Description des crânes de Villebourg - article ; n°1 ; vol.3, pg 288-294
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Description

Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris - Année 1868 - Volume 3 - Numéro 1 - Pages 288-294
7 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1868
Nombre de lectures 27
Langue Français

Extrait

Pruner-Bey
Description des crânes de Villebourg
In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, II° Série, tome 3, 1868. pp. 288-294.
Citer ce document / Cite this document :
Pruner-Bey . Description des crânes de Villebourg. In: Bulletins de la Société d'anthropologie de Paris, II° Série, tome 3, 1868.
pp. 288-294.
doi : 10.3406/bmsap.1868.9537
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bmsap_0301-8644_1868_num_3_1_9537288 SÉANCE DU 7 MAI 1868.
autres squelettes, mais simplement déposés dans la terre.
Nous-même, nons avons trouvé dans le même vois
inage quelques os isolés, tels que des fragments de mâc
hoire. Cette circonstance, à défaut de fouilles méthodi
quement pratiquées, ne justifie pas suffisamment, selon
nous, l'opinion que l'on pourrait émettre sur l'existence
en cet endroit d'un ancien cimetière. Les rudes assauts que
le château détruit, dont nous avons parlé, a dû subir dans
le cours des longues guerres qui ont ravagé cette contrée,
expliquent naturellement la présence, autour de son ancien
emplacement, d'ossements humains ou de squelettes plus
ou moins nombreux. En jetant les yeux sur les deux crânes
nM 1 et 4, dont le type mongoloïde est si accentué, on sup
poserait volontiers, par l'air de parenté qu'ils offrent à
un notable degré, que ces tombes étaient les sépultures par
ticulières d'une même famille. Quoi qu'il en soit de cette
pure et simple hypothèse, il nous resterait maintenant à
décrire quelques-unes des particularités intéressantes que
ces crânes peuvent offrir sous le rapport de la crânio-
logie ethnique. Mais grâce à l'obligeance extrême de
M. Pruner-Bey, nous nous trouvons dispensé heureuse
ment de cette tâche absolument au-dessus de notre force.
Notre savant collègue a bien voulu, en effet, faire une
étude particulière de ces crânes et rédiger même une note
spéciale pour nos Bulletins. C'est le résumé de cette étude
dont je viens le prier de faire lui-même dès aujourd'hui
l'exposé direct devant vous.
Description des crânes de Villebourgi
PAR H. PRUNER-BEY.
Numéro 4. — Crâne d'un homme dans la force de l'âge.
Dents petites et peu usées dans le sens circulaire. Toutes
les sutures ouvertes. — CRAMES DE VILLEBOURG. 289 PRDNER-BEY.
Lésions traumatiques au front, provenant d'une arme
pointue, au pariétal droit, au malaire gauche et au palais.
Ces lésions n'ont pas produit la mort immédiatement.
Origine. Le contour pyramidal de la face, la largeur des
orbites et leur forme carrée, l'élargissement de la région
malaire, l'inclinaison des pommettes en dehors, la forme
semi-circulaire du palais ; de plus la petitesse du front, com
parativement à l'enflure des tempes à la partie postérieure ;
la forme à la fois pentagonale et triangulaire de l'occiput ;
la largeur de la base crânienne, le menton arrondi en
pointe, etc., nous indiquent dans ce crâne la prépondérance
du sang mongoloïde. La boursouflure de la glabelle, la
fuite du front vers le haut, la profonde dépression de la
racine nasale et la largeur des narines, donnent à cette phy
sionomie un aspect sauvage.
D'un autre côté, l'indice céphalique et la forme busquée
du nez pourraient dénoncer la présence d'une quantité mi
nime de sang arien.
Notons enfin deux anomalies. Du côté gauche, l'écaillé
temporale atteint le coronal, et la moitié gauche de l'atlas
qui reste encore au moins est ankylosée avec le condyle
occipital ; cette anomalie est d'autant plus frappante, qu'elle
se trouve sur un sujet relativement jeune. Peut-être les
graves blessures dont il était affecté et le mode de pan
sement ont-ils tenu cette partie dans l'immobilité. Il
est même possible qu'il y ait eu carie des deux côtés du
trou occipital. L'ankylose des vertèbres du cou est notée
plusieurs fois par MM. Thurnam et Davis sur d'anciens
crânes dolichocéphales, provenant des tumulus longs de
l'Angleterre.
Numéro 2. — Ce crâne présente un contraste frappant
avec le numéro d. C'est celui d'une jeune femme et du type
arien le plus parfait que nous connaissions. Forme ovale en
tous sens, traits et proportions de la figure répondant au mo-
t. m 12° sÉKie). 19 290 SÉANCE DU 7 MAI 1868.
dèle de la beauté, front droit, large et haut, nez grec, pom
mettes verticales et arrondies; palais en ellipse, menton à
fossette, occiput un peu saillant au-dessous des pariétaux
légèrement aplatis ; finesse des sutures et des dents, qui sont
blanches, petites, saines, et usées presque circulairement
aux tubercules. Cette usure est remarquable, d'autant plus
que toutes les sutures, y compris la frontale, sont ouvertes.
— Première molaire à cinq tubercules.
Anomalies. Une légère dépression transverse derrière la
suture coronale, au sommet des pariétaux ; une division la
térale de la grande aile du sphénoïde (côté gauche) ; une
dépression antéro-postérieure sur les deux condyles de la
mâchoire inférieure, notamment du côté gauche.
Origine. Ce crâne, à peine brachycéphale , pourrait être
d'origine allemande. Pour tout le reste, il est comparable
aux crânes hindous et grecs, qui nous offrent le modèle du
type crânien le plus parfait.
Numéro 3. Crâne platycéphale d'un vieillard. À l'inté
rieur, toutes les sutures sont oblitérées. En dehors, la tem
porale et la lambdoïde sont plus ouvertes et apparentes
que les autres.
Le crâne, modérément dolichocéphale, est affecté à la base
de déformation plastique, d'affaissement autour du trou oc
cipital et des condyles. Il ressemble beaucoup, par le front
aplati et le reste, aux crânes des Francs mérovingiens.
Toutefois ces derniers sont en général plus dolichocéphales.
— Remarquable est dans ce crâne la position reculée des
conduits auditifs et du trou occipital.
Résumé : Sauf les crânes nos 2 et 4, les deux autres peu
vent être considérés comme germaniques plutôt que comme
celtiques. D'ailleurs le nom de la localité, qui est com
posé, tient par sa partie finale {bourg) à la langue all
emande.
Numéro 4. Homme d'une trentaine d'années. PRUNER-B1Y» -*- QRA9LS DE VALU BOURG. 291
Toutes les sutures ouvertes j Denta d'un volume médiocre^
usées obliquement aux tubercules; seoonde grosse molaire
à gauche cariée; carie blanche, centrale profondément.
Sauf trois particularités, savoir la profonde dépression
de la fosse canine, puis la carrure et la saillie du menton*
et enfin la longueur de l'apophyse ooronoïde qui dépasse
de beaucoup le condyle , tout dans ce crâne est mongoloïde
Crâne cérébral vu d'en haut raccourci et un peu carré*
bombé aut tempes, à base large et à sommet rétréci. Sauf
une petite saillie globuleuse de l'écaillé, l'occiput est carré»
A la base se font remarquer : la forme bombée de la partie
musculaire de l'écaillé, le grand développement cylindrique
des apophyses mastoïdes, la saillie considérable des eon*
dyles occipitaux, la grande courbure de l'arc zygomatiqnv
et le développement de l'apophyse ptérygoïde externe du
sphénoïde, et enfin la forme parabolique du palais et de son
évasement aux incisives.
Quant aux dimensions et aux rapports, ce crâne est bra-
obycéphale, et le développement de la région pariétale
et de l'occipitale l'emporte de beaucoup sur celui de 1a
frontale.
De même , comparativement au front qui est bas et
fuyant^ surtout en haut, la face est très-étendue, notam*
ment dans le sens de la largeur. Tous les détails concourent
ici pour lui donner le contour en losange. Et, en effet;
sous un front à peine marqué d'arcs sourciliers, relevés en
dehors pour limiter un espace triangulaire » s'étendent des
orbites convergentes, profondes, à ouverture large, surtout
dans le sens transverse et carrée. Le développement de
l'apophyse orbitaire externe est tel qu'il occupe les deux
tiers du bord supérieur. Ces apophyses sont larges,
bombées à la surface antérieure et dirigées en deh

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