Découvertes préhistoriques. 1° Sur une sépulture sous roche de l âge de la pierre à Crécy, en Brie ; 2° sur des silex taillés dans les sables d alluvions sous Paris (quartier de la Banque) ; 3° Sur un atelier préhistorique de meulières taillées à Fontenay-aux-Roses - article ; n°1 ; vol.10, pg 548-557
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Découvertes préhistoriques. 1° Sur une sépulture sous roche de l'âge de la pierre à Crécy, en Brie ; 2° sur des silex taillés dans les sables d'alluvions sous Paris (quartier de la Banque) ; 3° Sur un atelier préhistorique de meulières taillées à Fontenay-aux-Roses - article ; n°1 ; vol.10, pg 548-557

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Description

Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1887 - Volume 10 - Numéro 1 - Pages 548-557
10 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1887
Nombre de lectures 36
Langue Français

Extrait

A. Thieullen
Découvertes préhistoriques. 1° Sur une sépulture sous roche de
l'âge de la pierre à Crécy, en Brie ; 2° sur des silex taillés dans
les sables d'alluvions sous Paris (quartier de la Banque) ; 3° Sur
un atelier préhistorique de meulières taillées à Fontenay-aux-
Roses
In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, III° Série, tome 10, 1887. pp. 548-557.
Citer ce document / Cite this document :
Thieullen A. Découvertes préhistoriques. 1° Sur une sépulture sous roche de l'âge de la pierre à Crécy, en Brie ; 2° sur des silex
taillés dans les sables d'alluvions sous Paris (quartier de la Banque) ; 3° Sur un atelier préhistorique de meulières taillées à
Fontenay-aux-Roses. In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, III° Série, tome 10, 1887. pp. 548-557.
doi : 10.3406/bmsap.1887.5324
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1887_num_10_1_5324SÉANCE DU 21 JUILLET 1887. 548
ticularite antérieure, en faisant un sujet privilégié, comme
mystique, dont le crâne aurait conservé des propriétés mys
térieuses?
Sur un cas de mier ophthalmic ;
PAR M. Aï A.
J'ai l'honneur de présenter à la Société d'anthropo
logie le cas, fort rare, de ce bébé qui est atteint d'une mi-
crophthalmie gauche. C'est un petit enfant du sexe féminin,
âge de cinq mois et très bien portant. J'eus l'occasion de \o'.c
sa mère, qui est toute jeune, et qui n'a pu nous donneraucun
renseignement qui puisse nous éclairer sur la cause de celte
difformité de l'œil. Son père n'a rien d'anormal non plus
Ce vice de conformation de la totalité du globe oculaire e&t
accompagné, chez cet enfant, d'une cataracte, de blépharo-
phiraosis et de strabisme. L'œil gauche a le volume d'une
cerise ou d'une noisette. On a observé des cas de microph-
thalmie se montrant d'une manière héréditaire, cette altera
tion étant plus fréquente à droite. Ici, nous voyons un cas
contraire, puisque c'est l'œil gauche qui est atteint.
Il est à remarquer que l'enfant n'a ni bec-de-lièvre, ni
malformation de la bouche et de la voûte palatine.
COMMUMCATIOAiS.
1° Sur une sepulture sou» roche de l'âge de la pierre a
Créej -en-Bric ;
t° Sur des silex tailles trouvés dans les sables d'alluwions
sous Paris (quartier de la Banque) ;
3o Sur un atelier préhistorique de meulières taillées à
Fontenay-aux-Roses ;
PAR M. THIEULLEN.
Avec leur compétence bien reconnue, MM. de Mortillet
et le docteur Manouvrier nous ont fait, il y a quelques mois,
d'intéressantes conférences sur les instruments et les osse
ments trouvés à Crécy-en-Brie, dans une sépulture sous ro
che de l'âge de la pierre. DECOUVERTES PRÉHISTORIQUES. 549
J'ai fait remanier la terre qui avait été extraite de cette
sépulture, et j'ai l'avantage de vous présenter quelques nou
veaux objets échappés aux premières recherches.
Plusieurs couteaux en silex, une hache taillée, une autro
polie au tranchant bien affûté, trois petits tranchets trian
gulaires en silex ; toutes ces pièces, très semblables à celles
trouvées précédemment, viennent confirmer notre hypothèse
de la première heure, à savoir que tous les instruments soit
en silex, soit en os, étaient ou intacts ou remis en état au
moment de l'ensevelissement du mort.
Ce fragment d'os poli doit être considéré comme l'ex
trémité de cet instrument ^barbelé que M. de Mortillet a d
énommé pointe de sagaie ou de javelot; mais la forme très
allongée de cette pièce, sa grande fragilité, son extrémité
finement amincie, m'ont conduit à penser que, loin d'être
une arme de guerre ou de chasse, cet objet servait à un
usage domestique; il est, en effet, on ne peut mieux approp
rié à maintenir les cheveux enroulés. En voici, du reste, la
reconstitution exacte et entière. Une certaine analogie de
forme nous fait attribuer un emploi similaire à l'instrument
en os qu'on a appelé lissoir, et qui pour nous servait à dé
mêler et partager les cheveux. Nous en avons fait l'expé
rience. Les silex dits écrasoirs pourraient bien être les out
ils qui, à l'instar de tarières, ont perforé les gaines en
corne de cerf.
Nous avons recueilli une nouvelle quantité très importante
de dents humaines, dans le même état que celles trouvées
antérieurement, c'est-à-dire très saines. Souvent très usées,
quelquefois même jusqu'à la racine, elles confirment l'opi
nion que nous avions déjà émise, d'une alimentation végétale
crue.
Voici deux petites rondelles taillées dans une coquille
d'unio, et provenant vraisemblablement d'un collier ; mais
ce qui paraît être de beaucoup plus intéressant, puisque
cela témoigne d'un sentiment affectif très prononcé, ce sont
ces quatre petits os du carpe et cette vertèbre qui, percés de SÉANCE DU 21 JUILLET 1887. 550
part en part, devaient être portés suspendus, comme reliques
de l'être aimé qui n'est plus.
Il est quantité de pierres taillées et travaillées, en silex,
meulière, Calcaire, granit, quartzite, etc., qui ont échappé
jusqu'ici à l'attention des anthropologistes ; je citerai, comme
exemple, les meulières plates, dont les cassures naturelles
et intentionnelles ont été modifiées plus ou moins parle tra
vail humain.
En voici un certain nombre que j'ai ramassées dans Ja vallée
du Grand-Morin; deux, entre autres, provenant delà sépul
ture de Crécy, semblent sortir de la main de l'ouvrier. Toutes
les personnes auxquelles j'ai présenté ces pièces, n'y ont vu
que des effets naturels et non intentionnels; seul, M. Sta
nislas Meunier, le géologue si prudent et bi clairvoyant tout
à la fois, était frappé de l'aspect particulier de ces cassures,
sans toutefois vouloir se prononcer sur leur nature. Je viens
de rencontrer enfin la confirmation éclatante, indéniable, de
mes observations à ce sujet.
A Fontenay-aux-Roses, au lieu dit TOrme-du-Monlin (de
puis, j'ai constaté le même fait sur les territoires de Sceaux,
Fontenay et Châtillon), j'ai trouvé, à une profondeur moyenne
de 1 à 2 mètres, et reposant presque directement sur Je sable de
Fontainebleau, une quantité vraiment prodigieuse de pierres
meulières plates, de toutes dimensions, portant presque
sans exception la trace irrefragable du travail de l'homme
C/est là comme une immense réserve de pièces travaillées
et de percuteurs rassembles intentionnellement h cette place.
La caractéristique de ce travail produit le plus souvent,
peut-être, par polissage, estque ces pierres travaillées peuvent
être posées d'aplomb sur une ou plusieurs de leurs faces,
quelquefois même sur toutes. J'ai l'honneur de vous en pre
senter une centaine que j'ai prises un peu au hasard, dans
un des tombereaux qui les enlevaient pour l'empierrement
des routes. | L'examen le plus superficiel ne laissera sub
sister aucun doute sur l'authenticité de la taille, et l'év
idence deviendra entière même aux yeux des plus prévenus. DÉCOUVERTES PRÉHISTORIQUES. 551
A quoi pouvaient servir ces grandes et lourdes pierres dont
plusieurs ont nécessité un travail long et opiniâtre ? Il y a là
matière à exercer la perspicacité de chacun ; elles pouvaient
être employées à creuser le sable où l'homme préhisto
rique cherchait un abri.
J'arrive, messieurs, à ma troisième communication :
On fait en ce moment un collecteur qui, de la place des
Victoires à la rue de Richelieu, passe par la rue de la Peuil-
lade et des Petits-Ghamps. Le travail s'effectue en tunnel,
des puits sont forés sur le parcours, et les déblais, déversés
autour des orifices, forment talus. L'égout se construit à
12 mètres environ de profondeur, en plein sable d'alluvions.
D'une épaisseur de 13 mètres, d'après la carte de Delesse,
ce sable apparaît à 7 mètres au-dessous du sol de la rue, il
est très fin et contient quelques silex. J'en ai lavé plusieurs

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