Chronique de la Bretagne et du Bas-Maine - article ; n°1 ; vol.97, pg 229-239
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Description

Norois - Année 1978 - Volume 97 - Numéro 1 - Pages 229-239
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1978
Nombre de lectures 44
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

André Meynier
Georges Macé
I. Chronique de la Bretagne et du Bas-Maine
In: Norois. N°97-98, 1978. pp. 229-239.
Citer ce document / Cite this document :
Meynier André, Macé Georges. I. Chronique de la Bretagne et du Bas-Maine. In: Norois. N°97-98, 1978. pp. 229-239.
doi : 10.3406/noroi.1978.3698
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/noroi_0029-182X_1978_num_97_1_3698CHRONIQUES BRETONNES
I. CHRONIQUE DE LA BRETAGNE
ET DU BAS-MAINE
par André MEYNIER et Georges MACÉ
I. — L'AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE
La Vilaine A la fois pour régulariser le cours et diminuer les risques
d'inondation, est envisagée la construction de grands barrages de retenue
dans le cours supérieur, en amont de Vitré. Celui de la Chapelle-Erbrée
(297 mètres de long) créera un lac de 8,5 km mais amènera la disparition de
quelques exploitations agricoles et l'amputation de dizaines d'autres. A
l'autre extrémité du cours, les marais dits de Redon sont progressivement
aménagés par dessèchements partiels, comblement des dépressions fermées,
calibrage du cours d'eau. En outre la construction du barrage d'Arzal
empêche la remontée des eaux salées (donc, le phénomène floculation* au
contact des eaux douces, et l'envasement qui en résulte), a permis une
certaine reprise de la navigation maritime en aval de Redon. Mais les incon
vénients biologiques sont nombreux : disparition d'oiseaux migrateurs,
comme les oies rieuses, les jeunes anguilles (civelles), de divers poissons
(mulets, aloses, brochets), comblement des parcs de mytiliculture. Diverses
associations s'essaient à reconstituer les milieux naturels.
Le littoral. Le Conservatoire du littoral a procédé à sa première acqui
sition foncière de Bretagne à Merrien (Finistère Sud, en Moëlan) sur 120 hec
tares, qui seront ainsi soustraits à la fois à la circulation motorisée et à la
construction. D'autre part les départements et les communes commencent
à envisager l'acquisition d'espaces que les Commissions des sites ont trop de
mal à protéger.
La Mer d'Iroise. Le 30 juin 1977 le tribunal d'arbitrage siégeant à Genève
a rendu sa sentence dans la délimitation des zones françaises et anglaises en
mer d'Iroise. Fallait-il tenir compte ou non des Sorlingues pour établir la
ligne d'équidistance entre côtes françaises et anglaises ?, ou ne tenir compte
que de la masse du territoire britannique, îles exclues ? Le tribunal a opté
pour un moyen terme entre les deux possibilités. Autour des îles normandes,
le tribunal a établi une auréole, séparée du reste des eaux britanniques, et
non un golfe anglais comme le demandaient nos voisins d'Outre-Manche.
La question pourrait avoir un grand intérêt, pour le cas où les forages
pétroliers se seraient révélés positifs. Mais l'optimisme ne règne pas actuell
ement à ce sujet. Et les travaux ont été (provisoirement ?) suspendus à
l'automne 1977.
II. -LA PÊCHE
Le secteur de la pêche maritime a connu en 1975 et 1976 une crise pro
fonde. « Ce n'est ni la première, ni la dernière fois » (O. Philip, Préfet régional
de Bretagne).
Les décisions prises par beaucoup de pays d'élargir leur zone de souve
raineté maritime jusqu'à 200 miles du littoral rendent de plus en plus difficile
la prospection des poissons dans les mers septentrionales. Même avec les 230 CHRONIQUES
pays de la Communauté européenne, de difficiles négociations sont néces
saires pour permettre l'accès des eaux territoriales. Un problème particu
lièrement ardu s'est posé à propos des îles Feroé. Finalement un quota
a été attribué aux pêcheurs français : 30 chalutiers peuvent pêcher dans les
eaux féringiennes, mais à raison de 15 simultanément seulement. Là-dessus
12 places ont été attribuées à Lorient. (Boulogne 17, Dieppe 1) qui y cher
chent surtout le lieu noir. Mais aucun bateau français n'a obtenu de licence
pour le cabillaud et l'églefin. En revanche aucun accord n'a encore pu être
conclu avec la Norvège.
Mais les problèmes propres aux navires bretons restent ardus. Certains
armateurs lorientais ont pris l'initiative de pratiquer le chalutage pélagique
« en bœuf » : deux navires marchant parallèlement l'un à l'autre et traînant
un chalut. Le rendement est très supérieur à celui du simple,
au point que les pêcheurs traditionnels envisagent avec inquiétude le
dépeuplement rapide des fonds prospectés. En 1977, 20 de ces engins ont
rapporté 3.417 tonnes du golfe de Gascogne. La menace semble réelle et le
Ministère vient de réglementer sérieusement ce nouveau mode de captures.
Mais les armateurs concernés ripostent que cette réglementation rend irréa
lisable leur entreprise et menacent d'y renoncer complètement, ce qui crée
rait un chômage supplémentaire pour 500 personnes.
L'ensemble du chalutage subit d'ailleurs de rudes transformations.
Douarnenez vend 3 ou 4 chalutiers jugés trop grands pour être rentables
et les remplace par de plus petits. Concarneau continue à voir sa flotte
diminuer (1964 : 109 chalutiers, 1977 : 59) et en a encore vendu 2 en Afrique ;
Lorient en a vendu 5 (Irlande, Maroc, Argentine, Islande).
Mêmes craintes d'épuisement des coquillages. Dans la baie de St-Brieuc,
la pêche aux coquilles Saint-Jacques a dû être sévèrement limitée à certains
jours et certaines heures (sans possibilité de récupération si le mauvais
temps empêche les pêcheurs de sortir ces jours-là) et le débarquement limité
à 7 ports (de l'ouest à l'est Pors Even, Loguivy, Paimpol, St-Ouay, Binic,
Le Légué, Dahouët, Erquy, St-Cast.
Apports en 1977 (3)
Poids Valeur
Lorient 75 400 tonnes 315 Millions de Francs (1)
294 — Concarneau 66 750
19 457 — 85 — Douarnenez
15 600 — 98 — Le Guilvinec
84 — St-Malo 13 649 (2) —
70 — Penmarch 8 879 —
5 946 — 48 — Loctudy
2 382 — 19 — Lesconil
1 934 — 16 — Audierne
(1) dont 36 249 tonnes et 166 millions de francs en pêche fraîche, le reste en thon
tropical.
(2) dont 8 933 en brande sèche, d'une valeur de 62 millions de francs.
(3) ne nous ont pas été communiqués les chiffres des ports de la Manche à l'Ouest
de St-Malo, du Finistère au Nord d'Audierne et du Morbihan autre que Lorient. CHRONIQUES 231
III. - L'AGRICULTURE
A) Situation générale (I).
Comme nous le laissions prévoir l'an dernier, le nombre d'exploitations
agricoles continue à décroître : 105.460 au 1er janvier 1977 soit 15 % de
moins en un an : proportion jamais atteinte auparavant. Après la sécheresse
excessive de 1976 (dont cependant les effets furent moins néfastes qu'on ne
l'avait cru un moment), l'excessive pluviosité de 1977 a été plutôt favorable
à l'agriculture d'un pays tourné de plus en plus vers l'élevage. Cependant
tous les déclins de 1976 n'ont pas été compensés. Le cheptel bovin a légèr
ement décru, après avoir augmenté de 49 % de 1961 à 1976 (58 % pour les
Côtes-du-Nord). Il n'en représente pas moins de 11,7 % de l'effectif national
et atteint le chiffre respectable de 30 bêtes par exploitation. La production
du lait s'élève à 15,56 % de celle de^France, l'abattage des porcins à 28 %,
la production des œufs de consommation à 35 %. Celle des pommes de terre
a rattrapé et de loin, son retard des années précédentes, avec 165.000 tonnes.
La légumière reste considérable mais avec de grandes inégal
ités — les artichauts diminuent depuis 1972 (35.000 t. en 1977). Le chou-
fleur a connu une telle exubérance dans l'hiver 1976-77, à la suite d'aug
mentation des surfaces (16 % autour de St-Malo) et du climat favorable
qu'une terrible mévente a compromis l'écoulement des 99 millions de têtes
cueillies et qu'il a fallu en détruire près de 1 million certaines semaines.
B) Exploitations et population active agricole dans le département de la
Mayenne (2).
1° La définition de l'exploitation agricole est restée la même depuis le
recensement de 1955, de sorte qu'il est possible de comparer les chiffres des
deux recensements : 1955, 1970 et des enquêtes par sondage : 1963 et 1975.
En Mayenne la diminution du nombre des explo

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