Croissance urbaine et urbanisme dans une « ville moyenne » : le cas de Fougères  - article ; n°1 ; vol.123, pg 393-406
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Croissance urbaine et urbanisme dans une « ville moyenne » : le cas de Fougères - article ; n°1 ; vol.123, pg 393-406

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Norois - Année 1984 - Volume 123 - Numéro 1 - Pages 393-406
ZUSAMMENFASS UNG
Man muss den Anfang der 70er Jahre warten, um in der Stadt Fougères an der Städtebauplanung ein gründlicheres Interesse zu haben. Bisher waren die städtebaulichen Massnahmen von den Wohnungsproblemen beherrscht. In den letzten Jahren, wird die Rehabilitation des Zentrums in den Vordergrund gestellt. Diese Entwicklung, die auch in vielen französischen Städten zu bemerken ist, hat aber hier etwas Besonderes : dies ist sowohl auf die Lage der Stadt, die dort schon lange dauernde Industriekrise als auch auf die eigentümlichen Aspekte des Zentrums zurüickzuführen.
ABSTRACT
One must wait till the early 70's to perceive a really thought town planning in Fougères. Up to that time, housing problems, largely inherited from the, past decades, prevailed in urban policies. In recent years the town council's preoccupations have concerned the rehabilitation of the city center. This evolution is to be found in many other cities in France. But the individuality of Fougères lies behind : it is connected with the limitations imposed by the site, the character of an industrial city undergoing crisis and the particular features of its center.
RESUME
II faut attendre le début des années 1970 pour voir apparaître à Fougères une véritable réflexion urbanistique à l'échelle de l'agglomération. Jusqu'alors les politiques urbaines étaient dominées par les problèmes de logement. Dans le cadre de l'urbanisme de zone émerge un plus grand souci de qualité urbaine (1970-1980). Mais ces dernières années c'est la réhabilitation du centre qui constitue la principale préoccupation de la municipalité. Derrière cette évolution générale caractéristique de beaucoup de villes françaises, c'est dans le détail qu'il faut chercher l'originalité de Fougères. Celle-ci tient aux contraintes du site, à son caractère de ville industrielle en crise et aux aspects très particuliers de son centre.
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1984
Nombre de lectures 53
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

R Allain
Croissance urbaine et urbanisme dans une « ville moyenne » :
le cas de Fougères
In: Norois. N°123, 1984. pp. 393-406.
Citer ce document / Cite this document :
Allain R. Croissance urbaine et urbanisme dans une « ville moyenne » : le cas de Fougères . In: Norois. N°123, 1984. pp. 393-
406.
doi : 10.3406/noroi.1984.7378
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/noroi_0029-182X_1984_num_123_1_7378Zusammenfassung
ZUSAMMENFASS UNG
Man muss den Anfang der 70er Jahre warten, um in der Stadt Fougères an der Städtebauplanung ein
gründlicheres Interesse zu haben. Bisher waren die städtebaulichen Massnahmen von den
Wohnungsproblemen beherrscht. In den letzten Jahren, wird die Rehabilitation des Zentrums in den
Vordergrund gestellt. Diese Entwicklung, die auch in vielen französischen Städten zu bemerken ist, hat
aber hier etwas Besonderes : dies ist sowohl auf die Lage der Stadt, die dort schon lange dauernde
Industriekrise als auch auf die eigentümlichen Aspekte des Zentrums zurüickzuführen.
Abstract
ABSTRACT
One must wait till the early 70's to perceive a really thought town planning in Fougères. Up to that time,
housing problems, largely inherited from the, past decades, prevailed in urban policies. In recent years
the town council's preoccupations have concerned the rehabilitation of the city center. This evolution is
to be found in many other cities in France. But the individuality of Fougères lies behind : it is connected
with the limitations imposed by the site, the character of an industrial city undergoing crisis and the
particular features of its center.
Résumé
RESUME
II faut attendre le début des années 1970 pour voir apparaître à Fougères une véritable réflexion
urbanistique à l'échelle de l'agglomération. Jusqu'alors les politiques urbaines étaient dominées par les
problèmes de logement. Dans le cadre de l'urbanisme de zone émerge un plus grand souci de qualité
urbaine (1970-1980). Mais ces dernières années c'est la réhabilitation du centre qui constitue la
principale préoccupation de la municipalité. Derrière cette évolution générale caractéristique de
beaucoup de villes françaises, c'est dans le détail qu'il faut chercher l'originalité de Fougères. Celle-ci
tient aux contraintes du site, à son caractère de ville industrielle en crise et aux aspects très particuliers
de son centre.Norois, Poitiers, 1984, t. 31, n° 123, p. 393-406.
Croissance urbaine et urbanisme
dans une "ville moyenne" :
le cas de Fougères
par Ré m y ALLAIN
Université de Rennes II.
6. avenue Gaston Berger 35043 Rennes Cedex .
Fougères, cité médiévale ; Fougères, ville des « chaussonniers », deux
clichés qui ont leur part de vérité. La morphologie urbaine garde l'em
preinte de ces deux temps forts de son histoire : bastion frontalier du
duché de Bretagne du xie à la fin du xve siècle, la ville s'est développée à
partir de son célèbre château féodal jusque sur la colline qui le domine
(Ville Haute) dans un site contraignant mais plein d'une grandeur qui a
enthousiasmé plus d'un visiteur. Est-ce un hasard si Balzac et Hugo y ont
séjourné et utilisé ce cadre pour deux de leurs romans ? A la fin du xixe,
la ville connaît, une croissance rapide due au développement spectaculaire
de l'industrie de la chaussure. Cette activité a beaucoup marqué les pay
sages urbains péri-centraux mais d'un strict point de vue économique elle
n'occupe plus qu'une place mineure (1 200 salariés soit moins de 20 % des
actifs industriels contre plus de 10 000 au début du siècle). Après
les deux bombardements de 1944, Fougères est confrontée aux graves
perturbations des villes sinistrées, et elle reste handicapée par les lacunes
et les erreurs des opérations de reconstruction et d'aménagement des
années 1950. L'économie locale a été relancée par des opérations de décent
ralisation industrielle, entre 1956 et 1969, mais ces nouveaux établissements
sont à leur tour affectés par la crise. Le chômage atteint des niveaux
impressionnants (20 % de la population active totale de l'arrondissement).
Il en résulte une atmosphère déprimante peu favorable à une réflexion
urbanistique, dont la population comprend mal l'intérêt à long terme. Les
politiques urbaines à Fougères doivent donc prendre en compte un héri
tage complexe et contradictoire et d'autre part une situation économique
particulièrement défavorable.
I. — LA RECONSTRUCTION ET LES PREMIERS LOGEMENTS
SOCIAUX.
A) LA PENURIE DE LOGEMENTS DANS UNE VILLE INDUSTRIELLE SINISTREE.
Le problème du logement à Fougères domine toute la période 1944-1968.
Mots clés : Bretagne. Villes moyennes. Aménagement et urbanisme.
Key words : Brittany. Medium-sized towns. Town-planning. 394 RÉMY ALLAIN
Mais pour comprendre sa complexité et sa persistance, il faut remonter
à la fin du xixe siècle, au moment de la grande expansion de l'industrie de
la chaussure (1). L'afflux de main-d'œuvre fait doubler la population de
la ville en vingt ans. De 11 800 habitants en 1876, elle passe à 20 700 en 1896.
Il en résulte une grave pénurie qu'illustre l'enquête de 1906 : plus de
10 000 personnes habitaient alors des logements d'une pièce. Le problème
est accentué après la première guerre mondiale par l'installation de nom
breuses manufactures de chaussures dans des maisons d'habitation dont
les propriétaires cherchaient à se débarrasser depuis la loi sur les loyers
et l'augmentation de l'impôt foncier sur les propriétés bâties. C'est en
raison de cette crise du logement et à l'initiative de l'abbé L. Bridel, fon
dateur de plusieurs coopératives à Fougères, qu'ont été créées les cités de
la Madeleine, Jean Allain et de la Mare-Bouillon, ces dernières près de la
cristallerie coopérative derrière la gare. Ce sont les premiers exemples
locaux de lotissements collectifs à caractère social. Elles existent encore
et sont occupées en grande majorité par les mêmes familles. Les bombar
dements de juin 1944, qui détruisent ou endommagent 2 600 logements (2),
provoquent une nouvelle dégradation de la situation : 8 000 personnes sur
20 000 habitants sont sans logement. Elles trouvent un abri dans des bara
quements provisoires en bois ou dans des pavillons « semi-définitifs » en
parpaings ou en bois construits des quartiers périphériques (L'Ecar-
telée, Cité de la Chattière, Place de la Gare...). Mais plus encore que dans
d'autres villes sinistrées comme Saint-Malo et Rennes en Ille-et-Vilaine la
« reconstruction » est lente. L'hebdomadaire local, La Chronique Républic
aine, est rempli de faits qui en témoignent, comme cette manifestation
de « sinistrés » fougerais dans les rues de la ville en octobre 1947. Les
situations « provisoires » se prolongent. La « cité d'urgence » de la Chatt
ière ne sera détruite qu'en 1963 et des pavillons « semi-définitifs » existent
encore aujourd'hui près du collège Thérèse-Pierre !
B) DES PROGRAMMES H.L.M. LIMITES. UN URBANISME INEXISTANT.
Ce n'est qu'à partir de 1956 que le problème de la pénurie, de l'inconfort
et du surpeuplement va recevoir un début de solution. C'est une période
de petits programmes H.L.M.* avec comme corollaire un début de ségréga
tion socio-spatiale. Jusqu'ici artisanat, industrie et habitat étaient intime
ment mêlés et ce mélange avait donné naissance à des quartiers bien
individualisés et vivants. Bourgeois et ouvriers habitaient des étages
différents dans les mêmes immeubles et cette structure verticale favorisait
le brassage des différentes catégories sociales. L'organisation spatiale de
la ville « la faisait ressembler à un ensemble de bourgs, chaque quartier
constituant une unité... On était de St-Sulpice ou de Bonabry, autant que
commerçant, ouvrier ou patron » (3). L'autonomie de chaque quartier était
favorisée par les coupures naturelles ou non qui partagent la ville : la
vallée du Nançon et ses falaises, la grande trouée de la gare et des em
prises ferroviaires (figure 1).
(1) Une centaine de « fabriques » emploient plus de 12 000 ouvriers.
(2) Soit environ 13 % des surfaces de plancher d'habitat

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