de Zoologie, de Physiologie, de Biologie, il eut, aux U.S.A., une
très grande influence.
— F. B. Watson. Décédé en octobre 1958 à l'âge de 80 ans, peu
après son élève Lahsley, le fondateur du behaviorisme avait quitté sa CHRONIQUE 571
chaire de John Hopkins et les milieux universitaires dès 1930 après
une carrière scientifique qui avait débuté avec sa thèse de doctorat à
Chicago en 1903, et avait comporté un grand nombre de travaux qui
déclenchèrent un mouvement d'une très grande importance ; l'influence
de ses ouvrages (Behavior, 1914 ; Behaviorism, 1924 ; The ways of beha
viorism, 1928) fut considérable. Il était devenu le vice-président d'une
« Advertising Company » dont il s'était retiré, en raison de son âge,
en 1945.
— H. S. Langfeld (24 juillet 1879-25 février 1958), était un des
psychologues américains les mieux connus des Européens. Il avait
assumé en 1945 le secrétariat du Comité international des Congrès de
Psychologie, vacant depuis la mort de Claparède, ayant assisté à la série
des Congrès tenus après la lre guerre, depuis celui d'Oxford (1923).
Il prit tout naturellement le secrétariat général de l'Union internationale
de Psychologie scientifique dont la création avait été décidée au Congrès
d'Edimbourg, après la 2e guerre, en 1948, pour ne l'abandonner qu'après
le Congrès de Montréal, en 1954. Mais il avait encore assisté au Congrès
de Bruxelles en 1957, et était vice-président de la Section de Psychol
ogie expérimentale de l'Union internationale des Sciences biologiques.
Il avait débuté dans sa carrière universitaire avec un doctorat chez
Stumpf, à Berlin, où il séjournait comme secrétaire d'ambassade.
Professeur à Harvard, il fut nommé à Princeton à la mort de Warren,
en 1924 et y demeura, comme Stuart professeur émérite après sa
retraite de 1947. Président de PA.P.A., en 1930, et du Comité des rela
tions extérieures jusqu'à sa mort, il avait été élu membre de l'Académie
pontificale des Sciences en 1940.
— G. M. Stratton (26 septembre 1865-8 octobre 1957), avait
été élève de Wundt à Leipzig, dont i

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