Des partenaires ambigus dans l avenir du Territoire - article ; n°1 ; vol.41, pg 54-66
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Description

Perspectives chinoises - Année 1997 - Volume 41 - Numéro 1 - Pages 54-66
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1997
Nombre de lectures 56
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Jean-François Huchet
Des partenaires ambigus dans l'avenir du Territoire
In: Perspectives chinoises. N°41, 1997. pp. 54-66.
Citer ce document / Cite this document :
Huchet Jean-François. Des partenaires ambigus dans l'avenir du Territoire. In: Perspectives chinoises. N°41, 1997. pp. 54-66.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/perch_1021-9013_1997_num_41_1_2145ECONOMIE
Les emrëir s
Des partenaires ambigus
dans l'avenir du Territoire
JEAN-FRANÇOIS HUCHET
Peut-on dégager des typologies de stratégies d'implantatL£5 entreprises chinoises du Territoire n'auront pas
attendu le 1er juillet 1997 pour jouer un rôle de ion parmi ces entreprises ? Quelle est la nature des rap
premier plan dans l'économie de Hong Kong. ports entretenus avec leurs autorités bureaucratiques de
Dès 1992, selon plusieurs estimations (1), les investiss tutelle ? Quel rôle ont-elles été amenées à jouer dans la
ements cumulés du Continent sur le territoire hongkon- stratégie politique et économique de Pékin depuis la
gais se montaient déjà à 20 milliards de dollars US, ce signature de la déclaration conjointe sino-britannique en
qui plaçait la Chine au premier rang des investisseurs 1984 sur la rétrocession de Hong Kong à la Chine ?
Enfin, une dernière question à laquelle nous chercherons étrangers devant le Japon et les Etats-Unis. Aujourd'hui,
non seulement la Chine a conservé son premier rang à répondre dans cet article, sera de savoir si ces entre
parmi les investisseurs étrangers à Hong Kong avec un prises contrôlées par différentes entités bureaucratiques
total cumulé estimé entre 25 et 30 milliards de dollars chinoises sont susceptibles de contribuer positivement
US, mais les entreprises chinoises jouent désormais un au développement de l'économie de Hong Kong après le
rôle prépondérant dans presque tous les secteurs de 30 juin 1997.
l'économie du Territoire. Le groupe Banque de Chine est
Une catégorie hétéroclite d'entreprises le deuxième groupe financier de Hong Kong. De son
côté, la bourse de Hong Kong ne vit désormais qu'au Les informations relatives aux entreprises chinoises opé
rythme des offres de titres des entreprises chinoises et rant à Hong Kong sont largement incomplètes et pro
des rachats de capital qu'elles effectuent dans les intérêts viennent de sources différentes, qu'il est parfois difficile
britanniques. Fin mai, l'introduction en bourse d'une de vérifier. Par ailleurs, la Chine ne publie pas de stati
holding financière contrôlée par la municipalité de stiques complètes sur ses investissements directs à
Pékin, la Beijing Enterprise, a battu tous les records de l'étranger. Ceci rend difficile un comptage même
souscription : 350 000 personnes ont fait la queue des approximatif du nombre d'entreprises chinoises opérant
sur le Territoire. L'Association des entreprises chinoises heures durant devant les banques pour se procurer les
formulaires d'achat des actions ; le titre a attiré près de de Hong Kong (Xianggang Zhonguo qiye xiehuï) qui
200 milliards de dollars HK, soit deux fois le montant joue plus qu'un rôle de chambre de commerce puis
des billets et pièces de monnaie en circulation dans le qu'elle sert de relais à l'Agence Chine nouvelle dans le
Territoire. contrôle des activités des entreprises chinoises du
Si beaucoup d'études ont été consacrées aux investi Territoire, fournit le chiffre de 1 053 entreprises inscrites
ssements hongkongais sur le Continent, les investiss auprès de l'association, et contrôlées majoritairement
par des capitaux chinois du Continent (2). Ce chiffre ements chinois à Hong Kong ont, quant à eux, peu attiré
l'attention. Il aura fallu attendre 1993 et la vente d'ac semble cependant sous-estimer très largement le total
tions des entreprises d'Etat sur la bourse de Hong Kong, des entreprises chinoises opérant à Hong Kong. En
les fameuses « H-shares » pour que progressivement, les recoupant différentes sources (3), au début de l'année
entreprises chinoises du Territoire deviennent un objet 1997, on compterait plutôt près de 3 700 entreprises chi
d'étude. Derrière ce développement très rapide, beau noises (sans compter leurs filiales).
coup de zones d'ombre subsistent en effet concernant la Cette catégorie d'entreprises est cependant assez hété
nature de ces firmes et leurs activités sur le Territoire : roclite. Plusieurs méthodes de classement sont possibles
54 PERSPECTIVES CHINOISES N°4I MAI/JUIN 1997 'El!
selon l'objectif recherché. Un premier classement, assez ti pour un montant cumulé de 5 milliards de dollars US
neutre, distingue les entreprises cotées à la bourse de à Hong Kong, ce qui avait été estimé à l'époque entre
25% et 40% du montant total des investissements chiHong Kong, les institutions financières et bancaires, et
les entreprises non-cotées. Dans la première catégorie, nois sur le Territoire. Enfin, en ce qui concerne la der
on trouve les fameuses « Red-chips » et « H-shares » qui nière catégorie, les entreprises non cotées en bourse,
font désormais pratiquement tous les jours la une de l'ac elles représentent la catégorie la plus importante en
tualité économique du Territoire (cf. tableaux n° 1 et 2). nombre. Cette catégorie regroupe des entreprises très
Les « Red-chips » désignent des filiales cotées sur la diverses allant des sociétés de commerce des gouverne
ments provinciaux et municipaux installées à Hong bourse de Hong Kong d'entreprises chinoises du
Continent, elles-mêmes contrôlées par des entités Kong, aux entreprises à capitaux privés ou collectifs pro
bureaucratiques (cf. tableau n°l). On compte actuell venant de la province limitrophe du Guangdong en pas
ement 62 « Red-chips ». Le total de leur capitalisation sant par les entreprises contrôlées par l'Armée populaire
boursière représente 350 milliards de dollars HK, soit de libération chinoise et qui opèrent dans l'ombre. Il est
encore plus difficile de savoir ce que pèsent ces entreenviron 10% du total de la capitalisation boursière de
Hong Kong. On trouve dans leur rang les entreprises les prises dans l'économie hongkongaise étant donné la
plus connues du grand public : la China Resources qui rareté des statistiques concernant leurs opérations. Citant
dépend du ministère du commerce extérieur et de la des statistiques des autorités monétaires de Hong Kong,
coopération économique (MOFTEC), ou la China Fung précise qu'en 1992 le cumul des investissements
Merchant contrôlée par le ministère des communicat de cette catégorie d'entreprises serait à peu près égal à
ions, ou bien sûr le symbole de la représentation chinoi celui des établissements bancaires, soit environ un tiers
se à Hong Kong, la CITIC Pacific, contrôlée par la de l'investissement total des entreprises chinoises à
CITIC qui dépend elle-même du Conseil des Affaires Hong Kong.
Un deuxième classement, moins neutre cette fois, perd'Etat. Dirigée par Larry Yung, fils du vice-président de
la République de Chine populaire, Rong Yiren, la CITIC met de distinguer les entreprises en fonction de leur
Pacific est la seule entreprise chinoise, avec la dépendance institutionnelle. Ce type de classement est
Guangdong Enterprise Holding (contrôlée par le gouver intéressant dans la mesure où il permet de repérer les
nement provincial de la province du Guangdong), figu supports institutionnels des entreprises chinoises de
rant dans l'index Hang Seng des titres phares qui reflè Hong Kong et les fonctions politiques qu'elles peuvent
tent les fluctuations de la bourse de Hong Kong. Ceci lui être amenées à jouer sur le Territoire. Tout en haut de la
a valu de la part de quelques analystes financiers en mal pyramide de la « China Inc. » à Hong Kong, on trouve
de définitions, d'inaugurer une nouvelle catégorie d'en les plus grandes entreprises chinoises du Territoire sou
tenues par les institutions de la bureaucratie centrale de treprises à Hong Kong, baptisée « purple-chip », combi
Pékin avec parmi elles les « Red-chips » les plus importnaison de « Red-chip » (entreprise chinoise) et de
antes. Le tableau n° 3 fournit une liste non exhaustive de « blue-chip » (entreprise de Hong Kong). Pour l'instant
fictive, cette dénomination pourrait cependant, à l'aven cette premi&#

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