Des croissances localisées
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Le recensement de la population de 1999 permet de dégager les grandes tendances de cette décennie : faible augmentation du nombre d'habitants, diminution de l'excédent naturel et du déficit migratoire, croissance soutenue autour de Besançon, recul de l'agglomération de Montbéliard touchée par la baisse des effectifs salariés, évolutions contrastées dans le Jura et la Haute-Saône.

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Langue Français
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Extrait

Démographie
Premiers résultats estimésNUMÉRO SPÉCIAL
du Recensement de la population de 1999TERRITOIRE DE BELFORT
pour la région Franche-Comté
DES CROISSANCES
LOCALISÉES
Le recensement de la population
permet de dégager les grandes
tendances démographiques de
cette décennie : faible augmentation
du nombre d’habitants, diminution
de l’excédent naturel et du déficit
migratoire, croissance soutenue
autour de Besançon, recul de
l’agglomération de Montbéliard
touchée par la baisse des effectifs
salariés, évolutions contrastées
dans le Jura et la Haute-Saône.
n mars 1999, la Franche- rapide que sur la période 1982-
Comté compte 1 115 000 1990 (+0,15% par an), mais qui
habitants. En neuf ans, reste nettement plus lent que sur
la population augmente la période 1975-1982 (+0,32%
de 18 000 habitants, soit 2 000 par an).
par an (contre 1 660 par an en- L’accroissement de la popula-
tre 1982 et 1990). Le rythme tion régionale est à mettre à l’ac-
annuel de progression s’établit tif du solde naturel. Entre 1990
ainsi à +0,18%. La croissance et 1999, il y a eu 36 500 naissan-
démographique s’est poursui- ces de plus que de décès. Cet
vie à un rythme légèrement plus excédent naturel est inférieur àNº 28 - JUiLLET 1999
INSEE Franche-Comté - L'ESSENTiEL Nº 281
ESS992818 Prix : 15F (2,29 )Les zones d’emploi de Besan- dis que les communes environ-
çon et de Pontarlier gagnent res- nantes enregistrent nettement
pectivement 15 000 et 3 300 plus d’arrivées que de départs.
celui de la période 1982-1990. habitants entre 1990 et 1999, C’est l’effet classique de laGéographiquement, les zones en
Côté migrations, les départs soit une progression annuelle périurbanisation, dans le con-forte croissance démographique
continuent de dépasser les arri- sont situées tout d’abord dans moyenne d’environ 0,75% pour texte d’une économie qui, sur
vées, mais le déficit migratoire l’une comme pour l’autre. Sur ces dix dernières années, a plu-les zones d’emploi de Besançon
a lui aussi diminué. Si les arri- ces deux zones, les cantons tôt bien résisté. Car Besançonet Pontarlier. La zone d’emploi
vées dans la région avaient com- de Besançon voit sa population d’Ornans et de Levier, avec des tire parti des emplois adminis-
pensé les départs, la croissance croissances limitées, font figure tratifs induits par son statut deaugmenter sensiblement. Elle
démographique d’exceptions. capitale régionale.gagne presqueCroissance soutenue de
de la région aurait autant d’habi- Les raisons de ce dynamismel’agglomération bisontine
été deux fois plus démographique sont différen- Mulhouse, Oyonnaxtants que la
forte. Dans une région qui, en tes. Dans le cas de la zone d’em- et la Suisse influentFranche-Comté dans son ensem-
termes d’emplois, est propor- ble. L’attrait de la capitale ré- ploi de Pontarlier, où la popula- sur la Franche-Comté
tionnellement la plus indus- tion est plus jeune que dans legionale se fait sentir jusqu’au
trielle de France, les réductions reste de la région, la variation Trois autres zones en essor dé-nord de Dole, où elle se com-
d’effectifs industriels, notam- bine avec l’influence dijonnaise. est due exclusivement à l’excé- mographique se situent aux li-
ment dans l’automobile, expli- dent naturel, le solde migratoire mites de la région. Leur implan-La proximité de Besançon pro-
quent en grande partie ce défi- étant presque nul. Pour la zone tation à proximité de villes, oufite aussi aux cantons du sud de
cit. Ainsi, dans la zone d’em- la Haute-Saône, qu’ils appar- d’emploi de Besançon, les sol- alors de forts excédents natu-
ploi mono-industrielle de des naturel et migratoire sont rels expliquent ces performan-tiennent à la zone d’emploi de
Montbéliard, les départs ont tous deux excédentaires. Seule ces.Besançon (cantons de Rioz et
dépassé les arrivées de 11 000 de Marnay) ou à celle de Gray la commune de Besançon a un La première zone est constituée
personnes. solde migratoire déficitaire, tan- des communes à l’est du Terri-(cantons de Gy et de Pesmes).
toire de Belfort, en bordure de
l’Alsace. Les axes de commu-
nication, routes nationales et
autoroute, ont rendu ces com-
munes faciles d’accès depuis
Belfort, Mulhouse et même
Bâle. C’est un processus que
l’on désigne par le néologisme
de rurbanisation, qui signifie que
certaines zones rurales sont de-
venues des campagnes dortoir.
La deuxième zone, située à l’ex-
trême sud du Jura, bénéficie
d’une situation à proximité
INSEE Franche-Comté - L'ESSENTiEL Nº 28 2d’Oyonnax. Certaines de ces pulation de cette zone diminue Certains cantons cumulent des Dole se maintient. Dans le sud-
communes font même partie à nouveau assez nettement, no- déficits naturel et migratoire, est du Jura, le canton de Morez
intégrante de l’aire urbaine. El- tamment du canton de Maîche à comme le canton d’Amance, qui perd de la population et celui de
les sont situées dans les cantons celui de Montbéliard en passant est passé de 6 090 habitants en Saint-Claude a une croissance
d’Arinthod et de Moirans-en- par Pont-de-Roide. Cette évo- 1990 à 5 050 en 1999, ou encore limitée. Mais tandis que les com-
Montagne. lution est à mettre en relation les cantons de Faucogney-et-la- munes rurales bénéficient du
La troisième zone est fronta- avec un taux de chômage supé- Mer et Jussey. La ville de Lure, soutien du tourisme, les villes
lière avec la Suisse, notamment rieur à la moyenne régionale et et surtout celle de Luxeuil-les- sont plus touchées, comme
à proximité de Lausanne et de surtout à la baisse de l’emploi Bains, connaissent aussi des Morez qui est passée de 6 960
Neuchâtel. L’excédent naturel salarié. La baisse des effectifs baisses dues à des migrations habitants en 1990 à 6 120 en
y est fort. Le travail frontalier, du centre de production de Peu- défavorables. 1999.
au sens des per- geot à Sochaux il- Dans le Jura, le canton de Cham-
Le pays de Montbéliardsonnes habitant en lustre bien ce phé- pagnole, le Revermont et les Mouvement de
déficitaireFrance et tra- nomène. Les cantons du sud de Dole voient périurbanisation
vaillant en Suisse, a reculé ces communes du canton de leur population baisser. Les dé-
dix dernières années, alors que Beaucourt dans le Territoire de ficits naturels très marqués dans Le mouvement de périur-
des emplois dans la zone fronta- Belfort subissent aussi l’in- les cantons de Salins-les-Bains banisation se poursuit. Les pô-
lière sont induits par le tourisme fluence de la baisse de l’emploi et d’Arbois attestent d’un les urbains continuent de perdre
commercial de résidents suis- dans le pays de Montbéliard. vieillissement de la population. de la population au profit des
ses. Par rapport aux années qua- Mais la baisse des effectifs in- Mais, en raison de l’extension communes périurbaines. Ce
tre-vingts, les communes des dustriels n’est pas la seule ex- des zones d’influence de Be- mouvement s’atténue en inten-
cantons de Pontarlier et de plication. Le nord de la Haute- sançon et de Dijon et de l’évo- sité, mais, fait nouveau, touche
Mouthe ont connu une crois- Saône, au niveau du massif sous- lution favorable des effectifs des communes de plus en plus
sance démographique plus fai- vosgien, est aussi très touché. salariés, la zone d’emploi de éloignées de la commune cen-
ble. Et cette croissance s’expli-
que uniquement par l’important
excédent naturel, tandis que les
mouvements migratoires ont été
équilibrés. La commune de
Doubs a fait preuve d’un dyna-
misme remarquable. Zone pa-
villonnaire de Pontarlier sur la-
quelle des grandes surfaces sont
implantées, sa population est
passée de 1 680 habitants en
1990 à 2 270 en 1999.
Quelques cantons du Jura tirent
également leur épingle du jeu,
soit grâce à des migrations fa-
vorables comme Bletterans ou
Voiteur qui bénéficient du mou-
vement de périurbanisation de
Lons-le-Saunier, soit grâce à
leur excédent naturel, comme
Clairvaux-les-Lacs, Saint-Lau-
rent-en-Grandvaux ou Les Plan-
ches-en-Montagne.
La forte contraction des effec-
tifs industriels pendant la dé-
cennie des année

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