Contribution à la connaissance de la littérature arabe en Afrique Occidentale - article ; n°2 ; vol.20, pg 229-237
10 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Contribution à la connaissance de la littérature arabe en Afrique Occidentale - article ; n°2 ; vol.20, pg 229-237

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
10 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Journal de la Société des Africanistes - Année 1950 - Volume 20 - Numéro 2 - Pages 229-237
9 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1950
Nombre de lectures 103
Langue Français

Extrait

Georges Vajda
Contribution à la connaissance de la littérature arabe en Afrique
Occidentale
In: Journal de la Société des Africanistes. 1950, tome 20 fascicule 2. pp. 229-237.
Citer ce document / Cite this document :
Vajda Georges. Contribution à la connaissance de la littérature arabe en Afrique Occidentale. In: Journal de la Société des
Africanistes. 1950, tome 20 fascicule 2. pp. 229-237.
doi : 10.3406/jafr.1950.2609
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/jafr_0037-9166_1950_num_20_2_2609CONTRIBUTION A LA CONNAISSANCE
DE LA LITTÉRATURE ARABE
EN AFRIQUE OCCIDENTALE
PAR
Georges VAJDA.
Le fonds de manuscrits arabes de la Bibliothèque nationale de
Paris renferme une ample collection de documents ďorigine soudan
aise, provenant du butin fait, en 1894, par les troupes du Colonel
(plus tard Général) Archinard, vainqueur d'Ahmadou 1. Elle est
formée de 511 volumes, la plupart des recueils factices, constitués à
la Bibliothèque même.
Blochet a traité assez dédaigneusement ces documents et s'est di
spensé d'en fournir une description détaillée, laissant même complète
ment de côté une bonne partie d'entre eux. Nous n'avons pas cru
devoir suivre ce procédé cavalier dans notre révision du fonds manusc
rit arabe. L'examen, certes fastidieux, du fatras de fragments qu'est
la majeure partie de la collection dont il s'agit, a permis de préciser
et d'enrichir les renseignements fort maigres dont on disposait jus
qu'à présent sur la littérature de langue arabe au Soudan occidental 2.
Nous voudrions présenter ici, à l'intention des africanistes qui auront
la charité d'excuser l'intrusion d'un profane dans leur domaine, un
bref inventaire raisonné des matériaux littéraires et historiques que
nos recherches ont mis au jour, en nous bornant aux textes signés et
aux documents historiques proprement dits. Les anonymes, fragments
et textes entiers, sont fort nombreux, mais comme il s'agit là de
compositions théologiques et littéraires d'un niveau très modeste,
1. Voir les indications d'Edmond Blochet, Catalogue des Manuscrits Arabes des Nouvelles
Acquisitions (1884-1924), Paris, E. Leroux, Introduction, pp. II-III. La suite de cette étude montrera
ce qu'il faut penser de l'appréciation de Blochet sur ces matériaux.
2. Comme on peut s'en rendre compte en consultant le grand répertoire de C. Brockelmakn,
Geschtchte der Arabischen Litteratur, vol. II, 2e édition, 1949, p. 656 ; Supplement, vol. II, 1938,
pp. 894-896. SOCIÉTÉ DES AFRICANISTES 230
dues à des lettrés locaux, il nous a semblé inutile d'en alourdir les
indications offertes ici. On en trouvera de toute façon rénumération
aussi complète que possible dans YIndex général des Manuscrits
arabes musulmans de la Bibliothèque nationale de Paris, que nous
achevons de rédiger 1.
I. — LES OUVRAGES ARABES D'OTHMAN DA-N-FODIO
('Utmân b. Muhammad Ibn Fudï) .
Dans son mémoire, « Eine neue Quelle zur Geschichte des Fulreiches
Sokoto », Der Islam, X, 1920, A. Brass s'exprime ainsi (p. 5), en par
lant de l'activité littéraire du grand réformateur religieux et conqué
rant soudanais : « Von seinen grôsseren arabischen Schriften ist
indessen nur eine einzige bekannt, der Nur al-albàb. » 2
La collection Archinard en contient sept autres (les chiffres en ita
lique désignent les exemplaires défectueux) :
1° Bay án al-bidat aš-šaytániyya allatï ahdatahân-nâs /F abwâb
al-milla al-muhammadiyya : 5601, fol. 234-245 ; 5727, fol. 15-27.
Les déviations de la sunna (us et coutumes orthodoxes) énumérées
suivant les rubriques usuelles des codes de législation religieuse 3.
2° Hisn al-afhâm mih juyuš al-awhâm : 5319, fol. 56-70 ; 5541, fol. 108-
129v° ; 5724, fol. 1-26.
Erreurs doctrinales, relatives principalement à la formule de la
šaháda (profession de foi) et au statut du croyant et de l'infidèle 4.
3° Ihyâ as-sunna wa-'ihmad al-bid'a : 5487, fol. 73-137 ; 5489, fol. 105-
169 et 170-222.
Amplification du n° 1.
1. Signalons ici les textes en dialectes indigènes qui se trouvent dans la collection : mss 5602,
fol. 89 ; 5615, fol. 110-112, 221-223 ; 5671, fol. 79-80 (? ou jargon magique ?), 98-99 ; 5684, fol.
185-186 ; 5695, fol. 59, 102-103 ; 5732, fol. 23 v°-28 v°.
2. Cf. Brockelmann, Gesch. der Ar. Litt., 2e éd., t. II, p. 656. La Bibliothèque Nationale possède
deux exemplaires de cet ouvrage : 5577, fol. 1-6 v° et 5610, fol. 113-117.
3. Dans le cas de cet opuscule, comme dans celui de plusieurs autres que nous allons mentionner,
il convient d'examiner avec soin ce qu'ils peuvent révéler sur la situation religieuse réelle, les
pratiques fétichistes et les superstitions dans le Soudan plus ou moins superficiellement islamisé.
4. Ce traité, rédigé d'abord en peul, n'est pas sans implications politiques, comme beaucoup
d'autres de la même farine, qui sont au fond des factums de propagande cherchant à justifier
théoriquement les campagnes des Almamys en tant qu'opérations de guerre sainte. CONNAISSANCE DE LA LITTÉRATURE ARABE EN AFRIQUE OCCIDENTALE 231
40 Masâ'il mulhama : 5678, fol. 149 v°-158.
Quatorze questions, relatives surtout aux rapports pacifiques ou
guerriers avec les infidèles. Le texte est interrompu ici dans la hui
tième question.
5° Siràj al-ihwân fï ahamm ma yuhtáj ilayh fï hàdâ z-zamân : 5528,
fol. 225 v°-238.
Une sorte de traité de politique, en dix chapitres, où il est essen
tiellement question des conditions dans lesquelles il est licite ou
obligatoire de combattre les mauvais Musulmans *.
6° Šams al-ihwán yastadi'una bihi fï usúl al-adyân : 5500, fol. 1-10.
Dissertation composée en 1228-1813. Sur l'acquisition des connais
sances religieuses ; elles sont à puiser dans le Coran et la sunna, avec
recours très limité au kalâm (théologie spéculative).
7° ^Jmdat al-'ubbâd fimâ yudân Allah min jihat as-salàt : 5569,
fol. 91-93 v°.
Instructions, consistant en extraits de hadïi, sur la prière canonique,
le jeûne, la récitation du Coran, les wird, les dikr et l'aumône 2.
II. — LES OUVRAGES ARABES DE MUHAMMAD BELLO
(fils de *Utmân Ibn Fudï)
Le Ta'rïh Sokoto (cité ap. Brass, p. 6) nous apprend que ce suc
cesseur ďOthman Da-n-Fodio fut un écrivain fécond. Il est, en effet,
copieusement représenté dans le « Fonds Archinard » (nous n'y avons
pas cependant trouvé les deux écrits signalés par Brass, pp. 6-7) :
1° al-Badr al-làmV fï l-wird al-jàmV : 5558, fol. 90-113.
Ouvrage composé en 1246-1830/1831, commentaire de diverses
formules de dikr et de wird.
2° [Mawà'iz] 3 : 5562, fol. 7 v°-9.
De la conduite à tenir vis-à-vis du maître spirituel.
1. Cet opuscule est en grande partie compilé à l'aide d'extraits de consultations de Muhammad b.
*Abd al-Karïm al-Magili at-Tilimsànï, faqlh mort en 1504, réputé pour son intolérance. Sa notice
ap. Brockelmann, Suppl., t. II, p. 363 est incomplète ; cf. aussi A. Le Chatelier, L'Islam dans
l'Afrique Occidentale, Paris, 1899, pp. 135-136.
2. C'est probablement le même personnage qui a compilé les extraits d'al-ôazâlï qu'on lit au
ms. 5602, fol. 132 v»-140.
3. Les titres placés entre crochets sont de notre restitution et ne figurent pas dans les manuscrits. SOCIÉTÉ DES AFRICANISTES 232
3° Qadh az-zinâd fï amr hâdâ l-jihâd : 5576, fol. 1-14.
Renseignements sur l'état religieux du Soudan lors de l'apparition
de 'Utmân Ibn Fûdï et historique de quelques-unes de ses campagnes.
La préface renvoie à un ouvrage historique antérieur du même auteur.
4° Šifď al-asqám fï ma* ri fat madârik al-ahkâm : 5669, fol. 25-31.
Dans cette dissertation, composée antérieurement à 1255-1839,
date de la copie écrite à Sokoto, et divisée en trois parties (maqsad),
Fauteur parle d'abord de ses études (il a lu 20.300 ouvrages), puis fait
l'apologie du luxe vestimentaire et condamne la musique ; enfin, il
donne son avis sur les manières d'agir du chef.
5° at-Tanbihât al-wâdihât fïmà jâ'a.fï l-bâqiyàt as-sálihát : 5575,
fol. 1-12.
Sur la valeur et l'efficacité des formules de dikr

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents