Contribution à l ethnologie ancienne et moderne du Caucase - article ; n°1 ; vol.10, pg 585-623
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Description

Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1899 - Volume 10 - Numéro 1 - Pages 585-623
39 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1899
Nombre de lectures 25
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

S. Zaborowski
Contribution à l'ethnologie ancienne et moderne du Caucase
In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, IV° Série, tome 10, 1899. pp. 585-623.
Citer ce document / Cite this document :
Zaborowski S. Contribution à l'ethnologie ancienne et moderne du Caucase. In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris,
IV° Série, tome 10, 1899. pp. 585-623.
doi : 10.3406/bmsap.1899.5870
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1899_num_10_1_5870ZABOROWSKI. — ETHNOLOGIE ANCIENNE ET MODERNE DU CAUCASE
entier, ont été peints d'après les originaux autour de la trépanat
ion. Il sera donc facile de les peindre en entier d'après les parties
très exactement teintées.
Cette série mérite d'être soigneusement étudiée. Je ne manquer
ai pas de l'examiner et vous commmuniquerai le résultat de
mes observations.
Je vous propose d'adresser les plus vifs remerciements de la
Société au Musée national des Etats-Unis pour son double don et
d'envoyer également à M. Wilson nos cordiaux remerciements
(Adopté).
Contribution à l'ethnologie ancienne et moderne du Caucase.
(Crânes et matériaux archéologiques do la collection de M. de Baye).
Pau M. Zaborowski.
M. de Baye a pris la peine de recueillir des crânes au cours de
ses explorations archéologiques et ethnographiques. Et il m'est
particulièrement agréable de l'en féliciter hautement. On n'est en
général nullement encouragé à faire de telles récoltes. Voyageurs,
archéologues, ethnographes s'en dispensent d'autant plus volont
iers, qu'ils se voient souvent invités (M. de Baye lui-même en
sait quelque chose) à écarter toutes les pièces osseuses de leurs
collections, quand ils veulent exposer celles-ci en public.
L'étude des crânes, cependant est au premier rang des éléments
de la connaissance des peuples.
L'industrie de ceux-ci, leurs sépultures, les armes, bijoux, vê
tements qu'on y trouve, nous apprennent leur âge, leur rôle
passé, leur rang actuel dans les voies de la civilisation, leurs
mœurs et croyances, leurs relations commerciales, leur parenté
morale et intellectuelle. La crâniologie seule peut nous fixer sur
leurs origines, sur les liens du sang qui les unissent les uns aux
autres, quelque grand compte qu'il faille tenir des rapports de
leurs langues, comme indices d'une pénétration réciproque. Si de
son voyage en Sibérie, M. de Baye avait négligé de rapporter des
crânes, les auteurs des Kourganes sibériens seraient encore au
jourd'hui à peu près complètement enveloppés de mystères, et le
t. x (ï° série). 38 586 49 octobre 1899
<ïhamp des conjectures à leur endroit, resterait bien vaste. L'étude
des crânes recueillis par lui a singulièrement rétréci ce champ des
conjectures où fréquents sont les mirages. Nous avons mainte
nant, j'ose le dire, un point de repère fixe, une base solide pour
orienter les recherches ultérieures et classer toute une immense
catégorie de monuments quasi-préhistoriques du fait de l'obscur
ité qui les couvrait. M. de Baye aura, par suite, contribué pour
une grande part, à éclairer toute l'ethnologie ancienne de cette ré
gion mitoyenne de l'Europe qui s'étend en Asie du fleuve Oural à
l'Iénisséi et à laquelle jusqu'ici on réservait un rôle considérable
dans l'histoire du monde.
Le Caucase est moins vaste que cette région. Géographiquement
il n'en est presque qu'une frontière. Cependant, il forme à lui seul
tout un monde. Et malgré les recherches qui y ont été faites,
les matériaux qu'on en a déjà rapportés^ malgré les publications
nombreuses^ magnifiques, dont il a été l'objet, personne encore ne
pourrait se vanter d'en connaître avec certitude tout le passé et
tout le présent. Presque au même titre que le Pamir, il a été
regardé et il l'est bien un peu encore, presque comme un centre
d'apparition ou de formation de l'humanité, ou du moins de sa
moitié la plus belle. Notre collègue M. E. Chantre, le rappelait
encore naguère, dans le grand et précieux ouvrage qu'il lui a con
sacré. Le nom de Caucasien ou Caucasique est resté le nom géné
rique de toutes les races blanches, comme si le Caucase en était le
berceau ou en renfermait encore le prototype commun. Les dé
couvertes archéologiques si importantes qu'on y a faites à notre
époque, loin d'abord de porter atteinte aux idées attachées à son
nom, ont paru un instant le désigner, un peu comme le point de
départ de civilisations répandues par la suite sur l'Europe entière.
Et le fait est que sa position entre des aires géographiques natur
elles où se sont déroulés des événements générateurs de l'bistoire
de la moitié de l'humanité pensante, justifie encore l'espoir d'y
trouver en remontant dans son passé, le nœud môme des rela
tions ethnologiques de mondes aujourd'hui très distants. Tous les
objets qu'on y recueille, tous les renseignements qu'on en rap
porte peuvent soulever des questions d'un intérêt général. Les
peuples qui l'occupent maintenant sont eux-mêmes parfois d'ori
gine, souvent de caractères assez différents. Quelques-uns sont
mystérieux, la plupart sont incomplètement inconnus. En sorte
qu'il n'est pas une pièce osseuse, pas un document ethnographique 2ÂB0R0WSKI. — ETHNOLOGIE ANCIENNE ET MODERNE DU CAUCASE 58^
échappé au temps dans les replis cachés de ses vallées, qui ne
puisse nous mettre en présence de quelque révélation grave à re
tenir, ou de quelque curieux problème à résoudre. Si donc, M. de
Baye ne s'est pas attaché à l'une quelconque des grandes ques
tions générales qu'évoquent sa situation et son passé, il serait
presque impossible de faire l'étude détaillée de sa collection, sans
avoir à s'expliquer sur plusieurs au moins d'entre elles. Ces ques
tions, je ne puis songer à les traiter. Pour établir la signification
des documents dont j'ai eu spécialement à m'occuper, je ne ferai
que les placer à côté de documents similaires récoltés auparavant,
que rappeler les faits, classer les pièces au milieu desquels pour
le moment, ils viennent s'encadrer. Mais j'espère ainsi leur faire
dire des choses un peu nouvelles, et même à l'occasion apporter
plus de précision et de certitude à certaines démonstrations faites
par moi antérieurement.
1
Le préhistorique et les nécropoles anciennes du Caucase,
Presque dès le début de l'époque quaternaire les vallées du ver
sant septentrional du Caucase, furent envahies par les glaciers.
D'autre part « des volcans multiples, ébranlaient son sol, le r
ecouvrant de matériaux ignés ». Il était donc bien peu habitable.
Et il est hors de doute qu'aucune race humaine ne s'y est formée.
Nos grands animaux quaternaires y furent eux-mêmes au moins
très rares. Trois molaires de mammouth ont été recueillies en
Daghestan et sur le littoral de la mer Noire. Ces animaux ne sont
pas des animaux de montagne, et leurs restes n'ont pu se rencont
rer que dans les vallées tout a fait inférieures.
Dans les déblais d'un puits à pétrole, près * d'Ilinskaïa, pro
vince de Kouban, M. de Baye a trouvé des outils de pierre, un
silex ouvré rappelant la taille de l'époque du Moutiers, avec des
fragments de dents de mammouth. Cette région est déjà à moins
de 500 mètres au-dessus du niveau de la mer, comme la plus
grande partie de la vallée du Térek. Néanmoins, pour l'homme
même, je l'ai exposé naguère, les confins de l'Europe et de l'Asie
1 A 35 kilomètres au N. de Kawkaskaïa (N.^O. de Stavropol), au N.-E. de
Maïkop, 19 octobre 1899 5«8
autour de la Caspienne et depuis la mer Noire jusqu'au Balkach,
étaient peu habitables pendant l'époque quaternaire (Bullet. 1895,
p. 120). Les traces de l'homme quaternaire recueillies par M. de
Baye seraient les premières rencontrées dans l'isthme ponto-cas-
pien, aussi près du Caucase. Sur le versant méridional de la chaîne,
q

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