Croissance et spécialisation.  - article ; n°6 ; vol.48, pg 1457-1483
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Description

Revue économique - Année 1997 - Volume 48 - Numéro 6 - Pages 1457-1483
Growth and specialisation
In order to study the links between foreign trade and economic growth, we introduce variables describing the pattern of international trade into a convergence model. This leads us to construct and discuss three indices: the inter-sectoral trade index, the dissimilarity index which takes account of the uncertainty in the real growth of exports, and the foreign demand growth index which measures the interaction between inter-sectoral specialisation and the growth of world trade.
The intrasectoral specialisation and the foreign demand growth index are positively correlated with growth, the dissimilarity index is negatively correlated. The process of trade specialisation itself thus appears to be a factor likely to influence growth.
Croissance et spécialisation
Afin d'étudier les liens entre commerce extérieur et croissance économique, nous introduisons des variables de commerce international dans le modèle de convergence. Cela nous amène à construire et à discuter trois indices : l'indice de spécialisation interbranche du commerce, l'indice de dissimilarité prenant en compte l'incertitude de la croissance des exportations en volume et l'indice de croissance de la demande étrangère mesurant les interactions entre la spécialisation interbranche et la croissance du marché mondial.
Le commerce intrabranche et la croissance de la demande étrangère sont corrélés positivement à la croissance, l'indice de dissimilarité négativement. Au-delà de l'ouverture même, la nature de la spécialisation du commerce apparaît donc comme un facteur susceptible d'influencer la croissance.
27 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1997
Nombre de lectures 36
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Monsieur Pierre Villa
Monsieur Frédéric Busson
Croissance et spécialisation.
In: Revue économique. Volume 48, n°6, 1997. pp. 1457-1483.
Abstract
Growth and specialisation
In order to study the links between foreign trade and economic growth, we introduce variables describing the pattern of
international trade into a convergence model. This leads us to construct and discuss three indices: the inter-sectoral trade index,
the dissimilarity index which takes account of the uncertainty in the real growth of exports, and the foreign demand growth index
which measures the interaction between inter-sectoral specialisation and the growth of world trade.
The intrasectoral specialisation and the foreign demand growth index are positively correlated with growth, the dissimilarity index
is negatively correlated. The process of trade specialisation itself thus appears to be a factor likely to influence growth.
Résumé
Croissance et spécialisation
Afin d'étudier les liens entre commerce extérieur et croissance économique, nous introduisons des variables de commerce
international dans le modèle de convergence. Cela nous amène à construire et à discuter trois indices : l'indice de spécialisation
interbranche du commerce, l'indice de dissimilarité prenant en compte l'incertitude de la croissance des exportations en volume
et l'indice de croissance de la demande étrangère mesurant les interactions entre la spécialisation interbranche et la croissance
du marché mondial.
Le commerce intrabranche et la croissance de la demande étrangère sont corrélés positivement à la croissance, l'indice de
dissimilarité négativement. Au-delà de l'ouverture même, la nature de la spécialisation du commerce apparaît donc comme un
facteur susceptible d'influencer la croissance.
Citer ce document / Cite this document :
Villa Pierre, Busson Frédéric. Croissance et spécialisation. In: Revue économique. Volume 48, n°6, 1997. pp. 1457-1483.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/reco_0035-2764_1997_num_48_6_409949et spécialisation Croissance
Frédéric Busson*
Pierre Villa**
Afin d'étudier les liens entre commerce extérieur et croissance économique,
nous introduisons des variables de international dans le modèle de
convergence. Cela nous amène à construire et à discuter trois indices : l'indice de
spécialisation interbranche du commerce, l'indice de dissimilarité prenant en
compte l'incertitude de la croissance des exportations en volume et l'indice de
croissance de la demande étrangère mesurant les interactions entre la spécialisat
ion interbranche et la croissance du marché mondial.
Le commerce intrabranche et la croissance de la demande étrangère sont cor-
rélés positivement à la croissance, l'indice de dissimilarité négativement. Au-delà
de l'ouverture même, la nature de la spécialisation du commerce apparaît donc
comme un facteur susceptible d'influencer la croissance.
GROWTH AND SPECIALISATION
In order to study the links between foreign trade and economic growth, we
introduce variables describing the pattern of international trade into a convergence
model. This leads us to construct and discuss three indices: the inter-sectoral
trade index, the dissimilarity index which takes account of the uncertainty in the
real growth of exports, and the foreign demand growth index which measures the
interaction between inter-sectoral specialisation and the growth of world trade.
The intrasectoral specialisation and the foreign demand growth index are posit
ively correlated with growth, the dissimilarity index is negatively correlated. The
process of trade itself thus appears to be a factor likely to influence
growth.
Classification JEL : F0,O4
* EDF, 2 rue Louis-Murat, 75384 Paris Cedex 08.
** CEPII, 9 rue Georges-Pitard, 75015 Paris.
1457
Revue économique — vol. 48. N° 6, novembre 1997, p. 1457-1483. Revue économique
INTRODUCTION
Quelle est la nature du lien entre échanges extérieures et croissance ?
D'un point de vue positif, on peut distinguer trois catégories d'arguments.
Les arguments du premier type sont macroéconomiques. Un taux de change
réel bas permet d'accroître les exportations par effet de compétitivité. Le déve
loppement des exportations desserre la contrainte extérieure et permet d'import
er du capital non produit nationalement, ce qui favorise la croissance. À
l'inverse, un taux de change réel élevé favorise le secteur traditionnel (pour les
PED) ou le secteur abrité (pour les pays développés). En revanche, une grande
variabilité du taux de change ou de la demande d'exportations accroît l'incert
itude sur les rendements à l'exportation et risque d'entraver ces dernières en fai
sant jouer un rôle important à la profitabilité à l'exportation lorsque les
producteurs nationaux ont de l'aversion pour le risque.
Les arguments du deuxième type sont liés à la théorie traditionnelle des
échanges. Le fait d'orienter l'économie vers l'extérieur permet de profiter des
avantages comparatifs et de développer les secteurs où il y a des économies
d'échelle à condition de se spécialiser dans les domaines où la croissance de la
demande mondiale est la plus forte. Chaque pays se spécialise dans les secteurs
où il dispose d'un avantage comparatif lié à ses dotations factorielles, ce qui
développe un commerce de produits différents (commerce inter-branche) et
augmente son bien-être. Mais deux remarques peuvent être faites à ce stade.
Tout d'abord, dans cette théorie, l'ouverture aux échanges n'a pas d'influence
sur le taux de croissance de longue période. Ensuite, du point de vue empirique,
le commerce se développe plutôt entre pays semblables, et la majorité des
échanges mondiaux est constituée de produits similaires : commerce intra-
branche.
Pour expliquer le commerce intra-branche et le lien entre croissance différent
ielle des pays et mondial, il faut donc faire appel aux arguments du
troisième type fondés sur les nouvelles théories du commerce international.
Le commerce intra-branche a été expliqué par Krugman [1981]. Des pays à
dotations factorielles identiques, disposant d'une technologie à rendements
croissants, avec des consommateurs ayant du goût pour la diversité, développent
un commerce de variétés ou commerce intra-branche qui reflète les économies
d'échelle et les goûts. Cependant, cette théorie ne fournit pas de lien entre struc
ture du commerce et croissance parce que les échanges n'ont pas d'influence sur
la technologie qui est exogène. Pour justifier ce lien, il faut faire appel à la théo
rie de la croissance endogène dérivée des modèles de Ethier [1982], Romer
[1987] et Romer, Rivera-Batiz [1991]. La diversité des biens capitaux procure
des rendements d'échelle qui sont endogènes. Ainsi le commerce intra-branche
peut augmenter le nombre de biens intermédiaires disponibles et la croissance.
Plus précisément, il existe deux modèles. Dans le premier ou « modèle du
laboratoire » de Rivera-Batiz, Romer, la diversité des biens capitaux augmente
la croissance en favorisant les innovations de ces biens qui sont pro
duits avec une technologie qui dépend de cette diversité. Dans le second ou
« modèle de connaissance » des mêmes auteurs, les idées sont identifiées aux
biens capitaux. L'importation de ces idées est aussi un moteur de la croissance
lorsque les innovations de biens nouveaux dépendent du niveau des connaissan-
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Revue économique — vol. 48, N° 6, novembre 1997, p. 1457-1483. Frédéric Buss on, Pierre Villa
ces (c'est-à-dire des idées) mises en commun au niveau mondial. Dans les deux
cas, le commerce intra-branche de biens capitaux est un facteur de croissance.
L'objet de cet article est d'étudier empiriquement les liens entre commerce
extérieur et croissance. Après avoir posé un modèle de convergence avec exter-
nalité du capital humain et du nombre de biens capitaux disponibles, nous mont
rons que le commerce extérieur peut introduire une ou une
divergence des taux de croissance. Ensuite, nous introduisons les facteurs habi
tuels des modèle de convergence (voir Barro [1991], Barro et Sala-I-Martin
[1991] et Mankiw, Römer et Weil [1992]) : richesse initiale pour la conver
gence, taux d'accumulation du capital physique (taux d'investissement), capital
humain en niveau. Toutefois, nous n'estimons pas

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